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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 17:00

Anges et Démons

 

Lux in Ténébris

 

 

 

 

The-Judgement-WEB 

 

 

 

Introduction

 

Depuis la nuit des temps, l’homme se questionne sur ces origines et sa finalité. Face à des religions dogmatiques et à une histoire officielle présentant de nombreuses lacunes et anachronismes, la créature humaine reste sur sa fin. De grands mystères planent sur ses origines et celles de l’Univers. Sommes-nous les seuls êtres pensants dans cet immense espace céleste ? Sommes-nous des êtres « élus », modelés à l’image du grand Créateur ?

 

Tous les textes et toutes les légendes du monde relatent des batailles épiques qui se sont déroulées jadis dans le ciel. Ils font état d’une « chute » et évoquent plus ou moins de la même manière la création du premier couple d’humains. Comment avons-nous été créés, par qui et pourquoi ? Si Dieu a fait « toute chose bonne », pourquoi cette cruauté présente en nous et tout autour de nous ? Quelle est l’origine du mal ? L’histoire des hommes, de leur genèse et de leur évolution a été (et est encore) manipulée par une élite scientifique et religieuse, une poignée d’individus s’arrogeant le monopole du savoir. D’un côté, il y a les créationnistes purs et durs qui prennent à la lettre ce que l’Ancien Testament révèle, de l’autre côté, des savants adeptes d’un Darwinisme conduisant parfois à l’absurde. Les scientifiques possèdent une telle puissance qu’ils arrivent facilement à tourner en dérision les éléments ne cadrant pas avec leurs théories comme ces crânes, squelettes et empreintes de pas humains découverts un peu partout dans le monde et remettant complètement en question la théorie de l’évolution des espèces et celle de l’origine de l’homme.

 

Par ailleurs, à travers des sociétés fermées, une poignée d’initiés se transmet, de génération en génération, des secrets délivrés jadis par les Dieux concernant nos origines. Si certains ont subtilisé ces mystères en ne les diffusant pas aux peuples, estimant (peut-être à juste titre) qu’ils n’étaient pas prêts à en assumer le poids, d’autres les ont utilisés pour asservir leurs semblables à travers des dogmes remaniés, et acquérir ainsi richesse et pouvoir. Il semble qu’une ère de transformations s’ouvre à nous actuellement : nouvelles découvertes archéologiques, ouverture vers le sacré et regain d’intérêt pour les « anges », divulgation de l’existence d’un complot de domination mondiale dirigé par les « Illuminati », ouverture d’archives secrètes sur les ovnis, révélations d’une désinformation systématique de nos gouvernements à propos de la présence d’extraterrestres et de possibles échanges de technologies, arme de destruction massive développée par les Etats-Unis agissant sur le climat mondial (projet HAARP)…

 

En ces temps d’éveil, il nous a semblé opportun d’apporter notre modeste contribution à des révélations encore sous le sceau du secret hier, plus largement diffusées aujourd’hui. Si pour les sceptiques, ces « secrets » ne sont que de la pure fiction, si pour les rationalistes, ils ne peuvent tout simplement pas exister et si pour les religieux, les dogmes font office de lois immuables, il n’empêche que tout doucement, nous progressons dans notre quête de vérité. Certains préfèrent ignorer ces « signes », d’autres y voient l’annonce d’un nouvel espoir pour notre humanité moribonde, celui d’un changement radical de civilisation.

 

A côté des exagérations, des extrapolations fantaisistes, des canulars et des coups médiatiques, malgré la chape de plomb des lois, des interdits, des tabous et des dogmes, nous sortons peu à peu de la léthargie dans laquelle l’Eglise, les religions, les autorités gouvernementales, le monde scientifique et les sociétés secrètes nous ont volontairement laissés. Le temps des révélations approche. L’Apocalypse est à notre porte. Des chercheurs évoquent aujourd’hui une possible origine extraterrestre de notre humanité ou bien un éventuel « coup d’accélérateur artificiel » donné par une civilisation inconnue, cherchant dans les mythes, les religions et les textes anciens, quelques indices de son passage et de ses interventions sur la terre. Même si pour une majorité d’entre nous, les traditions des anciens restent des contes à dormir debout, des histoires pour enfants, des récits païens, c’est pourtant dans ces légendes non expurgées qu’est (peut-être) dissimulée la clé de toutes les énigmes. Toutes les traditions témoignent de l’existence dans le passé de géants, d’êtres surhumains puissants et diaboliques qui prirent un malin plaisir à tourmenter l’humanité. Ce sont les anciens Dieux des traditions et du folklore.

 

Partout dans le monde, d’innombrables récits font allusion à des Dieux ou des fils de Dieux qui descendirent se mêler aux mortels et leur apportèrent la civilisation. On les trouve au pays de Sumer, en Egypte ou en Grèce. Avec le développement de l’église primitive, ces divinités païennes se sont évanouies dans les pages oubliées du folklore. Les Grecs étaient convaincus que leurs divinités avaient leur demeure bien plus haut dans le ciel que le mont Olympe. Même s’ils se rendaient à l’occasion dans les temples dressés par les hommes à leur intention, ils n’y restaient guère, préférant retourner dans leur patrie éthérée. Ces Dieux étaient-ils de simples projections de l’imagination humaine, des « anges déchus », des êtres extérieurs à notre planète ? Personne ne sait qui ils étaient ni d’où ils venaient mais il semble qu’ils furent liés de près à notre Genèse et à la naissance des premières civilisations. S’ils portent des noms différents, les Dieux de toutes les anciennes civilisations polythéistes se ressemblent. Ils ont des défauts terriblement « humains », vivent des aventures sentimentales similaires et connaissent des conflits familiaux identiques.

 

Parmi les hypothèses que les savants réfutent il y en a une qui apparaît pourtant de manière récurrente dans les textes sacrés anciens ; il s’agit de l’apparition de créatures célestes créant l’homme et lui apportant la civilisation. Comment qualifier autrement que « d’extraterrestres », ces entités « étrangères » à l’allure souvent reptilienne qui donnèrent naissance au premier couple d’humains ? Et si nous étions le fruit de leur expérience ? Et si la terre entière n’était qu’un vaste laboratoire d’expérimentation, au même titre qu’une fourmilière étudiée par nos biologistes ?

 

 

 

 Creation of Animals 324


 

 

Comme le souligne un site Internet consacré aux mystères de ce monde : l’hypothèse des Dieux étant en fait des entités extraterrestres qui nous auraient forgés, voire même d’entités qui auraient créé notre univers ne nous est plus aussi saugrenue depuis que notre civilisation est plongée dans l’ère de l’informatique. En effet, nous nous apercevons que des mondes imaginaires, virtuels et en quelque sorte autonomes sont des créations à notre portée. Certes, les mondes virtuels générés par nos ordinateurs, bien que déjà assez sophistiqués, n’égalent pas la sophistication de l’univers matériel qui nous entoure mais nous arrivons à créer des univers artificiels générés par ordinateur très détaillés. » Et l’auteur de conclure que dans l’avenir, nous parviendrons à créer des ponts « entre l’ordinateur et le mécanique, entre le vivant et le mécanique ».

 

Nous pourrons donner naissance à des « univers virtuels complètement autonomes, auto-conscients et peuplés de créatures intelligentes. » Ce serait même devenue une hypothèse de travail pour certains chercheurs qui en seraient venus à se demander si « nous-mêmes ne pourrions pas nous trouver actuellement dans une telle simulation », à l’instar des héros du film Matrix.

 

Dans cette hypothèse, notre univers et nous-mêmes serions le fruit d’une création conçue par un « super ordinateur » que nous appelons « Dieu ». Le fait qu’il ait pu exister de nombreuses divinités à l’origine de notre création ne nuit en rien à la croyance en une puissance unique, en un « Grand Architecte de l’Univers », en une super intelligence cosmique universelle. Par contre, il entache notre ego qui nous pousse à croire que nous sommes des « préférés », de purs reflets du Créateur, nés de sa grande bonté… Nous devrions abandonner ce nombrilisme primaire car tous les textes, même ceux de l’Ancien Testament, font toujours référence à un pluriel de Dieux, jamais à un Dieu unique…

 

Dans ce dossier, nous vous proposons de naviguer dans des domaines qui ont échappé par miracle au processus de filtration des connaissances et à la censure de l’establishment scientifique, médiatique et religieux. Nous vous convions à un voyage dans le corpus des textes religieux et profanes anciens, à la rencontre d’entités célestes dont il est impossible de savoir si elles furent divines, extraterrestres, spirituelles, matérielles, bonnes ou infernales, tant le sujet est complexe.

 

Tout au long de ce dossier, nous avons gardé une ligne de conduite cohérente et objective en présentant les faits tels qu’exposés dans des écrits méconnus du public ayant par miracle échappés à la censure ecclésiastique. Ils contredisent les enseignements de l’Eglise et prouvent que nous avons été victimes d’une manipulation. Pour nous en convaincre, il suffit de nous plonger dans les Evangiles gnostiques de Nag Hammadi, le Livre d’Enoch ou encore les légendes sumériennes…

 

L’Origine du Mal

 

Le malin demeure incontestablement le « Prince de ce monde ». L’histoire de l’humanité et les actualités quotidiennes prouvent qu’il y a bien plus de laideurs en nous que de beautés. Dans ses livres désormais culte, « Le Principe de Lucifer » Tome I et II, Howard Bloom a démontré, preuves scientifiques et historiques à l’appui, que le mal était une composante fondamentale de la nature, de l’univers, du Créateur et par conséquent de l’homme. Selon lui, les chrétiens ont trouvé une manière « commode » de traiter le problème du mal en « inventant » le mythe de Lucifer. Pour l’auteur, le mal est une conséquence, une composante de la création. Bloom écrit : « La Nature a créé en nous les pulsions les plus viles. Ces pulsions font partie d’un processus dont la Nature se sert pour créer (…). La Nature n’abhorre pas le mal, elle l’intègre. Elle l’utilise pour construire. Avec lui, elle conduit le monde humain vers des niveaux supérieurs d’organisation, de complexité et de pouvoir (…). Tuer n’est pas une invention de l’homme mais de la Nature, dans un immense effort de survie ! »

 

 


quattrocento VanDerGoes 1469 1470v PecheOriginel                     180px-Hans Baldung Grien - Eve, Serpent and Death

 

 

Derrière le voile des apparences se dissimule une divinité trouble et imparfaite, source de multiples interrogations justifiées. Si Dieu est bon, pourquoi a-t-il créé un monde où il faut nécessairement tuer pour survivre ? Pourquoi tant de catastrophes naturelles, de souffrances, d’horreurs, d’injustices et d’inégalités ? Pourquoi la Rédemption et le Salut – notions chères au christianisme – sont-ils presque toujours assujettis à de terribles douleurs physiques et morales ? Pourquoi Dieu laisse-t-il le mal totalement libre de nous pourrir l’existence et – si on écoutait l’Eglise – de continuer à nous persécuter après notre mort ? Bref, pourquoi la vibration négative semble-t-elle systématiquement l’emporter sur la positive ?

 

La puissance maléfique constitue un problème de taille pour le monothéisme car comment concilier la révélation d’un Dieu parfait, équitable et bon, avec l’expérience d’un monde imparfait et la présence d’un mal dévastateur, terriblement présente, voire même obsédant ? Selon l’Eglise, Dieu est le seul et unique Créateur. Aucune autre entité équivalente n’est mentionnée à ses côtés. L’insistance sur la souveraineté absolue de cette divinité aboutit à inscrire l’origine du mal dans sa propre volonté. Son ambivalence devient dès lors inévitable. Toutefois, à l’examen, il apparaît clairement qu’une distinction doit être effectuée entre le « mal pour le mal » et le mal « utile ».

 

Le premier provient d’une force maléfique présente dans notre monde, une sorte d’énergie malfaisante entièrement vouée au culte du feu, du sang, de la mort et de la destruction. Nous lui donnons le nom de Satan. Le second est la vibration d’opposition et de division qui dresse des obstacles sur nos routes de manière à nous faire évoluer positivement. Nous l’appellerons Lucifer. Si Satan est l’adversaire du bien, Lucifer représente le serpent initiateur de la Genèse, le principe de « séparation » par lequel nous avons reçu la connaissance du bien et du mal et le libre arbitre de nos choix.

 

Pour beaucoup, la résistance du mal face à la puissance présumée du Créateur semble disproportionnée. Comment expliquer que le Dieu suprême puisse laisser le démon détruire impunément son œuvre, sans réagir ? Pour ce qui est du « mal nécessaire » ou « utile », la réponse est simple. Dans une vision dualiste de l’univers, on considère que le mal fait partie de la divinité, que les polarités positive et négative ont besoin l’une de l’autre pour exister et pour créer. Vu sous cet angle, le diable peut être considéré comme le « guide » de l’humanité, le père de la conscience qui pour exister a, par nature, besoin d’une certaine « distance » entre elle-même et les choses qui lui apparaissent. Son nom vient du grec « diabolos » signifiant « diviser ».

 

Le diable est le maître de la distinction, de la différenciation. Il est l’empereur du « deux » ! Le diable est responsable du fossé existant entre nous et Dieu, entre le monde alentour et notre conscience d’exister. Il nous permet d’être des individus à part entière. La notion de dualisme implique la présence de deux forces à la fois opposées et complémentaires, de deux pôles (un négatif, le Yin et un positif, le Yang), ces deux vibrations devant obligatoirement être mis en présence pour créer le mouvement et la vie. Dans cette perspective, le mal nécessaire est considéré comme un élément essentiel d’expansion et de transformation. En ce qui concerne le « mal pour le mal », le problème est plus complexe. Soit il s’agit d’une puissance égale à celle du Créateur qu’il n’arrive pas à vaincre. Soit Dieu s’est détourné de son œuvre, comme un mauvais père abandonnant ses enfants,

 

Il est possible qu’une fois son travail terminé, il n’ait plus éprouvé aucun intérêt pour lui. Dans cette perspective, Dieu laisserait le malin agir à sa guise, par simple désintérêt, une possibilité que nous envisageons avec peine car nous nous considérons comme des créatures privilégiées, modelées à son image. Peut-être aussi est-il possible que l’ayons déçu et que l’alliance ait été brisée. Certains considèrent que Dieu et le diable sont des principes co-éternels irréductiblement adversaires tout au long d’un drame cosmique où l’homme est appelé à choisir son camp. Ce fut le cas du mazdéisme classique de la Perse antique où s’opposaient le Dieu Ahriman, principe du mal, et le Dieu de la Lumière, Ahura Mazda. Ce thème fut revu par Zoroastre aux environs du VIIème siècle avant J.-C. et repris par la théologie de Mani ou Manès (215-275 après J.-C.) en Perse. D’autres ont vu dans le diable le frère de Jésus-Christ, représentant l’un et l’autre la main droite et la main gauche du Seigneur. Dans certaines spéculations théologiques, Lucifer se révolta contre Dieu par jalousie envers le Christ dont il aurait voulu assumer lui-même la mission.

 

Pour les chrétiens, le problème du mal est lié à la chute des anges qui se rebellèrent contre l’autorité divine. L’Eglise décrit Lucifer comme le plus « bel Archange de Dieu ». Le crime et la raison de sa chute furent causés par son orgueil et son ambition qui le poussèrent à vouloir détrôner la divinité. S’ensuivit un formidable combat cosmique. Les légions rebelles furent vaincues et le chef de la révolte, fut précipité, avec toutes ses légions, du plus haut des cieux. Il devint Satan, l’adversaire, l’imposteur, le « singe de Dieu ». Vue sous cet angle, l’histoire de Lucifer peut être mise en parallèle avec celle d’Icare. Celui-ci grisé par l’altitude et la liberté, s’éleva de plus en plus haut dans le ciel, tout près du soleil et finit par s’y brûler les ailes. Il mourut les yeux pailletés d’or, foudroyé par sa propre illumination.

 


lucifer-896                 lucifer

 

 

A en croire cette version, les anges étaient faillibles. Ils étaient dotés du libre arbitre, au même titre que les hommes. Libres de leurs choix, certains trahirent le roi des cieux et après leur défaite, furent précipités dans les Enfers. Prophètes de l’Ancien Testament, Apôtres et Pères de l’Eglise, tous s’accordèrent pour situer l’apparition du mal au cours de cette rébellion. Dieu qui était « toute bonté » ne pouvait en toute logique (humaine) avoir créé le malin. Il avait engendré un ange qui, en se détournant de sa lumière, était devenu un esprit des ténèbres.

 

Pour étayer leur thèse, les théologiens s’appuyèrent sur la vision d’Ezéchiel et son étonnante description du prince de Tyr et l’attribuèrent de manière erronée à Lucifer. Origène (185-254) attribua lui aussi la chute à l’orgueil du bel archange. Ce « prince des orgueilleux » comme le nomma Saint-Hilaire de Poitiers (315-367) avait échoué : « Pour avoir voulu régner sur le ciel, il fut précipité dans les ténèbres. Il avait été le plus lumineux des anges, il devint le plus noir. » Mais certains persistent à croire que les anges ne sont que de simples exécutants, des messagers, des intermédiaires et qu’ils ne possèdent aucun libre arbitre. Alors pourquoi cette rébellion ?

 

L’origine de la chute des anges reste fort incertaine. En réalité, personne ne connaît la vérité… excepté les anges eux-mêmes. La chute des anges est bien entendue liée à la chute de l’homme. Adam et Eve vivaient innocemment dans le Jardin d’Eden, jusqu’à ce que le serpent séduise la femme et lui fasse goûter au fruit de l’Arbre de la Connaissance. Adam goûta lui aussi au fruit défendu. Dès lors, les yeux des deux nigauds furent « ouverts ». Dieu furieux, maudit le serpent et expulsa le couple désobéissant du Jardin d’Eden. L’homme est aujourd’hui corrompu par la faute commise par ses ancêtres. Mais était-ce une faute ? Nous sommes en droit de nous questionner sur le bien-fondé d’une divinité suprême qui refuse à ses créatures la connaissance du bien et du mal et qui leur dénie la possibilité de s’affranchir…

 

Le diable est aidé dans sa mission de déstabilisation du monde par une cohorte d’anges rebelles formant les légions de son armée. Si une majorité d’entre nous pense que leur but est de nous éloigner du Créateur, d’autres voient plutôt en eux des initiateurs, des « éveilleurs », chargés de tester nos vertus et notre libre arbitre. Ils considèrent les anges déchus et leur maître comme des éléments fondamentaux de notre évolution. Edouard Brasey, spécialiste du « merveilleux », dans son livre « Enquête sur l’existence des Anges rebelles » a dévoilé pour la première fois au public le nom des 72 entités déchues – s’opposant aux 72 « bons » anges de la Kabbale – chargées par le divin de nous conduire au fond de nos enfers intérieurs pour mieux progresser. Les avis sont donc partagés.

 

 

universinconnu1                      universinconnu6

 

 

Les noms les plus courants portés par le diable ont été Satan, Belzébuth et Lucifer. Il s’agit de trois divinités païennes. Satan ou Sathanaël trouve son origine dans le dieu syrien Southek et aussi dans le dieu égyptien Seth. Belzébuth est la déformation du dieu Baal. Seth/Baal était le dieu principal des envahisseurs sémites de l’Egypte, les mystérieux « hyksôs ». Quant à Lucifer, fils de la Déesse Vénus, il est l’équivalent du grec Phosphoros, le porteur de lumière, le fils d’Aphrodite. Le diable ne saurait être éternellement damné. Origène envisagea un salut général pour tous les pécheurs, les démons et pour Satan lui-même. Selon la religion chrétienne, avant la fin du monde, surgira un nouveau messie, l’antéchrist. L’Apocalypse de Jean évoque la venue de ce messager envoyé par Satan. Jean imagine le futur comme un formidable combat cosmique entre les forces du bien et celles du mal. Marqué du chiffre de la bête, le 666, l’antéchrist séduira les peuples, accomplira des miracles et sèmera troubles et confusions chez les fidèles. Il corrompra les croyants en les incitant à insulter Dieu et à vénérer un monstre. L’Apocalypse verra déferler une série de cataclysmes terrestres et célestes sur les hommes.

 

Jésus-Christ réapparaîtra pour écraser définitivement l’émissaire de Satan. Des combats épiques se dérouleront dans les cieux entre la puissante armée de l’antéchrist et les cohortes angéliques. Le fils du serpent sera vaincu : « Le diable qui les égarait fut jeté dans l’étang de feu et de souffre, où sont la bête et le prophète de mensonge. Ils seront tourmentés jour et nuit, à tout jamais » (Apocalypse XX, 10).

 

 

Les Evangiles gnostiques de Nag Hammadi et leurs secrets

 

L’Hypostase des Archontes – Le Livre secret de Jean – L’Evangile égyptien

 

 

Kodeks IV NagHammadi

 

 

En 1945, furent déterrés accidentellement par des paysans, une cinquantaine de traités religieux et philosophiques, rassemblés en 13 codices, cachés il y a 1600 ans dans une jarre, non loin de Nag Hammadi, un village de Haute Egypte. Il s’agissait d’une véritable bibliothèque, d’une superbe collection de papyrus et de parchemins révélant des Evangiles et des écrits philosophiques écrits en copte, la langue parlée par les chrétiens d’Egypte. Ces traités, probablement des copies d’originaux rédigés en grec, dataient des IIème, IIIème et IVème siècles. Le contenu des 13 codices est le suivant :

 

Codex I ( Codex Jung)

 

1. Prière de l’apôtre Paul

2. Le Livre secret de Jacques

3. L’Evangile de vérité

4. Le Traité sur la résurrection

5. Le Traité tripartite

 

Codex II

 

1. Le Livre secret de Jean

2. L’Evangile selon Thomas

3. L’Evangile selon Philippe

4. L’Hypostase des archontes

5. Symphonia de l’hérésie 40 du Panarion d’Epiphane

6. L’Exégèse de l’âme

7. Le Livre de Thomas l’Athlète

 

Codex III

 

1. Le Livre secret de Jean

2. L’Evangile des Egyptiens

3. Eugnoste le Bienheureux

4. La Sophia de Jésus-Christ

5. Le Dialogue du Sauveur

 

Codex IV

 

1. Le Livre secret de Jean

2. L’Evangile des Egyptiens

 

Codex V

 

1. Eugnoste le Bienheureux

2. L’Apocalypse de Paul

3. L’Apocalypse de Jacques

4. L’Apocalypse de Jacques

5. L’Apocalypse d’Adam

6. Fragment de l’Asclépius

 

Codex VI

 

1. Les Actes de Pierre et des douze apôtres

2. Le Tonnerre intellect parfait

3. Authentikos Logos

4. Aisthesis dianoia noéma

5. Passage paraphrasé de La République de Platon

6. Discours sur l’ogdoade et l’ennéade

7. La Prière d’actions de grâce

8. Asclepius

 

Codex VII

 

1. La Paraphrase de Séem

2. Le Second Traité du grand Seth

3. L’Apocalypse de Pierre

4. Les Enseignements de Silouanos

5. Les Trois Stèles de Seth

 

Codex VIII

 

1. Zostrianos

2. La Lettre de Pierre à Philippe

 

Codex IX

 

1. Melchisedek

2. La Pensée de Noréa

3. Le Témoignage de la Vérité

 

Codex X

 

1. Marsanès

 

Codex XI

 

1. L’Interprétation de la connaissance

2. Exposés valentiniens

3. Révélations reçues par l’Allogène

4. Hypsiphronè

 

Codex XII

 

1. Les Sentences de Sextus

2. Fragment central de l’Evangile de vérité

3. Fragments non identifiés

 

Codex XIII

 

1. La Protennoia trimorphe

2. Fragment du 5e traité du Codex II

(Symphonia de l’hérésie 40 du Panarion d’Epiphane)

 

La découverte de Nag Hammadi fit l’effet d’une véritable bombe dans les milieux historiques et théologiques. Parmi ce corpus de 1200 pages, actuellement conservé au Musée copte du Caire, un écrit défraya particulièrement la chronique, « L’Evangile de Thomas », originellement titré « Paroles cachées de Jésus écrites par Thomas ». Jésus y révélait entre autres : « Fendez du bois, et je suis là ; soulevez une pierre, et c’est là que vous me trouverez. » Si le fidèle pouvait découvrir le Christ sous une pierre ou un morceau de bois, à quoi pouvait bien servir l’Eglise ?

 



nag hammadi                naghammadi3

 

 

 

Les textes religieux qualifiés de « gnostiques » parce qu’ils proposaient des interprétations et des rituels chrétiens différents de ceux officialisés en 325 furent condamnés comme hérétiques. C’est pourquoi, ils furent rassemblés, protégés et cachés par les communautés dissidentes. Les textes de Nag Hammadi sont inestimables car ils n’ont pas subis les manipulations et les censures religieuses comme l’Ancien et le Nouveau Testament. Ils viennent compléter admirablement quelques récits gnostiques que les persécutions de l’Inquisition avaient maladroitement épargnés.

 

Les écrits gnostiques évoquent un Christ bien différent de celui des Ecritures. Il n’est pas venu pour nous sauver de nos péchés mais pour nous ouvrir la porte menant à l’illumination ; il n’est jamais question de repentance ni de confession mais d’un cheminement intérieur par lequel chaque être humain peut prétendre à l’éveil libérateur. A ce sujet, les évangiles gnostiques révèlent des paroles du Christ on ne peut plus révélatrices, assurant à Thomas qu’il est son égal, qu’ils ont tous les deux reçus la vie du même être suprême et qu’ils proviennent de la même source.

 


 

saint-thomas

 

 

Ajoutons aussi les affirmations suivantes : « La compagne du sauveur est Marie Magdeleine. Mais le Christ l’aime plus que tous ses disciples et avait l’habitude de l’embrasser sur la bouche. Le reste des disciples en était offensé… Ils lui dirent : « Pourquoi l’aimez-vous plus que nous tous ? ». Et le sauveur leur répondit : « Pourquoi est-ce que je ne vous aime pas comme je l’aime elle ? ». D’autres paroles du Christ rapportées dans les Evangiles de Philippe et ceux de Thomas constituent de vives critiques des croyances chrétiennes relatives à l’immaculée conception et à la résurrection du corps. On comprend dès lors pourquoi la découverte de Nag Hammadi dérange tellement les théologiens et pourquoi elle est restée peu connue du public.

 

Les textes gnostiques, au même titre que certains écrits de Qumram, relatent une toute autre version de la création et de l’origine de l’homme que celle de l’Ancien Testament. Leur interprétation rejoint sur bien des points des textes émanant d’autres traditions occultes et religieuses. Selon les gnostiques, notre monde serait imparfait parce qu’une puissance appartenant aux mondes célestes (démiurge, éon, ange…) en aurait perverti l’équilibre par erreur, orgueil ou inconséquence. Il serait intervenu dans la bonne marche de l’univers et y aurait provoqué des perturbations, entraînant la création d’un monde chaotique (L’Univers physique et matériel issu du Big Bang ou singularité initiale), non souhaité, truqué où rien ne tourne rond. A l’opposé de l’Eglise qui a toujours considéré que l’origine du mal provenait de la faute originelle du premier couple d’humains, les gnostiques évoquent une erreur perpétrée par la divinité qui fut à la base de notre création. Ils refusent la vision de l’homme entaché par une culpabilité existentielle. L’homme est vu comme une création manquée, une sorte de contrefaçon maladroite.

 

Alors que l’Eglise soumettait les pécheurs à la menace de l’Enfer éternel, aux tourments de ses flammes et promettaient aux opprimés et aux miséreux, une place de choix au Paradis, éludant les problèmes de l’injustice de ce monde, édifiant sur la crédulité et l’ignorance des peuples, un véritable empire, les gnostiques n’avaient de cesse de prôner la rébellion face aux dogmes chrétiens ou païens. Selon eux, l’homme était soumis à l’autorité d’un mauvais démiurge qui avait fait de lui un esclave perdu dans un monde de violences, de perversité et de cruauté qui n’aurait jamais dû voir le jour.

 

Cette hypothèse a été récemment confirmée par Howard Bloom dans son best seller « Le Principe de Lucifer ». Dans son ouvrage « choc », l’auteur affirme, que le mal est une composante fondamentale de la nature, de l’univers, du Créateur et par conséquent de l’homme. Le Principe de Lucifer est un « ensemble de règles naturelles, fonctionnant à l’unisson et qui a créé en nous les pulsions les plus viles. Ces pulsions font partie d’un processus dont la Nature se sert pour créer. (…) La Nature n’abhorre pas le mal, elle l’intègre.

 

 

 

 nag ham

 

 

Elle l’utilise pour construire. Avec lui, elle conduit le monde humain vers des niveaux supérieurs d’organisation, de complexité et de pouvoir. » La nature est fondamentalement perverse. « Tuer n’est pas une invention de l’homme mais de la Nature » prétend Bloom, dans un immense effort de survie. « Le mal est dans nos gènes, notre ADN, nos cellules. Il est intégré à notre structure biologique fondamentale. Chacun naît avec un « arsenal de destruction », une sorte de mécanisme qui nous pousse parfois au suicide ou à l’automutilation. Nos cellules comportent aussi dans leur patrimoine génétique, un programme autodestructeur, celui de la mort cellulaire qui les programme à vieillir et à cesser de fonctionner.

 

Selon la doctrine gnostique, le Christ serait venu nous avertir et nous mettre en garde de la présence dans notre monde d’une ou de plusieurs entités maléfiques que les Evangiles gnostiques désignent sous le nom d’Archontes. Notre véritable combat n’est pas contre « la chair et le sang » mais bien contre « les Autorités de l’Univers et les esprits de la perversité » affirma Saint Paul. En d’autres termes, le vrai challenge de l’humanité n’est pas de se concentrer sur une lutte contre le péché originel et les attraits de la chair, mais de se défendre contre les puissances maléfiques qui la dirigent dans l’ombre et qui ont pris possession de la terre.

 

Le texte « L’Hypostase des Archontes », traduit par l’auteur belge André Wautier, spécialiste de la gnose et de la kabbale explique l’origine du monde et de l’homme d’une manière bien différente de la version « officielle », même si l’on y retrouve certains des protagonistes. Cet écrit, qui a également pour titre « De l’origine des Puissances » figure dans le codex n° II de Shenesêt (Nag Hammadi), entre « L’Evangile de Philippe » et le traité sur « Les Origines du Monde ». Sa première partie est une ré-interprétation du début de la Genèse et répète, sous une autre forme, des faits racontés dans d’autres traités comme « Le Livre secret de Jean », « L’Evangile égyptien », « Les Révélations d’Adam »…

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