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16 mai 2021 7 16 /05 /mai /2021 00:06

La vie extraterrestre dans l'Univers

Le nombre probable de civilisations dans le Cosmos

 

 

Des astrophysiciens évaluent le nombre de civilisations dans l’Univers

Les astrophysiciens américains ont évalué la probabilité d’existence d’une civilisation développée sur une exoplanète potentiellement habitable, ainsi que le nombre probable de telles civilisations dans l’Univers.

L’information sur leur étude a été publiée par la revue Astrobiology et, en bref, sur le site de l’Université de Rochester.

La conclusion principale est la suivante : la civilisation humaine n’est unique dans l’univers observable que si la probabilité d'apparition d'une vie intelligente  sur une exoplanète habitable est égale à 10 puissances —22 (10-22).

Par conséquent, si on suppose que la civilisation humaine n'est pas unique dans l'espace et que la probabilité d'une  vie intelligente sur une exoplanète habitable est égale à 10 puissances —12 (10-12), l'Univers pourrait compter actuellement environ 10 milliards de civilisations intelligentes.

Les chercheurs en sont arrivés à ces conclusions après avoir modifié l'équation de Drake compte tenu des exoplanètes découvertes à l'heure actuelle. La formule de Drake est une équation entre le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie et le produit de sept facteurs.

Dans cette formule, les astrophysiciens ont remplacé sept facteurs par deux. Le premier est le nombre de planètes sur lesquelles apparaît une vie intelligente et le second, la probabilité d'apparition d'une civilisation intelligente sur une exoplanète propice à la vie. Cette approche ne prend pas en considération la durée de vie d'une civilisation.

Si les estimations des chercheurs sont justes, l'humanité doit être l'unique civilisation intelligente dans la Voie lactée : des vieilles civilisations sont déjà mortes et des civilisations nouvelles apparaîtront après la disparition de l'homme (ou bien la communication avec elles exigera une très longue existence de l'humanité).

L’Univers est peut-être plein d’espèces très avancées et invisibles pour nous

L’astronome Franck Marchis, membre de l’Institut SETI, est persuadé que nous pourrons bientôt « voir » directement des exoplanètes habitables. Où se cachent les civilisations aliens ? Pourrons-nous bientôt zoomer sur leurs planètes ? Que répondre au paradoxe de Fermi ? Nous avions beaucoup de questions à lui poser.

Déjà plus de 4 000 planètes ont été découvertes en dehors du système solaire. Les chercheurs soupçonnent qu’elles soient des milliards, rien que dans notre galaxie et un bon nombre pourrait contenir de l’eau liquide et être favorable au développement de la vie. On parle même aujourd’hui d’exolunes potentiellement habitables. Mais malgré des efforts acharnés, nous n’avons encore jamais réussi à détecter de présence ou d’éventuels messages émis par des extraterrestres. Même le mystérieux signal « Wow! » aurait une explication sans avoir pour cela besoin de recourir aux aliens.

Pourtant, nos radiotélescopes et télescopes spatiaux sont de plus en plus performants. Le satellite TESS, successeur de Kepler, additionne déjà les découvertes et la Nasa et l’Agence spatiale européenne promettent de nouveaux appareils encore plus précis. Depuis 1984, la quête de messages aliens dispose même d’un institut dédié : le SETI. Franck Marchis, astronome franco-américain et chercheur membre du SETI, préférerait voir directement ces extraterrestres plutôt que de les écouter. Engagé dans de multiples projets, il est persuadé que nous pourrons bientôt obtenir une image d’une planète similaire à la Terre, d’un « autre point bleu » dans l’univers. Jusqu’à quel point pourrons-nous zoomer sur ces mondes lointains ? Ont-ils de réelles chances d’être habités ? Et comment expliquer le silence de civilisations extraterrestres si elles existent ?

Si les extraterrestres existent pourquoi ne nous ont-ils pas encore contactés ?

Des milliards d’exoplanètes, et pourtant... nous n'avons trouvé jusqu'ici aucune preuve de l'existence de civilisations extraterrestres ! Ce paradoxe, énoncé en 1950 par Fermi et complété par l'équation de Drake, reste une énigme. Du coup, les hypothèses se multiplient pour élucider ce grand mystère.

Où sont-ils tous ? « Trois mots pour résumer un paradoxe qui tient en échec la communauté scientifique depuis plus de soixante ans. Et qui peut se résumer ainsi : « Vu le nombre d'étoiles et de planètes qui composent notre galaxie, les probabilités que des civilisations intelligentes existent quelque part ailleurs sont si fortes que nous devrions déjà les avoir trouvées. Où sont-elles donc ? »

Ils l’ont fait, mais nous n’avons pas détecté leurs messages

Et si les extraterrestres avaient déjà tenté de nous envoyer des signaux… mais que nous ne les ayons pas vus ? Depuis que nous avons pointé des radiotélescopes vers le ciel, nous avons cherché des caractéristiques bien précises qui, selon nous, composeraient la signature indiscutable d'un message : un signal radio, émis sur une bande de fréquences étroite, et répété de façon régulière. Dès 1959, les physiciens Giuseppe Cocconi et Philip Morrison, de l'université Cornell, publient dans un article dans lequel ils pointent le potentiel des micro-ondes radio pour communiquer entre les étoiles. Pour faire la différence entre un signal intentionnel et le bruit de fond de l'Univers, les deux chercheurs proposent de focaliser notre attention sur la fréquence d'émission de l'hydrogène, à 1,42 GHz, l'élément le plus simple de l'Univers, supposément connu de tout radioastronome qui se respecte, fût-il un . Le Seti, fondé par Frank Drake, le premier à avoir utilisé cette méthode, a continué d'épier cette fréquence depuis, sans succès jusqu'à aujourd'hui.

Certes, il a étendu depuis son attention à d'autres fréquences jugées critiques, comme celle de la transition de la molécule d'eau (22,2 GHz). Au fil du temps, de plus en plus de fréquences ont été ajoutées, jusqu'à…

800 millions. Mais qui sait si un message ne nous avait pas déjà été transmis sur l'une d'elles, avant que nous l'écoutions ? Ou sur une autre, jugée plus pertinente par une autre civilisation, pour une raison liée à une loi physique que nous ignorons encore ?

Du reste, qui sait seulement si une civilisation technologique utiliserait les ondes radio pour communiquer ? Peut-être maîtrisent-ils des techniques qui nous sont tout aussi inconnues que la fibre optique l'était pour un spécialiste des communications dans les années 1930.  "Des travaux ont montré que la façon la plus économique serait de communiquer de proche en proche, en utilisant les étoiles comme des radiotélescopes géants. La puissance nécessaire est alors dérisoire, de quelques watts seulement. Si des extraterrestres utilisaient cette méthode, ils viseraient les bords du Soleil, à un endroit où nous n'écoutons pas : ce serait tout à fait normal alors qu'on n'ait rien vu", estime Michaël Gillon, astronome découvreur d'exoplanètes au département d'astrophysique de l'université de Liège.

Autre hypothèse : il est aussi possible que nous ayons bien capté le signal, mais sans l'interpréter comme provenant d'une autre civilisation. Le principe de la répétition, par exemple, n'est peut-être pas adopté par toute civilisation émettrice. Le fait est qu'en quarante ans, de nombreux signaux suspects (ressemblant à nos attentes) ont été détectés, sans être répétés. Et on parvient toujours à leur trouver des explications rationnelles : une explosion de comète ou d'étoile cataclysmique, un plasma interstellaire, un artefact dû aux instruments… Reléguant l'hypothèse extraterrestre au second plan, conformément au principe du rasoir d'Ockham : si on entend un bruit de sabot, il faut écarter l'hypothèse du cheval avant d'envisager celle d'une licorne. Soit.

Mais qui nous assure que ce principe de précaution scientifique, bénéfique dans la plupart des cas, ne nous a pas, une fois au moins, induits en erreur ?

La paternité de ce paradoxe est attribuée au physicien italien Enrico Fermi.

En 1950, lors d'une discussion avec des collègues à la cafétéria du Laboratoire national de Los Alamos, où il travaille alors depuis quelques années, la discussion s'engage sur les ovnis, puis sur les chances d'existence des extraterrestres. Au bout de quelques minutes, en plein milieu du repas, après un léger temps de réflexion, Fermi se serait alors exclamé : « Where is everybody ? »

Ils attendent que nous soyons prêts

Selon cette théorie, baptisée « l’hypothèse du zoo », formulée dès les années 1930 par Constantin Tsiolkovski, un pionnier russe de l'astronautique moderne, la Terre aurait déjà été découverte par des extraterrestres, mais ces derniers nous observeraient tout en se tenant à bonne distance. La Terre serait l'équivalent d'une réserve naturelle, avec laquelle ils évitent d'interagir pour ne pas déranger son évolution naturelle. Comme une tribu primitive que l'on découvrirait en Amazonie et dont on souhaiterait préserver la pureté. Selon John Ball, qui a repris et théorisé cette hypothèse en 1973, les extraterrestres auraient mêmes développé des moyens de se cacher de nos tentatives de les détecter et d'éviter tout contact, que ce soit pour des raisons éthiques ou simplement en attendant que nous ayons atteint un niveau d'évolution (technologique ou philosophique) suffisant.

Certains, dans la lignée de l'astronome Michael Papagiannis, ex-responsable du département d'astronomie de l'université de Boston, pensent ainsi qu'il faudrait pour cela que nous ayons résolu les plus gros conflits de l'humanité (le risque d'apocalypse nucléaire ou environnementale). Cela montrerait aux extraterrestres que nous avons dépassé le stade critique du risque d'autodestruction et les inciterait à prendre contact avec nous. Une variante de la théorie du zoo, dite "l'hypothèse du planétarium", imaginée par Stephen Baxter, un écrivain de science-fiction, va encore plus loin, en avançant que notre monde aurait été créé par une civilisation avancée, sorte de divinité, pour nous donner l'illusion d'un environnement réel. Un scénario digne de la fusion de et du dans lesquels la réalité perçue par les personnages est en fait un décor fabriqué de toutes pièces. Reste à savoir dans quel but. Ces hypothèses, absolument invérifiables, font évidemment l'objet de nombreuses critiques de la part de certains scientifiques.

Ils n’ont pas encore réussi à venir jusqu’à nous

Autre façon d’entrer en contact : faire directement le voyage jusqu’à nous.

En effet, une civilisation évoluée pourrait maîtriser le voyage interstellaire, pour l'instant hors de notre portée ce qui pourrait s'avérer plus efficace que la communication radio. Certains scientifiques ont même tenté de mesurer le temps qu'il faudrait pour coloniser toute notre galaxie. Selon l'astrophysicien et essayiste américain Michael Hart, si une civilisation E. T. envoie des vaisseaux de colonisation vers les étoiles les plus proches à la vitesse de 0,1 c (10 % de la vitesse de la lumière, une vitesse hors de notre portée mais jugée raisonnablement atteignable par une civilisation plus évoluée), et si les colonies envoient ensuite elles-mêmes des vaisseaux d'exploration, elle devrait parvenir assez rapidement à coloniser l'ensemble de la galaxie. Si le temps entre les voyages est du même ordre que celui du trajet lui-même (pour se reposer…), le front d'onde de la colonisation se propagerait à 0,05 c et pourrait donc parcourir la totalité de la galaxie en 1 million d'années environ.

Un temps long pour notre espèce, mais très court à l'échelle de l'Univers. Si la colonisation est si rapide, comment expliquer le paradoxe de Fermi ? Certains scientifiques, comme Geoffrey Landis, chercheur à la Nasa, pensent que ce modèle n'est pas réaliste et qu'il faut prendre en compte la théorie mathématique de la percolation : la colonisation ne serait pas l'apanage de toute civilisation évoluée et, quand c'est le cas, elle avancerait par bonds successifs, dans certaines directions plus que dans d'autres.  "Je trouve ces travaux sur la notion de percolation intéressants : si une civilisation existe ailleurs, il doit y avoir une taille critique à partir de laquelle elle se développera ailleurs dans l'Univers, résume Franck Selsis.

Sinon, elle reste confinée sur sa planète ou à ses abords." Certaines parties de la galaxie pourraient ainsi être fortement colonisées et d'autres seraient délaissées. Notre solitude cosmique s'expliquerait par le fait que notre système solaire se situerait dans une banlieue pas très prisée de la Voie lactée, ou du moins pas encore visitée.

Cette hypothèse d’une colonisation difficile est d’ailleurs celle privilégiée par Frank Drake lui-même : « Selon moi, l’explication la plus crédible au paradoxe de Fermi est qu’il est beaucoup trop cher (et dangereux, je pense) d’envoyer des colons vers une autre étoile.

Voyager à plus de un dixième de la vitesse de la lumière est extrêmement dangereux. Des collisions avec de petites roches pourraient être catastrophiques… »

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2021 5 14 /05 /mai /2021 23:42

La Secte du Futur

Mensonges, Manipulations, Gourous et Sectes New Age

L’illusion du Nouvel Age et les fausses promesses du Verseau

 

 

« Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Si quelqu’un vous dit alors : le Christ est ici, ou Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes… » Matthieu, XXIV, 5-23-24 (La Bible).

Le New Age ou Nouvel Age est un courant spirituel occidental des XXe et XXIe siècles, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité. Défini par certains sociologues comme un « bricolage » syncrétique de pratiques et de croyances, ce courant sert de catégorie pour un ensemble hétéroclite d’auteurs indépendants et de mouvements dont la vocation commune est de transformer les individus par l’éveil spirituel et par voie de conséquence changer l’humanité. Ce mouvement s’est répandu aux Etats-Unis et dans les pays occidentaux dès les années 1980 mais l’origine du mouvement et de ses idées est beaucoup plus ancienne remontant aux Rites et aux Mystères des Anciens Egyptiens (Ecole des Mystères d’Alexandrie), les Mystères de la Grèce Antique (Rites et Mystères Orphiques empruntés à Orphée Prince, Musicien, Poète et Initiateur aux Mystères Orphiques, Initiateur mythique et mystique aux mystères d’outre-tombe), l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Zoroastrisme, la secte des Esséniens et plus récemment la Théosophie.

Dans son livre « Les Enfants du Verseau » (1980) qui théorisa le New Age, Marilyn Ferguson définit ce dernier comme l’apparition d’un nouveau paradigme culturel, annonciateur d’une ère nouvelle dans laquelle l’humanité parviendra à réaliser une part importante de son potentielle, psychique et spirituelle. Ce qui peut être le « terreau propice » à l’émergence de manipulateurs, des pseudos guérisseurs, et autres gourous de sectes en tous genres…

Considéré comme une tentative de « ré-enchantement du monde » face à la crise des idéologies et au refus de la croissances industrielle et du consumérisme, le New Age fait partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux nés à partir des années 1960 : Les Baby-boomers qui ont vécu les événements de Mai 1968 en France, les luttes syndicales et les nouveaux droits sociaux, le festival de Woodstock (mouvement hippie né aux Etats-Unis sous fond de musique et d’amour libre), la lutte pour la paix et contre la guerre du Vietnam, l’opposition à l’Impérialisme américain et au Capitalisme, la pilule et la contraception, la révolution sexuelle, la libération des mœurs et les mouvements féministes.

Le New Age se fonde également sur des éléments doctrinaux empruntés à la Théosophie. Ce retour à la spiritualité se caractérise par un approfondissement du sentiment religieux ou encore par le sentiment d’une quête intérieure, hors de toute structure historiquement constituée.

Des courants du New Age sont présents dans certains milieux écologistes comme le développement des théories de Gaïa. Une écologie spiritualiste se développe sur fond de retour à la terre-mère et aux valeurs ancestrales sous l’édifice de mouvements féministes (Terre-Mère et le Féminin Sacrée) qui peut être une résurgence du Matriarcat. Certaines activistes féministes s’inspirent directement des fondatrices de la Théosophie comme Helena Petrovna Blavatsky, Annie Besant et Alice Bailey que nous pouvons appeler à juste titre « Les Prêtresses de la Théosophie ».

Les caractéristiques du Nouvel Age

Le New Age est un amalgame de croyances de sources diverses. Il a popularisé en Occident certains thèmes hindouistes ayant transité par la théosophie, comme la notion de vies antérieures et la réincarnation. Il est aussi le véhicule de concepts proches de certaines écoles philosophiques hindoues ou indiennes et du tantrayana comme l’idée d’une « biologie invisible », d’un corps énergétique subtil, dont font partie l’aura, le corps éthérique et les chakras, centres d’énergies.

Le mouvement allemand de la lebensreform (développé au tournant des XIXe et XXe siècles) constitue possiblement une source du New Age, associé à la théosophie mais aussi à la naturphilosophie du XIXe siècle. La vulgarisation tardive de cette littérature ésotérique allemande en Amérique, notamment du Retour à la nature d’Adolf Just (1896), fut une source importante pour les hippies américains, et cette transmission aurait été assurée par les nombreux praticiens de lebensreform émigrés en Californie (notamment Bill Pester, Benedict Lust, ou encore Arnold Ehret).

 

 

Le New Age met en avant la notion de guidance intérieure en mettant l’accent sur l’intuition, et parfois en l’accentuant avec des concepts comme celui de pouvoir personnel : « chacun crée sa propre réalité », ou en ayant recours à des entités spirituelles mêlant les caractéristiques des « guides de lumière » traditionnels (les anges) avec des entités supposées issues d’autres plans de conscience, « Maîtres de Lumière » ou « Maîtres ascensionnés » (appelé « divinités » en Inde, les « bouddhas » chez les bouddhistes), etc. Dans ces derniers cas, la représentation populaire en occident de l’image du Christ est parfois utilisée bien qu’il soit devenu dans ce contexte un « principe » ou une « énergie » plutôt qu’une personne.

On peut aussi citer, parmi d’autres éléments associés au New Age, le holisme ou une approche globale (mind-body-spirit en anglais) comme pratiqué par les bouddhistes et les hindouistes. Certains abordent le New Age en s’intéressant à la télépathie, le pouvoir des cristaux, les « enfants indigos », le channeling, les théories Gaïa…

Selon Alice Bailey, les principes du New Age dans « l’ère du Verseau » devaient déterminer « le type de culture et de civilisation» ainsi que « l’avènement d’une nouvelle religion mondiale qui prendra la forme d’une approche de groupe, unifiée et consciente, du monde des valeurs spirituelles » comme cela se serait produit selon elle dans l’ère chrétienne des Poissons ou la période antérieure gouvernée par le Bélier.

Les Sectes complotistes et apocalyptiques

Les Sectes complotistes, apocalyptiques et ufologiques dits soucoupistes se caractérisent par une tentative de manipulation mentale de la réalité en vue de créer une « vision délirante » qui serait une tentative, une échappatoire aux réalités économiques et sociales d’un monde en crise de valeurs et en perte de repères.

Le film « La Secte du Futur » ou « Mysterious Two » (1982) de Gary Sherman avec les acteurs John Forsythe, James Stephens et Priscilla Pointer illustre merveilleusement le sujet.

Résumé du film : Perçant la nuit, une sphère de lumière se pose en plein désert, près de Santa Fe. De l’étrange objet de lumière LUI (John Forsythe) et ELLE (Priscilla Pointer) émergent du halo. Souriant chaleureusement et saluant la foule qui s’est soudain amassée. LUI et ELLE annoncent qu’ils sont venus chercher les Elus de Demain… Un peu à l’écart des badauds et des sceptiques, un groupe de gens venus de différents horizons se sont rassemblés avec l’intention de suivre l’étrange couple et commencer une nouvelle vie. Croyant à une mystification, la police locale et le FBI vont être bientôt confrontés à une époustouflante réalité…

 

 

Ce film contient tous les ingrédients de la manipulation mentale par deux individus en l’occurrence un homme et une femme (un couple) qui sont les Gourous d’une Secte venus d’un autre monde pour chercher les élus à sauver d’un monde en perdition pour les faire « ascensionner » dans un autre monde, une autre dimension. Le film est quand même très étrange et mystérieux car il joue sur les ambiguïtés entre l’illusion et la réalité, la manipulation, le mensonge et la vérité d’une réalité occulte et sous-jacente… LUI et ELLE sont capables de transsubstantiation, de changer d’apparence, de se transformer et d’être à plusieurs endroits à la fois… un peu comme certains Avatars dans la Tradition Hindouiste et Bouddhiste… et pourtant cela sonne faux ! On pourrait se poser la question : qui manipule qui, dans quel but et pourquoi ? Dans le film, il y a également une ambiance musicale, une personne qui joue de la flute la nuit sous fond de clair de lune… ambiance visant à raviver les sentiments d’unité avec la Nature d’inspiration avec le Paganisme, Holistique ou Panthéiste… LUI et ELLE impressionnent par leurs tenus vestimentaires, habillés en robes blanches comme des missionnaires ou des prêtres esséniens, par leurs discours grandiloquents, mystérieux et apocalyptiques ce qui suggère fortement à une manipulation de Gourous de sectes… Les décors, les effets spéciaux lumineux et l’engin spatial supposé ressemble à une manipulation de type de la secte Heaven’s Gate ou l’Ordre du Temple Solaire (OTS) sectes dont les adeptes se sont suicidés ou ont été sauvagement exécutés après avoir été dépouillés de leurs argents et de leurs biens terrestres jugés « superflus » là où ils devaient partir… ce qui fut fait mais d’une autre manière plus « expéditive et définitive » par les gourous de la secte.

Heaven’s Gate ou la Porte du Paradis

Heaven’s Gate est un nouveau mouvement religieux ufologique sectaire cofondé par Marshall Applewhite dit « Bo » et Bonnie Nettles dit « Beep » - BO et BEEP ou référence à LUI et ELLE (La Secte du Futur) au début des années 1970 aux Etats-Unis. Il est connu pour le suicide collectif de 39 adeptes qui eut lieu le 26 mars 1997 lors du passage de la comète Hale-Bopp alors qu’ils croyaient que leur âme allait rejoindre un vaisseau spatial supposé caché derrière la comète et transportant Jésus.

Marshall Applewhite, également surnommé « Do », croyait que lui et son infirmière, Bonnie Nettles, étaient les deux Témoins évoqués dans l’Apocalypse de la Bible. On observe dans ce genre d’histoire, le cas typique du délire de la personnalité (ego surdimensionné, paranoïa, soif et désir de grandeur et de reconnaissance sociale et/ou spirituelle). Après avoir essayé sans succès de gérer une librairie, ils ont décidé tous les deux de parcourir les États-Unis pour faire connaître leur croyance qui combinait des éléments de la doctrine chrétienne avec des concepts de science-fiction, tels que le voyage dans le temps ou dans d’autres dimensions. Ils se firent appeler par divers noms durant cette période, comme « Bo et Beep » ou « Do et Ti ». Le groupe qui se forma autour d’eux avec le temps prit également différentes dénominations, la première étant Human Individual Metamorphosis (HIM) (« métamorphose humaine individuelle »).

 

 

Leur croyance principale était que la Terre était sur le point d’être détruite et recyclée et que la seule chance de survie était de partir. Alors que le groupe se disait formellement opposé au suicide, ils voyaient leur « départ » comme un « passage sur le niveau suivant », impliquant comme dans d’autres traditions religieuses, que leur corps humain n’était qu’un « véhicule » de leur âme pour leur périple sur Terre. Ils s’adressaient d’ailleurs fréquemment les uns aux autres en termes de « véhicules ». Mais pour que ce passage puisse se faire, ils devaient détester cette planète suffisamment pour qu’il ne subsiste aucun attachement à elle. Ainsi, ils devaient tous abandonner les liens familiaux, leurs amis, la sexualité, l’argent et toute autre possession.

Applewhite et Nettles enseignaient à leurs adeptes qu’ils étaient des extraterrestres. Ils modifièrent cette conception ensuite en indiquant qu’ils étaient en quelque sorte possédés par des esprits extraterrestres (notion de « walk-in » ou de transfert d’âme). Cette idée permettait au groupe de renforcer la possibilité d’effacer leur ancienne identité d’être humain. Les deux leaders du groupe croyaient également en la théorie des anciens astronautes.

La conviction de l’existence d’un vaisseau spatial caché dans la queue de la comète Hale-Bopp a été initiée par l’écoute d’une émission de radio ouvrant son micro à de prétendus voyants, animée par Art Bell. L’un des invités de l’émission avait affirmé avoir utilisé ses pouvoirs psychiques sur une photographie (conjointement avec une seconde « voyante », Prudence Calabrese) et découvert l’existence d’un « monolithe semblable à celui de 2001 l’Odyssée de l’Espace ». Les membres d’Heaven’s Gate auraient déclaré qu’il s’agissait du signe qu’ils attendaient.

Les 21 et 27 mars 1997, Marshall Applewhite s’enregistre avec une caméra vidéo et évoque le suicide collectif en déclarant qu’il s’agit « du seul moyen d’évacuer la Terre ». Après avoir souscrit une assurance pour « enlèvement par des extraterrestres » et avoir acheté une maison à San Diego, ils se donnent la mort en trois vagues du 24 au 26 mars de la même année, les survivants préparant la mise en scène pour les suivants, par ingestion de phénobarbital mélangé à de la vodka et de la compote de pomme et en se nouant un sac plastique autour de la tête.

La police retrouvera les corps allongés sur leurs lits, tous vêtus de baskets Nike avec un drap mauve les recouvrant, chacun avec 5 dollars en poche.

Jim Jones et le Temple du Peuple

James Warren Jones dit Jim Jones, né le 13 mai 1931 à Crete dans l’Indiana, aux Etats-Unis et mort le 18 novembre 1978 à Jonestown au Guyana était le fondateur et pasteur du groupe religieux d’inspiration protestante le « Temple du Peuple » dont il a fait le siège d’une lutte pour l’égalité raciale et la justice sociale qu’il appela « socialisme apostolique » et dont la communauté établie au Guyana a parfois été considérée, à l’origine, comme un projet agricole communiste avant d’être le lieu d’un massacre collectif et finalement désignée comme l’archétype de la secte dangereuse.

Jim Jones est à l’origine d’une des dérives religieuses les plus connues de l’Histoire ayant provoqué un traumatisme à l’échelle mondiale. Sa communauté connut une fin tragique le 18 novembre 1978 à Jonestown où 908 personnes périrent par ingestion de cyanure de potassium ou assassinat.

 

 

Le Temple du Peuple est une secte fondée par le révérend Jim Jones en 1955, à Indianapolis, aux Etats-Unis. La secte adhère en 1960 à la fédération d’Eglises protestantes des Disciples du Christ, bien que Jones critique de plus en plus ouvertement le christianisme, rendant l’orientation de l’église plus politique que religieuse. Elle s’installe ensuite en Californie, d’abord à Ukiah puis à San Francisco. Dans chaque ville, Jones recrute des populations différentes : d’abord des familles majoritairement blanches, puis des étudiants blancs utopistes et ayant reçu une instruction poussée, enfin un grand nombre d’habitants noirs de milieux défavorisés, dont beaucoup d’anciens accros à l’héroïne traités dans le centre de désintoxications régi par le Temple du Peuple. La secte revendique également une inspiration communiste et antiraciste.

En 1974, le Temple du Peuple achète des terres au Guyana : elles servent de lieu d’établissement d’une communauté agricole appelée Jonestown. Le 1er août 1977, Jim Jones y déménage avec l’ensemble de sa congrégation pour fuir une couverture médiatique de plus en plus négative, qui se concentre sur les abus physiques et moraux subis par ses fidèles. Jones alimente une théorie du complot visant à faire croire aux fidèles que la CIA persécute la secte et arrêtera toute personne qui voudrait la quitter, et que les articles de presse sont commandités par les chrétiens américains racistes.

Le 18 novembre 1978, un membre du congrès américain, Leo Ryan, vient à Jonestown pour enquêter sur la secte après avoir reçu plusieurs plaintes de la part de déserteurs et de proches de fidèles. Il est assassiné lors d’une fusillade à l’aéroport de Port Kaituma, alors qu’il quitte le camp ; trois journalistes et une défectrice meurent aussi dans l’embuscade. Le soir même, Jim Jones force le suicide collectif d’environ 910 fidèles, majoritairement par empoisonnement au cyanure de potassium avant d’être abattu par balle, probablement à sa demande. On compte une vingtaine de survivants à Jonestown. Une femme tue ses enfants puis se suicide à Georgetown, capitale du Guyana.

L’Ordre du Temple Solaire (OTS)

L’Ordre du Temple Solaire (OTS) d’abord appelé ordre international chevaleresque de Tradition solaire, est un groupe ésotérique néo-templier fondé en 1984 à Genève par Luc Jouret et Jo Di Mambro à la suite de la Fondation Golden Way de ce dernier. Ce faux ordre de chevalerie est principalement connu par des suicides collectifs en Suisse, en France et au Canada ayant fait en tout 74 victimes en 1994, 1995 et 1997 et pour les controverses qui sont suivi. L’affaire a été un facteur majeur du durcissement de la lutte contre les sectes en France.

En France, l’OTS est considéré comme une secte par le rapport de la commission d’enquête parlementaire de 1995.

Luc Jouret (né en 1947, ex-Congo Belge et mort en 1994 à Salvan en Suisse) est diplômé en médecine à l’université libre de Bruxelles en 1974, il se spécialise en homéopathie qu’il exercera plus ou moins régulièrement pendant quinze ans. Il s’intéresse parallèlement à des thérapies alternatives macrobiotiques, iridologie et prend parti pour les guérisseurs à mains nues philippins qu’il a rencontrés à Manille à plusieurs reprises. Après avoir pris la succession du grand maître de l’ordre rénové du Temple (ORT), en 1983, Luc Jouret en est expulsé en 1984.

Joseph Di Mambro dit « Jo Di Manbro » (né le 19 août 1924 à Pont-Saint-Esprit dans le Gard en France et mort le 5 octobre 1994 à Salvan, canton du Valais en Suisse) a été bijoutier et a fait six mois de prison pour escroquerie. Dans les années 1950, Jo Di Mambro commence à pratiquer le spiritisme. Avant l’OTS, il fréquente un groupement successeur du Service d’Action Civique (SAC) fondé par Charles Pasqua.

Michel Tabachnik, né le 10 novembre 1942 à Genève en Suisse, est un chef d’orchestre et compositeur suisse de renommée internationale.

 

 

Selon Françoise Champion, sociologue, ce groupe a une « filiation templière bricolée ». Jean-François Mayer décrit certaines croyances du groupe, telles que les notions de « transit » (voyage de l’âme vers une autre planète, par le biais du suicide, notion similaire à celle du groupe Heaven’s Gate) ou l’importance de « transporter le germe de vie sur une autre planète », comme les causes de la dérive ultérieure. Une bonne part des concepts et principes de l’ordre étaient inspirés des écrits « hermétiques » de Tabachnik « Les Archées ».

Les objectifs de la secte étaient de reconnaître et rassembler une élite spirituelle afin de la préparer, par l’étude des Hautes Sciences, à participer à des Travaux en vue de perpétuer la Conscience Une et la Vie dans le temps et l’espace. Prendre une part prépondérante et active à l’édification des Centres de Vie. Former à travers le monde une chaîne de fraternité véritable, au service des forces positives et du Temple unifié, constitué par l’Ordre du Temple Solaire.

On remarquera dans ce type d’organisation à caractère sectaire, les membres et les adeptes du groupe sont considérés comme une élite à part entière donc différent du reste de la population de la société, en psychologie cela s’apparente à flatter l’ego, à le surdimensionné : vous êtes différent et donc supérieur aux autres. C’est une technique efficace de séduction pour manipuler les gens simples, les naïfs et les personnes avides de gloires et de reconnaissances.

La hiérarchie de l’ordre est absolue. Les cérémonies rituelles auraient été mises en scène par un membre de la secte. Les lieux de culte ont été le théâtre d’apparitions et de manifestations perçues comme surnaturelles au cours de cérémonies rituelles. De nombreux témoins ont rapporté avoir vu des matérialisations d’objets ou de personnages. Une ancienne adepte déclare avoir assisté à l’apparition de Maîtres, du Saint-Graal, de l’épée Excalibur, des douze apôtres et même du Christ. En réalité, les apparitions surnaturelles du Maître, au son d’une musique cosmique assourdissante et au milieu d’hologrammes, ne sont que Jocelyne Di Mambro, l’épouse de Jo Di Mambro, juchée sur un tabouret.

Le côté théâtral au cours des rituels dans ce type d’organisation sectaire est très prisé pour créer une ambiance surréaliste, surnaturelle, créer une « sidération cosmique » visant à altérer la perception de la réalité des personnes fragiles sur un plan psychologique, en pertes de repères, en crises de valeurs, en manques d’idéales voire de personnes hystériques…

La naissance de l’enfant cosmique : Dominique Bellaton, une jeune femme prostituée et toxicomane qui aurait été recherchée par des proxénètes cherchant à l’assassiner, s’intègre à l’ordre à la demande de ses parents. Joseph Di Mambro a rapidement le projet d’en faire la mère porteuse de « l’enfant cosmique ». Une cérémonie dans la crypte de l’ordre, avec effets spéciaux (une épée touche le ventre de la jeune femme devant l’assistance et un éclair de lumière surgit), contribue à confirmer aux membres les pouvoirs surnaturels des dirigeants de la secte. Jo Di Mambro appelle son rituel « conception théogamique », une conception sans rapport sexuel, alors qu’en fait, Dominique est sa maîtresse et est enceinte depuis quelques semaines. L’enfant, Emmanuelle, naît le 22 mars 1982. Elle et sa mère meurent lors du premier massacre à Salvan le 5 octobre 1994.

On remarquera également le caractère autoritaire et patriarcal des dirigeants de la secte. Les gourous d’une secte sont, en général, des individus à fortes personnalités marqués par des déviances psychologiques : des mégalomanes avec une très haute opinion d’eux-mêmes, des personnes autoritaires, des menteurs, des escrocs, des voleurs, des assassins, des individus imbus d’eux-mêmes, égocentriques, avec un goût immodéré pour le pouvoir et l’argent et exerçant une influence autoritaire sur autrui (frappant les femmes et les enfants) et souvent des obsédés sexuels (harcèlements sexuels, polygamies, coureurs de jupons invétérés ayant de nombreuses maîtresses pour satisfaire leurs libidos débordantes). Ils sont adeptes également de « l’amour en groupe » où l’organisation de partouzes au nom de « l’Immaculée Conception » ! Là, ils sont « forts » dans leurs délires, il ne faut surtout pas se gêner (Jésus-Christ et la Vierge Marie apprécieront – non sans une pointe d’humour !).

Plusieurs mois avant le premier massacre, certains fidèles évoquent la mégalomanie, les supercheries et les malversations des chefs. Plusieurs donateurs (dont des notables, industriels, propriétaires) réclament le remboursement partiel des fonds qu’ils ont engagés alors que cet argent a été détourné pour être investi dans des entreprises fictives, propriétés ou pour les fondateurs qui ne se refusent rien (villa, voiture de luxe, voyages).

Une thèse présentant une origine politico-mafieuse à l’affaire est étayée par certaines sources, dont le psychiatre Jean-Marie Abgrall, évoquant de possibles liens de Luc Jouret avec des membres de Gladio.

En 2006, le cinéaste Yves Boisset dénonce également la piste « politico-mafieuse », qu’auraient négligée les enquêteurs. Il souligne en particulier les liens de Jo Di Mambro avec Jean-Louis Fargette, un « parrain » de Toulon assassiné en 1993. Le cinéaste dit voir « l’ombre de Charles Pasqua dans cette affaire » et a parlé de « trafics d’armes entre le Canada et l’Angola », ce que le journal « Le Monde » a nommé Angolagate, lequel article ne faisait aucune référence à l’OTS.

On pourrait également avancer une hypothèse voire une thèse plus poussée, plus hardie ou plus occulte. L’organisation de l’Ordre du Temple Solaire (OTS) n’était pas seulement infiltrée par des gourous manipulateurs, mégalomanes et des escrocs mais aussi par des mafieux, des hommes politiques véreux, des francs-maçons dévoyés et autres membres de sociétés secrètes ésotériques et initiatiques à caractère théurgiques ou magiques (dans leurs aspects sombres) c’est-à-dire à caractère sataniques et démoniaques dans le but de créer des rituels sacrificiels au nom du « Grand Architecte de l’Univers »… Mais de quel « Architecte » parle-t-on ? De Satan ou plus précisément dédiées aux Forces Noires planétaires ou Loges Noires manipulés par les fameux mythiques démons en vue de l’asservissement de l’espèce humaine et de la destruction délibérée de la vie et de la conscience. Ce type d’organisation et les personnages divers et hétéroclites qui s’y croisent sont le lieu propice à des infiltrations de toutes sortes : Mafias, hommes politiques, industriels, banquiers, financiers, dirigeants de sociétés initiatiques et occultes au but peu claires, services secrets, agents secrets gouvernements et armées, manipulations géopolitiques mondiales (trafics de drogues, ventes d’armes, espionnages, renversements de régimes, manipulations politiques en tous genres…), rituels sacrificiels sanglants et monstrueux, des hommes puissants y exerçant sans restrictions leurs folles pulsions : tortures, sadismes et meurtres, orgies sexuelles délirantes, etc. le tout sous couvert de la Secte. Simple hypothèse…

Jean-Claude Monnet et les petits hommes bruns

L’inquiétant Jean-Claude Monnet est le fondateur du Club des Surhommes (ou U-Xul-Klub) vers l’année 1985. Cette association « néo-ufologique » trouvait sa filiation dans un terreau beaucoup plus ancien : celui du Parti national-socialiste ouvrier français (PNSOF) dont monsieur Monnet fut, au mois de septembre 1961, l’un des fondateurs.

En fait, Jean-Claude Monnet constituait un cas ou un phénomène particulier (une sorte « d’Ovni ») dans le mouvement néo-nazi. Il est né, en 1938, dans la Sarre, et son PNSOF semblait être une « résurgence directe d’un pseudo mouvement nazi à la française ».

L’organe écrit du PNSOF s’intitulait le Viking. Puis, sans doute durant cette même année 1961 et sous la pression d’autonomistes bretons, le groupe devint une « organisation druidique néo-païenne » sous le nom, en langue bretonne, de Breuziezh An Hevoud (c’est-à-dire Fraternité de Hevoud). Il faut préciser, ici, que l’Hevoud- la « croix qui tourne » - était « un symbole celte figurant sur de nombreux mégalithes et qui n’était autre que la croix gammée ». En effet, monsieur Monnet avait alors parfaitement compris que « notre riche patrimoine celtique nous influençait et nous marquait »…

 

 

1961 sera également l’année de la création, sous le même parrainage, d’une religion des druides.

En 1966, Jean-Claude Monnet fonda la Grande Loge du Vril (laquelle n’avait bien sûr aucun rapport avec les obédiences maçonniques connues et constituait plutôt une sorte de « maçonnerie néo-nazie »…si une telle expression peut avoir un sens), puis l’Ordre maçonnique de l’Himalaya (ou Organisation Mondiale Armaniste, ORMA, laquelle aurait été en fait active dès le mois de juillet 1966). En juin 1966, Jean-Claude Monnet avait annoncé en effet par lettre, à la très droitière revue « Le Charivari », son intention de constituer « une association politico-religieuse, à fondements nettement ésotériques, occultes, défenseurs d’un racisme nordique ». Bref, on l’aura compris pour faire la promotion et l’éloge de la race supérieure ou aryen blanc-caucasien !

Le Vril, mensuel de l’Ordre maçonnique de Schamballah (une organisation lancée en juillet 1966) et organe écrit « de la Fraternité de la grande loge lumineuse » assurait ainsi dans son premier numéro daté du mois de mars 1968 qu’il fallait lire le Koran-999 en sept volumes…

De plus, « les instructeurs théosophes ont dit que les Seigneurs de Vénus ont fondé, dès leur arrivée sur la Terre, la Grande Loge d’initiation. Leur résidence actuelle est désignée symboliquement par le nom ancien de Schamballah, cité astrale qui se trouverait en Asie, au Gobi. Cette cité sainte, sur laquelle règne le Roi du Monde, est invisible aux yeux du vulgaire. C’est le sanctuaire secret, siège du gouvernement occulte de notre globe. La légende du royaume souterrain abritant les Maîtres et les archives secrètes du monde est une réalité grandiose ».

Durant l’année 1969, Robert Charroux, le futur inspirateur du culte Bâal-Contract, écrira pour sa part, dans un ouvrage qu’une secte « mi-spiritualiste, mi-politique, la Grande Loge du Vril » tentait d’opérer une sorte de jonction fraternelle entre l’Occident et l’Orient, en installant curieusement le dieu germanique Wotan, que les Scandinaves appelaient Odin, dans une Agartha qu’ils nomment Schamballah. De plus, ajoutera l’écrivain Robert Charroux, « il semble qu’il y ait identité entre ce Schamballah et l’Agartha que firent connaître Ferdinand Ossendowski et René Guénon. Selon l’auteur de « Bêtes, hommes et dieux », le peuple souterrain d’Agartha a atteint le plus haut savoir et compte hui cents millions de sujets sous les ordres du Maître du Monde. Pour la Grande Loge du Vril, les forces occultes d’Orient, indo-tibétaines, sont seules dépositaires des plus anciennes traditions aryennes ».

« La Grande Loge du Vril, de Jean-Claude Monnet, entend assurer sa domination sur le monde par la maîtrise d’une force appelée « vril ». Ce « vril » est issu des protons A1 émis par le noyau du globe terrestre ».

Comme a l’accoutumé nous observons le discours et la philosophie surréalistes et aberrantes des gourous de sectes, du délire à l’état pur tout en étant des personnages peu recommandables voire carrément dangereux.

A l’actif de Jean-Claude Monnet on peut citer l’émergence de mouvements fantomatiques tels que le National-socialisme international, créé le 21 septembre 1975 et surtout, en 1984, la Golden Dawnoss, qui voulait en fait, être la résurgence d’une société initiatique véritablement apparue à Londres en 1888 et jugée, alors, être extrêmement fermée, réservée aux seuls initiés.

Signalons que la véritable « Golden Dawn » anglaise, ou « Aube dorée » était marquée par « une recherche de magie rituelle de haut niveau » et qu’elle aurait même inspiré l’entourage d’Adolf Hitler…

Une magie rituelle de haut niveau… mais pour quoi faire au juste ? Se réaliser intérieurement, parvenir à un plus haut niveau de conscience, atteindre son « Soi Divin » ? Ou pour contacter je ne sais quelles entités régnant dans les « Sphères Supérieures » ou plutôt les « Sphères Inférieures » ou les Forces Noires planétaires… les fameux mythiques démons…

Jean-Claude Monnet l’ancien responsable du Parti national-socialiste ouvrier français se rallia aussi aux positions du spécialiste de la Haute Magie Eliphas Levi, lequel ajoutait en son temps que :

- L’existence d’une révélation primitive et universelle expliquant tous les secrets de la nature et de la science.

- La nécessité de ne confier ces secrets qu’à des initiés.

- La certitude d’une tradition réservant aux souverains pontifes, et aux maîtres temporels du monde, la connaissance des mystères.

- La perpétuité de certains signes, ou pentacles, exprimant ces mystères et connus des seuls initiés.

Enfin, la compagne de Jean-Claude Monnet publie en 1988, sous le nom de Suzanne Gertsch, un étonnant ouvrage nommé « « Les treize champs d’Ialou. Isis parle au monde ». L’auteur nous y informait, notamment, qu’elle était la déesse Isis, et que la Vierge Marie, en personne, avait auparavant annoncé sa mission. Bien entendu, Suzanne Gertsch entretenait également des liaisons quasi quotidiennes « avec les Supérieurs Inconnus venant de la constellation du Cygne ». Elle faisait aussi « de nombreux voyages cosmiques ». Bref, c’est une allumée, une « illuminée » dans le mauvais sens du terme, une folle alliée, une hystérique…

Conclusion

Une conclusion sans doute provisoire tant les sectes à caractères ésotériques, apocalyptiques et ufologiques sont légions.

Dès les années 1950 apparaissent aux Etats-Unis principalement des associations, des groupes ou des sectes soucoupistes où les principaux dirigeants charismatiques des « gourous de l’étrange » : des hommes, des femmes ou des couples se disent être « enlevés » par des extraterrestres, les « Frères de l’espace » aux discours pacifiques et salvateurs pour la race humaine. Ils sillonnent, le plus souvent, les Etats-Unis à bord de véhicules avec des signes étranges, des dessins, insignes et drapeaux, voire des maquettes d’Ovnis sur le capot de leurs voitures en hommage aux « Frères de l’Espace » - les « Space Brothers » ! Les « Grands Blonds » et les Vénusiens !

Ces couples adoubés par des « anges venus d’ailleurs » disent avoir voyagés dans l’espace à bord de leurs soucoupes volantes. Ils ont visité leurs planètes, rapportés des objets, des plantes, de la nourriture, des mets extraordinaires, des fruits étranges venus d’un autre monde ainsi que des connaissances secrètes et ésotériques étonnantes. Ces derniers se disent être des descendants des extraterrestres voire des « walk-in » ou des transferts d’âmes extraterrestres qui habitent leurs enveloppes charnelles et sont « possédés par des esprits d’extraterrestres » comme les fondateurs de la secte Heaven’s Gate Marshall Applewhite et Bonnie Nettles dit « BO » et « BEEP » ! Ou LUI et ELLE de la « Secte du Futur » ou « Mysterious Two » 1982 film de Gary Sherman.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2021 5 14 /05 /mai /2021 22:37

Cybersexe, Cyborgs et Androïdes

 

Amour et organisme cybernétique à l’ère de l’érotisme 2.0

 

 

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » Rabelais.

 

L’inconvénient dans cette liberté qui nous est présentée dans la société d’aujourd’hui, c’est la réalisation de tous nos fantasmes sexuels à travers la technologie telle Internet et le Cybersexe, qui n’est que la continuité du sexe sans Amour prôné par la Pornographie depuis les années 1960. Il serait intéressant de savoir quels types de personnages et d’organisations (pas seulement pour des raisons commerciales) sont derrière ces mouvements libertaires et libertins : je crois qu’on peut le deviner… Ceci n’est pas un jugement de valeurs mais une simple constatation, chaque individu reste bien sûr libre de sa vie, de ses pensées comme de ses actes.

 

The Sexe Machine – La Tentation

 

Qu’est-ce donc que le Cybersexe ? Le préfixe « cyber » (du grec kubernan, gouverner) a donné, aux alentours de 1945, la cybernétique : une science constituée par l’ensemble des théories groupant les études relatives aux communications et à la régulation entre l’être humain et la machine. Par extension, est « cyber » tout ce qui a un vague rapport avec la robotique, la micro-informatique, les réseaux de communication ou l’automatisme. Le cybersexe est donc la face « rose » de cette culture du cyber… En 1951, le théoricien Marshall McLuhan analysait déjà « l’un des aspects les plus curieux de notre monde, la fusion du sexe et de la technologie ». On voit ressurgir le fantasme occidental de la « femme automate », de la « femme objet », forme moderne et animée de la poupée gonflable, ou du robot copulateur, domestique-amant aux ordres de son maître ou de sa maîtresse, façon Lady Chatterley.

 

 

Aujourd’hui, plus de 30 ans après les visions prémonitoires de McLuhan, les thèmes de la technologie érotisée, du sexe assisté par les machines, de l’accouplement avec la technologie et des désirs charnels déviants, se retrouvent tous enchevêtrés dans le concept de cybersexe. Mais, dans la recherche du cybersexe, il est surtout question du devenir de la sexualité. Certains vont jusqu’à dire que le corps, cette machine biologique, est décrété obsolète : il s’agit de devenir post-humain, cyborg, c’est-à-dire humain robotisé. Je ne pense pas que ces idées soient de simples « effets de style » marketing par des journalistes ou des promoteurs de ce type d’industrie ludique. Cela témoigne d’une « philosophie », d’une « idéologie » plus profonde d’après mes recherches visant toujours à asservir l’espèce humaine.

 

Les multiples déclinaisons cyberculturelles vont des plus inoffensives (piercing, tatouages bio-mécaniques inspirés du graphisme de H.R. Giger, dessinateur de l’univers du film Alien) aux plus inquiétantes. Comme le docteur Rosen qui réfléchit à des constructions chirurgicales visant à effectuer des greffes d’ailes ou des câblages de crâne. Du pacemaker à la biopuce insérée sous la peau, nous nous rapprocherions d’une « immortalité technologique ». « Je chante le corps obsolète », affirmait l’artiste Stelarc, qui de 1968 à 1970, a multiplié les performances artistiques extrêmes. Commençant par se coudre la bouche et les paupières, il est allé jusqu’à obtenir un corps suréquipé de technologie câblée : yeux lasers, bras artificiels. Les bruits internes de son corps étaient amplifiés à l’aide d’un appareillage d’électrocardiogramme et ses muscles étaient animés par des décharges électriques. Les artistes du Body Art cherchent ainsi soit à transcender le corps en l’améliorant, voulant se rapprocher du cyborg, soit à s’en extraire, à lui faire découvrir de « nouvelles voies », parfois au prix de douleurs insoutenables. Des artistes comme Orlan, qui se fait refaire inlassablement le corps par chirurgie plastique, se disent féministes : il s’agit de maîtriser son apparence physique.

 

« I am a robot » (je suis un robot), clamait déjà Krafwerk, le groupe techno allemand, en 1972. Le concept de « Cyborg », littéralement « Cybernétique organique » ou « Homme machine », ne date donc pas d’hier. Avec le développement d’Internet, le corps se « désincarne » et le sexe devient virtuel. Branché sur le réseau du téléphone global, l’utilisateur se connecte avec d’autres participants équipés comme lui, et deviennent ainsi les partenaires de jeux sexuels vraisemblables sans l’inconvénient d’un engagement à long terme. Le cybersexe ne serait-il donc qu’une expression extrême de l’individualisme à la fin du XXe siècle ou, une nouvelle manière de briser la frontière invisible existant entre les cultures et la sexualité ?

 

Cybersexe : phénomène de mode

 

Une chose est sure : le cybersexe est un concept vendeur. Ces dernières années, il n’est pas un magazine qui n’ait pas fait sa une sur ce thème : le n° 10 du webzine bOING bOING, est ainsi consacré aux « Gâteries sexuelles pour joyeux mutants », avec, en couverture, une jeune et jolie fille câblée pour le plaisir, une prise d’ordinateur fichée dans le bas-ventre et deux engins sexuels de série B accrochés sur les seins. Parmi les articles : Sexe virtuel : machines foutues, et Confessions d’un fou du micro-porno. En février 1992, la version US du magazine Elle titillait ses lectrices avec un gros titre sur le « Le nouvel univers du sexe par ordinateur », et l’année suivante, le premier numéro de Wired, publiait un article sur le Sexe digital. La même année, le Marie-Claire anglais d’avril promettait du Sexe de pointe : orgasme par ordinateur à ses lectrices et le magazine Self de novembre du Sexe High-tech : poussez vos nouveaux boutons. Future Sex magazine, aujourd’hui disparu, promet des fantaisies érotiques multiculturelles dans une maquette hyper moderne. La couverture du n° 2 montre un couple flottant dans le vide du cyber-espace, légèrement vêtu d’un équipement de réalité virtuelle très bien rendu en images de synthèse. L’homme arbore un maillot équipé d’un ordinateur. La femme porte un soutien-gorge pourvu de deux mains robotiques destinées à lui caresser les seins, et un slip agrémenté de ce qui semble être un vibromasseur sophistiqué. Le cybersexe, annonce le titre : « Harnachez-vous, maniez-vous, allumez-vous ». C’est de « l’érotronique »…

 

 

Le site du magazine Skin Two, consacré aux sexualités du futur et au fétichisme du cuir et du latex, expose et vend sa vision du « computer-sex » ainsi que ses propres productions de « lingeries mutantes » pour techno-fétichistes. On doit aussi au magazine Cyberpunk Mondo 2000, un article consacré au Techno-porno, où des jeunes femmes, interrogées sur ce qu’évoque pour elles le concept de cybersexe, déclarent : « J’imagine un esclave d’amour idéal qui aurait des centaines de personnalités programmées que je pourrais choisir totalement au hasard. Cela ajouterait un élément de surprise. Je ne serais pas contre l’idée qu’un programme transforme mon amant cyborg en Jeff Goldblum ou Geena Davis alternativement, à des moments bien choisis ». Ou encore : « Il pourrait lire dans mes pensées et serait TOUJOURS en service, ferait tout ce que je veux, pas seulement l’amour, les courses aussi, pourvoyant à tous mes désirs (…) même mon envie inexplicable de glace au caramel à 3h du matin… »

 

Sexe et Informatique

 

A l’aube du XXIème siècle, le cybersexe est en passe de devenir un concept dominant dans le monde de l’informatique et des réseaux de communication. Si les attentes des adeptes se portent vers des rêves d’appareillages sophistiqués (l’érotronique : des vibromasseurs aux combinaisons sensorielles traduisant les images vécues à travers des casques de réalité virtuelle), le réel est beaucoup plus prosaïque. Une conversation torride au téléphone reste des « plus efficaces ». Le cybersexe n’en est toujours qu’à une forme désincarnée de relation sexuelle autoérotique, un onanisme frénétique. C’est le téléchargement d’images pornos depuis des forums de discussions. C’est le sex-text (dialogue par écrit en direct) menant à l’excitation. Tout un domaine purement fantasmatique, auquel participe une population majoritairement masculine, récupérée par l’industrie du CD-Rom X. Avec l’avènement du Réseau Informatique Global qu’est Internet, on assiste aujourd’hui au miracle du « compu-sexe téléopéré », le genre préféré des couples qui s’envoient en l’air par câble. La « téléopération » est le contrôle, par un opérateur humain, de robots éloignés via un ordinateur. C’est le triomphe des Chats, CU-seeme et autres BBS informatiques où les utilisateurs peuvent se donner des ordres à distance, du type : « Patricia, je veux que tu étales de la confiture à l’abricot sur le ventre de Sylvia et que tu lui lèches le nombril ! ». Autrement dit, par son art de l’artifice, le sexe en réseau sur ordinateur, reviendrait à fantasmer sur un fantasme.

 

La réalité dont il est question ici, est forcément modifiable puisque virtuelle. Or, si l’on veut ou peut surtout, sur commande, ajouter ou enlever des années à son corps, pattes d’oies, calvitie, cellulite et poignées d’amour, pourquoi s’en priver ? Soit… mais jusque où cela ira-t-il ?! Comme le font remarquer les Extropiens, cette pseudo-secte versée dans le perfectionnement du genre humain, aidée en cela par l’usage intensif de l’informatique et des nouvelles technologies : « Au cours du projet siècle, le corps humain est inévitablement appelé à muter ! » (muter ou disparaître, tel serait donc le « mot d’ordre » ?!) L’androïde est-il alors appelé à devenir l’avenir de l’humanoïde ? « Sans aucun doute », répond John More du magazine Extropy dans The Extropian Principe. « On peut même dire que cela a déjà commencé. Regardez autour de vous ! Combien de personnes portent-elles déjà des machines logées dans leur propre corps, les aidant ainsi à prolonger leur espérance de vie. Qu’il le veuille ou non l’homme est en train de devenir androïde ». On peut ne pas partager cette opinion, heureusement. Toujours est-il que le concept est bien vivace seulement voilà « le retour à la réalité risque d’être difficile ».

 

Il est également possible de faire une analogie entre la condition humaine et les cyborgs, les androïdes, les robots humanoïdes. Nous sommes les créateurs de ces machines robotisées comme nous-mêmes nous sommes les créatures d’êtres supérieurs dans le cosmos comme les extraterrestres ou les entités archangéliques (Anges, Archanges, Archontes). Nous sommes leurs « machines » intelligentes fait d’os, de chair et de sang. Des organismes biologiques génétiquement modifiables et évolutifs dont on a « inséré » à l’intérieur la lumière divine, la pure conscience de soi et le sentiment d’exister. Nous avons ainsi la capacité d’évoluer grâce à notre intelligence adaptative et cognitive, la capacité d’interagir avec les autres, d’éprouver des émotions, de la souffrance, du plaisir, de la joie, etc. comme une sorte de robot humanoïde dont on a inséré une super IA – Intelligence Artificielle capable d’éprouver toute une palette de sensations, de sentiments et d’émotions. Ils sont nos Créateurs, Seigneurs et Maîtres, l’espèce humaine est donc sous leurs « contrôles ». C’est le Pouvoir archangélique sur l’Univers, la matière et la vie. Les créateurs de la Matrice d’illusion qui nous emprisonnent, nous manipulent et nous contrôlent.

 

Toutes ces technologies semblent destinées, en apparence, à satisfaire les besoins et les désirs humains mais ce n’est qu’une simple illusion… Elles visent à le rendre esclave de ses désirs obscurs et inavouables, voire ses pires penchants  pervers et de soumission « sadomasochistes ».

 

En fait, ce n’est même pas réellement le sexe ou les désirs sexuels qui sont en jeu… Il s’agit de la fin de l’Amour (dans sa dimension sentimentale et spirituelle) entre les hommes et les femmes… Mais en réalité, il y a pire, il s’agit d’un Projet de domination, de soumission, de domestication de l’espèce humaine et de destruction de la conscience en tant qu’entité spirituelle divine incarnée… L’œuvre au Noir prévue par les Forces Ténébreuses qui dirigent notre monde…

 

 

 

 

 

 

 

 

SATURN 3 : Hector le Robot :

« La pensée et le désir obsessionnel, la passion, le désir sexuel jusqu’à la possession la plus totale, jusque la folie pure qui conduit au crime ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 21:54

La Robotisation du cerveau, des corps et des âmes

Manipulation, Endoctrinement et Asservissement à l’aube du Nouvel Age

 

 

« J’ai juré sur l’autel de Dieu mon opposition éternelle à toute forme de tyrannie sur l’esprit de l’homme. » Thomas Jefferson

On peut douter qu’un visionnaire comme Thomas Jefferson ait imaginé à quel point l’art de la tyrannie du cerveau se serait développé au XXe siècle. Lorsque Jefferson choisit de défendre la liberté, ses ennemis n’étaient alors que diverses formes de duperie. La propagande et le mensonge, la fausse information et les explications erronées, voilà de quoi était faite alors la manipulation du cerveau. Jefferson craignait que les gens fussent abusés à ne pas penser, à penser d’une façon erronée ou à penser à des choses justes, mais de la mauvaise manière. Il défendait la plus grande liberté possible de communication, de parole et de presse parce que, comme le disait la Bible (L’Evangile de Saint Jean), la vérité nous rend libres.

Les ennemis de Thomas Jefferson n’ont pas pour autant disparu. En fait, la duperie est, aujourd’hui encore, plus sophistiquée et plus persuasive que jamais. Et pourtant, Jefferson n’en aurait pas moins reconnu sa vieille ennemie. Mais comment aurait-il pu imaginer que la tyrannie sur l’esprit aurait trouvé de nouveaux alliés ? Aurait-il pu jamais s’imaginer que quelqu’un essayerai d’atteindre le cerveau d’une autre personne pour contrôler sa volonté ?

On peut tyranniser l’esprit de bien des manières. Les méthodes les moins subtiles sont celles qui mutilent, comme la psychochirurgie et l’électrochoc. Mais le contrôle de cette manière ne crée pas la possibilité de manipuler d’une façon aussi forte que les techniques qui cherchent à déformer le processus de la pensée. La propagande permet une plus grande manipulation des gens parce qu’ils ignorent qu’on les dupe pour les contrôler. Il leur reste néanmoins la possibilité de découvrir la vérité. Une méthode plus ambitieuse est de remodeler le cerveau pour le rendre conforme aux contours idéologiques désirés. Les techniques de lavage de cerveau ont été conçues pour obtenir justement ce degré de contrôle. Mais la forme la plus ambitieuse de manipulation du cerveau, auprès de laquelle les autres pâlissent, est la robotisation qui subjugue la volonté pour créer des automates humains.

Cette éventualité a été, pour la première fois, portée à l’attention du public par le roman de Richard Condon, le Candidat mandchou, publié en 1958. Parce que c’est la première fois qu’on a soulevé le spectre d’assassins programmés sous hypnose et donc le cerveau est totalement sous contrôle.

Le Candidat mandchou

Lorsque Raymond Shaw revint de derrière les lignes ennemies pendant la guerre de Corée, ramenant avec lui presque toute sa patrouille, on lui décerna la Médaille d’honneur du Congrès pour avoir héroïquement risqué sa vie pour ses hommes. Cette décoration ne pouvait être plus mal décernée, car son récipiendaire était un lâche qui ne souciait que de lui-même. Sa patrouille n’avait pas eu à combattre pour sortir d’un guet-apens car elle avait été capturée sans gloire et envoyée en Mandchourie. Là, les hommes furent confiés à Yen Lo, image vivante du Péril jaune et vieillard diabolique dont l’expression faciale était aussi sardonique que si le défunt Dr Fu Manchu avait été son oncle. Yen Lo avait mis au point « sa propre technique pour descendre dans l’inconscient à la vitesse d’un ascenseur de puits de mine ».

Yen Lo était un maître de la manipulation du cerveau. Il savait que tout comportement obéissait au principe de base du conditionnement pavlovien. En entraînant l’inconscient à réagir par réflexe aux stimuli qu’il conditionnait, Yen Lo pouvait programmer un individu à réagir aussi automatiquement qu’un ordinateur. Un tel individu obéirait toujours à son maître car « la première chose à laquelle un être humain est loyal est son propre système nerveux conditionné ».

Yen Lo combinait l’hypnotisme au conditionnement pavlovien. Il se moquait des sceptiques. Cet expert asiatique du lavage de cerveau utilisait des drogues en plus du conditionnement et de l’hypnose. Elles traversaient parfois le conscient, ce qui permettait alors à Yen Lo de planter directement des suggestions dans l’inconscient. Ces dernières non seulement posaient des jalons primordiaux en vue de tout contrôle futur mais provoquaient également une amnésie totale sur tout le processus, y compris les assassinats qui étaient l’objectif final de l’opération.

En Mandchourie, Yen Lo démontra ce qu’il était capable de faire devant un parterre de responsables russes et chinois. Après avoir hypnotisé Shaw et sa patrouille, il les installa sur une scène, leur suggéra qu’ils se trouvaient dans un petit hôtel du New Jersey où ils participaient à une fête donnée par le cercle féminin local.

Le manipulateur de cerveau expliqua à son public que ce fut le rêve de Lavrenti Beria, le chef du KGB sous Staline, de mettre au point un « assassin préfabriqué » ou « assassin psychique ». Un tel individu peut tuer sans remords et on ne pourrait rien en tirer de plus qu’on ne le ferait de son arme ; tous deux n’agissant que comme des mécanismes inconscients. Il fut décidé que Shaw serait transformé en tueur.

Yen Lo fit alors la démonstration de son pouvoir sur Shaw en lui tendant un revolver et en lui ordonnant de tuer les deux hommes qu’il aimait le plus. Shaw tua les deux hommes sans sourciller. Ensuite, Yen Lo implanta dans Shaw et les autres survivants l’histoire que Shaw avait héroïquement sauvé sa patrouille des mains des communistes. Lorsqu’on les relâcha, chaque homme se souvenait jusqu’au moindre détail de l’embuscade où ils étaient tombés et du secours qu’ils n’avaient jamais reçu.

Ce n’est que bien plus loin dans le roman que nous apprenons pourquoi Raymond Shaw avait pu être programmé aussi intensément. Sa mère, femme de tête, obtenait en faisant du charme tout ce qu’elle voulait et, par ruse, ce dont elle avait besoin. Elle manœuvra adroitement son mari pour qu’il réussisse en politique : il devint même candidat à la vice-présidence des Etats-Unis. Huit ans après son « odyssée » coréenne, on ordonne à Shaw d’assassiner un candidat à la Présidence. Il n’y avait aucune raison pour qu’il n’obéisse pas puisqu’il avait déjà tué plusieurs personnes dont sa femme et son beau-frère. Mais le complot de Yen Lo commence à avoir des fissures. L’ancien commandant de Shaw, le colonel Marco, fait des cauchemars dans lesquels il voit Shaw abattre deux hommes de sa patrouille. Il découvre alors qu’un membre de la patrouille fait le même cauchemar. Marco entre en contact avec Shaw, et lorsque les deux ex-membres de la patrouille parlent devant lui de la Corée, ils se rendent compte que leurs souvenirs de l’embuscade semblent quelque peu inexacts. Marco demande à Shaw : « Mais vous ne vous souvenez pas d’avoir fait tout ça ? » et ce dernier lui répond : « C’est ce que j’essai de vous expliquer… Chaque fois que je pense à cet engagement, je sais toujours ce qui est arrivé mais je ne peux me souvenir où cela s’est passé. » Le colonel Marco finit par deviner la vérité et lui dit qu’il était comme « une sorte de bombe à retardement avec un détonateur de huit ans de long ».

Ni Shaw ni Marco ne savaient dans quel but Shaw avait été si soigneusement programmé et ils ne connaissaient pas non plus le signal clé qui déclencherait l’action. Un soir, alors que tous deux se détendaient dans un bar, Shaw avait demandé un jeu de cartes et faisait une réussite quand il retourna la dame de carreau. Il resta figé. Les mots qu’il entendit alors étaient destinés à quelqu’un d’autre : « Pourquoi ne prends-tu pas un taxi tout de suite jusqu’à Central Park pour te jeter dans un lac ? » C’est exactement ce que fit Shaw. Lorsque, par la suite, Marco lui raconta ce qu’il avait fait, Shaw le nia, mais il ne pouvait ignorer ses vêtements tout trempés. Shaw savait maintenant que les communistes contrôlaient son cerveau. Marco savait comment. Mais ils ne savaient pas encore pourquoi et qui.

A la fin du roman, nous apprenons que le détonateur de Shaw est sa propre mère. Elle avait conclu un pacte diabolique avec les communistes ; en échange d’un assassin programmé soumis à sa volonté, elle propulserait son mari jusqu’à la Présidence pour ensuite le livrer ainsi que le pays aux communistes. Mais lorsque ces derniers choisirent son fils pour être l’assassin, elle jura secrètement de se venger. Une fois que son fils aurait assassiné l’autre candidat à la Présidence et que son mari aurait été élu comme Président, elle verrait à ce que les gens responsables de la programmation de son fils soient poursuivis et traduits en justice.

Elle ne vécut jamais ce moment-là car, le jour même de la convention nationale, Shaw appuya deux fois sur la gâchette et abattit sur le podium sa mère et son beau-père. Il se suicida ensuite. C’était le colonel Marco qui, ayant découvert la clé secrète : la dame de carreau, s’en était servi sur Shaw pour déjouer le complot. Il avait alors reprogrammé Shaw pour qu’il tue ses parents et se suicide ensuite. Il donna comme explication « qu’un récipiendaire de la Médaille d’honneur ne pouvait mourir sur la chaise électrique… »

Le Candidat mandchou et la CIA

Richard Condon a peut-être popularisé cette idée d’un candidat mandchou mais elle ne vient pas de lui. Condon ne le savait pas quand il écrivit son roman, mais la CIA avait déjà envisagé un scénario de ce genre. Lorsqu’Allen Dulles, directeur de la CIA, eut à prononcer un discours devant un congrès national des anciens élèves de l’université Princeton, en 1953, il choisit comme sujet « La bataille des cerveaux » que l’Union soviétique aurait alors commencée. Selon Dulles, cette bataille devait se faire sur deux fronts : l’endoctrinement des masses par la propagande et la censure, et le « lavage et la transformation du cerveau » sur le plan individuel grâce auxquels les Soviétiques « lavent complètement le cerveau des pensées et processus mentaux du passé et, probablement par l’utilisation de quelque sérum de mensonge, créent de nouveaux processus et pensées que la victime répète à la manière d’un robot ». Le procédé n’était pas nouveau, déclara Dulles. Depuis au moins les années 30, lorsque les Procès de Moscou révélèrent au monde que le contrôle du cerveau était une véritable menace, le spectre de la subversion de la personnalité et la création d’automates humains font partie du plan soviétique pour la domination du monde.

 

 

Les anciennes méthodes soviétiques étaient plutôt frustres, selon Dulles, mais néanmoins efficaces pour amener une « métamorphose mentale » - suffisamment forte qui prouve que « quiconque les dirigeants du Kremlin avaient décidé de détruire ne dirait que ce qu’ils voudraient qu’il dise ». Les Soviétiques avaient beaucoup appris depuis cette époque sur « l’art pervers de briser le cerveau de l’homme ». Les procès en 1949 du cardinal Mindszenty en Hongrie et, en 1952, de Slansky, Löbl et autres soi-disant conspirateurs en Tchécoslovaquie, ne sont qu’une preuve de plus que même les hommes les plus résistants plient sous le poids de l’endoctrinement et des techniques de contrôle du cerveau des Soviétiques.

Pour qu’il y ait une chance de que les Etats-Unis ne perdent pas « la guerre du cerveau », continua Dulles, « nous devons comprendre les techniques dont se sert l’Union soviétique pour contrôler le cerveau humain ». Mais les Etats-Unis sont en désavantage marqué. Non seulement les Soviétiques ont une avance technique de vingt ans, mais le monde occidental est « quelque peu handicapé pour obtenir des renseignements utiles parce que peu d’hommes ont pu quitter les pays du bloc soviétique sans qu’on leur lave le cerveau ». D’une façon encore plus frappante, raconta Dulles à son auditoire, « nous ne disposons d’aucun cobaye humain sur qui expérimenter des techniques extraordinaires ». La CIA s’est arrangée pour surmonter ce dernier handicap en procédant à des expériences sur des citoyens américains qui n’en avaient pas connaissance.

On s’était penché, à l’intérieur de la CIA, sur le problème du candidat mandchou bien avant le discours de Dulles. Un mémoire interne de la CIA en date du 16 février 1951, souligne que :

« L’hypnotisme aurait été utilisé dans certains cas par les Soviétiques en complément d’interrogatoire. Il permet d’abaisser le point de résistance à la révélation de la vérité ainsi qu’à l’action spécifique et au comportement du sujet. Il est possible à un interrogateur soviétique expérimenté d’abaisser la résistance du prisonnier aux fins d’interrogatoire et de ne lui laisser aucun souvenir d’avoir été interrogé. En ce qui concerne l’induction d’une action spécifique par hypnotisme sur un sujet, il est possible de lui donner des ordres, donc de l’envoyer ensuite en mission et de la récupérer à son retour sans qu’il se souvienne de tout ce qui lui est arrivé ».

 

 

Des documents rendus publics par la CIA font supposer qu’on a utilisé la narco-analyse sur deux agents soviétiques, en juin 1954. Tous les deux furent drogués, interrogés sous hypnose et soumis à des ordres post-hypnotiques pour provoquer chez eux une amnésie totale. Sur l’un des sujets, on obtint une « remarquable régression » au cours de laquelle il revécut « véritablement certains événements de sa vie passée » et traita son interrogateur comme s’il « était un ami de longue date » en Russie. L’amnésie totale suivit cette régression dans le temps.

La quête de la CIA pour mettre au point un candidat mandchou coûta des millions de dollars et nécessita l’aide de centaines de chercheurs, d’universités, de sociétés pharmaceutiques, d’institutions psychiatriques, de prisons et de laboratoires. Même si la CIA doutait qu’on puisse robotiser des gens, elle voulait continuer ses tentatives car, si on pouvait le faire, quelqu’un le ferait. Il valait mieux que ce soit elle plutôt que les Soviétiques. Est-ce que la CIA, ou quelqu’un d’autre, a réussi ? Est-il possible de reprogrammer le cerveau humain pour qu’il obéisse automatiquement à des ordres ? Est-ce que l’obéissance totale est possible sans qu’il y ait culpabilité, remords ou connaissance consciente ?

L’hypnose en tant que jeu

Les partisans du point de vue que l’hypnose est un jeu font porter l’attention sur l’interaction entre l’hypnotiseur et le sujet. Chacun veut répondre à l’attente de l’autre. Selon cette manière de voir, les sujets entrant en hypnose désirent agir de la façon dont le font les gens hypnotisés et ils répondent particulièrement bien aux clés que leur donne l’hypnotiseur, lequel les aide à se comporter selon ce qu’on attend d’eux en la circonstance. Martin T. Orne, éminent chercheur sur l’hypnose, a décrit cette manière de jeu dans une étude effectuée en 1959. Orne fit une conférence sur l’hypnose à deux groupes d’étudiants et entreprit de leur prouver ce qu’il avançait. Il fit à l’un des groupes une démonstration de « catalepsie spontanée de la main dominante », expérience jamais encore relevée dans ses travaux sur l’hypnotisme. Ensuite, on hypnotisa des volontaires de chaque groupe. Plusieurs de ceux qui avaient assisté à la « catalepsie spontanée de la main » refirent ce geste sous hypnose alors qu’aucun membre de l’autre groupe ne le fit. Orne croit que les sujets en état d’hypnose agissent de la manière qu’ils pensent qu’on attend d’eux. Ils jouent le rôle de sujets hypnotisés. Orne, dans un article ultérieur, déclare que « le déclenchement de l’état de transe est lié au souhait du sujet d’entrer en hypnose ». Selon Orne, presque toute l’information disponible sur l’hypnose parle de situations au cours desquelles le sujet voulait être hypnotisé et il semble qu’il soit essentiel qu’il y ait comme une forme de « relation positive entre le sujet et l’hypnotiseur » avant de provoquer l’état de transe.

Le Techno-Paganisme et Disciples de T.O.P.Y.

Le Techno-Paganisme s’incarne sur Internet dans Thee Temple ov Psychic Youth (Le Temple de la Jouvence Psychique) ou T.O.P.Y. est une organisation informelle qui, depuis sa fondation en 1981, est passée du stade d’anti culte à celui de culte proprement dit. A l’origine, remise au goût du jour par le groupe Techno-Paien Psychic TV et surtout par son leader Genesis P. Orridge, la secte se réclame des écrits des philosophes et occultistes anglais, Aleister Crowley et Austin Osman Spare. T.O.P.Y. est en quelque sorte la résurgence actuelle de l’Eglise « The Process ».

 

 

Les disciples de l’ancien Process pensaient que le jour du jugement dernier, le Christ et Satan choisiraient parmi leurs fidèles respectifs, les plus dignes de les accompagner dans une autre dimension. Ils considéraient l’Humanité comme une entité, composée de deux « camps » dans lesquels seuls les « forts » pouvaient survivre. En divisant ainsi l’Humanité en deux camps distincts : les forts (les plus qu’humains) d’un coté, et les faibles de l’autre, cela aurait eu, parait-il, pour effet fâcheux d’attirer au sein du Temple, un certain nombre de personnes cultivant les visions inquiétantes de l’idéologie nazie… T.O.P.Y. cultive une vision plus contemporaine (mais néanmoins subversive) : cette facette de l’idéologie du Process a été gommée au profit d’une volonté militante et activiste au sein de notre société. T.O.P.Y. considère, en effet, tout ce qui touche à l’ordre établi, comme néfaste et refuse plus volontiers les doctrines fascistes que ses prédécesseurs.

Car T.O.P.Y. a beau être une secte tolérante envers ses fidèles, sa principale motivation reste la transformation psychologique de l’Humanité afin de se préparer au Troisième Millénaire. Cependant, au contraire du Process où la morale n’entrait absolument pas en ligne de compte dans le comportement – ce qui engendra des excès : on se souviendra de l’horrible assassinat de Sharon Tate en 1969, alors enceinte de Roman Polanski, par la « famille » de Charles Manson, un gourou maniaque installé en Californie du Sud entretient des rapports étroits avec l’Eglise du Process dans les années 1960 – pour T.O.P.Y., il est primordial de combattre tout idéologie basée sur la contrainte et sur l’obéissance, mais de manière positive.

Mystique & Anarchie

En effet, T.O.P.Y. n’accepte aucun compromis. D’obédience politique anarchiste, la secte se rebelle volontiers contre le pouvoir établi. Le T.O.P.Y. Manifesto en est un excellent exemple : « Nos ennemis sont faibles. Nos ennemis sont tridimensionnels. Nos ennemis sont la Continuité et la Cohérence. Nos ennemis sont Restriction et Isolement. Nos ennemis sont lâcheté et peur. Nos ennemis sont Matériels. Nos ennemis sont Direction et Faits ».

 

 

La secte T.O.P.Y. exprime son rejet total vis-à-vis de tout ce qui touche au pouvoir. Pour T.O.P.Y., les valeurs de la vie quotidienne, ses obligations et ses concessions sont sans fondement. Il se situe totalement hors de tout consensus. Pour T.O.P.Y. et ses disciples « les questions sont plus importantes que les réponses ». De plus, T.O.P.Y. verse volontiers dans une interprétation magique du monde (la « Magik », dans le langage du Temple). La vie du disciple type est guidée par l’acceptation du hasard, de la surprise et du chaos au sein même de la vie et en tant que moteur même de la vie (cette philosophie est l’expression même des idées subversives des Illuminati pour asservir et détruire la vie humaine – on reconnaîtra « l’arbre à ses fruits »). Mais c’est aussi dans l’action que se réalisent les disciples de T.O.P.Y. Ils ne veulent pas faire partie du « monde qui dort » comme ils l’appellent dans le T.O.P.Y. Manifesto.

Un disciple de T.O.P.Y. doit être prêt à réagir aux événements que la vie lui impose. Pour T.O.P.Y., le Chaos est la première loi naturelle. Une référence récurrente, au sein de T.O.P.Y. et dans l’idéologie techno païenne, est l’utilisation New Age de la science et de la technique à des fins totalement non scientifiques. Par exemple, pour atteindre des états mystiques, dépasser la dualité âme- corps et réintégrer la conscience moderne aliénée dans la trame de l’Univers. Tout cela témoigne d’un besoin évident de rendre ces croyances efficaces dans une société hyper technologique en perte de valeurs  et de références sacrées. Le techno paganisme imprègne déjà Internet.

La définition la plus simple que l’on peut en faire, serait : une tentative de réflexion sur l’impact négatif produit par les bouleversements idéologiques et technologiques du XXe siècle dans nos vies quotidiennes et y remédier. Il exprime aussi le besoin de remettre en cause les avis des experts et scientifiques qui semblent avoir une part trop importante dans ce que nous devons croire ou non, aujourd’hui. En somme, on peut dire que le techno paganisme est un mélange de mysticisme païen et de new age, accommodé à la sauce technologique.

Raves & Mysticisme

Le techno paganisme de T.O.P.Y. apparaît encore dans la furie électro-bachique qui anime les « Raves Party » où les conventions sociales sont provisoirement suspendues dans l’hystérie collective. Cette forme de transe est censée déboucher sur une décompression totale et une libération psychologique vis-à-vis de notre société. Dans les raves, les danseurs déchaînés et en sueur s’agitent comme dans un rituel chamanique au son de la dance music électronique, sur des rythmes « house » ou « techno » entêtants, atteignant parfois des niveaux sonores faramineux qui les aident à « décoller » vers un autre plan de conscience. Sauf que ce sont des rythmes à deux temps obsédant qui ont en réalité le but de déstructurer la conscience d’un individu, pour aboutir à des comportements anti-sociaux voire suicidaires. L’usage généralisé des drogues comme l’extasy, considéré comme un excitant et un aphrodisiaque, leur a valu le nom de mouvement « Acid House » au cours de l’été 1989, et fut qualifié de « deuxième été de l’amour » par les journalistes anglais.

 

 

Ce qui est paradoxal et ironique dans cette culture de fin de siècle, dont la conception du monde est censée reposer sur la science, c’est qu’elle est devenue le refuge de visions théologiques et de mythes transcendantalistes en tous genres qui témoignent de l’influence persistante de la contre-culture des années 1960-1970 au sein de la communauté technocratique que constitue Internet. Les extases mystiques et les prédictions fumeuses de cette époque ressurgissent dans les prophéties millénaristes des techno hippies, techno païens, militants new age et autres visionnaires. Partout, dans la cyberculture, au sein du XXe siècle, on peut constater la persistance de superstitions bien vivaces. Mais la question à se poser : « A qui profite le crime ? » pas seulement aux industriels et aux commerçants de tous poils (les marchands du temple)…

L’Eglise « The Process »

Ce qui va suivre, est une adaptation très libre de l’article à propos de l’Eglise « The Process » paru dans Alternative Press, en février 1997. Il y a plus de 20 ans que la Process Church of Final Judgment ou The Process a été dissoute et que son fondateur est tombé dans l’oubli. Mais depuis quelques années, une nouvelle génération reprend à son compte ce système de croyances très controversé. Fondée en 1963 en Grande-Bretagne, la Process Church of Final Judgment est d’emblée un groupe de type sectaire, apparenté à la Scientologie. Pendant ces 20 années, elle se propage aux Etats-Unis pour disparaître en 1974. Volontiers sectaires, les principes de « l’Eglise » sont basés sur la volonté intérieure et la discipline. Le mot d’ordre est : « Celui qui ne se souvient pas de ces erreurs passées, est condamné à les répéter ».

Le but de chaque disciple est de maximiser ses actions et leurs conséquences au niveau de la vie quotidienne et spirituelle. L’exploration des plus profonds désirs, fantasmes et motivations de chacun est la clef de voûte de toute la philosophie de T.O.P.Y. Comme au sein de l’Eglise de Scientologie du défunt Ron Hubbard, les fidèles doivent prendre conscience au mieux de leurs envies, leurs pulsions profondes dans le but de les combattre ou au contraire les réaliser, déclenchant ainsi The Process, le processus. Le Process n’est donc ni un jeu, ni un concept marketing pour vendre des livres ésotériques ou des disques de musiques « métal » ou « gothiques ».

Actuellement, de nombreux écrivains, musiciens et artistes réinvestissent les écrits de son fondateur Robert De Grimston. Certains historiens des religions signalent que cela va dans le sens de la folie fin de millénaire. Le nom même de Process (processus en français) provient de la Scientologie. Elle encourage la personne à se transformer mentalement, à devenir plus forte et à obtenir ainsi plus de pouvoir.

A l’automne 1966, les membres du Process se rencontrent au Mexique pour clarifier leur religiosité croissante. En effet, certains événements les poussent à reconsidérer la question divine. Ils sont sous l’emprise de « phénomènes divins ». Pour De Grimston, le Christ et Satan ne sont pas ennemis. Ils ont été capables de résoudre leurs conflits et vivent en harmonie. La peur est à la base de la destruction même de l’homme (ce qui n’est pas faux non plus). Parce que De Grimston pense que les systèmes sociaux modernes s’imposent par la peur, il décrit le XXème siècle comme « le temps de la mort ». Les hommes ont été éduqués d’une manière telle qu’ils sont aveugles à la veille de l’Apocalypse. Quand elle va arriver, les hommes seront trop apeurés pour se sauver. Ce jour-là, le Christ et Satan jugeront les âmes et seulement les hommes fiers et sans peur pourront accéder à l’Eternité et au Nouvel Age…

De retour à Londres, ils font l’objet d’une forte couverture médiatique. Grâce à la presse sensationnaliste, leur culte se répand très vite. Fin 1967, des chapitres sont installés à Toronto (Canada) et aux Etats-Unis. Pour le Process, la loi de l’Univers est : « Tu recevras autant que tu donnes ». Des petites communautés se créent autour des chapitres. Ils ouvrent des centres d’aide publique et par ce biais, recrutent des nombreux acteurs, artistes et personnalités du show-biz au sein de l’Eglise. L’Eglise ratisse large, elle accueille toutes les confessions, toutes les orientations sexuelles ou autres (Gays, Lesbiennes, Sado-masochistes, Fétichistes…). Mais l’Eglise du Process entre vite en concurrence avec l’Eglise de Satan (Church of Satan) de Anton LaVey. Au début, les médias font des confusions entre les deux groupes. L’Eglise du Process se réjouit de cette condition, car elle veut accueillir le plus de gens bizarroïdes possible, le plus d’acteurs possible de la contre-culture, même dans le domaine de la pornographie. Elle va même jusqu’à recruter auprès des bikers.

Charles Manson (le commanditaire de l’assassinat de Sharon Tate) a ingurgité une grande quantité d’écrits de De Grimston. Mais le seul lien connu entre « la famille » Manson et le Process, s’arrête au niveau idéologique. A la suite du procès de Charles Manson, l’Eglise connaît des conflits internes et est démantelée en 1974. Son fondateur entre au sein d’un groupe chrétien New Age. Il est pour bon de signaler que la croix du Process représente quatre P qui s’entrecroisent, symbolisant l’union de personnes venant d’horizons totalement différents. Tous les symboles, tous les noms, qui étaient en quelque sorte marque déposée, ont été repris avec l’accord des membres originaux de L’Eglise du Process. Actuellement, on constate une renaissance du mouvement sur Internet sous le nom de Temple Ov Psychick Youth ou T.O.P.Y.

En 1945, Ron Hubbard s’associe avec un certain Aleister Crowley, le dirigeant d’une secte satanique. Aleister Crowley se fait appeler « La Bête 666 », servant de l’Antéchrist. Il préconise d’étranges pratiques sexuelles et l’utilisation de drogues à accoutumance. Grâce à lui, Ron Hubbard rencontre John Parsons, alias Jack, chimiste de son état et l’un des premiers membres du laboratoire de Jet Propulsion en Californie, mais dont la magie constitue la passion nocturne. Hubbard et Parsons se mettent à pratiquer des rituels sexuels sur Sara Elizabeth Northup, alias Betty qui désire devenir la mère de Babalon, l’incarnation du Mal.

Le Contrôle de la Pensée et le Nouvel Ordre Mondial

« Tous les dictateurs et tous les tortionnaires du monde vivront en vous et par vous tant que vous n’aurez pas intégré l’essence du mot liberté ».

Dans les dossiers de la CIA, une note rendue publique au comité du congrès américain nous apprend l’expérimentation des micro-ondes sur les êtres humains. Les armes à énergie directe couramment utilisées par la CIA sont les suivantes :

« VOICE SYNTHESIS » qui permet l’envoi à distance d’un faisceau « audio » dans le cerveau d’individus sélectionnés. On le trouve aussi sous le om « télépathie synthétique » ou encore « communication spatiale télépathique électronique » dans le vocabulaire de la NASA. Ces armes sont fabriquées par la Lockheed-Sanders et par le très connu « Los Alamos Nationale Laboratories ». Des informations publiées dans une revue militaire américaine inclineraient à penser que lors du siège tenu par le FBI/BATF contre la secte « Branch Davidians » dirigée par David Koresh à Waco (Texas) on aurait utilisé de telles armes pour faire croire à ce dernier que Dieu lui parlait…

Un autre appareil à pulsation de micro-ondes peut transmettre des signaux audibles uniquement par la personne choisie. Cet appareil peut être construit avec un banal fusil radar. Le faisceau de micro-ondes peut être modulé à des fréquences audio et transmettre des voix directement au cerveau. Le Dr J.C. Sharp suivit des testes lors d’expériences en 1973 à l’institut de recherches militaires de Walter Reed. Il pouvait comprendre des paroles transmises dans une chambre d’isolation sans écho via un audiogramme pulsé en micro-ondes dirigé vers son cerveau.

La CIA étudie en profondeur les effets des rayons électromagnétiques concentrés à ultra haute fréquence pour provoquer « agitation » ou « faiblesse » ainsi que les effets des micro-ondes pour augmenter les effets des drogues, des bactéries, des virus ou affecter le fonctionnement du cerveau.

Le CLIPPER CLAPSTONE est également une trouvaille de taille. Construit à l’aide de deux microprocesseurs, il est manufacturé par une importante agence américaine d’espionnage. Ce système utilisa un « Algorithme secret » nommé « Skipjack » qui permet d’encoder ou de décoder toute conversation téléphonique de même que toute donné informatique. Le gouvernement américain souhaiterait implanter ces micro-chips en tant que norme officielle dans toute l’industrie des traitements de données informatiques indépendamment de la volonté et du consentement du public. De cette manière, les ordinateurs, les téléphones et télécopieurs seraient équipés de ces deux puces-espions.

 

 

Les puces vont bientôt gouverner

La technologie cachée derrière le nouveau Micro-Chip humain n’est pas très compliquée et avec un peu de raffinement, pourrait être utilisée dans une large variété d’applications humaines. D’une manière plus que convenable un numéro pourrait être assigné à chacun dès la naissance, et faire partie intégrante de la vie de celui-ci jusqu’à sa mort. Vraisemblablement, cette puce électronique pourrait être implantée sous la peau ou le revers de la main et celle-ci pourrait servir de « carte d’identification universelle » ; ce qui remplacerait les cartes de crédit, les passeports, les permis de conduire, etc.

Ces puces, pour l’instant, sont utilisées pour repérer, contrôler et identifier les animaux de ferme, les animaux domestiques, les oiseaux et tous produits manufacturés. Actuellement, ce nouveau système se répand très vite sur la planète. Aujourd’hui, le numéro d’Assurance Sociale se compose d’une série de 9 chiffres. Selon d’autres informations reçues, ce système sera un jour remplacé (avec l’aide de nouveaux ordinateurs), par une série internationale de 18 chiffres numériques : le « MESH-BLOCK », une configuration internationale qui permettra de repérer n’importe qui sur la planète.

Cette nouvelle série de 18 chiffres sera divisée en 3 parties, c’est-à-dire, 3 séries de 6 chiffres chacun, soit 666.

Avec ce nouveau Micro-Chip d’identification internationale, il sera alors possible d’imposer un Nouvel Ordre Mondial, à l’intérieur duquel tous ceux qui n’auront pas reçu ou qui auront refusé cette marque d’identité, n’auront aucun droit, ni d’acheter ni de vendre.

Cela veut dire quoi du jour au lendemain ? Aucune possibilité de travailler, de recevoir un salaire, de pouvoir se loger, de s’acheter un moyen de transport.

Comment voulez-vous vendre des objets personnels si l’argent « liquide » n’existait plus ?

Un Gouvernement Mondial permettant le contrôle, la surveillance directe de tous les individus sur la planète, par l’utilisation d’un Micro-Chip biologique d’identification internationale c’est une chose ; mais de quelle façon ces personnes à la tête de la finance internationale, les Illuminati comptent-ils s’y prendre ? Par le biais de l’économie, une crise économique sans précédent dans l’histoire humaine, pour amener les nations à accepter, de gré ou de force, l’installation d’un Gouvernement Mondial. L’ingrédient clé dans cette formule est de mettre en banqueroute financière la machine économique internationale. En créant, par exemple, un Krack boursier et monétaire qui déclencherait une crise économique sans précédent dans l’histoire. L’interdépendance des économies actuelles, les concentrations économiques et les fusions-acquisitions par les grosses sociétés peuvent favoriser dans l’avenir ce scénario.

On parle de coupure au niveau des programmes sociaux, jamais au niveau des programmes militaires. On touche directement les populations. Donc, cela obligera les Etats-Nations à se tourner vers le Fonds Monétaire International de l’O.N.U. et la Banque Mondiale pour les sortir de la crise, mais la condition sera que les emprunteurs, les Etats-Nations, devront abandonner leur souveraineté nationale. « L’abandon, lentement, étape par étape, sans que cela paraisse, de la souveraineté nationale ». Voila les différents mécanismes établis en fonction de l’instauration d’un Gouvernement Mondial, d’un Nouvel Ordre Mondial, d’une Conspiration du Nouvel Age.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 20:32

Espion, lève-toi !

Le réseau Stay-Behind, l’armée secrète de l’OTAN

 

 

L’histoire du film

L’action se déroule à Zurich (Suisse) en septembre 1981.

Sébastien Grenier (Lino Ventura) est un agent secret français du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), en sommeil depuis huit ans. Il dirige à Zurich une société fiduciaire et partage la vie d’Anna Gretz (Krystyna Janda), une allemande professeur de littérature comparée dont les idées gauchistes sont clairement affichées.

Un matin, il apprend par la radio qu’un homme avec qui il avait rendez-vous, Alfred Zimmer, vient d’être abattu dans un tramway par un commando des Brigades d’action populaire, officine d’extrême-gauche en activité à Zurich. Il reçoit par la poste l’après-midi même le livre Vingt ans après d’Alexandre Dumas, marqué à la page 138, code par lequel il comprend qu’il a été « réveillé » par ses supérieurs.

Les Brigades d’action populaire font référence au terrorisme d’extrême-gauche qui a sévi pendant les années 1970-1980 en Europe comme : Les Cellules Communistes Combattantes (CCC), Action Directe (AD), Fraction Armée Rouge (RAF) ou le Groupe Baader-Meinhof ou la Bande à Baader, Front Révolutionnaire d’Action Prolétarienne (FRAP), Les Brigades Rouges, etc. Tous ces groupes terroristes d’extrême-gauche mais aussi d’extrême-droite voire anarchistes étaient-ils réellement indépendants ou infiltrés par des agents secrets de puissances extérieures en vue de les manipuler ? Dans quels buts ? Et pourquoi ?

Se présentant au rendez-vous convenu, il a la surprise d’être abordé par un certain Jean-Paul Chance (Michel Piccoli), maître des requêtes auprès du Conseil fédéral de Berne, qui se présente comme son officier traitant. Celui-ci, très bien renseigné sur le passé de Grenier, lui demande de remonter la filière Zimmer pour savoir par qui sont contrôlées les Brigades d’action populaire.

Inquiet, Grenier lance le code de procédure d’urgence sous la forme d’une annonce dans le Tages Anzeiger. Là encore, c’est Chance qui se présente au rendez-vous… Ce dernier lui fait comprendre qu’il l’a réveillé en raison des contacts d’Anna Gretz avec certains éléments des Brigades d’action populaire, en lui répétant qu’il travaille pour Paris.

Grenier alerte alors son ami Henri Marchand (Bernard Fresson), autre agent du SDECE, afin de lui demander le pedigree de Chance. Marchand lui promet de lui dire rapidement si, effectivement, Chance est leur supérieur hiérarchique. Lors de son retour en train, Marchand est assassiné.

Grenier décide alors d’enfreindre la voie hiérarchique et se rend à Munich pour y rencontrer le conservateur Meyer (Heinz Bennent) qui est également un agent du SDECE. Alors qu’il retourne aux nouvelles le lendemain, il arrive à la bibliothèque de Munich. Mais Meyer vient d’être assassiné lui aussi.

De retour à Zurich, il est accueilli à l’aéroport par Chance, mécontent de ces démarches. Le soir même, il est contacté par un agent envoyé de Paris, Richard (Bruno Cremer). Le lendemain, il rencontre Richard qui lui apprend que Chance est un espion soviétique qui tente de le retourner. Il lui précise que Paris n’est pour rien dans son « réveil ».

Le réseau Stay-Behind : La structure secrète de l’OTAN

On désigne par stay-behind l’ensemble des armées secrètes européennes, dont l’existence a été révélée publiquement le 24 octobre 1990 par le Premier ministre italien Giullio Andreotti. L’existence de ces unités clandestines de l’OTAN est restée un secret bien gardé durant la guerre froide jusqu’en 1990, quand une branche de ce réseau international fut découverte en Italie, portant le nom de code Gladio, qui signifie glaive.

Gladio (Glaive en italien) désigne le réseau italien des stay-behind, une structure secrète créée sous l’égide du ministre de l’Intérieur, Mario Scelba dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique.

Les cellules stay-behind (rester derrière) sont des réseaux clandestins coordonnés par l’OTAN pendant la guerre froide. Implantées dans seize pays d’Europe de l’Ouest, ces cellules visent à combattre une éventuelle occupation du bloc de l’Est, se tenant prêtes à être activés en cas d’invasion par les forces soviétiques du Pacte de Varsovie. La plus célèbre de ces cellules est le réseau italien Gladio (glaive).

On évoquera également l’épisode des tueries du Brabant en Belgique une série de crimes et de braquages sanglants qui eurent lieu dans la province de Brabant de 1982 à 1985 en Belgique.

Les expressions « tueries du Brabant » ou « tueurs fous du Brabant » évoquent un certain nombre d’attaques à main armée. Il s’agit d’attaques à main armée, de braquages et, en même temps, d’assassinats sans relation directe avec l’appât du gain, comme l’exécution d’enfants. Au cours de ces actions criminelles, au moins 28 personnes furent tuées sans que, jamais, les auteurs de ces crimes ne puissent être identifiés par le pouvoir judiciaire belge.

Certains enquêteurs défendent la thèse d’un complot qui aurait visé à déstabiliser l’Etat belge, voire d’autres pays d’Europe occidentale en relation avec des faits terroristes survenus en France et en Italie. On a notamment accusé le groupe néo-nazi Westland New Post (alias WNP), infiltré par un inspecteur de la Sûreté de l’Etat et manipulant des services de sécurité officiels belges ou étant manipulé par ces derniers. On a évoqué également un lien des tueurs avec l’organisation Gladio et les réseaux Stay-Behind, des structures clandestines de l’OTAN chargées de résister à une éventuelle invasion soviétique et dont certains membres auraient fini par dévier vers le banditisme.

Dans ces cellules clandestines « dormantes » prêtes à se « réveiller » en cas d’attaque des forces russes, les membres de ce type d’organisations sont formés aux techniques militaires et paramilitaires. Ce sont des hommes prêts à tout, le but créer la terreur dans les troupes russes, exécuté sans sommation des soldats ennemis, enlevés des officiers et des maréchaux soviétiques pour les interroger de « façon muscler » sur les plans d’occupation de l’Armée Rouge en Europe de l’Ouest.

Dans ce type de réseaux, il n’y a pas que des militaires de carrières ou des mercenaires mais aussi des terroristes, des mafieux et des criminels psychopathes qui ont signé un contrat avec l’OTAN pour défendre les intérêts occidentaux en échange de leurs remises de peines. Leurs techniques, ils débarquent par surprise en exécutant de façon déterminé et sauvagement leurs cibles et mitraillent tout le monde.

A la fin des années 1940, au début de la Guerre froide, une invasion par l’Union soviétique de l’Europe de l’Ouest est une hypothèse plausible en cas de Troisième Guerre mondiale.

 

 

 

 

 

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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 19:56

Demain ne meurt jamais

Tomorrow never dies

 

 

Le Devonshire, navire de la Royal Navy, navigue en pleine mer de Chine méridionale. Deux chasseurs chinois survolent le navire, l’accusant d’avoir pénétré dans les eaux chinoises, ce que dément l’équipage britannique, le satellite de positionnement les désignant comme naviguant toujours en eaux internationales. Un navire furtif s’approche du navire britannique et le torpille avec une perforeuse. Dans le même temps, l’équipage du navire furtif détruit un des deux chasseurs chinois. Le Devonshire coule et les survivants sont assassinés par les marins du navire furtif, devant des caméras. Le navire furtif se révèle être sous le contrôle d’Elliot Carver, puissant magnat de la presse dirigeant l’empire médiatique du Carver Media Group Network (CMGN), et de son bras droit, M. Stamper. Ainsi, les Britanniques, persuadés que la destruction de leur navire est due aux Chinois, menacent le pays, et la crainte d’un conflit nucléaire est relayée par les publications du CMGN.

Plusieurs éléments font douter de la culpabilité de la Chine dans l’assassinat des marins du Devonshire (le CMGN diffusait l’annonce de leur mort avant que les corps ne soient retrouvés). Les services secrets britanniques chargent alors James Bond d’approcher le CMGN et M l’envoie à Hambourg, recontacter une de ses nombreuses conquêtes, Paris, qui se révèle être la femme actuelle d’Elliot Carver.

Se faisant passer pour un banquier, Bond pénètre au siège du CMGN, qui fête l’inauguration de son réseau satellitaire. Il y rencontre Elliot Carver et sa femme, Paris. Il la persuade alors de trahir Carver et de lui révéler des informations le concernant. Il y rencontre aussi Wai Lin, qui feint d’être une journaliste. Carver démasque Bond et fait assassiner Paris. Bond a cependant retrouvé le brouilleur satellitaire volé aux Américains (dans la première scène par Gupta, un terroriste) qui a permis à Carver d’indiquer au Devonshire de fausses coordonnées maritimes et ainsi d’éveiller les soupçons chinois.

Bond et Lin retrouvent alors le navire furtif et y posent des mines. Toutefois, Carver les repère et ordonne à Stamper de les capturer et de détacher les mines. C’est chose faite et Lin est capturée, tandis que Bond passe pour mort. Sur le pont de son navire furtif, Carver révèle son plan : il prévoit d’envoyer le missile de croisière volé sur Pékin, tuant ainsi les membres du gouvernement chinois et permettant au général Chang de prendre le pouvoir. En échange de cette aide, Chang a promis à Carver l’exclusivité des ondes chinoises pour les cinquante prochaines années. Bond reparaît et met en joue Gupta, chargé d’envoyer le missile, alors que Carver a pris Lin en otage, et exige un échange. N’ayant plus besoin de Gupta (le missile est prêt à être lancé), Carver choisit d’abattre Gupta et se dispose à faire de même avec Bond. Ce dernier déclenche alors une explosion, la coque du navire furtif est perforée et les flottes chinoises et britanniques le repèrent à nouveau sur leur radar. Après entente avec les Chinois, les Britanniques ouvrent le feu contre le navire.

Lin parvient à échapper à Carver et sabote la salle des machines tandis que Bond continue à endommager le navire. Carver déclenche la mise à feu du missile et en vient à menacer Bond de son arme. Bond, accoudé à une console, enclenche discrètement la perforeuse qui se tient derrière Carver, le plaque contre la console et celui-ci finit en lambeaux, broyé par les rotors de la perforeuse. Bond s’approche alors du missile pour tenter de le désactiver. Il voit alors Stamper, qui a enchaîné Lin et qui la plonge dans les eaux de la mer de Chine. Bond place des amorces explosives contre les tuyères des réacteurs du missile et tente de secourir Lin. Il est stoppé par Stamper et les deux se battent sur la plate-forme de lancement. Bond parvient à coincer Stamper sous les tuyères du missile. Toutefois, celui-ci agrippe Bond et lui fait remarquer qu’ils vont mourir tous les deux. Bond se dégage des mains de Stamper, plonge dans l’eau alors que le missile explose, emportant avec lui Stamper et le navire furtif du CMGN. Bond, dans l’eau, parvient à libérer Wai Lin. La crise est résolue et Wai Lin et James Bond se retrouvent sur un bout d’épave du navire furtif.

Au Royaume-Uni, pour couvrir la mort d’Elliot Carver, M demande à Moneypenny d’informer la presse qu’il s’est suicidé lors d’un séjour sur son yacht de luxe en mer de Chine méridionale.

Dans les rôles principaux les acteurs suivants :

Pierce Brosnan : James Bond 007

Jonathan Pryce : Elliot Carver

Michelle Yeoh : Wai Lin

Teri Hatcher : Paris Carver

Ricky Jay : Henry Gupta

Judi Dench : M

Desmond Llewelyn : Q

Samantha Bond : Miss Moneypenny

Femme de caractère et experte en arts martiaux, Wai Lin est un agent des forces de sécurité chinoise avec le grade de Colonel, elle se fait passer pour une journaliste chinoise afin d’approcher le magnat de la presse mondiale Elliot Carver. James Bond et Wai Lin vont sympathiser et unir leurs forces contre le complot de Carver qui cherche à déstabiliser le monde en l’entraînant dans une nouvelle guerre mondiale.

La phrase culte de James Bond à Wai Lin : « Nous nous sommes trouvés un certain attachement l’un à l’autre. » - « Nous travaillons en tandem depuis des mois » - « Nous allons finir ensemble cette aventure. » La réplique d’Elliot Carver : « Oh, comme c’est romantique Mr Bond ! »

La culture du renseignement chinois

Le renseignement est profondément ancré dans la culture chinoise, et le parti communiste l’a institutionnalisé, dans un climat de paranoïa. Originellement destiné à combattre les ennemis du parti, le renseignement est aujourd’hui massivement mobilisé sur des questions économiques.

C’est l’un des paradoxes de l’espionnage chinois : alors que l’Europe et les États-Unis vivent dans la hantise des espions de Pékin, accusés de vol de secrets industriels à grande échelle, la Chine elle, brandit sans cesse la menace d’agents déstabilisateurs venus de l’étranger.

Historiquement, l’espion est une figure centrale dans la tradition chinoise. Le Maître de la vallée fantôme ou bien les 36 stratagèmes, textes canoniques de la haute antiquité, font du renseignement l’arme décisive des royaumes combattants.

Une visibilité culturelle qui contraste avec l’effacement des espions dans la Chine contemporaine. Aujourd’hui, les praticiens de cet art millénaire se montrent peu, et ne s’expriment jamais.

L’histoire des renseignements de la République Populaire de Chine étant une longue suite de purges, aucun dirigeant n’a envie d’être le prochain sur la liste pour un mot malheureux.

Dans cette ambiance, convaincre les maîtres espions chinois de parler à des journalistes s’est révélé être une véritable épreuve.

Nigel Inkster a été pendant 10 ans le chef de poste du MI6 à Pékin, puis à Hong Kong :

« En Chine, il n’y a pas de tradition autour du renseignement en tant qu’institution. Il y a une tradition du renseignement beaucoup plus large. La Chine est un État-espion en soi et non un État qui emploie des espions. »

« Le parti communiste chinois a été formé dans une atmosphère de complot, de clandestinité et de menaces existentielles. La paranoïa est une obligation. Votre raison d’être, c’est de résister aux menaces extérieures. »

Aujourd’hui, le système s’est complexifié en une multiplicité d’agences, toujours sous l’étroite surveillance du Parti Communiste chinois.

« Si l’on regarde les services de renseignement lors des 5 premières décennies de la République Populaire, c’était d’abord et avant tout des services de renseignement intérieurs, occupés à combattre les éléments hostiles au parti communiste. Leur lutte était principalement idéologique. L’action en dehors du pays était très limitée. »

Par la suite, la Chine a opéré un virage économique, et elle a été l’une des premières puissances à mobiliser massivement son appareil de renseignement afin de rattraper son retard économique, dans des proportions colossales.

« Au milieu des années 1980, la Chine a mis en place un plan, un programme identifiant les technologies critiques sur lesquelles la Chine devait recueillir des informations. »

 

 

 

 

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 19:43

La Vaporwave un style musical ambivalent

Critique ou éloge du capitalisme et du consumérisme

 

 

La vaporwave est un style musical ainsi qu’une esthétique particulière nés sur des forums tels que reddit et Tumblr, et qui est devenue progressivement mainstream. Bizarrerie artistique et pure création du web, les critiques divergent quant à savoir s’il s’agit d’une critique radicale du capitalisme ou au contraire une apologie démesurée.

La vaporwave est un genre musical et un mouvement artistique ayant émergé sur Internet dans les années 2010 des scènes dance indépendantes comme le seapunk, la bounce house, la witch house, et le chillwave. Le vaporwave est caractérisé par sa nostalgie et sa fascination pour la culture rétro, la technologie, et les pubs des années 1980 et 1990. Bien que son attitude et son message soient divergents et ambigus, le vaporwave sert à la fois de critique et de parodie de la société de consommation, le système capitaliste, la propagande, de la culture yuppie des années 1980, et de la musique new age.

Imaginez un centre commercial bondé de clients et de consommateurs à l’esprit hagard, absorbés par les lumières et les néons des boutiques, des enseignes et des slogans publicitaires, se promenant dans cette église de la consommation qu’est devenu le centre commercial, le supermarché ou en anglais : Mall ou Supermarket. Nous sommes au paradis de la consommation, du matérialisme, du produit devenu objet d’admiration et de vénération, le summum de la valeur d’échange. Maintenant, imaginez le bruit de fond de ce centre commercial : des mélodies tantôt doucereuses, tantôt rythmées… et là, vous pouvez comprendre les contours de cette musique ambivalente qu’est le vaporwave.

La vaporwave, c’est le fantôme de cet univers, la satire numérique de l’ambiance propre au monde du capitalisme néolibéral de consommation. Un genre musical fabriqué sur le net, emprunt de mélancolie et de fascination, celles des héritiers d’une utopie mercantile ayant dégénéré en comédie dramatique. Un revenant étrange, en somme, qui agit comme une madeleine de Proust numérique : les musiques, des reprises coupées, ralenties, répétées, bourdonnantes de chansons obscures de funk, de smooth jazz, de publicités ou de muzak –cette musique d’ascenseur programmée pour manipuler plus ou moins les travailleurs comme  les consommateurs rappelleront aux uns les soirées de l’époque, aux autres les mangas qui passaient au Club Dorothée, et pour une très grande partie une étrange réminiscence de temps inconnus.

La vaporwave critique du capitalisme

De nombreux auteurs semblent s’accorder sur la critique latente du capitalisme qui transpire de toutes ces productions. La vaporwave serait une sorte de mouvement punk digital : cynique, transgressif, anti-commercial et facile à reproduire.

 

 

Robin Burnett se revendique du situationnisme. Il explique ainsi qu’il voulait faire « quelque chose de très debordien, sur la façon dont cette société capitaliste a généré une hyperréalité déshumanisante en se focalisant sur une génération infinie d’idéaux véhiculés par les marchandises. Je vois la société comme entrant dans un état hyper réel. La façon dont c’est arrivé définit en partie ce qu’est Internet Club ».

Et les effets de déformation sonore qu’il emploie seraient là pour « défamiliariser les choses auxquelles on est tellement habitué qu’on ne les remarque même plus », car la culture capitaliste aurait « nié la justice au nom de l’apaisement et de fausses promesses ». La vaporwave serait donc une sorte de détournement de la culture capitaliste, à l’instar de ce que faisaient les situationnistes en mai 1968.

La vaporwave éloge du capitalisme

Mais tout n’est pas si simple. En réalité, comme beaucoup de cultures internet, la vaporwave est pétrie d’ambivalence, et l’on pourrait y voir tout autant une critique qu’une apologie, parfois délirante, du capitalisme et de son mode de vie. L’on pourrait rapprocher cela du courant « accélérationniste ». Inspiré du marxisme, mais aussi des philosophes tels que Deleuze, Lyotard, Guattari et Nick Land, il postule l’idée qu’au lieu de chercher à s’opposer au capitalisme, il s’agirait bien plutôt de l’accélérer, de pousser ses diverses logiques jusqu’à leur bout.

La dissolution de toute civilisation, la concentration du capital, l’accélération du temps, l’individualisation, le progrès technologique étant des créations positives du capitalisme, l’accélérationisme plaide pour favoriser un tel élan, que ce soit pour provoquer un jour une révolution, ou parce qu’il s’agit tout simplement de la conclusion logique et ultime du capitalisme. Le manifeste accélérationniste est sans ambiguïté : les acquis du capitalisme, notamment en matière de technique, « ne demandaient pas à être renversés pour revenir à un état antérieur, mais à être accélérés au-delà des contraintes de la forme de valeur capitaliste ».

 

 

Or, après tout, une grande partie de ses références musicales ou visuelles est née dans le capitalisme, que ce soit pour le servir ou parce qu’il a produit le contexte propice à l’émergence de ces styles artistiques. C'est dans cette fascination pour l’art capitaliste que réside le paradoxe de la vaporwave, qui pousse aussi jusqu’à l’absurde le déchainement consumériste et technologique du capitalisme, ainsi que la marchandisation de tout.

 « Cette pop potentiellement accélérationniste remplit et crée les espaces dans lesquels le business du capitalisme est conduit que ce soient le séminaire motivationnel sur l’innovation ou la propagande de la représentation, les couvrant d’une aura artificielle qui les rend porteurs de sens. Cela a pu être appelé muzak ou lounge il fut un temps, mais les espaces dans lesquels elle opère sont désormais plus large, plus brillants, plus connectés et plus impersonnels que la maison ou l’ascenseur. Aujourd’hui et demain, le capital vit partout, dans nos télés, nos téléphones et nos esprits, mais nul part ailleurs n’est-il plus sacré que dans les temples scintillants qui font office d’interface avec le public – hall d’entrée des bureaux, la réception d’un hôtel, et plus que tout le centre commercial. Cette musique appartient à la plaza, au sens littéraire comme au sens littéral, réelle ou imaginaire – l’espace public qui est le centre où se déroule une infinité de transactions sociales, culturelles et financières, et le lieu de leur plus grandes activité et spectacle. »

L’hypocrisie des yuppies et de la cyberculture altermondialiste

Qu’est-ce que le terme Yuppie : il est l’acronyme de Young Urban Professional, terme anglophone définissant les jeunes cadres et entrepreneurs de haut niveau, évoluant dans les milieux du commerce international et de la haute finance, et habitant le cœur des grandes métropoles.

Le terme yuppie a été inventé dans les années 1980. Sa paternité est attribuée sans certitude à plusieurs sociologues, dont Peter York. Forgé initialement afin de décrire une population inédite, qui défrayait le schéma générationnel classique en termes de pouvoir, de visibilité et de poids économique, « yuppie » devient vite un terme péjoratif (à l’instar de « bobo »), désignant les jeunes ambitieux cyniques, faire-valoir du capitalisme dans sa version la plus inégalitaire, obsédés par l’argent et la réussite, amoraux, matérialistes à l’extrême. Un terme équivalent, qui contient aussi la connotation années 1980 de yuppie, serait en France la figure du golden boy ou du jeune cadre dynamique.

Mais si la richesse et la fortune doivent être montrées et affichées aux Etats-Unis. En France, la richesse doit être discrète voire ne pas se montrer car en France officiellement on n’aime pas l’argent, la richesse et les gens riches « cloaques d’impuretés » et de tous les « vices bourgeois » du paraître, de la tromperie, et des faux-semblants mercantiles… Tradition catholique oblige : être près de Dieu c’est être pauvre… A l’instar, du protestantisme anglo-saxon : la richesse s’est être béni par Dieu et malheurs aux indigents…

 

 

 

En réalité, nous vivons dans un monde de faux-semblant où seul l’argent est la seule mesure de toute chose, la consommation et le paraître sont la norme sous couvert de critique officielle du système marchand et du capitalisme, les écolos-bobos gauchistes sont parmi les premiers à être les champions de cette « haute-voltige » des faux-semblants, de l’hypocrisie et du paraître bourgeois. Ces mêmes individus sont des adorateurs camouflés et immodérés de l’argent et ont un ego surdimensionné sous couvert de modestie, de génuflexions à peine dissimulées sous l’autel du Veau d’Or et de la critique du système, n’hésitant pas à mettre leurs vies personnelles en scène à la télévision ou sur Internet. Ils critiquent le capitalisme chez les autres mais se sont les mêmes qui fréquentent les magasins, les bars, les restaurants (réunions entre collègues et amis d’universités avec selfies à la clé) et les boîtes à la mode dans les quartiers chics et sont prêts à débourser une « fortune » pour avoir le dernier iPhone ou Smartphone, quant aux destinations touristiques c’est évidemment les endroits les plus prestigieux qui sont prisés avec des selfies avec leurs amis (ies) ou leurs chères et tendres épouses et/ou maîtresses car selon leurs dires, c’est « vraiment trop ! », c’est « super top ! », c’est « trop fort ! », c’est « trop bien ! » comme s’ils n’avaient jamais rien vu dans la vie… Ils sont pleins de suffisances et ils croient que tout leur est dû dans la vie… Bien entendu, il faut savoir faire la part des choses, l’argent et la richesse n’est pas mauvais en soi tout dépend de la façon dont on le considère et ce que l’on en fait pour soi et pour les autres…

 

 

Et comme le disait Epicure : « Gardez-vous de regarder la fortune comme une déesse ». « Les Dieux ne font rien au hasard ni sans conseils ». « Avec une miche de pain et une cruche d’eau, je rivalise de bonheur avec Zeus ». « Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien ».

Critiquer le système ? Soit mais que propose-t-il à la place ? Rien… Rien de valable, ni qui puisse réellement fonctionner… Encore faudrait-il un consensus général de tous les acteurs démocratiques de la société : politiques, économiques, syndicaux, sociaux, intellectuels, philosophes, psychologues, sociologues, scientifiques, représentants du peuple. Une table ronde pour repenser le monde et la société, et envisager un autre avenir, différent cette fois-ci… Mais est-ce réellement faisable et envisageable ? Et le voulons-nous vraiment ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Viva Italo Disco Forever ! Molto Bene ! Molto Bene !

 

 

 

 

 

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 19:06

La lutte pour l'existence

Ou le combat pour la vie !

 

 

« Pour beaucoup d’humains, la liberté des autres est l’ennemi de leur survie. » Jacques Attali, Fraternités, une nouvelle utopie.

« Le luxe est le refus fondamental de l’être humain de limiter sa vie à une survie. » Stéphane Marchand, les guerres du luxe.

Les espèces se modifient graduellement et Darwin explique ces mutations par une adaptation au milieu de mutants. En lisant Malthus, en 1838, il identifie sélection artificielle et sélection naturelle.

Dans son Autobiographie, Darwin écrit avoir lu en octobre 1838 l’Essai sur le principe de population du révérend Thomas Malthus. Plus exactement, il en lut, entre le 28 septembre et le 3 octobre, la sixième édition de 1826, qui contient des modifications importantes par rapport à l’édition originale de 1798. En fait, la doctrine de Malthus, selon laquelle la survie de l’homme résulte d’une lutte féroce, lui est déjà familière car le débat public sur les mesures démographiques et sociales à prendre pour soulager la misère des classes laborieuses et indigentes est, depuis longtemps, à l’ordre du jour et fait l’objet de discussions au sein de la famille Darwin.

Ses parents sont aussi concernés par les dégrèvements fiscaux qui profitent aux classes moyennes et supérieures, et à Charles en tout premier chef, car sa situation économique dépend d’un capital prudemment investi par son père. Son frère Erasmus fréquente assidûment l’écrivain Harriet Martineau, qualifiée par ses adversaires de « femelle malthusienne ». Cette dame a connu personnellement Malthus, et les observateurs médisants s’étonnent de leur possibilité de dialogue, elle, sourde, lui affligé d’un bec-de-lièvre. Elle a fait connaître les idées de Malthus en écrivant une abondante série d’opuscules et de romans populaires à succès, certains ayant même circulé à bord du Beagle. Harriet Martineau est alors une personnalité politique d’envergure, soutenue par les whigs en raison de son appui à la « loi sur les pauvres », loi malthusienne tant critiquée.

Darwin lui-même, dans son Autobiographie, précise le rôle qu’eut Malthus dans l’élaboration de sa théorie. En étudiant le matériel collecté pendant le voyage du Beagle, il était parvenu à la conclusion que les faits dégagés étaient explicables par une modification graduelle des espèces. Toutefois, restait à comprendre comment les « organismes de toutes sortes se sont magnifiquement adaptés à leurs conditions d’existence ». Ces adaptations parfaites constituaient les prémisses de la théologie naturelle ; elles devaient à présent être expliquées.

De la sélection artificielle à la sélection naturelle

Dans ce but, Darwin rassemble « sans théorie préconçue, selon les véritables principes baconiens » le plus de faits possible sur les variations morphologiques des animaux et des plantes dans la nature, mais surtout à l’état domestique : sur les colombes, les chiens, les chevaux et toutes sortes d’animaux familiers. Pour ce faire, il interroge systématiquement, entre autres par des questionnaires imprimés, un très grand nombre d’éleveurs, de pépiniéristes et de jardiniers. L’amour bien connu des Anglais pour les animaux et les jardins faisait de l’élevage et du jardinage des commerces florissants. Darwin lui-même élève des colombes et d’autres oiseaux pour ses études ; il accumule les informations sur la manière dont l’œil exercé du spécialiste identifie d’imperceptibles variations entre individus de la même espèce pour les sélectionner en choisissant les mieux adaptées à leurs fins et en favoriser la reproduction par des accouplements ciblés.

« Je compris bientôt, explique-t-il, que la sélection constituait la clé de voûte de la réussite en matière de production d’espèces utiles, tant animales que végétales. » Au début, il s’intéresse surtout au mécanisme de variation et c’est par la suite qu’il perçoit clairement l’analogie entre la sélection réalisée par les éleveurs et celle qui agit dans la nature. Il avait certainement identifié la similitude de ces deux actions quand il écrivit le dernier de ses Carnets sur la transmutation, où il affirme : « Le fait que les races domestiques soient justement obtenues de la même manière que les espèces (bien que, dans ce dernier cas, de façon bien plus parfaite et infiniment plus lente), constitue une très belle partie de ma théorie. »

Dans l’Autobiographie, il précise : « Comment la sélection pouvait-elle s’appliquer à des organismes vivant dans un pur état de nature ? Cela resta longtemps pour moi un mystère. » C’est alors que Darwin lit l’ouvrage de Malthus. Et il explique lui-même : « Comme j’étais bien placé afin d’apprécier la lutte incessante pour l’existence du fait de mes nombreuses observations sur les habitudes des animaux et des plantes, l’idée me vint tout à coup qu’en fonction des circonstances, les variations favorables auraient tendance à être préservées, et les défavorables à être éliminées. Il en résulterait la formation de nouvelles espèces. J’avais donc enfin trouvé une théorie sur laquelle travailler ; mais j’étais si anxieux d’éviter les critiques que je décidai de n’en pas écrire la moindre esquisse pendant quelque temps. »

Une volumineuse littérature analyse les phases du développement historique et théorique par lesquelles Darwin parvient à la sélection naturelle, après avoir trouvé chez Malthus la thèse de l’inexorable disparité entre taux de croissance de la population et augmentation des ressources alimentaires. Ce que Darwin présente comme l’intuition soudaine d’un esprit préparé s’effectue en réalité par une agrégation de différents éléments : variation, hérédité, reproduction sexuelle, isolement, stérilité, distinction entre variétés et espèces, sélection naturelle, descendance, adaptation, analogie entre sélection naturelle et sélection artificielle. Certains de ces éléments étaient déjà insérés dans des argumentations auxquelles Darwin travaillait depuis longtemps, d’autres, grâce à Malthus, allaient résoudre des questions auparavant énigmatiques.

Les principes énoncés par Bacon ont guidé Darwin

Nous ne nous aventurerons pas dans les notes, lettres, comptes rendus, conférences, rencontres, c’est-à-dire dans cet entrelacs compliqué par lequel les historiens tentent de reconstituer cette phase fort délicate du développement de la théorie. Précisons par ailleurs que nul historien ne peut avoir une confiance aveugle en ce que Darwin dit de lui-même dans l’Autobiographie, aucune autobiographie ne constituant un témoignage incontestable ; tout au plus pouvons-nous entrevoir des indices indirects derrière la manière de s’exprimer de l’auteur et son choix délibéré d’expliciter l’un ou l’autre aspect. Par exemple, l’insistance de Darwin sur les principes « baconiens » qui l’ont guidé dans ses recherches est clairement intentionnelle et tend à confirmer que sa manière de procéder était conforme aux canons dictés par la conception moderne de la science. Il existe aussi sur ce sujet une masse imposante d’études qui contestent que la méthode darwinienne ait été inductive, à partir de « faits » observés et indépendamment de « préjugés » théoriques. Nous rencontrerons dans la suite certains aspects de ce type d’analyse de la théorie darwinienne. Pour l’instant, l’élément pertinent est que Darwin estime, ou juge opportun d’affirmer, qu’il a procédé conformément à un certain type de règles.

Concernant la genèse de la théorie au cours de ces années de réflexion, d’élaboration et de recherche nous ne nous aventurerons pas trop et imiterons en cela la réserve de Darwin. Nous nous bornerons pour l’instant à quelque éclaircissement sur la manière dont il est parvenu, en exploitant les idées de Malthus, à focaliser son attention sur la « lutte pour l’existence ». Celle-ci lui est déjà familière car elle est présente dans les écrits de nombreux naturalistes, de Linné à de Candolle et à Lyell ; toutefois il y voit dorénavant l’équivalent naturel de la sélection artificielle, et en déduit cette théorie de la sélection naturelle sur laquelle il allait travailler pendant vingt années encore.

Malthus, nous l’avons vu, inspire aux whigs la politique d’« assistance » (ou plutôt de non assistance) à adopter vis-à-vis des classes pauvres. Professeur d’histoire et d’économie politique au Haileybury College, institution fondée par l’East India Company pour la formation des jeunes fonctionnaires, Malthus écrit, en 1798, son Essai sur le principe de population, en tant qu’il influe sur le progrès futur de la Société, avec des remarques sur les théories de M. Godwin, de M. Condorcet et d’autres auteurs. Quelques années après la Révolution française, il s’oppose ainsi aux utopistes et autres philosophes du Progrès qui soutenaient la thèse de la perfectibilité de l’homme et de la société et voyaient dans la Révolution une occasion d’affirmer les doctrines égalitaires. Dans ce contexte Malthus estime que l’abolition de toutes les lois d’aide aux pauvres serait « la meilleure solution pour accroître le bonheur du peuple anglais dans son ensemble ». Malgré leurs bonnes intentions, ces lois sociales ont, selon Malthus, l’effet contraire à celui souhaité. Subventionner la misère entraîne l’augmentation du coût de la nourriture, l’accroissement du coût du travail, un laxisme dans les mœurs, une détérioration générale des conditions de vie. Ces lois, affirme Malthus, « créent les pauvres qu’elles doivent entretenir ». Au contraire, pense-t-il, les pauvres ont leur destin entre leurs mains et dans la mesure où « les plus grandes stimulations de l’esprit semblent être les besoins du corps », soulager leurs souffrances par la bienfaisance équivaut à encourager leur indolence et leurs vices naturels.

Les prescriptions malthusiennes, surtout pour les classes inférieures, sont un mariage tardif, l’abstinence sexuelle, sans exclure des « pratiques non naturelles » comme l’avortement et l’infanticide. Il faut reconnaître que les remèdes de Malthus étaient, dans leur cynisme, plus humains que la solution « simple et peu onéreuse » avancée près de 70 ans plus tôt par Jonathan Swift pour résoudre des problèmes analogues en Irlande. Dans le pamphlet satirique Une modeste proposition (1729), Swift propose de mettre en vente les enfants d’un an « aux personnes de bien et de qualité à travers le royaume […] pour une bonne table. Si l’on reçoit, on pourra faire deux plats d’un enfant, et si l’on dîne en famille, on pourra se contenter d’un quartier, épaule ou gigot, qui, assaisonné d’un peu de sel et de poivre, sera excellent cuit au pot le quatrième jour, particulièrement en hiver ».

Les propositions de Malthus exploitent les idées de philosophes et d’économistes du XVIIIe siècle et des études encore plus anciennes sur l’expansion démographique ; lui-même se réclame explicitement de David Hume et d’Adam Smith. L’idée que les dimensions de la population sont étroitement liées à la production de moyens de subsistance est une vérité acquise. L’espoir qu’il puisse s’instaurer un équilibre naturel, comme beaucoup l’avaient pensé, est démenti par les conditions de misère croissante qui oppriment les classes inférieures. Sur la base de données démographique et statistique, Malthus met en évidence l’inexorable et croissante disproportion entre les ressources alimentaires, qui augmentent selon une progression arithmétique, et la croissance incontrôlée de la population, qui suit une progression géométrique.

Taux de reproduction et moyens de subsistance

Or « l’accroissement de l’espèce humaine ne peut être maintenu à la mesure de l’accroissement des moyens de subsistance que par l’action constante de la puissante loi de la nécessité ». Bien que Malthus se préoccupe surtout de l’espèce humaine, la constatation est transposable aux autres espèces : « Dans les règnes animal et végétal, la nature a répandu les semences de la vie d’une main extrêmement généreuse et libérale. Elle a été comparativement plus chiche de l’espace et de la nourriture nécessaires à leur croissance. Avec de la nourriture à profusion, et de la place en abondance pour s’y propager, les germes de vie contenus dans un petit coin de terre rempliraient des millions de mondes en l’espace de quelques milliers d’années. La nécessité, cette loi impérieuse de la nature qui régit tout, les retient dans les limites prescrites. Et la race de l’homme ne peut y échapper par aucun effort de sa raison. » La question se pose en termes plus simples pour les plantes et les animaux, chez qui « les sujets en surnombre sont éliminés par le manque d’espace et de nourriture ou encore, dans le cas des animaux, par les attaques de prédateurs ». En revanche, dans l’espèce humaine, où le besoin de prolifération n’est pas moins fort, c’est à la raison d’en freiner l’élan.

Tant dans la société que dans la nature, la nécessité de contenir la fécondité surabondante de l’espèce par rapport aux ressources se concrétisait ainsi par une concurrence inévitable. Cette sombre destinée de lutte et de souffrance entrait néanmoins, chez Malthus, dans le cadre d’un dessein providentiel :

Pour fournir les stimulations de ce genre les plus constantes et pour pousser l’homme à servir les desseins bienveillants de la Providence, il a été prescrit que la population s’accroîtrait beaucoup plus vite que les subsistances. Cette loi générale engendre incontestablement bien des maux partiels, mais un peu de réflexion peut sans doute nous convaincre que les bienfaits qu’elle produit l’emportent largement. De fortes stimulations semblent nécessaires pour susciter l’effort ; et, pour diriger cet effort et former la faculté de raisonner, il semble absolument nécessaire que l’Etre suprême agisse toujours conformément à des lois générales. La permanence des lois de la nature, ou la certitude avec laquelle nous pouvons compter sur les mêmes effets à partir des mêmes causes, est le fondement de la faculté de raisonner. Si Dieu modifiait fréquemment son dessein, il s’ensuivrait probablement une torpeur générale et fatale de toutes les facultés humaines ; même les besoins du corps cesseraient d’inciter les hommes à l’effort, ceux-ci ne pouvant raisonnablement espérer que leurs efforts, bien orientés, seraient couronnés de succès. C’est à cette permanence que nous devons tous les plus grands et les plus nobles efforts de l’esprit. C’est à cette permanence que nous devons la pensée immortelle d’un Newton.

Les raisonnements de Malthus s’inscrivent dans la théologie naturelle. Pour lui aussi, un projet divin gouverne, par l’intermédiaire de lois naturelles et immuables, les destinées du monde. L’une de ces lois est celle de la « lutte pour l’existence » – expression déjà présente chez Lyell et d’autres auteurs, qu’il emploie lui aussi, mais sans emphase particulière. Ici, cependant, cette loi prend de la force car on peut en déduire des calculs ; elle fonde et justifie le modèle économique du laisser-faire, parfaitement adapté aux intérêts du capitalisme naissant de la révolution industrielle. De l’économie à l’« économie de la nature », il n’y a qu’un pas ; l’analogie est puissante et efficace et, de fait, déjà répandue dans les œuvres des naturalistes. Darwin la saisit au vol.

La biologie au service des sciences sociales… et vice-versa

C’est là le centre d’un débat sur l’application, aux sciences sociales et à l’économie, des sciences biologiques (en particulier de Darwin et de la théorie de la sélection naturelle). La question est fort complexe. Les sciences sociales ont utilisé la biologie pour expliquer le fonctionnement de la société et, inversement, la biologie a interprété la nature avec des modèles sociaux. Malthus lui-même avait trouvé dans la nature la légitimation de ses thèses. Réciproquement, la théorie de Darwin, (re)transposée dans le domaine social, donnerait naissance au « darwinisme social ».

La dimension idéologique de ce genre de problématique est évidente. Si le discours de Malthus est une tentative de justifier, sur le plan scientifique et en tant que loi de la nature, le statu quo social et un certain modèle économique, la théorie darwinienne projette sur la nature les structures et les conflits de la société victorienne. Dans le passage d’un contexte à l’autre, les analogies et les métaphores entraînent dans leur sillage, souvent implicitement, des systèmes de valeurs étrangers au discours scientifique. D’un autre côté, les analogies et les métaphores ouvrent des interprétations nouvelles, à partir desquelles se structurent des cadres théoriques neufs, indépendants du cadre initial. Sans doute est-ce quelque chose de ce genre qui a inspiré Darwin à la lecture de Malthus.

Le jour où il entama la lecture de l’Essai, Darwin nota dans ses Carnets :

28 septembre 1838. Nous ne devrions pas nous étonner des changements stupéfiants dans les effectifs des espèces consécutifs à de petits changements dans la nature du lieu. – Même le langage incisif de De Candolle ne parvient pas à rendre aussi efficacement que Malthus l’idée de guerre entre les espèces. – (En absence de disette, l’accroissement des populations animales ne doit être empêché que par des freins positifs) – Dans la nature, la production n’augmente pas, tandis que ne prévaut aucun frein, si ce n’est celui de la disette et de la mort – Population qui augmente en progression géométrique sur une période bien inférieure à 25 ans. Il suffit d’un petit nombre d’années d’abondance pour qu’augmente la population humaine et une récolte normale provoque alors la mort – En Europe, par exemple, le même nombre d’individus de chaque espèce sont tués en moyenne chaque année par les prédateurs, le froid, etc. – La diminution du nombre des animaux chez une seule espèce de prédateurs doit modifier instantanément toutes les autres. La cause finale de cette imbrication doit être une structure adaptée et qui s’adapte au changement. L’on peut dire qu’il existe une force qui comble, par toutes sortes de structures adaptées, tous les vides de l’économie de la nature, ou qui plutôt produit de tels vides en repoussant les structures les plus faibles.

Ces idées sont jetées à la hâte, comme si Darwin poursuivait par écrit le cours rapide de sa pensée. En réalité, c’est la première formulation de la théorie de la sélection naturelle. Un processus autonome s’est déclenché et donne lieu à la production d’analogies et de réflexions qui, à mesure qu’elles s’organisent, laissent à l’arrière-plan leur contexte originel, la dimension sociale, le providentialisme, et se transforment dans un contexte théorique différent.

L’« économie de la nature » se dessine peu à peu comme un processus fait d’interactions dynamiques entre espèces, et surtout entre les espèces et leur environnement. Les espèces elles-mêmes deviennent des structures dynamiques. Ce sont des populations, c’est-à-dire des groupes d’organismes, qui à leur tour interagissent. La lutte pour la survie se déroule non seulement entre espèces différentes, mais également entre individus de la même espèce. Des petits changements dans le milieu se traduisent par d’importants changements dans le nombre d’individus d’une espèce. Dans la grande surproduction de la vie – l’irrépressible désir de propagation malthusien – certains survivent et d’autres pas. Il faut affronter les prédateurs, le froid, la pénurie de nourriture. Il faut trouver son propre espace, parfois par la force. Il s’opère un choix (le terme « sélection naturelle » n’apparaît pas encore) de la structure adaptée et qui s’adapte au changement. C’est comme si une force puissante poussait les mieux adaptés (les plus forts) à se propager au détriment des moins bien adaptés (les plus faibles). Telle est la « théorie sur laquelle il faut travailler » comme l’indique Darwin dans son Autobiographie.

Avec le principe de progression géométrique de la population, Malthus livre à Darwin une idée fructueuse. On lit, dans L’origine des espèces : « Aussi, comme il naît plus d’individus qu’il n’en peut vivre, il doit y avoir, dans chaque cas, lutte pour l’existence, soit avec un autre individu de la même espèce, soit avec des individus d’espèces différentes, soit avec les conditions physiques de la vie. C’est la doctrine de Malthus appliquée avec une intensité beaucoup plus considérable à tout le règne animal et à tout le règne végétal, car il n’y a là ni production artificielle d’alimentation, ni restriction apportée au mariage par la prudence. »

Ces théories philosophiques prônaient par Malthus et Darwin adaptées au règne humain dans le domaine social aboutissent à transformer la vie sur Terre en une lutte, un combat pour la survie du plus apte !

 

 

 

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2 mai 2021 7 02 /05 /mai /2021 00:49

Le Darwinisme social et l'égoïsme individuel

Ou la philosophie de la cruauté sociale comme doctrine évolutionniste

 

 

« L’égoïste est celui qui n’emploie pas toutes les minutes de sa vie à assurer le bonheur de tous les autres égoïstes. » Lucien Guitry.

Herbert Spencer, né le 27 avril 1820 à Derby et mort le 8 décembre 1903 à Brighton, était un philosophe et sociologue anglais.

Issu d’une famille de radicaux, il fut très tôt intéressé par les questions politiques. C’est pourquoi il s’affilia à de nombreuses associations. Il devint ainsi membre de l’Anti-Corn Law League, fondée par Richard Cobden. S’il se fit connaître comme sociologue, il exerça cependant la profession d’ingénieur des chemins de fer.

Collaborant à The Economist, il rédigea de nombreux ouvrages originaux, dont les Social Statics (1850), fort inspirés par l’utilitarisme de Jeremy Bentham, A Theory of Population (1852), où il contestait le catastrophisme de Thomas Malthus, ou encore ses Principes of Psychology (1855). Sa grande œuvre consista en l’élaboration des Principes of Sociology (1876 à 1897).

Le darwinisme social, ou spencérisme, ou évolutionnisme social, est une doctrine politique évolutionniste apparue au XIXe siècle qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l’état naturel des relations sociales. Selon cette idéologie, ces conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l’amélioration de l’être humain. Son action politique préconise de supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l’expression de la lutte pour l’existence et à la sélection naturelle.

Envisagé à l’échelle de la compétition entre les individus, il préconise la levée des mesures de protection sociale, l’abolition des lois sur les pauvres ou l’abandon des conduites charitables. Le sociologue Herbert Spencer, un des idéologues, pense ainsi que « toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet [...] de le mettre en position d’infériorité face aux groupes sociaux rivaux. » Dans sa version extrême, on aboutit à des thèses racistes ou eugénistes voire même au nazisme.

Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier scientifiquement plusieurs concepts politiques liés à la domination par une élite, d’une masse jugée moins apte. Parmi ceux-ci, on trouve le colonialisme, l’eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie légitime l’élimination des races humaines et des êtres les plus faibles, au nom de la sélection naturelle et de la survie du plus apte, pour que ceux-ci laissent la place aux races et aux êtres les mieux armés pour survivre.

Le spencérisme est cependant une conception libérale qui aurait engendré le néolibéralisme au cours du XXe siècle. Ou comment élaborer de manière scientifique avec la philosophie d’Herbert Spencer la « théorie du salaud » comme principe sélectif et évolutionniste dans le champ de la sociologie et des applications politiques, économiques et sociales.

Herbert Spencer et l’évolutionnisme

« Je n’aime pas la bonté des autres : elle est une borne à mon égoïsme. » Henri de Régnier

L’évolutionnisme d’Herbert Spencer est une des doctrines qui, dans la période de 1860 à 1890, a eu la plus grande influence non seulement en Angleterre mais dans le monde entier ; conjugué avec le transformisme de Darwin, il a changé, sous plusieurs aspects, l’esprit de la philosophie.

Herbert Spencer préparé à la profession d’ingénieur, s’occupe d’abord, de 1842 à 1850, de sujets politiques et économiques ; ses premiers articles du Non conformist (The proper sphere of government, 1842) marquent un individualisme, une hostilité à l’intervention de l’Etat, qui resteront des traits permanents de sa doctrine. L’idée de l’évolution se fait jour dans les essais et les Principles of Psychology, qu’il publia de 1852 à 1857, par conséquent avant l’Origine des espèces, publié par Darwin en 1859. Mais c’est en 1860 qu’il conçut le plan d’un Programme d’un système de philosophie synthétique, qu’il exécuta à la lettre et jusqu’au bout, sans rien changer de ses idées ni de son plan primitif, dans les First Principles (1862), Principles of Biology (1864-1867), Principles of Psychology (1870-1872), sans compter divers essais montre bien la physionomie morale de son œuvre : une assurance absolue sur les principes une fois découverts, qu’il maintient avec un dogmatisme tranchant sans jamais les confronter ni les comparer ; une curiosité critique, sans cesse éveillée, sur les améliorations de détail qui peuvent être apportées à la vie ; enfin un non-conformisme décidé qui suspecte instinctivement toute autorité ou coutume établie, qu’il s’agisse des cérémonies funéraires, des parades de la cour ou des titres académiques.

La formule de Spencer est d’ailleurs peut-être moins purement mécanique qu’il ne paraît d’abord ; si la première partie (intégration et dissipation de mouvement) s’applique mieux à la matière, la seconde partie (passage de l’homogène à l’hétérogène) se dit plus naturellement des faits supérieurs, biologiques, moraux ou sociaux comme la division du travail ; Spencer cherche, peut-être vainement, à unifier les deux parties.

La notion essentielle du transformisme darwinien, celle de la survivance du plus apte, qui commande l’évolution des espèces, est entièrement adoptée par Spencer qui en tire les conséquences les plus importantes non seulement en biologie, mais en psychologie, en morale et en politique. La supériorité mentale et morale consiste dans la précision et la finesse de plus en plus parfaites des réactions d’un animal à son milieu. Le bien, si l’on veut laisser de côté toutes les divagations morales et religieuses, consiste dans l’ajustement aux conditions du milieu, dit autrement, de façon plus prosaïque, c’est « adapte-toi à la société ou disparaît » ou « marche ou crève » !

Cette définition comprend en elle, et explique celle des utilitaires, puisque le plaisir est un accompagnement de l’équilibre entre l’organisme et le milieu. Les lois mêmes de la nature dirigent donc spontanément l’être vers son bien. On peut concevoir une morale absolue dans laquelle le but serait atteint, et où l’homme, complètement évolué, n’aurait plus à choisir entre le bien et le mal. A cette morale absolue correspondrait un état social parfait selon Spencer, dont les sociétés animales, qui sont arrivées au bout de leur évolution, comme celle des fourmis, peuvent donner une idée.

Le naturalisme spencérien, si fortement rattaché à Darwin, se concilie-t-il avec sa thèse propre à l’évolution ? L’idée d’un milieu est tout à fait étrangère à ce développement interne de l’être que nous trace l’évolution. Il n’est rien moins que démontré que le progrès en hétérogénéité soit la variation qui adapte le mieux l’être à son milieu ; une complexité croissante le rend peut-être plus fragile et plus vulnérable et fait naître indéfiniment de nouveaux déséquilibres.

Le trait fondamental de Spencer, son individualisme, trouvait en revanche une égale satisfaction dans le darwinisme et l’évolutionnisme. Il a acquis par le premier cette foi en la nature qui lui fait considérer comme condamnable toute intervention humaine pour entraver les effets de la loi de survivance du plus apte, telle que la charité ou tout autre intervention de ce type qui fait échapper l’individu aux conséquences naturelles de ses actes.

C’est aussi « la main invisible » théorie socio-économique élaborée par Adam Smith selon laquelle l’ensemble des actions individuelles des acteurs économiques, guidées uniquement par l’intérêt personnel de chacun, contribuent à la richesse et au bien commun. Mais cela peut-être également la « porte ouverte » à la compétition acharnée, tous contre tous, chacun pour soi, au capitalisme sauvage et au libéralisme économique le plus débridés.

L’égoïsme comme mode d’expression sociale

« L’égoïste est celui qui ne pense pas à moi. » Henri de Régnier (phrase dite par un égoïste).

L’égoïsme est un tempérament qui consiste à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d’autrui en particulier. Toutefois, ce terme peut revêtir une signification particulière en philosophie selon les auteurs ; certains s’en revendiquent ouvertement. Des doctrines annexes y sont fréquemment associées notamment le solipsisme, le nihilisme et l’individualiste anarchiste. L’égoïsme peut être une doctrine antilibérale opposée à l’humanisme. L’égoïsme est durement combattu par les libéraux, les philosophes des Lumières notamment.

L’égoïsme est traditionnellement considéré comme un défaut blâmable, à l’opposé de l’altruisme, et ce principalement sous l’influence des religions abrahamiques et de la morale judéo-chrétienne. Max Stirner et Friedrich Nietzsche font de l’égoïsme le contraire de l’idéalisme. Pour Stirner, il n’y a que des égoïstes conscients et inconscients. L’égoïsme inconscient ne conduit qu’à l’hypocrisie et à la souffrance, d’après Max Stirner. Pour Nietzsche, le ressentiment des nihilistes s’oppose à l’égoïsme des forts.

Il se distingue sémantiquement de l’égocentrisme qui est la tendance à ramener tout à soi-même, et à se sentir le centre du monde. L’égoïsme se rapproche parfois de l’individualisme lorsque ce dernier terme est entendu de façon populaire et péjorative, notamment par certains penseurs collectivistes ou nationalistes.

L’égoïsme et l’altruisme selon Schopenhauer

« L’égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher, mais il perce à travers tous les voiles et se trahit en toute rencontre. » Arthur Schopenhauer, La Morale.

Arthur Schopenhauer (1788-1866) on pourrait résumer l’homme à une seule œuvre : Le Monde comme volonté et comme représentation. Il est aussi l’homme d’une seule idée : le monde tel qu’on se le représente dissimule une réalité plus profonde, une force impersonnelle qu’on peut appeler volonté et qui pousse sans raison tous les êtres à vivre.

Pour Schopenhauer nous considérons le caractère de l’homme bon, non pas par rapport aux autres, mais en lui-même, nous voyons alors qu’il prend une part directe au bien et au mal d’autrui ; que la raison en est dans le sentiment de la pitié ; qu’enfin c’est de là que naissent en lui ces deux vertus, la justice et la charité. Si nous revenons à considérer ce qui fait l’essence d’un tel caractère, nous le trouvons, à n’en pouvoir douter, en ceci : personne moins que lui ne fait une différence marquée entre soi-même et les autres. Aux yeux du méchant, cette différence est assez grande pour que la souffrance d’autrui, par elle-même, lui devienne une jouissance ; et cette jouissance, il la recherche, dût-il ne trouver aucun avantage personnel à la chose, dût-il même en éprouver quelque dommage. Cette différence est encore assez grande aux yeux de l’égoïste, pour qu’il n’hésite pas, en vue d’un avantage même léger à conquérir, à se servir de la douleur des autres comme d’un moyen. Pour l’un et l’autre donc, entre le moi, qui a pour limites celle de leur propre personne, et le non-moi, qui enveloppe le reste de l’univers, il y a un large abîme, une différence fortement marquée : « Pereat mundus, dum ego salvus sim » (Périsse l’univers, pourvu que je sois sauvé !) voilà leur maxime. Pour l’homme bon, au contraire, cette différence n’est point aussi grande ; même, quand il accomplit ses actes de générosité, elle semble supprimée : il poursuit le bien d’autrui à ses propres dépens : le moi d’un autre, il le traite à l’égal du sien même. Et enfin s’agit-il de sauver un grand nombre de ses semblables, il sacrifie totalement son propre moi ; l’individu donne sa vie pour le grand nombre.

 

 

 

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22 avril 2021 4 22 /04 /avril /2021 23:00

Développement personnel et Karma

Croire à la Beauté de ses Rêves et à la Magie de la Vie !

 

 

« Donnez une chance à la chance, alors elle devient nécessité. » André Régnier, les infortunes de la raison.

« La chance est la forme laïque du miracle. » Paul Guth, la chance.

« Nul n’est plus chanceux que celui qui croit à sa chance. » Proverbe allemand.

« La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés. » Louis Pasteur.

« Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose. » Sigmund Freud.

« Le monde est sa propre magie. » Seijun Suzuki.

« L’univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s’affine. » Eden Phillpotts.

La magie était considérée comme une science divine qui permettait de participer aux attributs de la divinité elle-même. « Elle dévoile les opérations de la nature », dit Philon, « et conduit à la contemplation des puissances célestes ». Plus tard, elle dégénéra en sorcellerie par l’abus qu’on en fit et devint alors un objet d’exécration universelle. C’est pourquoi il nous faut l’envisager telle qu’elle existait dans les temps reculés où toute vraie religion était fondée sur la connaissance des forces occultes de la nature. 

La volonté est la première des puissances. C’est par la volonté du Créateur que toutes choses ont été créées et mise en mouvement. La volonté est la propriété de tous les êtres spirituels et elle s’exerce en eux d’autant plus activement qu’ils sont plus dégagés de la matière. Paracelse « le divin », comme on l’a appelé, renchérit sur le même sujet : « La foi doit fortifier l’imagination car la foi engendre la volonté. Une volonté ferme est le commencement de toutes les opérations magiques. C’est parce que les hommes ne conçoivent pas et ne croient point parfaitement aux résultats, que les arts sont incertains alors qu’ils pourraient avoir une certitude parfaite. L’incrédulité, le scepticisme, c’est le pouvoir contraire. A force égale, il peut tenir l’autre en échec la neutralisant même, parfois, complètement. 

Jusqu’à quel point, en effet, le monde dans lequel nous acceptons de fonctionner avec ses paramètres figés n’est-il pas le reflet des croyances arbitraires, des préjugés et des tics comportementaux hérités de notre génétique familiale ? Une génétique à laquelle viennent s’ajouter les très subtiles inductions constamment secrétées par notre société et l’énorme égrégore de stagnation émis par le genre humain dans ses automatismes primaires ; un égrégore qui tourne sur lui-même et s’autoalimente au sein de l’aura planétaire.

Nul doute qu’il faille se secouer pour sortir de cet état dès lors que l’on s’aperçoit du manque de sens de notre vie et de l’aspect répétitif de nos insatisfactions et difficultés souffrantes.

Se secouer, c’est bien sûr d’abord avoir le courage de s’observer soi-même dans ses habitudes rétrécissantes et son micro-univers virtuel intérieur constitué d’asservissements et de peurs.

Se secouer, c’est ensuite oser penser sa vie différemment pour la réinventer dans la direction de ce qui nous habite et, par répercussion, participer à la redéfinition de notre monde.

Dans un invisible très proche de nous, nos pensées sont des formes actives, des outils qui vivent et qui sculptent notre présent tout en ensemençant notre devenir.

A partir de cette prise de conscience, faisons tout pour les embellir, les ennoblir, les rendre constructives, les sacraliser.

 

 

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