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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 19:56

Demain ne meurt jamais

Tomorrow never dies

 

 

Le Devonshire, navire de la Royal Navy, navigue en pleine mer de Chine méridionale. Deux chasseurs chinois survolent le navire, l’accusant d’avoir pénétré dans les eaux chinoises, ce que dément l’équipage britannique, le satellite de positionnement les désignant comme naviguant toujours en eaux internationales. Un navire furtif s’approche du navire britannique et le torpille avec une perforeuse. Dans le même temps, l’équipage du navire furtif détruit un des deux chasseurs chinois. Le Devonshire coule et les survivants sont assassinés par les marins du navire furtif, devant des caméras. Le navire furtif se révèle être sous le contrôle d’Elliot Carver, puissant magnat de la presse dirigeant l’empire médiatique du Carver Media Group Network (CMGN), et de son bras droit, M. Stamper. Ainsi, les Britanniques, persuadés que la destruction de leur navire est due aux Chinois, menacent le pays, et la crainte d’un conflit nucléaire est relayée par les publications du CMGN.

Plusieurs éléments font douter de la culpabilité de la Chine dans l’assassinat des marins du Devonshire (le CMGN diffusait l’annonce de leur mort avant que les corps ne soient retrouvés). Les services secrets britanniques chargent alors James Bond d’approcher le CMGN et M l’envoie à Hambourg, recontacter une de ses nombreuses conquêtes, Paris, qui se révèle être la femme actuelle d’Elliot Carver.

Se faisant passer pour un banquier, Bond pénètre au siège du CMGN, qui fête l’inauguration de son réseau satellitaire. Il y rencontre Elliot Carver et sa femme, Paris. Il la persuade alors de trahir Carver et de lui révéler des informations le concernant. Il y rencontre aussi Wai Lin, qui feint d’être une journaliste. Carver démasque Bond et fait assassiner Paris. Bond a cependant retrouvé le brouilleur satellitaire volé aux Américains (dans la première scène par Gupta, un terroriste) qui a permis à Carver d’indiquer au Devonshire de fausses coordonnées maritimes et ainsi d’éveiller les soupçons chinois.

Bond et Lin retrouvent alors le navire furtif et y posent des mines. Toutefois, Carver les repère et ordonne à Stamper de les capturer et de détacher les mines. C’est chose faite et Lin est capturée, tandis que Bond passe pour mort. Sur le pont de son navire furtif, Carver révèle son plan : il prévoit d’envoyer le missile de croisière volé sur Pékin, tuant ainsi les membres du gouvernement chinois et permettant au général Chang de prendre le pouvoir. En échange de cette aide, Chang a promis à Carver l’exclusivité des ondes chinoises pour les cinquante prochaines années. Bond reparaît et met en joue Gupta, chargé d’envoyer le missile, alors que Carver a pris Lin en otage, et exige un échange. N’ayant plus besoin de Gupta (le missile est prêt à être lancé), Carver choisit d’abattre Gupta et se dispose à faire de même avec Bond. Ce dernier déclenche alors une explosion, la coque du navire furtif est perforée et les flottes chinoises et britanniques le repèrent à nouveau sur leur radar. Après entente avec les Chinois, les Britanniques ouvrent le feu contre le navire.

Lin parvient à échapper à Carver et sabote la salle des machines tandis que Bond continue à endommager le navire. Carver déclenche la mise à feu du missile et en vient à menacer Bond de son arme. Bond, accoudé à une console, enclenche discrètement la perforeuse qui se tient derrière Carver, le plaque contre la console et celui-ci finit en lambeaux, broyé par les rotors de la perforeuse. Bond s’approche alors du missile pour tenter de le désactiver. Il voit alors Stamper, qui a enchaîné Lin et qui la plonge dans les eaux de la mer de Chine. Bond place des amorces explosives contre les tuyères des réacteurs du missile et tente de secourir Lin. Il est stoppé par Stamper et les deux se battent sur la plate-forme de lancement. Bond parvient à coincer Stamper sous les tuyères du missile. Toutefois, celui-ci agrippe Bond et lui fait remarquer qu’ils vont mourir tous les deux. Bond se dégage des mains de Stamper, plonge dans l’eau alors que le missile explose, emportant avec lui Stamper et le navire furtif du CMGN. Bond, dans l’eau, parvient à libérer Wai Lin. La crise est résolue et Wai Lin et James Bond se retrouvent sur un bout d’épave du navire furtif.

Au Royaume-Uni, pour couvrir la mort d’Elliot Carver, M demande à Moneypenny d’informer la presse qu’il s’est suicidé lors d’un séjour sur son yacht de luxe en mer de Chine méridionale.

Dans les rôles principaux les acteurs suivants :

Pierce Brosnan : James Bond 007

Jonathan Pryce : Elliot Carver

Michelle Yeoh : Wai Lin

Teri Hatcher : Paris Carver

Ricky Jay : Henry Gupta

Judi Dench : M

Desmond Llewelyn : Q

Samantha Bond : Miss Moneypenny

Femme de caractère et experte en arts martiaux, Wai Lin est un agent des forces de sécurité chinoise avec le grade de Colonel, elle se fait passer pour une journaliste chinoise afin d’approcher le magnat de la presse mondiale Elliot Carver. James Bond et Wai Lin vont sympathiser et unir leurs forces contre le complot de Carver qui cherche à déstabiliser le monde en l’entraînant dans une nouvelle guerre mondiale.

La phrase culte de James Bond à Wai Lin : « Nous nous sommes trouvés un certain attachement l’un à l’autre. » - « Nous travaillons en tandem depuis des mois » - « Nous allons finir ensemble cette aventure. » La réplique d’Elliot Carver : « Oh, comme c’est romantique Mr Bond ! »

La culture du renseignement chinois

Le renseignement est profondément ancré dans la culture chinoise, et le parti communiste l’a institutionnalisé, dans un climat de paranoïa. Originellement destiné à combattre les ennemis du parti, le renseignement est aujourd’hui massivement mobilisé sur des questions économiques.

C’est l’un des paradoxes de l’espionnage chinois : alors que l’Europe et les États-Unis vivent dans la hantise des espions de Pékin, accusés de vol de secrets industriels à grande échelle, la Chine elle, brandit sans cesse la menace d’agents déstabilisateurs venus de l’étranger.

Historiquement, l’espion est une figure centrale dans la tradition chinoise. Le Maître de la vallée fantôme ou bien les 36 stratagèmes, textes canoniques de la haute antiquité, font du renseignement l’arme décisive des royaumes combattants.

Une visibilité culturelle qui contraste avec l’effacement des espions dans la Chine contemporaine. Aujourd’hui, les praticiens de cet art millénaire se montrent peu, et ne s’expriment jamais.

L’histoire des renseignements de la République Populaire de Chine étant une longue suite de purges, aucun dirigeant n’a envie d’être le prochain sur la liste pour un mot malheureux.

Dans cette ambiance, convaincre les maîtres espions chinois de parler à des journalistes s’est révélé être une véritable épreuve.

Nigel Inkster a été pendant 10 ans le chef de poste du MI6 à Pékin, puis à Hong Kong :

« En Chine, il n’y a pas de tradition autour du renseignement en tant qu’institution. Il y a une tradition du renseignement beaucoup plus large. La Chine est un État-espion en soi et non un État qui emploie des espions. »

« Le parti communiste chinois a été formé dans une atmosphère de complot, de clandestinité et de menaces existentielles. La paranoïa est une obligation. Votre raison d’être, c’est de résister aux menaces extérieures. »

Aujourd’hui, le système s’est complexifié en une multiplicité d’agences, toujours sous l’étroite surveillance du Parti Communiste chinois.

« Si l’on regarde les services de renseignement lors des 5 premières décennies de la République Populaire, c’était d’abord et avant tout des services de renseignement intérieurs, occupés à combattre les éléments hostiles au parti communiste. Leur lutte était principalement idéologique. L’action en dehors du pays était très limitée. »

Par la suite, la Chine a opéré un virage économique, et elle a été l’une des premières puissances à mobiliser massivement son appareil de renseignement afin de rattraper son retard économique, dans des proportions colossales.

« Au milieu des années 1980, la Chine a mis en place un plan, un programme identifiant les technologies critiques sur lesquelles la Chine devait recueillir des informations. »

 

 

 

 

 

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