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22 juin 2021 2 22 /06 /juin /2021 03:32

Les Principales Organisations Mondialistes

 

En route vers le Gouvernement Mondial Unique

 

 

Partie 4 : Clef III : La Commission Trilatérale

 

« Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c’est d’en faire partie. » Charles-Maurice de Talleyrand.

 

« La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée. » Charles-Maurice de Talleyrand.

 

Voici une courte étude sur la Commission Trilatérale. La grande presse en fait parfois état, mais sans préciser ce qu’est cette Commission Internationale, d’où elle vient, à quoi elle sert, si elle n’est qu’un Club ou une Société de Pensée parmi d’autres, vraiment influente ou non.

 

A la veille du sommet occidental qui devait se tenir en mai 1983 à Williamsburg, dont le monde politique et journalistique s’entendait à répéter qu’il serait lourd de conséquences pour notre temps, L’International Herald Tribune publiait soudain (supplément des 16-17 avril) six pages consacrées à la Commission Trilatérale et rédigées par plusieurs de ses membres.

 

Parmi eux, l’américain Henry D. Owen, du Brookings Institute, bien entendu membre du Council on Foreign Relations (CFR), ex-directeur de la Planification du Département d’Etat, qui avec fierté soulignait : « La création en 1973 de la Commission Trilatérale a sans doute permis en 1975 le succès du Sommet de Rambouillet. De même, l’actuelle réunion à Rome de la Commission pourrait permettre le succès du Sommet prévu à Williamsburg. »

 

La Commission Trilatérale derrières les « sommets occidentaux »

 

Dans une colonne voisine, Zbigniew Brzezinski, le Kissinger du Président Jimmy Carter, rapportait que la Commission Trilatérale était née en juillet 1973 des cogitations menées depuis un an entre lui-même, David Rockefeller et Henry D. Owen. Prêt à financer son lancement, Rockefeller voulait d’abord l’appeler Commission pour la Paix et la Coopération. Basé sur les trois pôles économico industriels du monde actuel : Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), Europe occidentale et Japon, elle s’organiserait en sorte d’harmoniser leurs rapports en tant d’entités économiques, pour à la fois développer l’interdépendance du monde de l’Ouest et de l’Est, et se pencher avec l’Est sur les problèmes « du Sud ». C'est-à-dire aider les pays en voie de développement à devenir à leur tour des zones de progrès, en direction d’un monde enfin pacifique et uni.

 

L’aspect relation avec l’URSS et ses satellites a tout de suite été volontairement estompé, sous prétexte qu’il fallait d’abord harmoniser les rapports entre membres du Club. Et jusqu’en 1978 ou 1979, selon les pays, aucun grand journal, nulle part, ne parlait jamais de la Trilatérale ni de ses activités. Seule la revue gouvernementale américaine Informations et Documents (novembre – décembre 1977) y avait fait allusion. En assurant que David Rockefeller, son créateur, ne visait par là qu’à « renforcer les liens entre pays de l’Alliance Atlantique ; accroître la coopération avec le Tiers-Monde ; accélérer et stimuler la croissance ». Et en ajoutant que son action s’orientait « en direction d’un système mondial qui s’étendrait également à la partie de la planète où le pouvoir est détenu par des gouvernements communistes… »

 

 

Une intense désinformation a aussitôt suivi, dans les articles et livres parus entre 1979 et 1980. Tout ce qui concernait les concertations avec l’URSS, pour construire un Nouvel Ordre Mondial, a disparu des analyses. L’affaire de l’Afghanistan gênait en effet la propagande en faveur de la coopération avec l’URSS. L’URSS elle-même était gênée d’admettre une pleine et entière coopération avec le « super-capitalisme », globalement dénoncé par elle comme « l’impérialisme » américain ou occidental en guerre contre le progrès et les libertés.

 

- 75 % des membres américains de la Trilatérale, qui comptait alors environ 215 membres (elle a dépassé 300 en 1983) appartenaient en effet au CFR.

 

- Ses deux autres branches, l’européenne et la japonaise, avaient chacune un président et un secrétariat, comme l’américaine. Au-dessus siégeait un Comité Exécutif, qui régulièrement examinait les rapports élaborés par des Groupes de Travail toujours représentatifs des trois pôles de la Commission.

 

Un élitiste très particulier

 

Plus de la moitié de ses membres d’alors (soit 120 délégués) sortaient tout droit des 200 premières multinationales du monde contemporain, qu’elles fussent bancaires, industrielles, commerciales, de spécialisations technologiques diverses, voire des groupes d’assurances ou de presses de portée internationale.

 

Ce qui ne voulait pas dire que toutes les multinationales avaient été invitées. Il fallait pour ce faire un parrainage qui n’était accordé que d’après des critères discrètement vérifiés : le PDG ou ses adjoints étaient-ils mondialistes ou opposés à ce but ? Ouverts à l’entente avec l’URSS ou non ? Formellement opposés à un certain libéral-socialisme ou au contraire ouverts à une sorte de synthèse Est-Ouest ?

 

 

La désinformation dans ce domaine a permis au camp soviéto-marxiste et à ses troupes de lancer des campagnes selon lesquelles Trilatérale et Capitalisme ne faisait qu’un ; qu’il s’agissait d’une monstrueuse conspiration des Puissants contre les Pauvres, du monde riche contre le Tiers-Monde. Or il s’agissait bien d’une conspiration, mais d’une conspiration dont on occultait l’objet majeur : réorganiser le monde main dans la main avec l’Empire totalitaire soviétique, à partir du jeu économique Est-Ouest et Nord-Sud parfaitement combiné, quels que soient les « événements ».

 

La conspiration n’était pas secrète, en ce sens que la Trilatérale avait pignon sur rue dans plusieurs capitales. Mais n’y accédaient que les Initiés. Non secrète, parce qu’on pouvait se procurer certaines de ses études (près de 24 en 1984, en 10 ans) mais pas toutes, ni ses délibérations internes, ni les programmes de ses rencontres discrètes avec divers partenaires soviéto-marxistes. Non-secrète parce qu’on pouvait se procurer la liste de ses membres. Mais on ne pouvait savoir sur quels critères on avait choisi le PDG de Dunlop et non de celui de Michelin, ou 3 ou 4 des banquiers américains les plus importants, mais sur les 15 ou 20 premières banques, celle-ci plutôt que celle-là.

 

Une vision matérialiste du monde nouveau

 

Notre étude des membres de la Commission Trilatérale n’indique pas seulement ce que nous avons dit de la représentation très particulière du monde industriel, bancaire, commercial en son sein. Ses autres membres viennent des Instituts d’Affaires étrangères, d’Etudes politiques, ou de divers groupe de presse, journaux, circuits de radio-TV, de publicité, d’assurances, dont on s’aperçoit à scruter leur passé, leurs déclarations, leurs commentaires de la chronique contemporaine, que comme les politiciens qui siègent à leurs cotés ex ou encore ministres, parlementaires, chefs de cabinets,… et quelques scientifiques, ils ont toujours été :

 

Favorable au socialisme : - favorables à la vision d’un monde organisé ou réorganisé sur des critères purement économiques ; - favorables aux religions mais dans la seule mesure où celles-ci deviennent des vecteurs du mondialisme ; - opposés au concept du patriotisme, et de l’Etat-Nation ; - opposés à toute action ou propagande qui viserait à neutraliser puis à vaincre le monde communiste.

 

« L’architecte » de la Commission Trilatérale, Zbigniew Brzezinski a lui-même écrit, dès 1970 : « Le marxisme est une victoire de la Raison sur la Foi… une étape vitale et créatrice pour le mûrissement de la vision internationaliste de l’homme. » (Between Two Ages, paru aux Etats-Unis). Et en 1975 : « Nous devons chercher la coopération avec les pays communistes en visant d’abord à un accommodement philosophique. » G.S. Smith, à ce moment directeur de la branche Amérique : « Le Trilatéralisme ne doit en aucun cas être anti-communiste. »

 

 

La cause est entendue ? Et cela explique qu’à propos de la coopération entre diverses firmes américaines (dont Exxon et Gulf Oil), et le gouvernement soviéto-angolais, David Rockefeller ait lui-même dit, en 1982, qu’elle était exemplaire, et qu’il ne voyait pas en quoi le marxisme pouvait être le danger que l’on prétend.

 

En bref, l’arrière-plan de la Trilatérale, c’est la philosophie née au début du siècle, parmi ceux qui ont financé la Révolution russe, et qui à chaque crise difficile pour le Kremlin, ont couru à son secours : en 1921, en 1941, et depuis la fin des années 1960. Comme par hasard, deux douzaines des plus grandes firmes de la Trilatérale, qu’elles soient américaines, européennes (groupe Otto von Amerongen, Schlumberger, groupe Agnelli, etc.) ou asiatiques, ont aidé Lénine puis Staline, puis Khrouchtchev, Brejnev et Andropov.

 

Comme par hasard autour du gouvernement Giscard hier (avec Raymond Barre et une dizaine de personnalités politiques) autour du gouvernement Mitterrand (avec Jacques Attali et d’autres) les trilatéralistes (qui ne siègent pas nominativement dans ses réunions, s’ils sont au pouvoir) se sont opposés par exemple au boycott des jeux Olympiques en 1980 ; aux sanctions technologiques demandées par Ronald Reagan en 1981-1982, en un mot à tout ce qui risquerait d’amener l’URSS à s’effondrer économiquement, donc politiquement.

 

De même, la majorité des Américains trilatéralistes ont-ils estimé hier avec leur associé Andrew Young alors ambassadeur de Carter à l’ONU, que la présence cubaine en Afrique était « un facteur de stabilisation ». En réalité, le jeu trilatéraliste n’est qu’un jeu fabien adapté à notre temps. C’est ce qui s’appelle la « gestion des contraires ». Il laisse volontiers le communisme détruire par la guerre ou la subversion les gouvernements qui gênent ou pourraient gêner son action mondialiste. En spéculant sur l’idée que le communisme étant économiquement inefficace, et dépourvu de technologie et moyens de financements suffisants, le moment arrive tôt ou tard où les gouvernements socialistes doivent faire appel à l’aide et au financement d’un certain capitalisme. Voir en Angola, au Viêt-Nam, au Nicaragua, au Mozambique et dans divers pays latino-américains.

 

Le prétexte moral d’avoir à en finir avec telle affreuse « dictature militaire » en Amérique du Sud n’a jamais évidemment joué s’agissant de la Pologne ou de l’Afghanistan. On applaudit lorsqu’un savant ou un intellectuel réussit sous pression internationale à sortir d’URSS. Mais on n’invoque jamais les Droits de l’Homme ou des peuples à disposer d’eux-mêmes, s’agissant des pays annexés après 1945 par l’Union soviétique, des Etats indochinois occupés par le Viêt-Nam.

 

La course à un Nouvel Ordre Mondial

 

De quoi s’agit-il en somme ? De la rivalité entre deux visions matérialistes, mais en sorte que cette confrontation se maintienne dans une limite « raisonnable ». Les guerres par pays interposés sont le résultat sanglant de cette course à un Nouvel Ordre Mondial, chacun des complices clignant de l’œil vers l’autre, lorsqu’il estime que les événements risquent de déborder gravement ceux qui contrôlaient leurs manifestations visibles.

 

 

On remarquera néanmoins, hors aspect aussi cynique qu’immoral de cette « philosophie », que seul l’expansionnisme soviétique a marqué des points dans le monde, non seulement depuis 1945, mais depuis qu’en 1973 la Trilatérale prétendait philanthropiquement harmoniser l’Ouest et entraîner l’Est vers une quelconque libéralisation. Elle n’a même pas réussi, malgré ses experts financiers, ses colloques réguliers, le travail de ses filiales, à harmoniser les rapports entre puissances de l’Ouest, ni entre l’Ouest et le Japon.

 

Elle a en revanche travaillé à saper et à détruire les raisons morales de s’opposer au totalitarisme soviéto-marxiste, en répandant dans l’opinion des mythes et analyses qui tous ont tendu à présenter l’URSS comme l’héritière naturelle des Tsars, et ses excès policiers à l’intérieur, répressifs à l’Est, terroristes dans le monde, comme l’émanation de mauvais communistes en regard de ceux qui seraient convenables. (Ainsi le vice-président George Bush, en tournée en Hongrie en été 1983, dans des propos publics).

 

 

- En 1934, le Pacte Synarchique d’Empire, qui émanait d’un mouvement secret déjà imprégné des principes mondialistes issus des sociétés fabiennes, proposait la division du monde en cinq Fédérations « pan-américaine ; pan-britannique ; pan-eurasienne ; pan-eurafricaine ; pan-asiatique. »

 

- En 1951, dans Le Figaro, un des frères du groupe Schlumberger reprenait mot à mot ce projet, sous prétexte de ramener la paix alors que la guerre de Corée alarmait l’Occident.

 

- En 1977, Henry Kissinger (CFR- Trilatérale) proposait aux Trilatéralistes « d’en finir au plus vite avec l’affrontement Est-Ouest par une réorganisation du monde qui prévoirait d’une part les pays industrialisés (plus l’Empire soviétique), d’autre part les pays pauvres, sur lesquels se pencheraient les premiers, dans une coopération globale et permanente. » (Magazine Time).

 

La Trilatérale n’est pas homogène. Elle a sa gauche (majoritaire) mais aussi sa « droite ». Sa gauche rêve d’un socialisme mondial. Sa droite d’un combiné libéralo-socialiste ou socialo-libéral, comme on voudra. Mais sa droite et sa gauche combinent leurs opérations avec la Russie par-dessus la tête des gouvernements. Deux nomenklaturas assurent leur survie, quoi qu’il arrive au dessous et autour d’elles. Les hommes, les nations, les communautés naturelles, les traditions et la culture qui ont fait les civilisations, paient la facture.

 

Eclairage et clin d’œil de la fiction sur les fondateurs de la Commission Trilatérale

 

Zbigniew Brzezinski né le 28 mars 1928 à Varsovie (Pologne) et mort le 26 mai 2017 à Falls Church (Virginie), était un politologue américain d’origine polonaise. Il a été conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter de 1977 à 1981. En tant que tel, il a été un artisan de la politique étrangère des Etats-Unis. Il est le co-fondateur, avec David Rockefeller, de la Commission Trilatérale. Un homme très intelligent, très cultivé et un fin stratège en géopolitique, spécialiste de la gestion des contraires, dans sa prime jeunesse de diplomate faisant l’éloge du communisme et de l’homme rationnel et internationaliste et ensuite glorifiant la toute puissance américaine et son leadership mondial dans les domaines politique, économique, financier et militaire. Un adepte de la politique de Machiavel ! Avec toujours comme objectif de créer un Gouvernement Mondial planétaire. Il est, selon moi, le véritable « Homme à la cigarette » de la série TV « The X-Files ».

 

 

Il est également l’auteur de nombreux ouvrages comme « La révolution technétronique » paru en 1970, il a perçu avant tout le monde l’importance de la révolution électronique et informatique avant la naissance de la Silicon Valley et des milliardaires du numérique, l’arrivée de l’ordinateur personnel (IBM-PC – Apple/Mac), des réseaux informatiques militaires et d’entreprises, d’Internet (Arpanet – DARPA 1969). L’importance stratégique de ces systèmes d’informations numériques et donc à la base le microprocesseur !

 

David Rockfeller né le 12 juin 1915 à New-York (Etat de New York) et mort le 20 mars 2017 à Pocantico Hills (Etat de New York), était un homme d’affaires et milliardaire américain. Ancien président de la Chase Manhattan Bank, il dirigeait l’empire de sa famille, fondé à la fin du XIXe siècle par son grand-père John D. Rockefeller. Il est le co-fondateur, avec Zbigniew Brzezinski, de la Commission Trilatérale et du groupe de Bilderberg. Il est, selon moi, le personnage « L’homme manucuré » de la série TV « The X-files ».

 

 

Pour être efficace en tant que mondialiste, ne jamais occuper les premières places en politique, être un conseiller influent et écouter par les présidents et les dirigeants des grandes puissances, fournir des études, des analyses et des recommandations qui une fois appliquées par les pouvoirs politiques iront dans le sens voulu par les initiés du Nouvel Ordre Mondial. Leurs projets mondialistes étaient leurs raisons de vivre comme le dit si bien dans le film « La Neuvième Porte » : « Même l’enfer a ses héros Mr Corso... »

 

 

 

 

 

 

 

 

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