Nidâna et Mâya : Les Grandes Causes de la Misère
Les Sept Chemins de Béatitude n’étaient pas (a). Les Grandes Causes de la Misère n’étaient pas, car il n’y avait personne pour les produire, et personne pour tomber dans leur piège (b).
a) Il y a « Sept Sentiers » ou « Voies » conduisant à la « Béatitude » de la Non-Existence, qui est l’Etre, l’Existence et la Conscience absolus. Ils n’étaient point, parce que l’Univers était jusqu’alors vide, et n’existait que dans la Pensée Divine.
b) Car ce sont les douze Nidânas, ou Causes de l’Etre. Chacune est l’effet de la cause antécédente, et, à son tour, la cause de son successeur ; la somme totale des Nidânas est basé sur les Quatre Vérités, doctrine qui caractérise spécialement le système Hînayâna. Elles appartiennent à la théorie qui dit que tout subit le courant de la loi, loi inéluctable qui produit le mérite et le démérite, et finalement met Karma en pleine action. C’est un système basé sur la grande vérité qu’on doit redouter la réincarnation parce que l’existence dans ce monde n’apporte aux hommes que souffrance, misère et douleur ; la mort même étant incapable d’en délivrer les hommes, puisque la mort n’est qu’une porte par laquelle ils passent à une autre vie sur la terre, après un peu de repos sur son seuil, le Dévachan. Le Système Hînayâna, ou Ecole du Petit Véhicule, date de temps très anciens, tandis que le Mahâyâna, ou Ecole du Grand Véhicule, est d’une période plus récente ; il a commencé après la mort de Bouddha. Cependant, les doctrines de cette dernière école sont aussi vieilles que les montagnes qui ont été le siège de pareilles écoles depuis des temps immémoriaux, et, en réalité, l’Ecole Hînayâna et l’Ecole Mahâyâna enseignent toutes les deux la même doctrine. Yâna, ou Véhicule (sanscrit, Vahan) est une expression mystique, les deux « Véhicules » inculquent la doctrine que l’homme peut éviter les souffrances d’une renaissance, et même la fausse béatitude du Dévachan, en obtenant la Sagesse et la Connaissance qui, seules, peuvent dissiper les Fruits de l’Illusion et de l’Ignorance.
Mâya, ou Illusion, est un élément qui entre dans toutes les choses finies, car tout ce qui existe n’a qu’une réalité relative et non absolue, puisque l’apparence, que le noumène caché revêt pour un observateur donné, dépend du pouvoir de discernement de ce dernier. Pour l’œil non exercé du sauvage, une peinture est d’abord une confusion dépourvue de sens, de lignes et de taches de couleurs, tandis qu’un œil cultivé y voit tout de suite un visage ou un paysage. Rien n’est permanent , à l’exception de l’unique Existence cachée et absolue qui contient elle-même les noumènes de toutes réalités. Les existences appartenant à chaque plan d’être, jusqu’aux Dhyân Chôchans les plus élevés, sont, comparativement, comme les ombres jetées par une lanterne magique sur un écran incolore. Néanmoins, toutes ces choses sont relativement réelles, car l’observateur est, lui aussi, une réflexion, et les choses perçues lui sont donc aussi réelles que lui-même. Pour savoir quelle réalité possèdent les choses, il faut les considérer avant ou après qu’elles ont passé comme un éclair à travers le monde matériel ; car nous ne pouvons pas en connaître directement, tant que nous possédons des instruments, des sens qui n’apportent à notre conscience que les éléments de l’existence matérielle. Sur quelque plan que notre conscience agisse, les choses qui appartiennent à ce plan sont, comme nous-même, pour le moment, nos seules réalités. Mais, à mesure que nous nous élevons sur l’échelle du développement, nous nous apercevons que, dans les étapes par lesquelles nous avons passé, nous avons pris des ombres pour des réalités, et que le progrès ascendant de l’Ego est une série d’éveils progressifs, chaque pas en avant apportant avec lui l’idée que maintenant nous avons, enfin, atteint la « réalité » ; mais ce n’est seulement que lorsque nous aurons atteint la Conscience absolue et fusionné la nôtre en elle, que nous serons délivrés des illusions produites par Mâya.
Les causes de l’Existence : Etre et Non-Etre
Les causes de l’Existence (a) avaient été éliminées. Le Visible qui avait été, et l’Invisible qui est, se reposaient dans le Non-Etre Eternel, Etre Unique (b).
a) « Les Causes de l’Existence » signifient non seulement les causes physiques connues de la Science, mais les causes métaphysiques, dont la principale est le désir d’exister, produit de Nidâna et de Mâya. Ce désir d’une vie sensible se montre en tout, de l’atome au soleil, et c’est une réflexion de la Pensée Divine projetée dans l’existence objective comme loi qui veut que l’Univers existe. Selon l’enseignement ésotérique, la cause réelle de ce désir supposé et de toute existence reste à jamais cachée, et ses premières émanations sont les abstractions les plus complètes que le mental puisse concevoir. Il nous faut postuler ces abstractions comme cause de cet Univers matériel qui se présente aux sens et à l’intelligence ; elles doivent nécessairement être sous-jacentes aux pouvoirs secondaires et subordonnés de la Nature, que la multitude de tous les âges a anthropomorphisés et adorés comme « Dieu » et « dieux ». Il est impossible de concevoir quoi que ce soit sans une cause ; essayer de le faire serait réduire le mental à zéro. C’est virtuellement l’état dans lequel le mental doit finalement se trouver lorsque nous essayons de remonter la chaîne des causes et des effets ; mais la Science et la Religion se jettent beaucoup plus vite dans cet état qu’il n’est nécessaire, car elles ignorent les abstractions métaphysiques qui sont les seules causes concevables des concrétisations physiques. Ces abstractions deviennent de plus en plus concrètes à mesure qu’elles s’approchent de notre plan d’existence, jusqu’à ce que, finalement, elles deviennent phénoménales, sous forme d’Univers matériel, par un procédé de conversion de métaphysique en physique analogue à celui par lequel la vapeur se condense en eau, et l’eau se congèle en glace.
b) L’idée de « l’Eternel Non-Etre » qui est « l’Etre Unique » paraîtra un paradoxe à quiconque ne se rappelle pas que nous limitons nos idées d’Etre à notre conscience présente de l’Existence, en faisant un terme spécifique plutôt que générique. Un enfant non encore né, s’il pouvait penser, dans l’acceptation que nous donnons à ce mot, limiterait nécessairement de la même manière sa conception de l’Etre à la vie intra-utérine, - la seule qu’il connaisse, - et s’il cherchait à exprimer à sa conscience l’idée de la vie après la naissance (pour lui, la mort), il arriverait probablement, faute de données de bases et de facultés pour comprendre celles-ci, à exprimer cette vie comme le « Non-Etre qui est l’Etre Réel ». Dans notre cas, l’Etre Unique est le noumène de tous les noumènes que nous savons être sous-jacents à tous les phénomènes et leur donner le peu d’ombre de réalité qu’ils possèdent, mais pour lesquels nous manquons des sens et de l’intelligence nécessaires à leur connaissance. Les atomes impalpables d’or parsemés à travers la substance d’une tonne de quartz aurifiée sont peut-être imperceptibles à l’œil nu du mineur, cependant celui-ci sait que non seulement ils y sont, mais qu’eux seuls donnent à son quartz une valeur appréciable ; et cette relation entre l’or et le quartz ne peut que faiblement esquisser celle qui existe entre le noumène et le phénomène. Mais le mineur sait ce que sera l’or extrait, tandis que le mortel ordinaire ne peut avoir aucune conception de la réalité des choses séparée de la Mâya qui les voile et où elles sont cachées. L’Initié seul, riche de la science acquise par les nombreuses générations de ses devanciers, dirige « l’œil de Dangma » vers l’essence des choses sur lesquelles Mâya ne peut avoir d’influence. C’est ici que les enseignements de la Philosophie ésotérique, dans ses relations avec les Nidânas et les Quatre Vérités, deviennent d’une grande importance, mais ils sont secrets.
L’Absolu ne se connaît pas
Où était le Silence ? Où se trouvaient les oreilles pour le percevoir ? Non, il n’y avait si Silence ni Son (a) ; rien que le Souffle Eternel qui ne cesse jamais, ne se connaît pas lui-même (b).
a) L’idée que les choses peuvent cesser d’exister sans cesser d’être est fondamentale dans la psychologie de l’Orient. Sous cette contradiction apparente de termes, il y a un fait de la Nature, qu’il est plus important de saisir par le mental que d’en discuter les mots. Un exemple vulgaire d’un paradoxe semblable nous est donné dans une combinaison chimique. La question n’est pas encore résolue de savoir si l’hydrogène et l’oxygène cessent d’exister lorsqu’ils se combinent pour former l’eau : les uns disent que, puisqu’on les retrouve lorsque l’eau est décomposée, il faut qu’ils y aient été tout le temps ; d’autres prétendent que, puisqu’ils se transforment à ce moment en quelque chose entièrement différent, il faut qu’ils cessent d’exister, comme tels, pendant ce temps ; mais ni les uns ni les autres n’ont pu former la moindre conception de la condition actuelle d’une chose, qui est devenue autre, et qui, pourtant n’a pas cessé d’être elle-même. Pour l’oxygène et l’hydrogène, l’existence – comme eau – peut être appelée un état de Non-Etre, qui est un « Etre plus réel » que leur existence comme gaz, et cela peut faiblement symboliser la condition de l’Univers lorsqu’il s’endort, ou cesse d’être, durant les Nuits de Brahmâ, - pour se réveiller et réapparaître lorsque l’aurore du nouveau Manvantara le rappelle à ce que nous appelons l’existence.
b) Le « Souffle » de l’Existence Unique est une expression que l’Esotérisme Archaïque n’emploi qu’en ce qui concerne l’aspect spirituel de la Cosmogonie ; dans les autres cas, elle le remplace par son équivalent sur le plan matériel, le Mouvement. L’Elément Unique Eternel, ou Véhicule contenant l’élément, est l’Espace, l’espace qui est sans dimensions dans tous les sens : avec quoi coexistent la Durée sans Fin, la Matière Primordiale (et par conséquent indestructible), et le Mouvement, - le « Mouvement Perpétuel » Absolu, qui le « Souffle » de l’Elément « Unique ». Ce souffle, comme on l’a vu, ne peut jamais cesser, pas même pendant les Eternités Pralayiques.
Mais le nom de « Souffle de l’Existence Unique » ne s’applique cependant pas à la Cause Une sans Cause, ou « Tout-Etreté », par opposition au « Tout-Etre », qui est Brahmâ ou l’Univers. Brahmâ, le dieu aux quatre faces, qui, après avoir tiré la Terre des eaux, « accomplit la création », - est tenu pour la Cause Instrumentale seulement, ce qui implique clairement qu’on ne le considère pas comme la Cause Idéale. Aucun Orientaliste, jusqu’ici, ne paraît pas avoir complètement compris le sens réel des versets qui traient de la « création » dans les Purânas.
Brahmâ y est la cause des pouvoirs qui doivent être plus tard générés pour l’œuvre de la « création ». Par exemple, dans le Vishnu Purâna, cette partie de la traduction qui dit : « Et de lui procèdent les pouvoirs qui doivent être créés après qu’ils sont devenus la cause réelle », serait peut-être mieux rendue ainsi : « Et de cela procèdent les pouvoirs qui créeront en devenant la cause réelle (sur le plan matériel). » A l’exception de cette Cause Unique (sans Cause) et Idéale, il n’est pas de cause à laquelle on puisse rapporter l’Univers. « Cette cause est le plus parfait des ascètes, et c’est par son pouvoir (par le pouvoir de cette cause), que tout ce qui est créé se développe par la nature qui lui est propre ou inhérente. » Si, « dans le Védânta et le Nyâya, nimitta est la cause efficiente opposée à Upâdâna, la cause matérielle, et dans le Sânkhya, pradhâna implique les fonctions des deux réunies » ; dans la Philosophie Esotérique, qui réconcilie tous ces systèmes et dont la meilleure interprétation est le Védânta telle qu’il est expliqué par les Védântistes Advaïtistes, on ne peut faire de spéculations que sur l’oupâdâna. Ce que les Vaïshnavas (partisans du Visishthadvaïtisme) tiennent pour l’idéal, par opposition au réel, - ou Parabrahman et Ishvara, - ne peut trouver place dans aucune spéculation publiée, puisque cet idéal même est un terme trompeur lorsqu’il s’applique à ce qu’aucune raison humaine, pas même celle d’un Adepte ne peut concevoir.
Se connaître soi-même nécessite que la conscience et la perception soient connues, et ces deux facultés sont limitées par rapport à n’importe quel sujet, sauf Parabrahman. C’est pourquoi l’on dit que « le Souffle Eternel ne se connaît pas ». L’Infini ne peut comprendre le Fini (et vice-versa). Le sans Bornes ne peut avoir de relations avec le Borné et le Conditionné. Dans la donnée Occulte, l’Inconnu et le Moteur Inconnaissable, ou le Soi-Existant c’est l’Essence Divine Absolue. Et du moment que c’est la Conscience Absolue et le Mouvement Absolu, - pour les sens limités de ceux qui essaient de décrire ce qui est indescriptible, - c’est l’inconscience et l’immuabilité. La conscience concrète ne peut être l’attribut de la conscience abstraite, pas plus que le mouillé n’est une qualité inhérente à l’eau, - l’humidité est son propre attribut et la cause de la qualité humide en d’autres choses. Conscience implique limitations et qualifications : quelque chose dont il y ait à être conscient, et quelqu’un pour en être conscient. Mais la Conscience Absolue contient celui qui connaît, la chose connue et la connaissance ; les trois choses sont à la fois en elle et ne font qu’un. Nul n’est conscient que de la partie de sa connaissance qui peut, à un moment donné, être rappelée à son mental ; mais le langage humain est si pauvre que nous n’avons pas de termes pour distinguer la connaissance que nous n’évoquons pas de celle que nous ne pourrions pas rappeler à la mémoire. Oublier est synonyme de ne passe souvenir. Combien plus difficile nous est-il, dès lors, de trouver des termes pour décrire et distinguer les faits métaphysiques abstraits, et leurs différences ! Il ne faut pas oublier, non plus, que nous nommons les choses selon les apparences qu’elles présentent pour nous. Nous appelons la Conscience Absolue « inconscience » parce qu’il nous semble qu’il doit en être nécessairement ainsi ; de même que nous appelons l’Absolu « Obscurité », parce que, à notre compréhension finie, cela semble absolument impénétrable ; mais nous reconnaissons pleinement que notre perception de ces choses ne leur rend pas justice. Nous distinguons involontairement dans notre mental, par exemple, entre la Conscience Absolue inconsciente, et l’Inconscience, en donnant secrètement à la première une certaine qualité indéterminée qui correspond, sur un plan plus élevé que celui que nos pensées peuvent atteindre avec ce que nous connaissons comme la conscience en nous-même. Mais ce n’est pas là un genre de conscience que nous puissions distinguer de ce qui nous apparaît comme inconscience.
L’Univers était encore caché dans la Pensée Divine
La « Pensée divine » n’implique pas l’idée d’un Penseur Divin. L’Univers, non seulement passé, présent et futur – idée humaine et finie, rendue par une pensée finie – mais l’univers total, le Sat (terme intraduisible), l’Etre Absolu avec le Passé et l’Avenir cristallisés dans un éternel Présent, voilà cette Pensée, réfléchie dans une cause secondaire ou manifestée. Brahman (neutre), comme le Mysterium Magnum de Paracelse, est un mystère absolu pour le mental humain. Brahmâ, le mâle-femelle, aspect et réflexion anthropomorphiques de Brahman est concevable aux perceptions de la foi aveugle quoique rejeté par l’intellect humain parvenu à sa majorité.
C’est pourquoi il est dit que pendant le prologue, pour ainsi dire, du drame de la création, ou le commencement de l’évolution cosmique, l’Univers, ou le « Fils », est encore caché « dans la Pensée Divine » qui n’avait pas encore pénétré le « Sein Divin ». Cette idée – qu’on le remarque bien – se trouve à la base et forme l’origine de toutes les allégories au sujet des « Fils de Dieu » nés de vierges immaculées.
Les Transmigrations de l’Ego
Pour aider ceux qui n’ont pas lu, ou qui n’ont pas clairement compris dans les écrits théosophiques la doctrine des Chaînes septénaires de Mondes dans le Cosmos Solaire, nous allons donner ici un abrégé de l’enseignement.
1. Tout dans l’Univers métaphysique comme dans l’Univers physique, est septénaire. Par conséquent, chaque corps sidéral, chaque planète, visible ou invisible, est supposée avoir six Globes-compagnons. L’évolution de la vie se fait sur ces sept Globes, ou corps, du Premier au Septième, en sept Rondes ou Cycles.
2. Ces Globes sont formés par un processus que les Occultistes appellent « la renaissance des Chaînes (ou Anneaux) Planétaires ». Lorsque la Septième ou dernière Ronde d’un de ces Anneaux a commencé, le Globe supérieur, ou premier, A, - et avec lui, tous les autres successivement, jusqu’au dernier, - au lieu d’entrer dans une période plus ou moins longue de repos – ou « observations », comme dans les Rondes précédentes, - commence à s’éteindre. La dissolution « planétaire » (Pralaya) s’approche, son heure a sonné ; chaque Globe doit transférer sa vie et son énergie à une autre planète.
3. Notre Terre étant le représentant visible de ses globes-compagnons supérieurs et invisibles, ses « Seigneurs » ou « Principes », doit exister, comme les autres, durant sept Rondes. Pendant les trois premières, elle se forme et se consolide ; pendant la quatrième, s’installe et se durcit ; pendant les trois dernières, elle revient peu à peu à sa forme éthérique primitive ; elle est, pour ainsi dire, spiritualisée.
4. Son Humanité ne se développe pleinement que dans sa Quatrième Ronde – la nôtre. Jusqu’à ce Quatrième Cycle de Vie, cette Humanité n’est ainsi appelée que faute d’un meilleur terme. De même que la larve devient chrysalide, puis papillon, l’Homme, ou plutôt ce qui devient plus tard l’Homme, passe à travers toutes les formes et toutes les règles pendant la Première Ronde, et à travers toutes les formes humaines pendant les deux Rondes suivantes. Arrivé sur notre Terre, au commencement de la Quatrième, dans la série actuelle de Races et de Cycles de Vie l’Homme est, pour ainsi dire, la première forme qui y apparaisse, puisqu’il n’est précédé que par les règnes minéral et végétal – et ce dernier doit d’ailleurs continuer à parachever son évolution par l’intermédiaire de l’homme. Pendant les trois Rondes à venir, l’Humanité, comme le Globe sur lequel elle vit, tendra sans cesse à reprendre sa forme primitive, celle d’une collectivité Dhyân Chôhanique. L’Homme, en effet, comme tout autre atome de l’Univers, tend à devenir un Dieu, et ensuite, - Dieu.
5. Chaque Cycle de Vie sur le Globe D (notre Terre) se compose de sept Races-Racines. Elles commencent par l’éthéré et finissent par le spirituel, sur la double ligne de l’évolution physique et morale – du commencement de notre Ronde Terrestre à sa fin. L’une est une « Ronde Planétaire » allant du Globe A au Globe G, le septième ; l’autre, la « Ronde Globale » ou Terrestre.
6. La Première Race-Racine, c’est-à-dire les premiers « Hommes » sur la Terre (quelle qu’en fût la forme) étaient les descendants des « Hommes Célestes » correctement nommés, dans la philosophie Indienne, les « Ancêtres Lunaires » ou Pitris, lesquels étaient composés de sept Classes ou Hiérarchies.
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