Schéma de la Création Divine
Nouvelle Théorie explicative du monde divin
Le Deuxième Dieu, la Sagesse, Sophia ou Dieu la Mère, le Logos féminin des Gnostiques, le Mental Universel, le Saint Esprit féminin. Entité féminine Céleste ou Sephira (Intelligence divine ou première émanation de l’Eternel ou Ain-Soph). Chutant hors du Plérôme, elle donne naissance au processus de la Création.
Le Troisième Dieu, le Logos, le Créateur ou Dieu le Père. Le logos personnifié, l’éon divin, en tant qu’éon qui est une émanation divine qui compose le Plérôme. Les éons fonctionnent par couple : masculin-féminin, positif-négatif, lumière-ombre. Ainsi, le Logos est-il Dieu et Satan à la fois comme principe unique et dual. Le Logos est Syzygie, il fonctionne par pair ou couple. C’est le couple Dieu/Satan. Par analogie, l’atome est composé de protons et de neutrons, ensemble ils forment une unité avec des principes doubles, c’est la particule atomique, comme le Logos. Dieu et Satan forment ensemble un éon divin, la particule et son antiparticule, Satan est, en somme, le « frère jumeau » en négatif de Dieu. La Force Divine étant infiniment puissante, la Lumière qu’elle génère, par opposition, crée sa propre ombre, ainsi Satan est l’ombre de Dieu. Tous les deux, ils sont issus de la Source qui est l’éon divin ou le Logos.
Le Logos (Satan/Dieu) : Son aspect sombre crée le Premier Archonte, le Démiurge, qui est le Chef des Archontes, qui est l’émanation négative ou satanique de l’Univers. Les Archontes façonnent et gèrent la sphère inférieure de la Création. Ils créent le monde, le corps et l’âme de l’homme. Les Archontes vont diriger les « monades inconscientes » d’elles-mêmes vers les matrices astrales (monde l’âme) et les matrices physiques (monde corporel) afin qu’elles puissent entamer un processus évolutif. L’aspect sombre du Logos appelé Satan est le Père du Premier Archonte, le Démiurge. Le chef des archontes, Démiourgos, est le Fils de Satan par émanation. Le Démiurge crée à son tour l’Esprit qui est désigné Jéhovah, dieu de la lumière et des ténèbres dans la Bible, chef des anges déchus, les démons (dieux sous leurs aspects sombres).
Le Logos (Dieu/Satan) : Son aspect lumineux crée le Premier Archange, l’Ange suprême, le Chef des Anges qui crée les dieux de lumière, qui est l’émanation positive ou divine de l’Univers. Lui-même va donner naissance à Lucifer, le Porteur de Lumière, le Sauveur qui est le Christ. Il est Celui qui apporte la Connaissance pour sortir des ténèbres du monde de l’ignorance et des générations successives et ininterrompues des transmigrations de l’âme ; et permettre à l’homme de retrouver le chemin qui mène à la « Mère Patrie de l’Esprit », à la Source Divine. L’aspect lumineux du Logos appelé Dieu est le Père du Premier Archange, Métatron. Le chef des archanges du monde de Briah, Métatron, est le Fils de Dieu par émanation.
Le schéma est simplifié au maximum mais le processus évolutif de la Création Divine est beaucoup plus complexe.
Une Doctrine très ancienne :
La croyance des Anciens est d’enseigner l’ubiquité de leurs Anges. Les Zoroastriens considéraient leurs Amshaspends comme des entités doubles. Les Amshaspends sont les six anges, ou Forces divines personnifiées comme dieux, qui servent Ahura Mazda qui en est la synthèse et le septième. Ahura Mazda est la divinité unique, abstraite et transcendante du zoroastrisme. Or, dans les Doctrines ésotériques archaïques qui remontent à la nuit des temps, le monde, l’univers a été créé non par Dieu mais par les dieux au nombre de sept. Le chiffre sept est la clef pour comprendre les mystères ésotériques de la création et de la manifestation à travers un processus gradué et évolutif. Ils appliquaient cette dualité des Anges dans leur doctrine ésotérique à tous les habitants spirituels et invisibles des mondes physiques innombrables de l’espace que nous pouvons percevoir.
Dans une note de Damascius, Philosophe néoplatonicien, VIe siècle, sur les Oracles Chaldéens, nous avons une preuve de cette doctrine car il dit : « Dans ces Oracles, les sept Cosmocrates du Monde (Les « Piliers du Monde »), dont saint Paul parle aussi, sont doubles, une partie est préposée au gouvernement des mondes supérieurs, les mondes spirituel et sidéral, et l’autre surveille et guide le monde de la matière ». Telle est aussi l’opinion de Jamblique, qui fait une distinction entre les Archanges et les Archontes.
Mais l’Eglise Catholique Romaine tient à faire absolument une distinction et une opposition entre les Archanges pour divins et sacrés qu’ils soient avec leurs « doubles » comme des Diables. Ils sont simplement le revers ou le côté opposé d’un attribut ou qualité. Ainsi, lorsque l’Occultiste dit que « le Démon est l’inverse de Dieu », le mal, le revers de la médaille, il ne veut point parler de deux choses différentes, mais de deux aspects ou faces de la même Unité. Mais, par comparaison, l’homme le meilleur, mis à côté d’un Archange paraîtrait un démon tant son évolution serait vile et inférieure.
Un vieil aphorisme kabbaliste bien connu dit : « Une pierre devient une plante, une plante devient un animal, un animal devient un homme, un homme devient un esprit ; et l’esprit devient dieu ». La clef de compréhension de l’évolution divine se trouve contenue dans cette phrase. Là, est la clé de compréhension du Mystère de Dieu ! Car tout dans l’Univers est en perpétuelle et constante évolution y compris la divinité. Ainsi, nous devons abandonner l’idée d’un Dieu fait à l’image de l’homme, figé, statufié dans sa position immuable de Créateur de toutes choses qui a toujours été ainsi, et qui n’a jamais évolué pour se perfectionner, s’améliorer, qui juge et qui condamne avec dureté et fermeté. Un Dieu vengeur qui favorise et protège tel peuple plutôt qu’un autre, et déclenche son courroux à ceux qui s’opposent à ses lois. Ce qui signifie que la conception de Dieu des trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam) est erronée ou tout au moins largement incomplète.
La Monade ou Jiva fut d’abord projetée par la Loi d’Evolution Divine dans la forme la plus inférieure de la matière, l’état minéral. Enfermée dans la pierre, elle en sort, après une septuple giration, comme ce que nous pourrions nommer un lichen. Passant ensuite à travers toutes les formes de la matière végétale puis ensuite dans la matière animale, elle atteint le point culminant de son évolution pour devenir le germe futur qui deviendra l’homme physique. Car la Monade ou Jiva, ne peut même pas être appelée un Esprit, c’est un Rayon, un Souffle de l’Absolu, ou plutôt l’Absolu lui-même fragmenté et inconscient qui cherche à évoluer pour devenir conscient et rejoindre le Tout à la fin de son évolution.
« Je Suis la Racine qui ne meurt jamais, la Flamme à Trois Langues des Quatre Mèches… Les Mèches sont les Etincelles qui émanent de la Flamme aux Trois Langues projetée par les Sept, - Leur Flamme, - les Rayons et les Etincelles d’une Lune unique réfléchie dans les Flots agités de tous les Fleuves de la Terre. »
La « Flamme à Trois Langues qui ne meurt jamais » est la Triade spirituelle immortelle, l’Atmâ, Bouddhi et Manas, appelée Monade ou Jiva. Les « Quatre Mèches » qui sortent et s’éteignent sont le quaternaire, les quatre principes inférieurs : Prana (souffle de vie), Kama (désirs, passions, attachement à l’existence) se projetant dans le corps astral (troisième principe), qui lui-même incorpore le corps physique (quatrième principe). Ensemble, ils forment le principe septénaire de l’homme. La Triade supérieure, immortelle et le Quaternaire inférieur, transitoire et mortel.
« Je suis la Flamme aux Trois Langues et mes Langues sont immortelles » dit le défunt libéré de ses principes inférieurs, et dans la région des Flammes qui ont détruit leurs adversaires, qui se sont débarrassées de leurs Quatre Mèches génératrices du péché de la forme et de la concupiscence existentielle. »
« De même que des milliards d’étincelle brillantes dansent sur les eaux d’un océan au-dessus duquel brille une seule lune, de même nos Personnalités passagères – enveloppes illusoires de l’immortelle Monade-Jiva – brillent et dansent sur les ondes de Mâyâ. Elles apparaissent et, comme les milliers d’étincelles produites par les rayons de la lune, ne durent qu’autant que la Reine de la Nuit projette sa gloire sur les Eaux (Ondes) Mouvantes de la Vie, la durée d’un Manvantara, puis elles disparaissent, ne laissant survivre que les Rayons, - symboles de nos Egos Spirituels éternels, - lesquels se plongent dans la Source Mère (Parabrahman) et deviennent un avec elle, comme ils étaient avant. »
« Je Suis les Sept fois Sept Personnalités passagères ou formes illusoires. Je poursuis mon évolution à travers les Sept Formes, les Sept Plans, les Sept Rondes et les Sept Globes. »
La Monade ou Jiva, une fois dans le règne humain, devient alternativement Sept fois un Homme et Sept fois une Femme à travers son cycle d’évolution cosmique. La Monade ou l’Esprit androgyne devenant successivement un homme, une femme, un homme puis une femme ; pendant sept vies successives, elle est un homme, puis pendant sept autres vies successives, elle est une femme ; et ainsi de suite, jusqu’à complète compréhension et absorption de toutes les expériences humaines, avant de passer à un stade d’évolution supérieure.
Les Initiés aux Sciences Occultes de la plus haute Antiquité admettaient ceci : L’existence d’un Logos ou un « Créateur » Collectif de l’Univers, un Démiurge (Démiourgos) dans le sens employé en parlant d’un « Architecte » comme du « Créateur » d’un édifice, bien que cet Architecte n’en ait jamais touché une pierre mais qu’après en avoir donné le plan, il ait laissé tout le travail manuel aux maçons. Le plan fut donné par l’Idéation de l’Univers – La Cause Initiale à jamais inconnue et inconnaissable ; la Cause sans cause – et le travail de construction fut laissé aux Légions des Puissances Célestes et des Forces Intelligentes de l’Univers. Mais ce Démiurge n’est pas une Divinité personnelle – c’est-à-dire un Dieu extra-cosmique imparfait, arbitraire, juge et vengeur – mais seulement l’ensemble des Archanges (Dhyâns-Chôhans) et des autres Forces.
Les Dhyâns-Chôhans ou Archanges (Les Sept Cosmocrates ou Créateurs) sont représentés symboliquement par l’Etoile à six branches ou l’Etoile de David qui est un symbole religieux associé au judaïsme. Pour les Pharisiens et les docteurs de la Torah, l’étoile à six branches symbolisait les six jours de la semaine, le septième jour, celui du repos divin (le shabbat), était symbolisé par le centre de l’étoile. C’est en quelque sorte une représentation de la plénitude du chiffre sept, chiffre sacré.
Le chandelier à sept branches ou Menorah est le chandelier sacré des Hébreux dont la construction fut prescrite dans le Livre de l’Exode, chapitre 25, verset 31 à 40, pour devenir un des objets cultuels du Tabernacle et plus tard du Temple de Jérusalem. C’est le plus vieux symbole du judaïsme, bien avant l’étoile de David apparue tardivement. La Menorah ou le chandelier à sept branches est le rappel du mystère de la création du monde, le rappel de l’histoire de Jérusalem, le rappel du Temple qui a été détruit il y a près de deux mille ans. Selon Zacharie, les sept lampes sont les yeux de Dieu qui veillent sur toute la Terre : une interprétation car les sept yeux semblent plutôt signifier l’omniscience de Dieu.
Nous voyons que dans les religions exotériques (Judaïsme, Christianisme et Islam) dont les croyances sont enseignées aux profanes et connues publiquement (cérémonies religieuses, cultes et rituelles) ; ces religions contiennent en elles-mêmes des éléments et des symboles cachés dans les textes en rapport avec les doctrines ésotériques ou les enseignements secrets réservés à des initiés. Le mot même « ésotérisme » est d’origine grecque et, dans l’Antiquité, désignait des enseignements réservés à un petit nombre d’initiés, notamment au sein des Mystères, par exemple les Mystères d’Eleusis.
Les symboles religieux associés au judaïsme que représentent : L’étoile à six branches ou l’étoile de David, ainsi que la Menorah ou le Chandelier à sept branches sont à rapprocher du Zoroastrisme qui considérait leurs Amshaspends comme des entités doubles. Les Amshaspends sont les six anges, ou Forces divines personnifiées comme dieux, qui servent Ahura Mazda qui en est la synthèse et le septième. Ainsi, l’on retrouve à nouveau les « Sept dieux créateurs » ou les « Sept lampes de la Menorah » ou les « Six branches de l’Etoile de David » représentant les six jours de la semaine et dont le centre de l’étoile en est le septième. Les sept jours de la semaine représentent symboliquement la Création ou les Sept dieux créateurs ou les Sept Cosmocrates. Il est à rappeler que dans le judaïsme, les enseignements de nature ésotérique sont regroupés sous le nom de Kabbale. Pour le Christianisme, les courants et les enseignements ésotériques sont regroupés sous les vocables de l’ésotérisme chrétien et de l’hermétisme chrétien. Pour l’Islam, les doctrines dites ésotériques sont désignées sous le terme de soufisme.
Les Dhyâns-Chôhans ou Archanges ont un double caractère (réf. : Aux Sept Anges du Zoroastrisme) puisqu’ils sont composés de l’Energie brute, irrationnelle, inhérente à la Matière, de l’Ame intelligente ou Conscience cosmique qui dirige et guide cette Energie et qui est la Pensée des Archanges reflétant l’Idéation du Mental Universel. Cela a pour résultat une série perpétuelle de manifestations physiques et d’effets moraux sur la Terre pendant les périodes manvantariques, le tout étant soumis au Karma. Le Manvantara est le terme désignant une période de manifestation de l’Univers par opposition au Pralaya qui en est la dissolution ou le repos. Nous pouvons d’ailleurs en faire le rapprochement avec la Menorah ou le chandelier à sept branches qui désigne le mystère de la création divine ainsi que la destruction du Temple qui symbolise en réalité la dissolution de l’Univers, de la manifestation de la matière et de la vie dans un état de Pralaya (repos) avant une nouvelle phase de manifestation ou supposée « Création » dans un prochain Manvantara.
De l’atome à l’univers en passant par les planètes, les soleils et les galaxies tout commence par la cellule, de la cellule principielle à la cellule maîtresse. Tout dans l’Univers est en constante et en perpétuelle évolution, y compris la divinité ou dieu. Pour permettre son évolution la divinité ou dieu va évoluer, se structurer, coaguler ou fusionner pour permettre de repousser les limites du possible et de l’inimaginable… Repousser les limites du réel et du concevable jusqu’à embrasser d’un seul regard ou d’une seule conscience tout le processus évolutif de la Création, tout l’Univers ou le Multivers. Et enfin, après une très longue évolution, dans le temps et dans l’espace, retourner à sa Source l’Ain-Soph, l’Infini ou Parabrahman et fusionner avec elle dans l’Absolu indifférencié.
La métempsychose doctrine selon laquelle, une âme anime successivement des corps humains et animaux, est fausse car une fois parvenue dans le règne humain, l’âme ne retourne pas en arrière dans son processus évolutif. Par contre, l’âme humaine incorpore successivement, au cours des réincarnations, des corps d’hommes et de femmes.
Le paradis éternel et l’enfer éternel n’existent pas, nous devons abandonner l’idée d’un paradis éternel parce qu’aucun homme n’est assez puissant pour mettre en action dans une vie, des forces qui continuent à agir éternellement. Il faut aussi laisser de côté l’idée de récompense comme nous l’avons fait pour l’idée de châtiment car ces idées entraînent nécessairement la possibilité du caprice et de l’arbitraire. La vie dans le Ciel est le résultat de certains actes de l’homme pendant la vie physique et une vie limitée ne peut pas entraîner une vie sans fin.
L’homme arrive au Ciel ce qui est identifié comme le dévachan ou dévakhan, la « demeure des dieux » (contrée des dieux, Dévasthan, Séjour des dieux, Ciel, Paradis) est une partie du plan mental qui se distingue de l’autre par l’état conscient spécial des êtres qui s’y trouvent ; où la tristesse et le mal sont entièrement exclus.
C’est là que résident après leur séjour en Kamâloka, les êtres humains dépouillés de leur corps physique et de leur corps astral.
C’est là le plan aux sept montagnes d’or, c’est-à-dire les sept sous-plans du plan mental formant deux grandes zones : le ciel inférieur (quatre sous-plans) et le ciel supérieur (trois sous-plans) qui divisent l’existence dévakhanique en deux périodes d’inégale longueur. Le décédé peut arriver directement de la terre au Dévachan en traversant rapidement le Kamâloka sans s’y réveiller (âmes très évoluées) ou en y séjournant plus ou moins longtemps et arriver au ciel après une seconde mort : celle du corps astral.
Tout d’abord, disons que la vie céleste est une vie au cours de laquelle éclot ce que nous avons semé ici-bas ; nous ne pouvons rien y faire qui n’ait été commencé sur terre et c’est en cela que nous sommes limités.
Une fois dans la vie céleste nous ne pouvons plus amasser d’expérience pour l’assimiler. Il nous faut alors nous borner à celle que nous avons accumulée durant notre existence mortelle, à laquelle vient s’ajouter un peu d’expérience acquise dans le monde intermédiaire, mais fort peu.
La durée totale de l’existence dévakhanique dépend donc des matériaux rassemblés par l’âme ici-bas. Si nous étudions notre vie sur terre, nos facultés, nos plaisirs, nos occupations, nous pouvons prévoir ce que sera notre vie de l’autre côté.
Ces matériaux comprennent tout ce qui est susceptible d’être converti en facultés mentales et morales : pensées et émotions pures, les efforts intellectuels et moraux, les aspirations du même ordre, toute acte désintéressé et altruiste, tout travail utile accompli et tout projet formé pour le service de l’humanité.
Notre vie ici-bas détermine notre futur dans l’Au-delà mais aussi notre future vie terrestre. Nous sommes également la résultante de vies passées ou d’une préexistence de l’âme. Sa signification est identique à celle de réincarnation dans le passé. Depuis la plus haute antiquité, c’est la croyance la plus ancienne et la plus universellement acceptée. Cette croyance était universellement acceptée par les esprits philosophiques les plus fins et les plus lettrés du monde antique comme Platon, Pythagore, Jamblique, etc. Même la Bible y fait allusion plus d’une fois : Saint Jean Baptiste était considéré comme la réincarnation d’Elie, et les disciples ont demandé si l’aveugle était né aveugle à cause de ses péchés, ce qui revient à dire qu’il avait vécu et péché avant d’être né aveugle. La vie sur Terre suppose un travail de progression spirituelle et d’une discipline de l’âme : « Le jouisseur dorloté retournait mendiant ; l’oppresseur orgueilleux et le tyran, esclave ; la femme du monde riche, égoïste, prétentieuse et arrogante, ouvrière couturière soumise à son patron et méprisée par ses collègues de travail, voire prostituée. »
Un tour de roue de l’existence accordait une chance au développement de l’intelligence et du sentiment négligés ou mal employés, d’où la popularité de la réincarnation sous tous les climats et à toutes les époques de l’antiquité. Ainsi, la purgation du mal était graduellement accomplie. En vérité, « une action mauvaise suit un homme, traversant cent mille transmigrations » (Panchatantra). « Toutes les âmes possèdent un véhicule subtil, réplique du corps, qui entraîne cette âme alors dans un état passif, d’une demeure matérielle à une autre » dit Kapila. « Par cette seconde mort ce n’est pas l’enfer que l’on considère, mais ce qui arrive lorsqu’une âme, pour la seconde fois, vient animer un corps ». Hérodote nous apprend que les Egyptiens : « sont les premiers à avoir parlé de cette doctrine, suivant laquelle l’âme de l’homme est immortelle, et qu’après la destruction du corps, elle entre dans un être nouvellement né ». Les inscriptions funéraires des Egyptiens disent clairement : « que la résurrection n’était en réalité qu’un renouvellement conduisant à une nouvelle enfance et à une nouvelle jeunesse ».
La réincarnation ou la doctrine de la renaissance à laquelle croyaient Jésus-Christ et les Apôtres, au même titre que tous les peuples de cette époque, mais maintenant niée par les Chrétiens. Tous les Egyptiens convertis au Christianisme, les Pères de l’Eglise et bien d’autres, croyaient à cette doctrine comme beaucoup l’indiquent dans leurs écrits. Parmi les symboles encore existants, l’oiseau à tête humaine volant vers une momie, un corps, ou « l’âme s’unissant à son sahou, corps glorifié de l’Ego, et également la coque kâmalokique, démontre cette croyance ». « Le chant de la Résurrection » que chante Isis pour rappeler à la vie son mari défunt Osiris, peut se traduire par « Le chant de Renaissance », car Osiris représente l’Humanité collective : « Oh Osiris ! Lève-toi à nouveau sur cette terre sacrée, toi auguste momie du cercueil, sous tes substances corporelles », telle était la prière funéraire récitée par le prêtre au-dessus du décédé. « La résurrection » chez les Egyptiens n’a jamais signifié la résurrection de la momie mutilée, mais celle de l’âme qui la pénétrait, l’Ego dans un nouveau corps. Le périodique revêtement de chair par l’âme ou l’Ego était une croyance universelle, et rien ne peut être plus conforme à la justice et à la loi karmique.
On ne peut pas réellement comprendre la vie d’un homme, sans devenir soi-même un homme ; et l’on ne peut pas comprendre la vie d’une femme, sans devenir soi-même une femme. Cette devise est valable pour tous les domaines de l’existence, ainsi l’on ne peut comprendre la vie d’un pauvre, sans devenir soi-même pauvre ; et l’on ne peut comprendre la vie d’un riche, sans devenir soi-même riche. De même l’on ne peut comprendre la vie d’un simple citoyen, d’un président, d’un prince ou d’un monarque (roi ou reine) sans le devenir soi-même. Telle est la Loi de l’évolution.
Les Sept fois Sept Personnalités masculines et féminines transitoires et illusoires. Car on ne peut comprendre les principes, les oppositions, les différences et les contraires sans les vivrent soi-même.
Les Archontes sont les « agents de la Matrice » comme dans le film Matrix. Ils façonnent, gèrent et contrôlent la sphère inférieure de la Création.
« Supposez que votre foi vous est aveuglée, que notre découverte soit correcte. Supposez qu’il y est une sorte d’esprit qui contrôle toute la planète. Un dieu dictant une conduite à chaque petite particule. Mais chaque particule a bien une antiparticule. Son image dans le miroir, son négatif en sorte. Peut-être que cet esprit universel réside dans l’image de ce miroir, à l’opposé de notre Univers, un endroit où nous ne pouvons vivre. Peut-être qu’il est l’anti-dieu. Qu’il amène les Ténèbres au lieu de la Lumière ».
« Vous sentez cet air frais ! Un souffle glacial comme si une ombre marchait doucement en silence… »
« Le Tout Puissant a créé le singe à son image » extrait de la Planète des Singes (1968). Une belle métaphore sur la condition humaine. Finalement, Dieu a-t-il créé l’homme à son image ?
Les dieux nous conditionnent et nous préparent à revenir sur la Terre. Il faut se préparer à la transformation pour renaître et pour revivre sur la planète Terre dans un nouveau corps pour entamer une nouvelle vie ! Mais si renaître à la vie peut paraître une occasion, une chance exceptionnelle. La vie est également, souvent ou trop souvent, une forme de « cadeau empoisonné », car la vie sur Terre a irrémédiablement son lot d’épreuves à surmonter et cela quelque soit sa classe sociale, que l’on soit riche ou pauvre !
A l’échelle de l’Univers, la vie humaine est très courte, à peine un « battement de paupières », un « simple clin d’œil », et l’existence s’achève ! Bientôt, Oh Mort, je contemplerai ton visage ! La fin approche à grand pas, et me conduira vers le trépas ! La vieillesse est l’antichambre de la mort, et la mort l’antichambre d’une nouvelle naissance, après un peu de repos sur le seuil du Paradis ou du Dévachan, car il n’existe pas de Paradis éternel ni d’Enfer éternel. Oh Seigneur des morts, je quitte ton antre, et je reviens vers Toi la Terre, pour pouvoir revivre à nouveau ! Accueille-moi dans Ta Matrice qui est féconde !