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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 20:21

L’Au-delà et la Survivance de l’âme

 

Lorsque le souffle (l’âme) quitte le corps, nous disons que l’être est mort, mais ce n’est là que le début de la mort, les signes avant coureur. La mort est une étape transitoire qui se poursuit sur d’autres plans vibratoires.


 

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Bien que tous les symptômes fassent décréter la mort par le médecin, des énergies sont à l’œuvre dans le cerveau et tant que leur travail n’est pas terminé, l’être n’a pas encore réellement « quitté notre monde ». Une fois l’œuvre achevée, le corps astral ou « double » de la personne se détache du corps physique. Dès lors, commence la phase décrite dans les expériences de NDE (décorporation, vision du tunnel et de la lumière).

 

La tradition enseigne que l’état d’esprit d’un homme qui meurt est importante. La dernière pensée d’un mourant influence son futur immédiat, tout comme la manière dont il est mort (lors d’un accident violent ou en dormant dans son lit). Les suicidés et ceux qui ont été victimes d’une mort brutale demeurent dans un état intermédiaire. Ils ne sont pas tout à fait « morts ». Leurs principes vitaux doivent attendre que le véritable terme naturel de leur vie soit atteint. Cela peut durer quelques jours comme plusieurs dizaines de nos années (mais le temps là-haut n’est pas celui d’ici bas). Certaines entités passent cette période dans de grandes souffrances, d’autres dans une sorte de sommeil peuplé de brumes. Quand l’homme meurt, ses principes inférieurs se séparent de lui définitivement.

 

Cette séparation est tout à fait naturelle. Le corps matériel avec tous ses éléments est abandonné à la terre dans laquelle il poursuit sa décomposition. La partie psychique, personnelle de l’être, (composée du corps fluidique, des pensées ordinaires, des passions et désirs) forme sur le plan astral une entité privée de conscience, une coque résiduelle qui se désagrège lentement. Cette « coque astrale » conserve le souvenir de tout ce qui s’est passé durant sa vie. Cette coquille rejetée par chaque être humain est dépourvue des principes supérieurs qui précédemment la guidaient.

 

Elle erre sans volonté propre, entièrement gouvernée par les attractions des champs astraux et magnétiques. Privée d’âme et de conscience, les coques ne sont nullement les « esprits » des morts. Ce sont les vêtements dont ils se sont dépouillés, les résidus vibratoires de ce qu’ils ont été. Ce sont les fantômes qui hantent nos maisons. Les coques sont attirées magnétiquement vers les médiums. A leur contact, elles se raniment durant un bref moment et vivent dans l’être sensible par « procuration ». Dans l’aura du médium, la coque connaît une sorte de vie d’emprunt. Elle raisonne et parle et peut se matérialiser, empruntant les forces du médium et celles des autres personnes présentes. Les coques des personnes grossières et tournées vers le matériel ont tendance à s’accrocher davantage et donc à survivre plus longtemps que les autres.



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Leur force astrale subsiste longtemps après leur mort. Quant à l’âme, immortelle, elle devient un être purement mental revêtu d’un vêtement éthéré, dont elle se dépouille quand elle repart sur terre endosser une nouvelle enveloppe charnelle. Quand le cœur s’arrête, que le corps devient froid et que les yeux se ferment, toutes les forces du corps et du psychisme se précipitent à travers le cerveau. La vie entière s’imprime par une série de tableaux vivants. La personne voit sa vie passée se dérouler devant elle dans ses plus infimes détails, jusqu’aux impressions les plus fugitives. Elle comprend l’enchaînement des causes et des effets qui ont dirigé sa vie, qui l’ont amené à connaître des expériences particulières, joyeuses et douloureuses. Elle se voit, sans masque flatteur. Elle déchiffre son existence en spectateur et se juge elle-même. Cette phase arrive à tout le monde, sans exception. Certains êtres avancés peuvent voir, leur dernière existence mais aussi d’autres vies antérieures. Ils peuvent alors contempler les lois justes du karma.

 

Dans le moment qui suit la mort, après s’être dégagé de son enveloppe matérielle (la sortie du corps étant souvent vécue comme un passage dans un tunnel débouchant sur une belle lumière), l’être se retrouve dans le monde physique qu’il connaît. Ses sens sont élargis (don de deviner les pensées par télépathie, de voler, de se déplacer à grande vitesse). Il est doué d’un nouveau corps, décrit souvent comme très proche du corps physique. Sa principale différence réside, non dans sa forme, mais dans son état. La nouvelle enveloppe du trépassé lui semble aussi consistante que l’ancienne. Elle possède une réalité matérielle propre.

 

Les corps dans l’au-delà ressemblent par leur aspect à nos corps physiques mais leurs capacités sont plus étendues. Alors que dans notre monde, nos sens sont limités par la matière, l’espace et les distances, dans l’au-delà, nous sommes en mesure de capter des phénomènes éloignés et des états de matière différents des nôtres. Notre champ de perception est plus vaste dans tous les sens du terme. Nous appréhendons différemment le temps et l’espace.

 

Peu à peu, passé le choc du grand passage, l’être commence à percevoir autour de soi des présences invisibles rassurantes qui prennent de plus en plus d’intensité. Il s’agit de parents et d’amis décédés qui sont venus l’accueillir ou l’emmener avec eux dans le monde vibratoire qui lui convient, celui avec lequel il a des affinités vibratoires de par son niveau d’évolution spirituelle. Si pour beaucoup, la mort semble être un sommeil éternel, ce n’est qu’une illusion. Mourir, c’est l’inverse de dormir. C’est la vie qui est un rêve, non la mort.



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La mort, c’est le réveil à la vraie vie, celle des vérités essentielles, des idées premières, de l’essence qui a présidé à la création de toutes choses. La mort ouvre sur une autre dimension, un autre plan de conscience. Le monde de l’au-delà est un espace virtuel où tout existe en puissance, où tout peut être créé, par la volonté et la force de l’esprit. L’activité imaginaire y devient créatrice. Cette fonction de création est fréquemment évoquée dans les messages des entités décédées. L’univers de l’au-delà ressemble à l’espace onirique ou à ces jeux pour ordinateur où l’expérimentateur construit son monde au fur et à mesure de sa progression. L’image mentale est projetée dans l’espace vibratoire environnant qui sert de support aux matérialisations. Il y a condensation, cristallisation puis projection des idées. Vous avez envie d’une belle maison au bord d’un lac ? Rien de plus facile, il suffit de la construire par la seule force de votre pensée. De nombreux esprits ont décrit des champs remplis de fleurs, des cités, des collines, des bois, des mers, des ciels, semblable à ceux que nous connaissons sur la terre.

 

Les êtres de l’au-delà affirment pouvoir effectuer des projections corporelles à plus ou moins grande distance. Pour eux, capter un phénomène revient à la rejoindre, non seulement par les sens, mais aussi effectivement, comme si la voie sensorielle était devenue une voie dynamique. Vous pensez à un endroit et vous vous y trouvez, instantanément projeté. L’esprit est sans limite. Il peut aller où il veut, quand il le veut, à la vitesse de la pensée.

 

Nous voyons que les corps spirituels ne sont pas restreints à une enveloppe, ni à l’espace ni à un temps. Ils sont plus sensibles, plus actifs. Les mondes d’en haut paraissent aussi réels aux entités que notre monde physique. Ce sont des terres élargies à des dimensions supérieures et possédant leur propre réalité matérielle. Elles ne se trouvent ni au ciel, ni « ailleurs ». Elles occupent le même espace que notre univers physique, mais dans une vibration temporelle différente. Elles sont baignées en permanence par une belle lumière qui irradie littéralement de chaque être, chaque plante, chaque objet spirituels.

 

Dans ces univers règne en maître la vie créatrice et intellectuelle mais à un degré bien supérieur au terrestre. Chacun peut y poursuivre un travail, une mission, une vocation commencés sur terre. Chacun peut recevoir des enseignements, opter pour une voie de service, suivre une formation nouvelle… Tout est paix, quiétude et harmonie. L’univers spirituel étant aussi immense sinon plus que l’univers physique, il est possible à chaque entité de se créer sa bulle personnel et de vivre dans le monde qu’elle désire, dans une solitude, soit librement choisie, soit contrainte. Ainsi, un suicidé aura tendance à se replier sur lui-même, à revivre les émotions et les souffrances qui l’ont conduit à la mort, à s’enfermer dans un système d’autopunition dont il devra se sortir lui-même, en laissant peu à peu la lumière lui révéler l’absurdité de son état de prostration.

 

Nous ne serions pas les seuls après la mort à savourer la vie éternelle. Les animaux suivent également un lent processus évolutif. Etant dotés d’une âme, ils se rendent dans l’au-delà qui leur est destiné. Bon nombre de personnes décédées ont retrouvé leur animal favori après la mort. La condition sine qua non des retrouvailles semble être un amour sincère et réciproque.

 

Après un temps moyen d’une trentaine de nos années environ, les fils magnétiques qui rattachent l’âme à la terre commencent à se réactiver. L’âme se rendort peu à peu, puis est rapidement emportée vers un nouveau corps. Juste avant la naissance, elle perçoit l’espace d’un instant, toutes les causes qui l’on amenée à vivre cette vie, pas une autre.

 

Tout ce que nous savons des mondes d’en haut, nous le tenons de la bouche même des esprits. Certaines de ces informations ont été confirmées par les personnes ayant vécu une NDE. Pour les occultistes, il existerait sept mondes vibratoires allant du plus dense au plus subtil :

 

- PHYSIQUE (la terre),

- ETHERIQUE,

- ASTRAL

- MENTAL,

- CAUSAL,

- BOUDDHIQUE,

- DIVIN.

 

En une sorte d’immense sablier, les mondes s’empileraient les uns au-dessus des autres, comme les étages d’un immeuble. Il est fort probable que chacun de ses plans soit lui-même subdivisé en différents degrés. Le problème est de savoir quels degrés et quels plans vibratoires nous ont été décrits… Nous l’ignorons.

 

Il semble que le passage étroit correspondant au plan MENTAL représente une étape de transition très importante. Toutes les descriptions que nous avons de l’au-delà ne vont probablement pas plus loin. Nous ignorons donc ce qui se passe au-dessus de la partie centrale du sablier, c’est-à-dire à partir du plan CAUSAL, là où prennent naissance les causes présidant aux idées et à leurs matérialisations.

 

Il se peut que le grand saut permettant à l’être libéré de s’élever jusqu’au plan CAUSAL le plonge dans une sorte de seconde mort temporaire. Ce n’est qu’après ce passage ultime qu’il pourra espérer connaître les joies de la béatitude infinie et la fusion dans la grande conscience divine où s’opère une sorte de transfiguration. C’est l’expérience absolue que le grand Bouddha a expérimenté de son vivant.


 

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Les Voix de l’Au-delà

 

Les morts sont généralement muets mais quelquefois ils s’expriment. De nombreux cas de voix surgies de nulle part et prononcées par des bouches invisibles émaillent l’histoire du paranormal. En 1959, à Paris, dans une charcuterie de la rue Voltaire, on entendait souvent des cris d’enfants à tel point que les locataires finirent par porter plainte. La police se rendit sur les lieux.




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La Transcommunication

 

L’enquête révéla qu’un boulanger avait, quelques années auparavant, fait brûler une fillette de neuf ans dans son four ! Alors, véritable voix de revenants ou phénomènes de résonance vibratoire, mieux connu sous le nom de « mémoire des murs » ? Il a été observé que la présence d’un médium, c’est-à-dire d’une personne hautement sensible (parfois aussi d’un adolescent perturbé) était nécessaire à l’apparition de ces voix d’outre-tombe.

 

Thomas E. Edison, l’inventeur du phonographe et le père de l’électricité, étudia un système capable de communiquer avec l’au-delà. Il déclara en 1920 vouloir construire un appareil sensible permettant aux fantômes qui le désiraient de se manifester aux vivants, sans le truchement de guéridons, de planchettes oui-ja ni autres instruments archaïques. Son projet ambitieux fut malheureusement interrompu à sa mort en 1931.

 

Il semble que le premier enregistrement de voix paranormales eut lieu à l’Université catholique de Milan, en 1952. Le père Agostino Gemelli et le père Pellegrino Ernetti, tous deux physiciens, tentaient de filtrer des chants grégoriens afin d’en éliminer les harmoniques. A cette époque, ils utilisaient un magnétophone à fil. Le fil se rompait souvent et il fallait à chaque fois faire un nœud. Alors que le fil venait une nouvelle fois de casser, le Père Gemelli s’écria, comme il en avait l’habitude depuis le décès de son propre père : « Papa, aide-moi ! » Une fois la réparation effectuée, au lieu du chant grégorien espéré, les chercheurs entendirent la voix du trépassé qui disait clairement à son fils : « Mais bien sûr que je t’aide, je suis toujours avec toi ! » Le père Gemelli en fut totalement perturbé. Un nouvel essai fut tenté. La voix du père de Gemelli se fit entendre à nouveau. Les chercheurs décidèrent alors d’aller en parler au Pape Pie XII.

 

Ce dernier déclara au Père Gemelli : « Mon cher Père, soyez tranquille, ceci est un fait strictement scientifique et n’a rien à voir avec le spiritisme ; l’enregistreur est un appareil objectif qu’on ne peut pas suggestionner, il capte et enregistre les vibrations sonores d’où qu’elles viennent. Cette expérience pourra peut-être marquer le début d’une nouvelle étude scientifique pour confirmer la foi dans l’au-delà. » Ce fait est relaté dans le livre remarquable de Rémy Chauvin et du Père François Brune « En direct de l’Au-delà », paru aux Editions R. Laffont, en 1993.




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Mais le pionnier en matière d’enregistrement de voix paranormales est sans conteste Friedrich Jürgenson. Ancien chanteur de bel canto, cet homme originaire d’Odessa, mais installé en Suède, avait dû se reconvertir, suite à des problèmes de santé, dans la peinture et la réalisation de films. Un soir d’été de 1959, il décida d’enregistrer le chant des oiseaux dans une forêt proche de Stockholm. En écoutant la bande magnétique, il perçut, derrière les chants d’oiseaux des sons étranges, qu’il n’avait pas entendus au cours de l’enregistrement. Des voix mystérieuses s’exprimaient en suédois et en norvégiens. Avait-il capté une lointaine émission radio ou s’agissait-il d’une défaillance technique de son appareil enregistreur ?

 

Friedrich le fit réviser mais celui-ci fonctionnait parfaitement. L’incident se reproduisit quelques semaines plus tard. Repassant une bande après de nouveaux enregistrements, il entendit de lointains piaillements d’oiseaux, plus rien. Soudain, une voix de femme assez faible se fit entendre. Elle disait en allemand : « Friedel, mon petit Friedel, est-ce que tu m’entends ? » « On avait l’impression » déclara Friedrich que « la personne qui parlait faisait un terrible effort pour s’exprimer et qu’elle semblait anxieuse. Il ne faisait aucun doute pour moi qu’il s’agissait de la voix très reconnaissable de ma mère, morte quatre ans plus tôt ».

 

Voulant en avoir le cœur net, Friedrich Jürgenson convia des amis pour d’autres essais. Parmi eux se trouvaient le docteur J. Bjorkhen et une collaboration de la télévision suédoise, Arno Misse. Tous perçurent des bruits surgis de nulle part : la voix d’un vieillard criant le mot : « Pokala ! », nom d’un petit bourg suédois, puis des fragments d’italien et d’anglais, enfin, les bruits d’une rue paraissant proche et une autre voix disant : « Graccula ! », mot latin signifiant « Petite Grecque ! ».

 

Jürgenson renouvela ses expériences des années durant, dans des lieux et des environnements différents. Il crut reconnaître des intonations d’amis défunts lui transmettant des messages à la manière spirite. Craignant d’être victime d’hallucinations auditives, il s’adressa en 1964 à l’Institut de Recherches psychologiques de Fribourg et se soumit à des tests stricts. L’Institut déclara l’origine paranormale des phénomènes. La même année, il publia ses découvertes dans un livre « Voices from the Universe » (« Voix de l’Univers »).

 

A la même époque, il entra en relation avec Friedebert Karger, physicien de L’Institut Max-Planck de Munich. Ce dernier se déclara convaincu de l’existence de voix paranormales sur la bande sonore. Le Bureau centra de Technologie de Berlin tira des épreuves visuelles des bandes et avoua qu’elles présentaient toutes les caractéristiques de voix humaines normales.

 

 

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En 1964, une aventure similaire arriva à Letton Constantin Raudive, parapsychologue. Pendant un enregistrement, on l’appela à l’extérieur. Il sortit quelques instants puis, quand il revint, découvrit sur la bande la voix de sa mère morte qui l’appelait par son diminutif : « Kosti, Kosti ! ». En 1965, Jürgenson rencontra Raudive. Ce dernier entreprit à son tour d’étudier les voix mystérieuses afin de prouver l’existence d’une vie après la mort. Pendant trois ans, il enregistra, en collaboration avec des techniciens spécialisés, pas moins de soixante-dix mille voix. On différenciait certes les voix féminines des masculines mais leur netteté laissait à désirer. Leur cadence évoquait le style télégraphique. De courtes phrases étaient prononcées en anglais, allemand, espagnol, suédois… Parfois, chaque mot d’une même séquence était émis dans une langue différente.

 

Une fois traduit, ils se liaient tous en une phrase cohérente. Raudive capta les voix d’Hitler, de Carl Jung, le célèbre psychanalyste, et celle de Goethe. En 1969, Raudive sortit en Allemagne un livre fort controversé sous le titre « Breakthrough » dans lequel il soutint l’hypothèse de l’existence de communications émanant de personnes décédées. Il déclara avoir reçu la visite de membres de la Nasa qui montrèrent un grand intérêt pour ses recherches. Malgré les attaques des irréductibles sceptiques, Raudive poursuivit ses travaux jusqu’à sa mort, en 1974. L’existence des voix captées par le chercheur ne pouvait être contestée. De nombreux physiciens en avaient eux aussi enregistrées au cours d’expériences pratiquées dans des cages de Faraday hermétiques. Des experts en antiparasitage avouèrent qu’il se passait « quelque chose de tout à fait anormal » en terme de physique ordinaire. Toutefois, c’est à des circonstances connues seulement des expérimentateurs que se référaient les voix. Leurs instructions correspondaient toujours à la personnalité des sujets. Les défunts semblaient désireux de leur venir en aide et de les prévenir de dangers imminents.

 

 

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Le lien existant entre le phénomène et les témoins évoquait un processus psychologique, autrement dit, une disposition mentale engendrant une corrélation physique. Les voix pouvaient en réalité n’être en fait que des enregistrements psychiques émanant de l’inconscient des personnes présentes. Cette idée était renforcée par le fait qu’aucun enregistrement de voix n’avait jamais été obtenu par un magnétophone marchant de lui-même dans une pièce vide ! Les voix d’outre-tombe exigeaient des présences humaines…

 

Le biologiste Lyall Watson, qui lui-même enregistra ce phénomène émit l’hypothèse que les morts avaient peut-être besoin des vivants pour exister. Peu à peu naquit la science de la transcommunication (ou TCI), méthode récente de réception des messages des défunts par l’intermédiaire des techniques modernes de communication ou d’enregistrement. Si au début du siècle, les trépassés ne disposaient que de tables tournantes et de simples oui-ja pour s’exprimer, notre époque a mis aujourd’hui à leur disposition une panoplie d’appareils performants : téléphone, fax, ordinateur, gsm, télévision, caméra vidéo, magnétoscope…

 

Il semble qu’au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles technologies, les morts s’adaptaient aux changements. Si l’on admet l’hypothèse que les esprits sont de pures vibrations, il doit leur être aisé de se servir d’appareillages utilisant les ondes comme moyen privilégié de transmission. En France, le Père François Brune, auteur du livre à succès « Les Morts nous parlent » a recueilli une multitude de témoignages troublants en provenance de l’au-delà : appels téléphoniques de trépassés, images paranormales de grande qualité reçues sur le petit écran, enregistrements de voix paranormales sur bandes magnétiques…

 


 

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Petit à petit, une nouvelle technique de dialogue avec les morts a vu le jour. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui reçoivent par ce biais des messages réconfortants en provenance de parents décédés, et entretiennent des contacts avec eux. La méthode la plus simple consiste à laisser tourner un petit appareil sur lequel a été branché un micro. Ensuite, on réécoute la bande à la recherche de bruits ou de voix paranormales. Certains ont élaboré des techniques plus sophistiquées et utilisent l’ordinateur comme support.

 

Les éléments recueillis sont troublants. Ils nous incitent à penser que les morts tentent réellement d’entrer en contact avec le monde des vivants. Rappelons toutefois les risques de mener de telles expériences en solitaire et de manière imprudente. Elles peuvent à la longue entraîner une dépendance et une fuite vers l’irréalité. Prenons toutes les précautions d’usage afin de ne pas nous laisser abuser par des esprits facétieux, pervers ou plus dangereux encore…

 

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 20:04

Le cas des sœurs Fox

 

Les événements qui se produisirent le 31 mars 1848 dans une petite maison située dans le village de Hydesville, dans l’état de New York, constituent, du moins s’ils furent authentiques, le premier cas rapporté de communication avec les esprits. Ils marquèrent les débuts du mouvement spirite.



 

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La famille Fox comptait sept enfants. Trois d’entre eux seulement furent concernés par l’expérience : Margaretta âgée de 14 ans, Leath, 34 ans et Catherine, 12 ans. Le récit des faits fut rapporté par la mère, Margaret Fox, sous la forme d’une déposition sous serment, quatre jours après les faits, contresignée et certifiée exacte par son mari. Margaret y racontait que leur maison était perturbée par des bruits de pas, des coups violents sur les murs et les portes, des secousses inexplicables des murs et des meubles. Elle en avait déduit que la maison « devait être hantée par quelque esprit malheureux qui n’a pas trouvé le repos ».

 

Epuisés par ces manifestations intempestives, les Fox avaient décidé ce jour-là de se coucher de bonne heure, Margaretta et Catherine, effrayées par les bruits avaient délaissé leur chambre pour s’installer dans celle de leurs parents. Soudain, des coups violents se firent entendre. Les enfants, rassurés sans doute par la présence du père et de la mère, tentèrent de reproduire des sons identiques à ceux qu’ils entendaient en faisant claquer leurs doigts et leurs mains. Aussitôt, les bruits reprirent, en effectuant le même nombre de coups (appelés « raps »). Peu à peu, les enfants parvinrent à établir une communication plus élaborée en se servant d’un code alphabétique, le nombre de coups frappés désignant une lettre spécifique (exemples : 1 coup pour A ; 2 coups pour B…). La famille fit appel à des voisins qui purent vérifier l’authenticité des phénomènes. Ces derniers entendirent les coups et reçurent des réponses. Les coups paraissaient se produire uniquement lorsque les sœurs Fox étaient présentes. Ils les suivaient partout où elles allaient. Par après, plus de trois cents personnes présentes sur les lieux purent elles aussi assister au phénomène. Le spiritisme était né.

 

L’entité donna son identité et affirma être un colporteur de 31 ans assassiné, puis enterré dans la cave de la maison. A sa demande, on tenta de creuser la cave, mais aussitôt, de l’eau apparut et on dut interrompre les fouilles. Des rapports ultérieurs laissèrent entendre que les restes d’un corps furent découverts…

 

Perturbées par cette célébrité soudaine, les Fox décidèrent de quitter Hydesville pour s’établir à Rochester. Les phénomènes liés aux dons médiumniques des enfants les suivirent dans leur nouvelle demeure. Les messages des esprits étaient clairs : « Vous avez été choisies pour aller de par le monde et convaincre les sceptiques de la grande vérité de l’immortalité ». Un jour, les entités leur demandèrent de louer la plus grande salle de la ville afin de réaliser une démonstration publique de leurs pouvoirs.

 

 


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Le 14 novembre 1848, elles s’exécutèrent et défrayèrent la chronique. Les petites filles furent tournées en dérision et attaquées, parfois même physiquement. Une commission étudia le phénomène mais ne découvrit aucune fraude. Bientôt, leur réputation devint telle qu’il ne leur fut plus possible de mener une vie normale. Elles décidèrent alors de partir pour New York. Les deux sœurs devinrent rapidement célèbres. Elles furent soumises à une nouvelle batterie de tests mais aucune supercherie ne fut décelée.

 

Le 17 avril 1851, soit trois ans après les premiers événements, Norman Culver, proche par alliance des sœurs Fox, déclara que Catherine lui avait affirmé avoir fraudé en réalisant les coups à l’aide de ses doigts de pieds. Elle lui avait expliqué comment s’y prendre et il avait pu réaliser de faux raps. Ce fait nouveau n’expliquait en rien l’ensemble des manifestations produites par les sœurs Fox mais indiquait comment certains d’entre eux avaient pu être réalisés. Le 24 septembre 1888, Margaretta annonça à un journaliste du New York Herald son intention de dévoiler leur fraude. Sa sœur cadette qui s’était exilée en Angleterre revint pour la soutenir. Le 21 octobre 1888, les deux sœurs confessèrent publiquement leur supercherie. Dans la salle de l’Academy of Music de New York, il y eut un silence de mort. Le spiritisme était-il une imposture du début à la fin ?

 

Un an plus tard, Catherine et Margaretta se rétractèrent et avouèrent avoir agi sous l’influence psychologique de personnes hostiles au mouvement spirite appartenant entre autres au milieu ecclésiastique. Elles s’excusèrent publiquement du tord qu’elles avaient fait au mouvement. En 1904, alors que les sœurs Fox étaient mortes, un mur de leur ancienne maison s’effondra. Parmi les ruines, on découvrit les restes d’un corps…

 

Les techniques du spiritisme

 

Une première interrogation s’impose : le spiritisme est-il dangereux ? Oui, quand il est pratiqué de manière désordonnée, sans prendre des précautions. Etablir des passerelles avec le monde des disparus présente certains risques. Vous pouvez par exemple vous laisser dominer par des entités en provenance des plans du bas astral. Des phénomènes physiques incontrôlables peuvent se manifester : coups dans les meubles et les murs, dédoublement involontaire, sensation de se trouver « sous emprise » voire d’être possédée…

 

 

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Quelques règles de base

 

Répétées trop fréquemment, les séances de spiritisme agissent comme une drogue, entraînant une dépendance, amenant une série de traumatismes psychiques. Les personnes sensibles, aux nerfs fragiles et sujettes aux frayeurs, doivent s’abstenir de pratiquer les séances de communication spirite. En mettant en contact, même un court instant, deux mondes vibratoires différents, vous ouvrez des portes. Il est important de pouvoir les contrôler, puis de les refermer.

 

Le spiritisme n’est ni un jeu, ni un divertissement de société. Le célèbre film « L’Exorciste » de William Peter Blatty montre comment une banale séance pratiquée par une enfant vulnérable peut déboucher sur une véritable possession diabolique.

 

En spiritisme, les règles essentielles à suivre sont les suivantes :

 

La démarche de l’expérimentateur doit être animée par l’amour et le désir de connaissance. Aucune mauvaise intention ne peut venir ternir ses pensées. La pièce dans laquelle se déroulent les séances doit être occultée et silencieuse. Fermez volets et rideaux. Débranchez téléphone et GSM. Consacrez les objets dont vous vous servirez tout au long de vos séances. Le guéridon utilisé comme table tournante servira uniquement à cet usage. Prenez un bain avant et après chaque séance. Ajoutez-y des huiles essentielles relaxantes et purifiantes. Evitez les repas copieux et surtout l’alcool. Procurez-vous une photo, des objets personnels, des écrits, une mèche de cheveux de la personne que vous désirez appeler. Allumez une bougie, de préférence en cire naturelle. Purifiez la pièce en faisan brûler de l’encens. Placez une coupelle de sel et répandez-en devant chaque ouverture de porte ou de fenêtre.

 

Videz votre esprit de toute forme de pensée parasite et concentrez votre attention sur la flamme de la bougie. Tentez de ne penser à rien, de ne pas influencer les « esprits » ni les autres participants. Soyez le plus décontracté possible. Imprégnez-vous graduellement des souvenirs heureux liés à cette personne. Envoyez-lui toutes vos pensées d’amour. Bannissez la tristesse.

 

Généralement, les spirites récitent une prière d’invocation à Dieu avant le début des séances. On vous demande de garder l’esprit ouvert et d’appeler à vous les forces positives destinées à assurer votre protection pendant l’échange inter-dimensionnel que vous vous apprêtez à vivre. N’invoquez jamais une personne décédée récemment. Entre le moment du trépas et l’éveil à une autre réalité de conscience, il faut un certain temps à l’esprit pour récupérer et prendre ses repères, surtout si la mort a été vécue douloureusement ou brutalement. Si l’entité n’a pas encore acquis un état vibratoire stable, vous pourriez nuire à son ascension en l’appelant prématurément. Si possible, patientez six mois à un an après sa disparition. Il existe des exceptions à cette règle, puisque des personnes sont parvenues à entrer directement en contact avec leurs proches quelques jours seulement après leur mort. Dans ces cas spécifiques, laissez cette initiative aux disparus. Ne les dérangez pas.

 

Evitez tout autant d’appeler des personnes décédées depuis très longtemps. Ayant vraisemblablement atteint une sphère vibratoire supérieure, vous risquez de les importuner. Et si elles se sont réincarnées entre-temps, vous n’avez pas la moindre chance de les contacter. Les séances spirites se pratiquent seul ou en groupe. Si vous avez des prédispositions psychiques, vous pouvez tenter l’expérience en solitaire. Si vous n’êtes pas doué, alors choisissez plutôt de vous intégrer à une association.

 

Les avantages du groupe sont multiples. Une communauté de personnes, qui se connaissent et s’apprécient, animées d’un même louable désir, forme une égrégore (forme pensée) positive qui agit comme une protection naturelle contre les agressions extérieures. Le groupe pallie à l’inattention ou au manque d’énergie dont peut faire preuve une personne seule. Vous pouvez demande à un membre de rester à l’extérieur du cercle pour servir de gardien et de scribe. Une personne douée de dons médiumniques dans l’assemblée favorisera nettement le contact. Préférez les individus calmes et pondérés, et surtout bien dans leur peau. Informez-vous sur leurs motivations. Evitez les personnes à problèmes susceptibles d’attirer immanquablement vers elles, et donc vers le groupe, des énergies négatives. Le groupe ne doit être ni trop restreint ni trop important. Trois à cinq personnes constituent un nombre raisonnable. Ne dépassez pas ce chiffre, au risque de vous disperser dans des joutes où chacun voudra tirer la couverture vers lui.

 

Une invocation unique est toujours préférable à une multitude de tentatives qui, si elles s’avèrent infructueuses, vont peu à peu affaiblir les participants. Vous devez vous fixer un objectif et vous y tenir. Nous vous déconseillons d’appeler des entités inconnues lors des premières séances. Par manque de pratique, vous risquez de vous laisser abuser par des esprits inférieurs qui, s’adressant à des novices, pourront facilement se faire passer pour de grands maîtres spirituels.

 

Les questions devront être simples et précises. Evitez les formulations négatives. A la fin de chaque séance, il est recommandé de vous frotter les mains l’une contre l’autre et de secouer énergiquement vos bras. Il s’agit d’un principe de « dégagement » bien connu. Entrer en contact avec des entités provenant d’autres sphères vibratoires est gratifiant et enrichissant, tant que le dialogue s’établit dans le respect de certaines règles fondamentales de sécurité. Si vous n’êtes pas disposé à suivre ces lois de base, vous risquez bien des déconvenues…

 

Comment faire tourner les tables ?

 

Le « cliché » traditionnel du spiritisme est la séance de table tournante. Cette méthode est pourtant des plus fastidieuses puisque vous n’obtenez que des réponses binaires et que vous ne pouvez formuler que des questions auxquelles l’esprit peut répondre par OUI (un coup) ou NON (deux coups). Il existe des variantes « lettres », mais elles sont tout aussi astreignantes étant donné que le nombre de coups frappés correspond chaque fois à une lettre de l’alphabet : A : 1 coup ; B : deux coups, C : trois coups et ainsi de suite.

 

Une variante fut appelée par Allan Kardec la « typtologie ». Dans ce cas, les réponses ne sont pas données par l’intermédiaire de coups frappés sur le sol par les pieds de la table mais par des petits coups rapides ou lents, des grincements, des craquements semblant jaillir de la table elle-même. Il semble que la présence d’un médium soit nécessaire à ce type de manifestations à effet physique.

 

Il peut arriver que la table se déplace d’un bout à l’autre de la pièce, entraînant les participants dans sa course. Elle peut aussi léviter et se déplacer dans les airs (moins fréquents). La table doit être choisie de petite taille, ronde ou ovale de préférence, en bois léger mais solide. Elle est doit être souple et maniable. La tradition spirite recommande le guéridon à trois pieds. Si la table possède quatre pieds, vous pouvez poser des morceaux de bois sous les pieds d’angle opposé, de manière à la mettre en déséquilibre. Quand les esprits seront prêts, la table se mettra en équilibre d’elle-même et la séance pourra débuter.

 

Les sièges doivent être confortable car vous risquez de rester longtemps assis. Au besoin, placez des coussins de manière à bien caler votre dos. Il doit rester droit pour permettre une bonne circulation des énergies. Après avoir respecté les règles d’usage décrites précédemment, vous vous réunissez autour de la table et vous y posez vos mains, en écartant légèrement les doigts. Soit, vous posez vos mains directement sur la table, soit vous les suspendez quelques centimètres au-dessus. Les extrémités de vos doigts doivent toujours toucher celles de vos voisins afin que l’énergie circule en vas clos.

 

De cette manière, vous formez une chaîne vibratoire active. Ne la brisez pas car elle constitue une protection naturelle imparable contre les mauvais esprits. Vous êtes à présent tous unis, dans un même élan de pensées positives. Demeurez quelques instants dans cette position, tout en adoptant une respiration lente et profonde. Soyez calmes et détendus. Vous avez pris toutes les précautions nécessaires, il ne peut rien vous arriver. Ecartez toute idée de peur. Fermez les yeux. Munis des objets de la personne disparue, priez-la par son nom de venir, guidée par la puissance de l’amour et de la lumière.

 

Rappelez-vous les souvenirs heureux qui vous unissent à elle. Terminez votre évocation en disant ces mots : « Esprit de (X), si tu es présent et que tu désires te manifester, frappe un coup par l’intermédiaire de cette table », à moins que vous ne préfériez la célèbre phrase : « Esprit, es-tu là ? » Ne posez pas à l’entité des questions dépassant la capacité intellectuelle qu’elle possédait de son vivant. Même si dans l’au-delà, elle peut avoir évolué ou récupéré une partie des capacités liées à ces anciennes existences, nous ignorons combien de temps prend le processus. Il se peut que l’esprit vous parle de la manière dont il avait l’habitude de le faire de son vivant, de manière à ce que vous le reconnaissiez immédiatement, mais il se peut aussi qu’il adopte une attitude totalement différente. Plus sa mort sera récente, plus il se manifestera à vous de la manière dont vous l’avez toujours connu.

 

Ne soyez pas déçu si la table ne se met pas en mouvement tout de suite. Il se peut que vous ne parveniez à aucun contact durant vos premières séances. En spiritualité, tout est une question de travail, de patience et de mesure ! Au départ, contenez-vous de questions anodines, du style : « Es-tu bien où tu te trouves ? Veux-tu que je prie pour toi (certains esprits le sollicitent) ? Ce genre de communication te convient-elle ? Désires-tu que nous utilisions d’autres moyens ? Lesquels ? Etc… »

 

Evitez de demande à votre père décédé depuis peu de temps de vous expliquer les mystères du ciel et de Dieu ! Vous ne devez jamais interrompre brutalement un dialogue avec un esprit, à moins que ce dernier décide lui-même de rompre le contact. C’est une question de respect. Soyez vigilant, si un autre esprit que celui évoqué se présente spontanément à vous. Méfiez-vous des « copies » et des ombres que certains esprits farceurs projettent devant vous. Parfois, des entités inférieures puisent dans le psychisme des participants les éléments nécessaires et endossent l’identité de la personne que vous cherchez à évoquer. Laissez-vous guider par votre intuition pour reconnaître le vrai du faux. Nous vous recommandons de prendre connaissance du « Livre des Esprits » de Kardec. Il vous sera d’une grande utilité pour réaliser un tri sélectif parmi les êtres désincarnés qui se présenteront à vous.

 

Les premières séances seront de courte durée. Ne dépassez pas la demi-heure. Ces contacts et ces essais préalables seront souvent infructueux. Attendez une à deux semaines avant de renouveler la tentative. Ce n’est qu’au bout d’une dizaine de séances que vous pourrez prolonger leur durée. Ne dépassez jamais une heure. Il vous faudra du temps pour vous familiariser avec le monde des esprits, ses pièges, ses dérives et ses dangers.

 

Peu à peu, vous augmenterez vos capacités de perception et vous vous découvrirez peut-être des dons et des talents insoupçonnés. Vous établirez vos règles personnelles de contact et adopterez des « signes de reconnaissance » précis avec certains esprits. Exigez toujours au préalable l’emploi de ces signes comme preuves de leur identité.

 

 

Classification des Médiums selon Allan Kardec

 

Médium : Personne servant de lien, d’intermédiaire entre les Esprits et les hommes. Tout être qui ressent à un degré quelconque l’influence des Esprits est un médium. Cette faculté est inhérente à l’homme. Tout le monde est un médium qui s’ignore. Toutefois, dans l’usage, cette qualification ne s’appliquer qu’aux individus chez lesquels cette qualité est nettement marquée.

 

 

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Il existe différents types de médiums

 

Les Médiums à effets physiques

 

Entrent dans cette catégorie les personnes qui produisent des phénomènes matériels tels que des déplacements d’objets, des bruits, des coups dans les murs… Il en existe de deux types : les médiums facultatifs et les médiums involontaires. Les facultatifs produisent les phénomènes par la force de leur volonté. Chez les involontaires ou naturels, cette faculté d’agir sur la matière agit à leur insu.

 

Les Médiums sensitifs ou impressibles

 

On désigne par ce terme les personnes susceptibles de ressentir la présence des Esprits par une vague impression, un frôlement sur les membres. Tous les médiums sont à divers niveaux impressibles.

 

 

Les Médiums auditifs

 

Ces personnes entendent la voix des Esprits par un phénomène nommé clairaudience. Parfois, il s’agit d’une voix intime qui se fait entendre dans leur for intérieur, ou encore c’est une voix extérieure qui résonne dans leurs oreilles, comme une personne vivante.

 

Les Médiums parlants

 

Allan Kardec classait dans cette catégorie les médiums chez lesquels les Esprits prennent possession de leurs cordes vocales pour s’exprimer. Ces personnes n’ont généralement pas conscience de ce qu’elles disent. Elles émettent des idées inhabituelles, des connaissances hors de leur portée. Notre époque moderne les qualifie de « channels » (canal).

 

Les Médiums voyants

 

Ces personnes sont douées de la faculté dite de clairvoyance. Durant certains moments privilégiés de double vue, elles sont capables de voir les Esprits.

 

Les Médiums somnambules

 

Entrent dans cette catégorie les personnes qui sont doués de lucidité somnambulique résultant d’un état pathologique.

 

Les Médiums guérisseurs

 

Variété de médiums ayant le don de guérir par simple attouchement, par le grand ou par un geste, sans le secours d’aucune médication. Le magnétisme joue un rôle prépondérant dans ce type de médiumnité.

 

Les Médiums pneumatographes appelés aussi écrivains ou psychographes

 

Personnes correspondant avec les Esprits par l’écriture directe. Il en existe différentes variétés : mécanique (l’Esprit agit directement sur la main du médium), intuitif (l’Esprit se manifeste par télépathie ; le médium a conscience de ce qu’il écrit), semi-mécanique (l’entité agit, et sur sa main, et sur l’esprit du médium), dépendant (le médium écrit sous inspiration contrôlée par l’Esprit).

 

 

Classification des Esprits selon Allan Kardec

 

Esprits : Selon la doctrine spirite, ce sont les âmes de ceux qui ont vécu sur la terre ou dans d’autres sphères et qui ont quitté leur enveloppe charnelle. Les esprits sont dits errants quand ils se situent entre deux intervalles d’existence corporelle. Leur identité est difficile à analyser car au fur et à mesure qu’ils se purifient, les Esprits perdent leurs caractères distinctifs et s’effacent dans l’uniformité de leur perfection. Toutefois, ils conservent une certaine individualité. Les Esprits sont attirés entre eux par la similitude de leurs qualités et se regroupent en familles, par affinités vibratoires.

 


 

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La classification spirites des Esprits est basée sur le degré de leur avancement spirituel, sur les qualités qu’ils ont acquises et sur les imperfections dont ils ont encore à se dépouiller.

 

Au degré le plus bas, nous trouvons les Esprits imparfaits caractérisés par la prédominance de la matière sur l’esprit et la propension au mal. Ils sont divisés en cinq catégories différentes : les esprits impurs (enclins au mal, trivialité, grossièreté…), les esprits légers (entités ignorantes, malicieuses et moqueuses), les faux savants (Esprits ayant des connaissances assez étendues mais superficielles), les Esprits neutres (ni assez bons pour faire le bien, ni assez mauvais pour faire le mal), les Esprits frappeurs et perturbateurs (se manifestant à travers des coups dans les murs, des déplacements d’objets…).

 

Ceux de la seconde catégorie, qualifiés de bons esprits, sont caractérisés par la prédominance de l’esprit sur la matière et leur désir de faire le bien. Ils se divisent en quatre groupes : les Esprits bienveillants et protecteurs (qui aiment rendent service aux hommes), les Esprits savants (entités caractérisées par l’étendue de leur connaissance), les Esprits sages (possédant une qualité morale très élevée) et les Esprits supérieurs (réunissant science, sagesse et bonté).

 

Enfin, tout en haut de l’échelle, il y a les Esprits purs, classe unique regroupant les âmes qui ont atteint le suprême degré de perfection. Ils ont parcouru tous les degrés de l’échelle des êtres et se sont dépouillées des impuretés matérielles. Ils n’ont plus à subir ni épreuves, ni expiation, ni réincarnation. On les désigne sous le nom d’Anges, d’Archanges ou de Séraphins.

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 19:30

Le Spiritisme

 

La doctrine spirite fut codifiée en 1857 par un français du nom d’Hippolyte Léon Denizard Rivail qui deviendra plus tard le célèbre Allan Kardec. Voilà cent trente-six ans que l’esprit de ce grand homme est retourné vers les grands espaces éthérés qui fascinaient tant. Pendant ce temps, sa doctrine s’est répandue un peu partout dans le monde et ses adeptes se sont comptés par millions.


 

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Une multitude d’associations, de groupes d’études, de fédérations, d’instituts, de cercles ont vu le jour. Des publications dans toutes les langues ont contribué à faire mieux connaître sa doctrine. Hippolyte Rivail naquit en 1804 à Lyon. Son père était un homme de loi. Dès son plus jeune âge, il marqua un goût prononcé pour les sciences et la philosophie. Il fit ses premières études à Lyon puis, à l’âge de dix ans, il fut envoyé en pension en Suisse où il reçut une solide éducation auprès du professeur Pestalozzi dont il devint l’un des disciples les plus éminents.

 

Il passe en Suisse six années capitales. Il termina bachelier ès lettres et ès sciences, docteur en médecine et éminent linguiste. Fort de ce savant bagage, il décida de devenir enseignant. En 1826, il ouvrit une école à Paris grâce à l’un de ses oncles qui devint son bailleur de fonds. Son institut était semblable à l’établissement d’Yverdun et propageait le système éducationnel de Pestalozzi. Rivail publia une vingtaine d’ouvrages consacrés à la grammaire, aux mathématiques et à la réforme de l’éducation. Peu à peu, il se forgea une réputation d’éducation progressiste et d’écrivain.

 

En 1832, il épousa à Paris la gracieuse Amélie Boudet, institutrice de son état. En 1834, suite aux revers de fortune de son oncle et associé qui avait la passion du jeu, Rivail fut contraint de fermer son école. Il prit un emploi de comptable, continua à donner des leçons particulières à son domicile et traduisit des ouvrages en allemand et en anglais. Cet infatigable travailleur proposa des plans pour l’amélioration de l’instruction publique. De par son éducation, Rivail possédait des idées bien arrêtées et était peu imaginatif. Il était d’un naturel sceptique. Son raisonnement était précis et logique.

 

En 1848, aux Etats-Unis, les membres de la famille Fox devinrent subitement célèbres pour les manifestations paranormales qui se tenaient régulièrement dans leur maison : déplacements d’objets, coups mystérieux dans les murs… Pour la première fois, des morts semblaient vouloir entamer un dialogue avec des humains.

 

Ces faits marquèrent le début du mouvement spirite qui fit bientôt fureur à Paris et dans de nombreuses villes européennes. Partout, les guéridons, les tablettes de oui-ja et autres supports de communication entrèrent en action. Tout le monde voulait retrouver des êtres aimés et dialoguer avec eux par l’intermédiaire des médiums. Chacun espérait entre en communication spirituelle avec les plus grands esprits que la Terre ait portés.

 

Rivail entendit parler pour la première fois des « tables tournantes » en 1854. D’abord, il resta incrédule. « J’y croirai quand je le verrai de mes propres yeux et quand on m’aura prouvé qu’une table a un cerveau pour penser, des nerfs pour sentir et qu’elle peut devenir somnambule. Jusque là, permettez-moi de n’y voir qu’un conte à dormir debout !… J’en étais donc à la période d’un fait inexpliqué en apparence, contraire aux lois de la nature, et que ma raison repoussait. Je n’avais encore rien vu ni rien observé ; les expériences faites en présence de personnes honorables et dignes de foi me confirmaient dans la possibilité de l’effet purement matériel, mais l’idée d’une table parlante n’entrait pas encore dans mon cerveau ». Déclara-t-il.

 


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En 1855, Rivail rencontra M. Carlotti, un vieil ami, qui l’entretint avec enthousiasme de ces phénomènes pendant plus d’une heure : « Vous serez un jour des nôtres ! lui dit-il. Rivail lui répondit : « Nous verrons cela plus tard. » La même année, il rencontra M. Fortier, un magnétiseur, M. Pâtier et Mme Plainemaison, qui évoquèrent la réalité de ces phénomènes sur un ton grave, froid, calme et pondéré.

 

Cet entretien lui fit une vive impression, et, quand ils lui proposèrent d’assister aux expériences qui se tenaient chez Mme Plainemaison, au n° 18, rue GrangeBatelière, Rivail accepta avec enthousiasme. Un rendez-vous fut pris pour une séance de tables tournantes. Pour la première fois, Rivail fut témoin du phénomène dans des conditions telles que le doute n’était pas permis. Il vit quelques essais imparfaits d’écriture automatique sur une ardoise. Sous les futilités apparentes du « jeu » de divertissement que l’on faisait de ces phénomènes, Rivail entrevit quelque chose de sérieux. Ces faits devaient bien avoir une cause.

 

Il se mit à fréquenter assidûment les séances hebdomadaires qui se tenaient au domicile de la famille Baudin. Il observa attentivement tous les phénomènes et leur appliqua une stricte méthode d’expérimentation.

 

Il déclara : « Je voyais bien, que sous cette futilité apparente, il se passait quelque chose de très significatif et de très sérieux, la révélation d’une nouvelle loi, en quelque sorte… Je décidai alors d’approfondir cela. » En étudiant les effets, il chercha à remonter aux causes par la déduction et l’enchaînement logique, n’admettant une explication comme valable que lorsqu’elle pouvait résoudre toutes les difficultés de la question.

 

Il comprit la gravité de l’exploration qu’il allait entreprendre et entrevit dans les phénomènes observés, la clef du problème du passé et de l’avenir de l’humanité. Un des premiers résultats de ses observations fut que les esprits qui communiquaient lors des séances étaient les âmes de personnes décédées. Ils ne possédaient ni la souveraine sagesse ni la science infuse. Leur savoir était borné au degré de leur avancement. Ils n’étaient pas infaillibles. Le fait de pouvoir communiquer avec eux prouvait l’existence d’un monde invisible. Cette découverte constituait aux yeux de Rivail, un champ immense ouvert d’investigations.

Il s’aperçut que chaque entité, à titre individuel, ne diffusait qu’une partie des enseignements et qu’il appartenait à l’observateur de reformer l’ensemble à l’aide des documents collationnés et coordonnés.

 

Il déclara : « J’agis avec les esprits, comme je l’aurais fait avec des hommes. Ils furent pour moi, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, des moyens de me renseigner et non des révélations prédestinées. » Au début, Rivail fut sur le point d’abandonner ses expérimentations, mais il les poursuivit, sous les pressantes sollicitations de Carlotti, René Taillandier, membre de l’Académie des sciences et de l’écrivain Victorien Sardou. Ce dernier lui demanda de prendre connaissance de cinquante cahiers de communications diverses provenant d’esprits désincarnés et de les mettre en ordre. Le travail était de taille. Rivail ne se montra pas très enthousiaste à cette idée.

 

Un soir, l’esprit protecteur de Rivail lui donna, par l’intermédiaire d’un médium, une communication personnelle dans laquelle il lui disait l’avoir rencontré dans une précédente existence, au temps des Druides. Il s’appelait alors Allan Kardec. L’esprit lui promit de le seconder dans la tâche qu’on lui avait confiée. Rivail se mit alors au travail. Il fut frappé par « la sagesse et la charité des entretiens ». « Jusqu’alors », dit-il, « les séances chez M. Baudin n’avaient aucun but déterminé. J’entrepris d’y faire résoudre les problèmes qui m’intéressaient au point de vue de la philosophie, de la psychologie et de la nature du monde invisible. J’arrivais à chaque séance avec une série de questions préparées et méthodiquement arrangées. Il y était toujours répondu avec précision, profondeur et d’une façon logique. Dès ce moment, les réunions eurent un tout autre caractère… Je n’avais d’abord en vue que ma propre instruction. Plus tard, quand je vis que tout cela formait un ensemble et prenait les proportions d’une doctrine, j’eus la pensée de les publier pour l’instruction de tout le monde. »

 

Ce sont ces mêmes questions qui, successivement développées et complétées, ont fait la base du « Livre des Esprits ». Rivail poursuivit ses travaux, en séances particulières, avec plus de dix médiums différents. C’est de la comparaison et de la fusion de toutes les réponses classées et remaniées qu’il écrivit son célèbre « Livre des Esprits », en 1857. Au moment de le publier, il se demanda sous quel nom il allait le signer. Son nom étant trop connu du monde scientifique en raison de ses travaux antérieurs, il prit le parti de signer du nom d’Allan Kardec, celui qui lui avait été donné par son esprit protecteur.

 

Cet ouvrage comprenait plus de cinq cents questions, réponses et commentaires personnels. Il allait devenir la véritable « Bible » du spiritisme. Rivail écrivit par la suite une série d’ouvrages dont le contenu lui avait été dicté par les esprits supérieurs, par l’intermédiaire de médiums : Le Livre des médiums (1861), Les Evangiles selon le spiritisme (1864), Enfer et Paradis (1865) et Genèse (1867). Il fonda aussi sa célèbre « Revue spirite ». Les livres de Kardec représentent une source capitale de références. Ils constituent l’étude la plus claire et la plus complète à ce jour sur le monde invisible. Kardec fut un « compilateur génial de faits écrits par des intelligences de l’au-delà ». J’ai étudié les faits avec beaucoup de soin et de persévérance ; je les ai assemblées, comparés, et j’en ai tiré des conclusions » déclara-t-il. Mais Kardec se méfiait de ce que pouvaient révéler les morts : « Il ne manque guère d’écrivains au ciel mais tout comme sur la Terre, les bons écrivains sont rares. Certains esprits en savent moins que nous ! »

 

A travers une argumentation rigoureuse et très bien documentée, Kardec tenta de démontrer l’existence des esprits : il définit clairement les diverses manières dont ils se manifestaient aux vivants. Il classifia les esprits et les médiums en diverses catégories. « Non ! les morts ne sombrent pas dans le néant ! Ils vivent dans d’autres sphères de réalité selon leurs mérites sur la Terre et ils brûlent d’envie d’entrer en contact avec ceux qui sont restés de ce côté-ci de la Porte… » déclara-t-il. Vingt ans avant la fondation de la société anglaise de recherches psychiques, et bien avant la grande époque de la psychanalyse au cours de laquelle Janet et Charcot étudièrent les phénomènes avec une approche beaucoup plus clinique, Kardec avait déjà publié des exposés détaillés de plusieurs cas remarquables dans sa Revue spirite. Ses travaux ne furent évidemment guère appréciés par l’Eglise qui mit ses ouvrages à l’index, dès 1866. Suite à l’incendie de ses livres à Barcelone, Kardec déclara : « On peut brûler les livres, pas les idées ! ».

 

La science ne prit pas non plus les témoignages spirites en considération. Difficile d’admettre que Napoléon ou Jésus-Christ descendaient de leur sphère pour tenir des propos anodins, quand ils n’étaient pas totalement dépourvus de bon sens. Malgré tout, certains dialogues méritaient que l’on s’y intéresse. C’est ce que firent les fondateurs de la Society for Psychical Research, en Angleterre. L’un d’entre eux, Frédéric Myers, écrivait en 1891 : « Nous avons réuni des milliers de cas qui nous paraissaient présenter suffisamment de critères intéressants pour qu’on puisse en tirer des conclusions favorables en ce qui concerne la survie de l’âme. Certains demeurent néanmoins litigieux. Mais il en est un grand nombre qui prêchent en faveur d’une communication des vivants avec les morts par le vecteur d’une faculté parapsychique inconnue… »

 

Myers et ses collaborateurs s’attardèrent à étudier les communications des médiums. Ils s’intéressèrent à toutes les manifestations témoignant de l’existence d’un autre monde, rassemblant une fantastique documentation de dépositions et de procès-verbaux signés par des personnes au-dessus de tout soupçon et dénuées de mysticisme…

 

Camille Flammarion, le grand savant français du début du siècle, entreprit le même travail d’investigation. Il estima que la science devait prendre en considération les témoignages troublants qui constituaient peut être des données objectives sur l’après vie. Ses ouvrages tels « La Mort et son mystère » et « Après la mort » constituent aujourd’hui encore une véritable mine d’anecdotes parfaitement crédibles et dignes de foi. Flammarion était un scientifique. En conclusion de son enquête, il déclara : « Nous savons que l’homme spirituel existe et qu’il ne meurt pas. Tout tend à prouver qu’il nous est possible de savoir ce qu’il devient après que son corps physique a disparu. »

 

Il fallut plus cinquante ans pour que d’autres savants décident de poursuivre ses travaux. Citons le Docteur Raymond Moody qui fut le premier à établir une sorte de « programme type » de l’après-mort et à analyser chaque stade de l’expérience en détails, dans son célèbre livre « La vie après la vie ». Evoquons également les rapports privilégiés du Docteur Elizabeth Kübler-Ross avec ses patients en stade terminal qui lui confièrent bien des secrets au seuil de cette terrible mais inéluctable échéance.

 



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La Doctrine spirite

 

Le spiritisme vient du mot anglais spirit signifiant « esprit ». Selon Kardec, le spiritisme est « une science qui traite de la nature, de l’origine et de la destinée des esprits, et de leurs rapports avec le monde corporel. » Le spiritisme ne relève pas de la superstition, de l’occultisme ni de la magie. C’est une science qui a ses lois, ses principes et ses règles. Son but est d’observer les manifestations de l’au-delà.

 


 

Jeune fille et spiritisme

 

 

C’est aussi un art, car si tout le monde peut le pratiquer, peu de personnes excellent réellement dans la communication spirituelle avec les trépassés. Le spiritisme a pour principe qu’il existe deux mondes, le visible et l’invisible, ce dernier étant peuplé d’esprits constitués d’une matière subtile, invisible, inaccessible à nos sens « normaux ». Les deux plans parallèles interagissent perpétuellement l’un sur l’autre. Le spiritisme a mis en exergue le rôle des médiums, ces êtres doués de perceptions extrasensorielles, capables de percevoir les entités et agissant en tant qu’intermédiaires entre notre monde et celui de l’au-delà.

 

Le spiritisme est aussi une philosophie humaniste qui tente de répondre à nos questions existentielles. Ce n’est pas une religion, encore moins une secte. Les spirites croient à une force créatrice remplie d’amour mais ils ne la nomment pas. Il n’y a ni dogmes, ni cérémonies rituelles, ni temples, ni institutions, ni hiérarchies. Les anges et les démons n’y sont jamais mentionnés. Si le spiritisme possède bien une doctrine propre, il reste tolérant et laisse à chacun la possibilité de se forger sa propre opinion.

 

Ils croient fermement à la survivance de l’âme après la mort, à la communication spirituelle, à la médiumnité et à la réincarnation. Ils pensent que l’esprit est créé ignorant, puis qu’il évolue de vie en vie. Nous représentons la somme de tout ce que nous avons été dans le passé. Dans notre existence, nous devons viser à la perfection de notre état. Nous nous réincarnons autant de fois qu’il le faut pour atteindre cet objectif. Ce travail de purification individuel constitue le maillon d’une chaîne de solidarité où chacun fait évoluer son prochain, faisant ainsi progresser la conscience collective de l’humanité. La réincarnation nous permet d’exercer notre libre arbitre, en fonction des épreuves auxquelles nous sommes confrontés de vie en vie.




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Les spirites pensent que l’homme est composé de trois éléments : le corps physique, l’âme ou esprit, et le périsprit, sorte de corps intermédiaire semi-temporel. A la naissance, nous revêtons des formes matérielles périssables, et lorsque nous mourons, seul subsiste notre esprit qui peut revenir sous une autre forme incarnée.

 

A travers les dialogues avec les décédés, le spiritisme cherche à comprendre le sens de la vie, à rendre l’homme meilleur, tant du point de vue moral que spirituel. Face à une société matérialiste qui n’a jamais réellement répondu à aucune interrogation métaphysique, qui nous leurre avec de faux objets de bonheur factice et qui ne nous rend à l’évidence pas heureux, face à des religions dogmatiques empruntes de dévotion et de fanatisme, le spiritisme tente une approche beaucoup plus sociale, humaine et universelle. Il vise à l’émancipation de l’être.

 

Il donne à l’homme les moyens de s’ouvrir à Dieu, sans institution ni clergé. Le spiritisme touche aux bases fondamentales de toutes les religions : l’existence de Dieu, celle de l’âme et de la vie après la mort. A travers les communications avec les esprits, il tente de percer les grands mystères divins : ses lois, ses rythmes, ses cycles. La révélation spirite incite les hommes à plus d’amour, de fraternité, de respect les uns envers les autres et aussi à plus de compréhension des lois de l’évolution. La mort n’est qu’un passage d’un état vers un autre. L’esprit est immortel et en constante évolution. Dans son livre « L’au-delà et la survivance de l’être », Léon Denis déclare à quel point le Spiritisme est consolant : « Aux moments difficiles de votre vie, à l’heure des épreuves, quand vous perdrez un être aimé, ou si vos espérances longtemps caressées viennent à s’écrouler, lorsque votre santé s’effondrera, lorsque votre vie s’affaiblira lentement, et que vous verrez s’approcher l’heure finale, celle où il faut quitter la terre ; si, à ces moments, l’incertitude ou l’angoisse vous serrent le cœur, alors souvenez-vous de la voix qui aujourd’hui vous dit : Oui, il y a un Au-delà ! Oui, il y a d’autres vies ! Rien n’est perdu de nos souffrances, de nos travaux, de nos larmes. Aucune épreuve n’est inutile ; nul labeur n’est sans profit, aucune douleur sans compensation… Ayez confiance dans les forces intérieures cachées en vous, confiance en l’avenir sans fin qui vous est réservé. Ayez la certitude qu’il y a dans l’Univers une Puissance souveraine et paternelle, qui a tout disposé avec ordre, justice, sagesse, amour. Cela vous inspirera plus d’assurance dans la vie, plus de courage dans l’épreuve, plus de foi en vos destinées. Et vous avancerez d’un pas ferme dans la voie infinie qui s’ouvre devant vous. »

 

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 18:39

Les Fantômes du Trianon

 

Le célèbre Château de Versailles et ses dépendances seraient hantés par de nombreux spectres dont celui de Marie-Antoinette, victime de la révolution française. Par une chaude fin d’après-midi du 10 août 1901, deux touristes anglaises, Miss Moberly (55 ans), directrice d’une école privée d’Oxford et sa collaboratrice Miss Jourdain (33 ans), après avoir parcouru les salles du Château, décidèrent de visiter le Petit Trianon, là où Marie-Antoinette fit aménager un petit hameau pour lui permettre de jouer à la bergère.




 

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Au lieu de suivre le chemin habituel, c’est-à-dire l’avenue des Deux-Trianons, elles empruntèrent l’allée passant sous un petit pont et pénétrèrent dans le domaine de la reine par la porte voisine de la maison du jardinier. Les touristes aperçurent alors deux hommes vêtus de longs manteaux gris-vert et coiffés de curieux petits tricornes. Sans s’étonner de cette rencontre insolite, Miss Jourdain leur demanda le chemin du Petit Trianon. Ils lui répondirent d’aller tout droit. « A partir de cet endroit », écrivit Miss Jourdain, « nous eûmes l’étrange illusion de marcher dans un rêve. Les arbres, les feuilles, le paysage ne nous parurent plus naturels, et tout prit l’aspect rigide et figé d’une tapisserie. » Sur leur droite, elles virent une petite maison devant laquelle se trouvaient une femme et une jeune fille portant des fichus blancs. Les deux personnages semblaient immobiles et silencieux, comme figés dans leur mouvement. Les visiteuses éprouvèrent une sensation bizarre, « un extraordinaire sentiment de dépression », expliqua Miss Moberly. Et son amie, de son côté, rapporta « qu’une impression de désolation et de solitude montait de l’endroit. »

 

Un peu plus loin, elles remarquèrent, assis près d’un kiosque, un homme enveloppé d’un manteau noir et d’une cape, et coiffé d’un chapeau à larges bords. Son visage était marqué par la petite vérole. Soudain, derrière elles, elles entendirent courir. Elles se retournèrent effrayées et virent un jeune homme semblant surgir d’un rocher décoratif. Selon Miss Moberly, il s’agissait « visiblement d’un gentleman ». Il était jeune, très beau, avec une abondante chevelure brune. Il portait une cape sombre, une écharpe à longs pans et des chaussures à boucles. « Mesdames ! Mesdames ! » cria-t-il, « il ne faut pas passer là ! Par ici… Cherchez la maison. » Puis il s’éloigna à grands pas, en marmonnant des paroles inintelligibles.

 

Les Anglaises s’engagèrent ensuite sur le chemin que l’homme leur avait indiqué. Elles traversèrent un pont rustique enjambant un ruisseau, débouchèrent sur une prairie entourée de petites maisons et arrivèrent au Petit Trianon, par le côté Nord. Sur une terrasse, tournant le dos aux visiteuses, une dame semblait dessiner. Elle portait un chapeau de paille blanche d’où sortaient des boucles blondes. Sa robe était claire, courte (pour l’époque 1900) et légère. Son visage n’était plus jeune, mais elle était encore jolie. « Quand je la regardai », dit Miss Moberly, « une sensation étrange me détermina à m’éloigner d’elle. Je la vis encore de dos. Je remarquai que son fichu était vert pâle et je fus soulagée, je ne sais pourquoi, quand Miss Jourdain, passant aussi tout près d’elle, ne lui demanda pas où se trouvait l’entrée de la maison que nous cherchions. Il y avait quelque chose d’antipathique dans son expression ». Au passage des touristes, la dame leva la tête dans leur direction et les dévisagea.

 




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Miss Jourdain se souvint plus tard qu’ayant laissé l’énigmatique jeune femme, elles longèrent une terrasse et se retrouvèrent en surplomb de la cour d’honneur du Petit Trianon. Un sentiment de tristesse les submergea à nouveau. Sur la terrasse, Miss Jourdain eut la sensation d’être entourée de « présences invisibles » et elle ramena vers elle instinctivement les pans de sa robe, pour « faire de la place ». Sortant par une porte de la maison, un jeune homme vint à leur rencontre. Il leur cria d’entrer par la cour d’honneur et leur désigna le bon chemin. « Il avait l’aspect d’un valet de pied, mais ne portait pas de livrée », expliqua Miss Moberly, ajoutant que « nous traversâmes avec lui le jardin français et nous rejoignîmes l’avenue que nous aurions dû suivre dès le début ». A ce moment précis, la sensation d’angoisse, qui ne les avait pas quittées depuis leur rencontre avec les « jardiniers » en tricorne, s’évanouit. Les deux anglaises se retrouvèrent brusquement dans le monde réel de 1901, devant le Petit Trianon, au milieu d’une horde de touristes.

 

De retour à Paris, les amies n’échangèrent pas tout de suite leurs impressions. Elles n’évoquèrent jamais leur étrange promenade. Ce n’est qu’après leur retour en Angleterre que Miss Moberly demanda à Miss Jourdain : « Pourquoi n’avons-nous pas osé demander notre chemin à la dame assise devant le château qui dessinait les arbres de son jardin ? » Miss Jourdain lui répondit qu’elle n’avait aperçu aucune dame devant le château ! Miss Moberly déclara dans une lettre : « A ce moment, je revécus soudain l’angoisse que j’avais éprouvée dans le jardin de la reine et j’en fis part à Miss Jourdain qui me répondit aussitôt qu’elle avait eu, elle aussi, le sentiment d’avoir pénétré dans un monde complètement étrange, mais qu’elle n’avait pas osé me le dire. Les personnages que nous avions rencontrés, chemin faisant, lui avaient paru extraordinaire, aussi bien par leurs costumes que par leurs manières, et une impression de profonde tristesse s’était emparée d’elle. A son avis, Trianon devait être hanté. »

 

Conscientes de l’étrangeté de leur expérience touristique, elles décidèrent de décrire, chacune de leur côté, ce qu’elles avaient vu et entendu. Les deux récits rédigés en 1901 et conservés à la Bodleian Library, concordèrent dans l’ensemble, sauf en ce qui concernait la dame blonde vue par Miss Moberly et le groupe de la femme et de la jeune fille qui frappa beaucoup Miss Jourdain, mais que son amie ne se rappela pas avoir vu. Les deux femmes se rendirent compte que les scènes provenaient d’une « autre époque », probablement de l’Ancien Régime.

 

Le 2 janvier 1902, Miss Jourdain revint seule à Versailles. Elle n’emprunta pas le même chemin mais s’engagea dans une allée conduisant au hameau. De nouveau, elle eut l’impression d’être transportée « ailleurs ». Elle éprouva les mêmes sensations déprimantes. « C’était comme si j’avais franchi une ligne et me trouvais dans la zone d’influence », raconta-t-elle plus tard. Elle vit des bûcherons portant des tuniques et des capes de couleurs vives en train de charger des fagots sur une charrette. Lorsqu’elle se retourna, hommes et charrette avaient totalement disparu.

 

Miss Jourdain s’égare, se retrouve dans un bois. La visite du hameau lui laissa une impression pénible. En janvier, les lieux, souvent désertés par les promeneurs étaient plutôt sinistres. Elle eut la sensation d’être frôlée par des êtres invisibles en vêtements soyeux et d’entendre résonner au loin une musique du XVIIIème siècle. En juillet 1904, Miss Jourdain et Miss Moberly retournèrent ensemble au Petit Trianon. Mais aucun des phénomènes qu’elles avaient précédemment observés ne se renouvela. Elles suivirent le même chemin qu’en 1901 et constatèrent que tout avait changé. Il n’y avait plus de kiosque, ni de ravin, ni de pont et, face à la terrasse, là où elles avaient vu une pelouse, elles trouvèrent du gravier. Le bois dans lequel s’était égarée Miss Jourdain en janvier 1902 avait également disparu. Pourtant, leur affirma-t-on, aucune transformation n’avait eu lieu dans cette partie du parc depuis quatre ans !

 

Les amies furent convaincues d’avoir opéré une sorte de « voyage dans le temps ». Comme elles n’avaient que des notions très vagues sur l’histoire de France, elles se lancèrent, à partir de 1907, dans des recherches historiques minutieuses, des études de plans et de documents anciens, des lectures de mémoires, de comptes de jardiniers du parc du Petit Trianon. Miss Jourdain fit une dernière visite à Versailles, le 12 septembre 1908, au cours de laquelle elle observa de nouveaux phénomènes étranges. Se dirigeant vers l’ancien logis des gardes, elle vit deux femmes se quereller avec violence. A ce moment, elle éprouva le même sentiment de fatigue, de dépression qu’en 1901 et 1902 : « La scène tout entière, ciel, arbres, bâtiments, frémissait comme une toile de fond de théâtre. » Miss Jourdain fit un effort pour poursuivre sa marche et quitter l’allée.

 

« Dès que je fus sortie, les choses redevinrent normales. » Finalement, les deux anglaises relatèrent le récit de leur expérience troublante dans un livre intitulé « An Adventure ». Dès sa parution, en 1911, il remporta un vif succès. Persuadées d’avoir vu, en la belle jeune femme blonde qui peignait sur la terrasse, la reine Marie-Antoinette, les deux Anglaises pensèrent que les scènes aperçues correspondaient à la date du 5 octobre 1789, dernier jour de la reine dans son cher domaine.

 

Elles estimèrent que le phénomène s’était trouvé induit par l’intense visualisation de la souveraine qui, lors de la prise des Tuileries, s’était réfugiée dans l’évocation nostalgique des derniers moments de joie vécus dans son cher domaine. Il existe une vieille légende affirmant que le fantôme de Marie-Antoinette hanterait les jardins du Trianon au mois d’août, plus spécialement le 10, mais aussi lors de l’anniversaire de quelques journées heureuses passées au hameau. Or, les costumes et les sites aperçus ne correspondent pas, dans la plupart des cas, à ceux de 1789 mais nous conduisent plutôt vers les années 1774 ou 1776. De plus, comment ne pas sourire quand les Anglaises affirment que l’homme assis près du kiosque n’était autre que le Comte de Vaudra, parce qu’il portait un chapeau à larges bords et un grand manteau noir, comme lorsqu’il avait joué Almaviva, dans le « Barbier de Séville », au petit théâtre de la reine ou quand elles voient dans la jeune fille et dans le jeune homme pressé, des personnages que Julie Laver mit en scène dans ses « Légendes du Trianon » !

 



 

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Selon un métapsychiste irlandais, W. Lambert, la vision des deux Anglaises se situerait en 1774, peu avant la mort de Louis XV, la livrée verte étant portée par les jardiniers royaux à cette époque. Le phénomène aurait eu pour « inducteurs psychiques », non pas Marie-Antoinette, mais le jardinier Claude Richard, et son fils Antoine. Léon Rey, archiviste paléographe, s’intéressa de près à l’aventure de Miss Jourdain et de Miss Moberly, d’autant que Pierre de Nolhac, maître de tout ce qui touchait à Versailles, ne l’avait pas traitée avec dédain. Les deux Anglaises avaient certes commis des erreurs et manqué d’esprit critique dans leur enquête historique, mais leurs descriptions de certains lieux donnaient matière à une réflexion troublante, notamment celle du kiosque. Miss Moberly avait parlé d’un « léger kiosque de jardin rond et ressemblant à une estrade de musiciens complètement ombragée par les arbres ».

 

Miss Jourdain, plus vague, avait décrit « un bâtiment avec des colonnes et un toit, au fond d’un bois ». Par la suite, elle avait ajouté »… avec un léger aspect chinois dans la courbe supérieure du toit ». Or, écrivit Léon Rey, il se trouve que la première fantaisie de Marie-Antoinette à Trianon avait été la construction du Jeu de Bague, qui fut achevé dès le mois d’août 1776. C’était un monument chinois, sorte de pagode abritant un plateau rond et mobile. Il pouvait aisément être pris pour un kiosque à musique quand les animaux (dragons et paons) qui servaient de montures aux joueurs, avaient été enlevés, ce qui se faisait toujours à la mauvaise saison.

 

Miss Moberly et Miss Jourdain avaient eu connaissance de l’existence du Jeu de Bague. Elles en avaient même vu une gravure, mais elles n’y avaient pas prêté attention parce que la gravure ne montrait pas d’arbres, alors qu’elles avaient toutes deux noté leur présence au cours de leur « voyage dans le temps ». Or, d’après les comptes du jardinier Richard, il était certain que des sorbiers avaient été plantés autour du monument. Léon Rey conclut : « Si le récit des deux Anglaises conduisait à des hypothèses que l’on avait bien du mal à admettre, on devait reconnaître qu’il était profondément troublant de voir évoquer dans leur récit un kiosque de caractère chinois, troublant car ni elles ni personne ne soupçonnaient qu’à la place où elles avaient vu un kiosque chinois ayant l’aspect d’une estrade de musiciens, il y avait eu réellement un Jeu de Bague ressemblant beaucoup au kiosque qu’elles avaient décrit. Le fait qu’il y avait vraiment des arbres derrière le kiosque me paraît ajouter à la bizarrerie de la coïncidence. »

 

Ces personnes affirmèrent avoir vécu, dans le même site, des expériences similaires. Une famille américaine demeurant à Versailles, les Crooke, affirma avoir vu à deux reprises, en 1908, dans le jardins du Grand Trianon, une personne correspondant à la description de la « Marie-Antoinette » de Miss Moberly. Le costume de la dame accusait quelques différences, mais elle aussi était en train de dessiner. Les Crooke avaient aussi ressenti un malaise et éprouvé une « impression d’irréalité ». A une autre occasion, Mrs Crooke avait aperçu un homme en costume du XVIIIème siècle, portant un tricorne.

 

Un jour qu’il se promenait seul, il entendit de vieilles mélodies jouées sur des instruments à cordes. Ceci dit, les Crooke racontèrent leurs visions aux Anglaises, en 1914. Le livre « An Adventure » était déjà paru. En 1928, deux Anglaises encore, une institutrice et son ancienne élève, qui toutes deux ignoraient par contre l’existence du livre « An Adventure » (c’est du moins ce qu’elles affirmèrent), marchaient dans les allées du parc. Parvenues à peu près à l’endroit où Miss Moberly et Miss Jourdain, vingt-sept ans plus tôt, avaient rencontrés les « jardiniers », elles se sentirent affreusement déprimées et hâtèrent le pas. A la fenêtre d’un bâtiment donnant sur le lac, elles aperçurent une femme portant une haute coiffe qui les regardait. Elles remarquèrent aussi un vieil homme à la mise sinistre, vêtu d’un long manteau gris-vert galonné d’argent, portant sur la tête un tricorne.

 

Elles lui demandèrent des renseignements sur le Petit Trianon. Il répondit d’une voix rude, brusque, en un français inintelligible. Les deux Anglaises, que la peur commençait à gagner, s’éloignèrent rapidement. Elles dépassèrent le mystérieux personnage, jetèrent un coup d’œil en arrière : il n’y avait plus personne !

 

En 1955, le 21 mai, un avoué londonien et sa femme, venus passer quelques jours en France, se promenaient dans le parc de Versailles. Ils empruntèrent le chemin conduisant au hameau. Il n’y avait personne aux alentours. Le temps était lourd, oppressant. La femme de l’avoué se sentit mal à l’aise. Soudain, les touristes virent venir à eux une femme et deux hommes qui marchaient tranquillement en devisant. La femme avait une robe très ample, d’un jaune « merveilleux et chatoyant ». Les hommes portaient de longs manteaux noirs, des culottes, des bas et des chaussures noires ornées de boucles d’argent. Le trio disparut mystérieusement. C’est à ce moment-là qu’ils eurent conscience du caractère insolite de l’accoutrement des promeneurs. Le journal « Aux écoutes » du 17 octobre 1958 relata un autre cas pour amuser ses lecteurs. Alors qu’il prenait des croquis à l’intérieur de la bergerie du Petit Trianon, le peinture Kuder avait aperçu l’infortunée reine de France : « J’ai vu, oui, j’ai vu Marie-Antoinette, sans tête. J’ai même entendu le claquement de ses talons ! » affirma-t-il.

 

On peut émettre quelques réserves sur ces récits de hantise, postérieurs à la publication de « An Adventure ». En admettant que le témoignage des anglaises ait été sincère, que penser de leur récit ? A l’époque, il polarisa la colère de deux secteurs idéologiques diamétralement opposés. Les catholiques s’indignèrent car le cas pouvait servir d’argument aux partisans de la réincarnation (les deux Anglaises auraient revécu un épisode d’une vie précédente, à la fin du XVIIIème siècle). Les matérialistes partirent en guerre contre le « merveilleux ».

 

L’un et l’autre camp prétendirent soit que les deux Anglaises avaient entièrement inventé leur trop belle histoire, soit qu’elles avaient assisté à leur insu à un grand bal costumé. Robert Amadou, pourtant farouchement adversaire de l’authenticité « paranormale » du cas de Trianon, constata avec honnêteté, dans l’introduction à son édition des « Fantômes de Trianon » que « la vision des Anglaises ne pouvait être expliquée, ni par la présence d’un décor cinématographique, ni de figurants au Petit Trianon le 10 août 1901, ni par le déroulement d’une fête folklorique. On avait prouvé qu’aucun film n’était tourné à Versailles, qu’aucune fête n’y était donnée le jour de l’aventure. »



 

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On ne saura sans doute jamais ce qui se produisit à Versailles cet après-midi du 10 août 1901. On pourrait, si l’on croit à la réincarnation, songer à l’intrusion soudaine dans le psychisme des deux Anglaises, d’un épisode d’une vie antérieure commune. On pourrait également avancer l’hypothèse plus fantastique débouchant dans le domaine inexploré de l’espace-temps. Il s’agit du soudain passage (en chair et en os) de notre époque à la fin du XVIIIème, avec un retour tout aussi soudain de cette période à la nôtre.

 

Les deux Anglaises avaient-elles remonté le temps ou le temps s’était-il contracté vers elles ? On pourrait aussi admettre qu’il s’agit de personnages morts depuis longtemps qui auraient laissé dans les parages des « radiations » pouvant être « captées » par des personnes réceptives dans certaines conditions atmosphériques ou telluriques. Cette thèse d’une forme « d’empreinte vibratoire » laissée par des personnes ou des événements rappelle une autre thèse d’allure scientifique soutenue par un savant italien, le révérend Père Pellegrino, lequel affirme que dans l’atmosphère, se perpétuent toutes les ondes. Chacune d’elles demeurent indestructible, omniprésente, toujours identique à elle-même, ne se confondant pas avec une autre. Il suffirait d’inventer un appareil susceptible de les capter… Cette théorie fut confirmée par la suite puisqu’un jour fut captée une émission de télévision, hors de tout programme qui avait été diffusée quatre ans plus tôt. Si des émissions de télévision sont retenues dans les mailles de ce gigantesque filet à radiations puis un jour, libérées de leur prison, pourquoi les radiations des êtres humains ne pourraient-elles pas « revenir » et être captées à leur tour par les cerveaux des médiums ?

 

D’autres ont vu dans ce cas la soudaine irruption, dans la vie courante, d’une expérience vécue en rêve. Les deux anglaises auraient été plongées simultanément dans la même réalité onirique, à moins que l’une n’ait transmise son rêve à l’autre, par télépathie. La thèse de fantômes hantant Versailles fut elle aussi évoquée… Enfin, pour ceux qui croient à la bonne foi de Miss Moberly et de Miss Jourdain, mais qui refusent le paranormal, la bonne vieille hypothèse de l’hallucination collective visuelle est l’ultime recours. Mais, c’est une panacée qui nous laisse sur notre faim. Elle ne nous dit pas la cause du phénomène hallucinatoire.

 

L’élément le plus troublant et aussi le plus convaincant de toute cette aventure se trouve dans les modifications topographiques enregistrées par les deux touristes. Elles ont parcouru des sentiers qui n’existaient plus et ont vu des bâtiments aujourd’hui inexistants ce qui incitent à penser qu’elles ont bien déambuler dans le Trianon tel qu’il devait se présenter au XVIIIème siècle. En guise de conclusion, on ne peut passer sous silence l’opinion qu’adopta Lucille Ironmonger dans son livre « Les Fantômes de Versailles », paru en 1958. Elle décrivit des maîtresses d’école déséquilibrées ayant falsifié leurs narrations initiales discordantes sur bien des points.

 

Elles avaient utilisé des documents et des gravures pour modifier ou authentifier leurs visions. Il est vrai que la période entre l’événement et la publication de leur aventure ne plaide pas en faveur de son authenticité. Dix ans, c’est plus qu’il n’en faut pour bâtir un roman ! Les Anglaises ne sont malheureusement plus là pour se défendre des accusations portées à leur encontre…

 

Les Dames Blanches

 

Une mystérieuse dame blanche apparut en septembre 1558 dans les couloirs du Monastère de Yuste, en Estramadure, à l’heure, à l’heure où Charles Quint poussait son dernier soupir. En 1807, un spectre similaire se dévoila à Léopoldine, sœur cadette de l’impératrice Marie-Louise, pour lui signaler le décès de leur mère. Léopoldine s’exclama : « Oh, qui est donc cette dame ? » C’est la Dame Blanche qui vient me chercher » répondit leur mère agonisante.



 

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Le 22 juillet 1832, à Schoenbrunn, le fils de Napoléon 1er mourrait de phtisie en prononçant ces mots : « La Dame Blanche, la Dame Blanche… je me noie ! ». La même silhouette se manifesta à la vieille du drame de Mayerling, le 29 janvier 1889. Elle se montra aussi à Elizabeth d’Autriche en 1898 qui se fit poignarder le lendemain par un désaxé ! La famille Hohenzollern possèderait sa Dame en blanc attitrée.

 

En France, le château de Bury (à quelques kilomètres de Blois) est hanté par une dame blanche. De semblables dames se promènent à Rennes-le-Château et au Château de Montségur. En vertu de leur aspect évanescent, l’inconscient populaire a souvent assimilé les Dames Blanches à des Fées. En France, la Dame Blanche n’était autre que la Fée Mélusine. Son nom signifie « merveille » ou « brouillard ». La légende de la Fée Mélusine remonte au XIVème siècle.

 

Un seigneur se promenant le long d’une rivière rencontra une très belle jeune femme, en tomba éperdument amoureux et la demanda en mariage. La dame accepta à la condition qu’il ne cherche jamais à la voir nue. Bien que fort triste, le seigneur consentit à sa demande, l’épousa et les années passèrent, sans qu’il ne déroge à sa promesse.

 

Toutefois, le roi commença, à se sentir frustré, d’autant que de mauvaises langues lui rapportaient que son épouse avait un amant. N’y tenant plus, il décida de l’admirer à la dérobée pendant qu’elle prenait son bain. Il la découvrit magnifique, peignant sa longue chevelure mais aperçut avec stupeur, qu’en guise de jambes, elle arborait une énorme queue de poisson ! Surprise dans sa nudité reptilienne, la beauté aquatique s’envola par la fenêtre… Mélusine fait partie des romans fabuleux de chevalerie. Elle est l’aïeule légendaire de la maison de Lusignan.

 



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Chaque fois que la mort menace un descendant de cette famille, elle apparaît sur la grande tour du château. Elle est représentée sur les armoiries de deux grandes maisons du Poitou et du Dauphiné. La Dame Blanche de la famille des Habsbourg serait aussi une fée avec laquelle leur ancêtre Leutharius aurait jadis conclu un pacte. Mais, le pays de prédilection des Dames Blanches reste l’Irlande, une terre celtique noyée dans les brumes de ses légendes. La dame blanche la plus connue est celle du château va mourir. Quand celle de la famille des Wikmow apparaît, les portes du salon s’entrouvent. Le spectre fait son entrée, traverse la pièce puis se fond dans l’épaisseur des murs. Les mystérieuses Dames en blanc semblent avoir une prédilection pour les familles aristocratiques pour lesquelles sa venue est toujours une menace funeste. Celui qui les voit ou l’un de ses proches devient un mort en sursit. La plupart des Dames Blanches ont une identité. On sait qui elles sont ou plutôt qui elles ont été. En général, ce sont des ancêtres ou des femmes touchant de près à l’ethnie auxquelles elles appartiennent jadis qui jouent le rôle de gardienne de la lignée. Toutefois, ces silhouettes féminines habillées et voilées de blanc de pied en cap, ne sont pas uniquement l’apanage des familles nobles. Certains automobilistes les ont aperçues de nuit, à la croisée des chemins…

 

La revue « Historia » dans un numéro spécial consacré aux fantômes, paru en 1977, pose en substance les questions suivantes : les mystérieuses « Dames Blanches » enveloppées brumes hantant toujours les mêmes lieux sont-elles des âmes errantes condamnées à expier leurs crimes, des victimes de la fatalité, des mortes non délivrées de leurs illusions terrestres, luttant contre leur anéantissement en provoquant des phénomènes de hantise ? Sont-elles issues du produit de l’inconscient collectif, sorte de mémoire ancestrale commune à toute l’humanité ? Naissent-elles de la pensée des membres d’une même famille à laquelle elles sont rattachées ? Sont-elles de simples constructions mentales ? Appartiennent-elles à un monde parallèle au nôtre ? Sont-elles les fantômes éthériques de personnes disparues ? Il existe de par le monde un nombre impressionnant de témoignages concordants à leur sujet, mais actuellement, personne n’a encore pu répondre à ces interrogations…


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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 18:01

La Réincarnation

 

De nos jours, des millions de personnes à travers le monde croient en la réincarnation. Ce concept oriental fait de plus en plus d’adeptes parmi les chrétiens en quête d’une forme de vérité plus équitable que celle prônée par leur religion.

 


 

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Bouddha, le fondateur de cette philosophie, n’a jamais prôné la foi en une déité omnipotente mais a proposé aux individus une philosophie de vie fondée sur la compassion et la non-violence. Il a apporté des explications vraisemblables aux souffrances physiques et morales et à toutes les inégalités présentes.

 

L’illuminé a dit : « Les hommes sont héritiers de leurs actes ». Le concept des renaissances multiples est intimement lié à celui du karma. Le karma est un terme sanscrit expliquant l’enchaînement des causes et des effets, le cycle éternel des naissances et des morts, inscrit dans une éthique cosmique de responsabilités. La connaissance de son karma permet à l’homme de comprendre le sens de sa vie et de ses épreuves et lui permet de vivre dans la pleine conscientisation de ses actes.

 

Un individu doit s’incarner de nombreuses fois pour expérimenter toutes les facettes de l’existence matérielle, en des époques et des lieux variés, sous des formes sexuelles et raciales différentes, des contextes sociaux, économiques, politiques diversifiés. Chaque existence a sa raison d’être, son utilité, sa fonction. La réincarnation procède d’une loi de cause à effet, d’une règle d’évolution où chaque âme tend à la perfection de son état. Elle s’intègre dans un processus lent et purificateur, à la fois matériel et spirituel. Une fois l’âme épurée, elle échappe au cycle des incarnations successives et poursuit sa route vers une dimension spirituelle supérieure.

 

A travers la réincarnation, l’homme retrouve ses racines d’appartenance au cosmos. Il représente un maillon d’une chaîne immense de vies et il travaille, individuellement et collectivement en vue de permettre l’amélioration non seulement de son âme, mais aussi de celle qui anime l’Univers. La réincarnation n’est pas seulement l’application d’une loi de « retour de flammes » de bonne action durant cette vie, bonne renaissance et à mauvaise action, réincarnation pénible. Nous devons passer obligatoirement par toutes les étapes de la connaissance, par toutes les épreuves de la chair, pour devenir des êtres accomplis.

 


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L’Ame a-t-elle un poids ?

 

Pour les scientifiques, l’âme n’existe pas. L’esprit est une énergie émanant du cerveau. A la mort, le cerveau est détruit et l’esprit disparaît avec lui. Pour les spiritualistes, l’esprit (ou l’âme) est indépendant du corps. Au moment du trépas, il se détache d’un support de chair devenu inutilisable et continue une vie spirituelle dans l’au-delà ou, selon la théorie de la réincarnation s’incarne dans une nouvelle enveloppe.

 

 

 



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Certains disent que la pensée, l’esprit, l’âme possèdent quelque chose de « matériel ». L’âme serait une parcelle d’énergie mesurable et quantifiable. Dans la religion catholique, Saint-Michel est l’Archange psychopompe chargé de peser les âmes le Jour du Jugement dernier. Le « Livre des Morts » égyptien fait lui aussi référence à ce pesage réalisé devant un tribunal funéraire composé de divinités.

 

L’écrivain André Maurois, dans son roman « Le Peseur d’âmes » décrit comment le Docteur James, en pesant un cadavre encore chaud constata que l’aiguille de sa balance, au bout d’une heure et demie, indiquait une perte de poids d’environ dix-sept centièmes de milligrammes. Ce poids était sensé correspondre à celui du fluide vital de l’individu. Bien avant la publication de ce livre, le Docteur Duncan Mac Dougall, un vrai « peseur d’âmes, publia en 1907, dans le « Journal of the American Society for Psychical Research », le récit d’expériences troublantes. Alors qu’il travaillait en tant que médecin au Massachussetts General Hospital, il obtint le consentement de six patients dont la mort était imminente pour effectuer une expérience visant à démontrer que s’il existait une âme quittant le corps à la mort, ce départ se traduirait inévitablement par une perte de poids. Les moribonds furent placés dans des lits ultra-légers puis installés sur des plateaux équilibrés qui permettaient l’enregistrement de la plus infime différence de poids. Mac Dougall prit le soin de choisir des patients susceptibles de mourir dans le calme, une mort convulsée ayant pu troubler l’expérience.

 

A la mort du premier patient, le docteur constata une perte de poids de vingt et un grammes, au deuxième, de quarante-deux grammes, et au troisième de quatorze grammes ! La perte avait lieu d’un seul coup. Le docteur l’imputa à la libération de l’âme après la mort. En général, les moribonds subirent une perte de poids nettement supérieure aux quelques milligrammes du roman d’André Maurois.

 

Ces expériences, bien que fort intéressantes, présentaient quelques défauts majeurs. Primo, il s’avérait extrêmement difficile de déterminer l’instant exact de la mort. Secondo, les expériences de Dougall ne tenaient pas compte de la quantité de vapeur d’eau évacuée par le corps suite à la cessation du phénomène respiratoire.

 

Un certain H. L. Twining qui travaillait au département de physique de la « Los Angeles High School » tenta, dans les années trente, de reproduire les expériences de Dougall sur différents animaux, notamment des souris. Il constata une faible perte de poids quand l’animal mourait à l’air libre. Par contre, quand il était enfermé (dans un tube), il ne constata aucune perte corporelle, aussi infime soit-elle. Il en conclut que ce que l’animal avait pu perdre à sa mort était toujours enfermé avec lui. Or, cela ne pouvait être son âme, par nature immatérielle.

 

En 1806, le Docteur Bouchard avait déjà procédé à des expériences similaires, non pas sur des mourants mais sur des personnes bien portantes. Il avait constaté que des individus placés sur une bascule pouvaient aisément prendre du poids (de dix à quarante grammes) en peu de temps, sans avoir ingéré ni liquide ni solide et qu’ils reperdaient cette masse en moins d’une heure. Ce phénomène étrange porte le nom de « paradoxe gravatif ». Il s’explique par la fixation momentanée dans le corps de l’oxygène nécessaire à la combustion des graisses et à leur transformation en des molécules complexes qui se décomposent rapidement.

 

Selon les scientifiques, les mesures effectuées par Mac Dougall témoignaient de ce « paradoxe gravatif », mais dans un sens inversé, certaines opérations s’interrompant inévitablement à la mort, en même temps que les fonctions vitales. La déperdition corporelle s’expliquait aisément par une fuite brutale de l’oxygène.


 

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Les spiritualistes persistent à penser que cette perte de poids est liée à l’envol de l’âme. La lumière est une vibration, tout comme le son. Einstien a démontré que la lumière avait une « pesanteur ». Le son peut imprimer son « poids » sur un support vinyle ou un CD. Les électrons possèdent une masse (infime) propre. La vie se présente comme une ionisation perpétuelle tant en nous qu’à l’extérieur de nous. De véritables mini décharges électriques parcourent perpétuellement les neurones de notre cerveau. Certains pensent qu’au moment où une personne « rend l’âme » et qu’elle pousse son « dernier soupir », une libération brutale d’électrons se produit. La mort provoque un choc vibratoire, moléculaire, atomique qui a pour conséquence d’expulser l’énergie vitale que nous appelons l’âme.

 

Des médiums ont prétendu avoir aperçu une lumière blanchâtre (ayant parfois la forme du trépassé) quitter la dépouille, à l’instant précis où la personne poussait son dernier souffle. Certains l’ont même photographiée ! Nous connaissons très peu de choses sur les phénomènes biologiques entourant la mort. L’âme étant par essence d’une nature purement spirituelle, il est difficile d’imaginer qu’elle puisse avoir un « poids ». Les expériences en la matière n’ont guère été probantes. Toutefois, il ne faut rejeter aucune hypothèse, tant notre ignorance est grande en matière d’énergie, de lumière, de vibration et de son.

 

 

Fantômes et Phénomènes de Hantise

 

« Au moment où les angoisses surgissent des visions nocturnes, quand une torpeur tombe sur les hommes, frayeur et frisson m’on assailli, tous mes os ont tremblé ; un souffle passait sur mon visage, tous les poils de mon corps se sont hérissés. Quelqu’un se tenait là ; je ne reconnaissais pas son aspect ; une forme était devant mes yeux ». C’est de cette manière qu’est décrite la vision d’un fantôme dans le Livre de Job, IV 13-16.

 

 
 

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Ombres recouvertes d’un drap blanc, les jambes lourdement chargées de chaînes, les fantômes et autres esprits facétieux qui se plaisent à effrayer les vivants n’ont pas leur place dans un monde cartésien dominé par la logique. Ensuite, il y a les meubles qui craquent ou se déplacent, la vaisselle brisée en mille morceaux, les pluies de cailloux, les coups dans les murs, les cris, les murmures, les sanglots, les portes qui s’ouvrent et se ferment toutes seules…

 

Tout cela a de quoi faire sourire certains et en effrayer bien d’autres. Qu’est-ce qu’un fantôme ? C’est l’esprit d’une personne décédée, l’âme d’une personne morte qui n’aurait pas trouvé le repos et hanterait son ancien lieu d’existence. Le spectre pourrait être aussi le « double » ou « corps astral » d’une personne vivante ou encore une projection issue d’une sorte de « mémoire vibratoire » des murs et des objets.

 

Le fantôme est la manifestation d’une énergie personnelle persistante. Sa nature reste mystérieuse mais son comportement plus familier a permis de classer les spectres en diverses catégories. Il y a les fantômes qui hantent toujours les mêmes endroits et qui sont attachés à certains lieux spécifiques. En général, en dépit parfois d’une apparence effrayante, leur comportement n’est pas inquiétant. Certains deviennent même des « membres de la famille » à part entière. Puis, il y a les apparitions de personnes décédées. Ajoutons à cela des matérialisations à distance de personnes bien vivantes par une projection de la pensée ou une expérience « hors du corps ».

 

La présence d’un esprit, si elle n’est pas remarquée immédiatement par les personnes présentes est souvent perçue par les animaux, chiens et chats qui semblent réagir comme devant une personne vivante. Ils aboient, remuent la queue en signe de contentement ou au contraire crachent, marchent à reculons la tête basse, se couchent ou s’enfuient. L’esprit peut produire diverses manifestations : sensation de froid intense, déplacement d’objets et coups dans les murs (appelés « Poltergeist »), matérialisations spectrales…

 

Généralement, les fantômes sont représentés comme de longues silhouettes diaphanes flottant dans des vêtements amples de couleur blanche qui semblent constituer leur tenue de prédilection. Toutefois, cette règle vestimentaire ne s’applique pas dans tous les cas. Bon nombre de personnes décédées conservent la tenue qu’elles portaient dans leur vie quotidienne ou arborent leur habit mortuaire.

 

 

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La science a résolu le mystère des fantômes une bonne fois pour toute. Elle n’y croit pas ! Selon elle, les cas présumés de hantise ne sont que des hallucinations individuelles ou collectives, des visions de personnes à l’esprit dérangé ou à l’imagination fertile, des projections fantasmatiques, des mystifications ou des fraudes. La science préfère les faits qu’elle peut étudier en pleine lumière et reproduire en laboratoire. Or, les fantômes apprécient les lieux glauques et obscurs, plus propices à leur matérialisation : cimetières, châteaux associés de préférence à des meurtres sordides, marais, sous-bois…

 

Selon le Docteur Gérard Encausse dit Papus, en dehors des phénomènes physiques visibles étudiés par la science, il existerait dans la nature des forces motrices invisibles : la lumière astrale, sorte de feu intérieur qui constituerait l’essence même de la vie et des émotions et la lumière verbale, qui relèverait des forces intelligentes spirituelles entretenant la vie dans l’Univers. Nous serions en permanence baignés par ces puissantes énergies. Les faits surnaturels seraient le résultat du maniement de la lumière astrale. Une maison dans laquelle se produisent des déplacements d’objets, où dans laquelle des voix se font entendre n’est pas « hantée » par un quelconque revenant. Ces phénomènes sont généralement dus à la présence d’un individu qui perd inconsciemment sa force psychique (astrale). La condensation des forces produits a une action directe sur la matière et peut par exemple faire bouger une table, actionner un oui-ja, provoquer des matérialisations… Soit la force du médium agit seule, souvent à son insu, soit elle s’unit à celle d’autres personnes ou à des énergies en provenance d’autres plans.

 

Pour les spirites, les fantômes sont les esprits des morts qui n’ont pas trouvé le repos. Ils errent dans notre monde, sans trouver la porte de sortie. A l’image du célèbre long-métrage « Le sixième sens », certains ne savent pas qu’ils sont morts. Ils continuent à vivre, comme ils le faisaient de leur vivant, accomplissant inlassablement les mêmes gestes. D’autres ont laissé un travail inachevé, un secret qu’ils aimeraient partager, une personne aimée qu’ils désirent protéger. D’autres peuvent réclamer des prières ou une sépulture décente. Souvent, la présence des revenants est liée à l’existence d’un secret de famille, à des personnes décédées de morts violentes, à des suicides, des crimes… L’Angleterre est connue comme le pays le plus hanté au monde. Dans un catalogue édité par la Société scientifique des phénomènes spirites, mille cent soixante-dix fantômes furent recensés avec leurs particularités, leurs lieux favoris de hantise et leurs heures de présence.

 

L’hôtel Ancien Ram de Gloucertershire est réputé pour ses apparitions intempestives. Dans les années trente, la demeure de Borley Rectory, dans le Sud de l’Angleterre, était réputée comme étant l’endroit le plus hanté de la terre. On y voyait un homme sans tête, une religieuse, un carrosse tiré par des chevaux… Chose étrange, aucun événement tragique n’avait eu lieu dans ces endroits, mis à part une légende narrant l’existence d’un monastère sous le presbytère de Borley. Un moine aurait tenté de s’enfuir avec une jeune nonne d’un couvent voisin. Les amoureux auraient été surpris puis exécutés. La nonne fut emmurée vivante et le moine, pendu. En 1929, le célèbre chasseur de fantôme Harry Price, qui créa le Laboratoire national de recherche métaphysique, entreprit une enquête approfondie à Borley. Il s’installa dans la demeure et durant un an, une équipe de spécialiste se livra à une enquête approfondie, à la suite de laquelle, Price déclara le cas authentique. Aussitôt, le bien-fondé de son étude fut contesté par des membres de la S.P.R (Société de Recherches Psychiques), dans un rapport accablant paru en 1956, et dans lequel ils prétendirent qu’il n’y avait aucun témoignage sur de faits paranormaux à Borley. Ils affirmèrent que certains phénomènes avaient été provoqués par Price lui-même. L’un de ses amis n’avait-il pas vécu dans un lieu hanté présentant de nombreuses similitudes avec Borley ? On accusa Price d’avoir puisé dans les récits de cet ami une bonne partie de ses anecdotes. Le presbytère n’avait jamais été construit sur les ruines d’un monastère.

 

La « nonne » aperçue quelquefois dans le bâtiment n’était en réalité qu’une servante espiègle qui reconnut la supercherie. Un habitant du presbytère déclara n’avoir jamais été hanté, sauf par des rats et la superstition locale. Price fut traité de charlatan par Trevor H. Hall dans son livre intitulé « Enquête sur Harry Price ». Cet harcèlement à détruire le travail d’un homme ne mit pas fin à la polémique sur Borley car même si certains éléments pouvaient être mis en doute, les habitants qui se succédèrent dans cette demeure furent sans cesse référence à des bruits, des coups, des portes qui se fermaient toutes seules, à des visions spectrales. Finalement, par l’intermédiaire d’une planchette oui-ja, une entité du nom de Marie-Lairre se manifesta et raconta qu’elle avait été étranglée par son mari puis enterrée dans la cave du presbytère.

 

En 1943, Harry Price fit procéder à des fouilles. Elles s’avérèrent fructueuses puisque l’on trouva des ossements appartenant à une jeune femme. Dès que les restes du cadavre trouvèrent une sépulture décente, plus aucune manifestation ne fut signalée à Borley, qui fut rasé en 1944. La tour de Londres servit longtemps de lieu d’emprisonnement. Au pied de celle-ci furent procédées de nombreuses exécutions sanglantes (pendaisons, décapitations…). La tour abriterait un nombre considérable de spectres : Anne Boleyn, la deuxième femme du roi Henri VIII qui la fit décapiter, Lady Jane Grey qui mourut décapitée à 15 ans, Sir Walter Raleigh, favori d’Elizabeth 1ère, décapité lui aussi. Citons également les fantômes de la Comtesse de Salisbury (décapitée), de Guilford Dudley (décapité), du Duc de Monmounth (exécuté) du Comte de Northumberland (emprisonné), de Thomas Becket (assassiné), des enfants du roi Edouard IV (emprisonnés et sans doute assassinés) et celui d’un mystérieux homme sans tête vêtu d’une cape…

 




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La demeure de Raynham Hall, propriété du Marquis de Townshend à Norfolk serait hantée par une mystérieuse dame brune. Elle fut aperçue par deux témoins en 1835. Elle se montra à Lord Townshend et à deux autres personnes en 1926. En 1936, un photographe professionnel et son assistant prenaient des clichés, quand ils virent nettement un spectre descendre les marches de l’escalier. Ils prirent une photographie montrant nettement la présence d’une sorte de dame évanescente. Ce cliché fut authentifié par des experts.

 

Dans l’église Saint-Nicolas à Arundel, dans le Sussex, une personne photographia une sorte de moine agenouillé devant l’autel. Dans l’église Sainte-Marie, à Woodford, dans le Northamptonshire, d’étranges silhouettes furent saisies par l’objectif de Gordon Carroll en 1966. La région de Creech Hill près de Bruton, dans le Somerset, sur laquelle se déroulèrent de violents affrontements est réputée hantée par un spectre effrayant poussant des cris perçants et des rires sarcastiques. Elle abritait jadis un ancien temple romano celtique dans lequel furent découverts les squelettes enlacés d’un Normand et d’un Saxon. Dans le Nord du Yorkshire, les ruines de Whitby Abbey abriteraient le fantôme enveloppé d’un linceul de Sainte-Hilda, sa fondatrice et aussi celui de Constance de Beverley, une jeune religieuse qui rompit ses vœux pour l’amour d’un beau chevalier et qui fut emmurée vivante dans le donjon. Au bord de la falaise que domine l’ancienne abbaye, de nombreux témoins auraient aperçu un sinistre corbillard conduit par un chauffeur sans visage et tiré par quatre chevaux sans tête.

 

Nous voyons que certains lieux semblent habités par des ombres surgies du passé. Il s’agit souvent de demeures anciennes, de châteaux isolés, de maisons de famille, dans lesquels des drames se sont déroulés.

 

S’agit-il d’âmes n’ayant pas trouvé le repos pour des raisons diverses : mort violente, envie de vengeance, attaches matérielles trop fortes, soif de justice, désir de retrouver un amour impossible ? S’agit-il de représentations fantomatiques de tragédies anciennes « mises en mémoire » dans les murs des bâtiments ? Les chercheurs pensent que de vives émotions sont susceptibles d’imprégner l’environnement immédiat, laissant une empreinte transmissible dans le futur à des individus suffisamment sensibles pour les apercevoir ou les faire ressurgir devant témoins ? S’agit-il de messagers chargés de transmettre des avertissements aux propriétaires des lieux ? Le mystère reste entier.

 

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 17:19

Les Mystères de la Vie après la Mort

 

 Les Mystères de l’Au-delà

 

 

Enfer – Purgatoire – Paradis

 

Tous les prophètes ont traité de la question métaphysique de l’après vie. La source de leur connaissance, telle qu’ils l’ont tous proclamé, était la révélation Divine. Si la vie après la mort n’existe pas, la croyance en Dieu devient inutile. La foi en la vie éternelle ne garantit pas seulement la félicité dans l’au-delà, elle rend aussi les individus plus responsables et plus conscients dans leurs actions.



 

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Les diverses représentations de l’au-delà illustrent les tentatives de l’homme de se donner de « l’après mort » une idée concrète, ressemblant à la vie matérielle dans sa beauté (Paradis) ou sa laideur (Enfer). La vie après la mort, assez proche de l’existence terrestre est soit idéalisée, soit corrompue. Elle varie des visions infernales de Dante, décrivant un monde de souffrances et de tourments absolus, à une sphère d’ivresse ou l’âme s’élève à la dimension suprême de la pureté et du spirituel, à travers des ascensions lumineuses et béatifiques. La croyance en la réincarnation ou en la résurrection de la chair donne un sens à un monde considéré comme absurde et sert souvent de compensation à l’injustice du sort terrestre.

 

Dans de nombreuses civilisations antiques, le monde de l’au-delà était un séjour réservé aux morts dotés d’une sépulture, les autres étant voués à hanter leurs anciens lieux d’existence. La coutume, déjà répandue chez les peuples primitifs, de pourvoir les tombes d’un mobilier funéraire et de provisions, indique que les défunts poursuivaient une vie spirituelle plus ou moins semblable à celle qu’ils avaient menée sur Terre. Chez la grande majorité des peuples se retrouvent plus ou moins les mêmes croyances : jugement des actes du défunt, pesée de son âme, parfois présidée par un tribunal de Dieux et effectuée sous la surveillance d’un ange ou d’une divinité préposée à cette tâche, différenciation entre les élus, envoyés dans un lieu de délices, et les damnés, condamnés à des supplices éternels.

 

La croyance la plus ancienne, et aussi la plus simple, était que le corps du défunt retrouvait la vie dans sa tombe. En Egypte, on dessinait dans les tombeaux des scènes de la vie domestique ou familiale destinées à commémorer la perpétuation de la vie.

 

Durant l’Ancien Empire, les croyances osirienne et solaire vinrent se rattacher à ce concept de survie. Le corps du défunt, protégé de la corruption grâce aux techniques de l’embaumement, devait éviter bien des périls avant de rejoindre le dieu des morts. Ayant triomphé de tous les obstacles dressés sur sa route, le trépassé arrivait devant Osiris, entouré d’Isis et de Nephtys, accompagnés de quarante deux autres juges. C’est alors qu’avait lieu la pesée de son âme. Le dieu chacal Anubis posait son cœur sur l’un des plateaux de la balance, tandis que la déesse Maât (Vérité-Justice) déposait une plume sur l’autre plateau. Le dieu scribe Thot surveillait et enregistrait la pesée.

 

Si le résultat était défavorable (si le cœur pesait plus lourd que la plume), le mort était jeté dans la gueule de Ammit, la grande dévoreuse. Si le jugement lui était favorable, le défunt était admis dans le royaume d’Osiris. Il y obtenait un lopin de terre et poursuivait les mêmes activités que sur la Terre. Les Egyptiens rassemblèrent les formules et les rituels sensés faciliter le long pèlerinage du défunt dans le célèbre « Livre des Morts ». Initialement réservée aux rois, étendue à leurs courtisans, la croyance solaire voulait que le défunt rejoignit le grand Dieu solaire Ré sur sa barque. Pour parvenir jusqu’à la grande divinité, le mort devait subir le rite de la purification effectué par Anubis, sous une tente, à la limite du désert, puis celui de la « lustration solaire » dans une jarre. Enfin, il rejoignait Ré en s’intégrant pour l’éternité dans l’escorte de son embarcation céleste. L’au-delà grec était régi par le dieu Hadès (nom désignant également les Enfers), frère de Zeus et de Poséidon. L’Iliade situait l’Enfer dans des lieux souterrains, secrets, reliés au monde des vivants par des cavernes insondables. Selon l’Odysée, il se trouvait aux confins de l’océan primordial. Pour s’y rendre, l’ombre de du mort devait recourir à Charon, son gardien à qui il devait remettre le péage placé dans sa bouche par les vivants. Charon lui faisait traverser plusieurs fleuves comme l’Achéron (l’Affliction), le Styx (fleuve de la Haine), et le Léthé (l’Oubli). C’est aux Enfers que les âmes des hommes étaient jugées, puis punies dans les régions glauques de l’Erèbe et du Tartare. Les âmes viles étaient soumises aux pires tortures. Les autres, réduites à l’état d’ombres, attendaient de se réincarner. Les Enfers grecs englobaient aussi les Champs Elysées ou Iles des Bienheureux, lieux de séjour des âmes vertueuses.




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L’Enfer juif était nommé Shéol. Les morts y séjournaient de manière plus ou moins heureuses, en fonction de leurs existences passées. Le Shéol fut souvent décrit comme un abîme de ténèbres. Dans le Nouveau Testament, l’Enfer prit le nom de Géhenne, du nom d’une vallée proche de Jérusalem où l’on jetait les ordures à brûler. Jésus fit allusion à ses flammes, à la séparation des justes et des méchants, et aux pleurs des damnés.

 

L’idée de l’existence d’un Enfer provient d’un long processus d’intégration des traditions mésopotamiennes, hébraïques, gréco-romaines, elles-mêmes influencées par les civilisations celtiques, germanique et extrême-orientale. La « soif du mort » ou les « flammes éternelles » sont des notions provenant des régions où les populations souffrent de la sécheresse et de la chaleur. A l’inverse, chez les populations nordiques, l’Enfer se transforme en marais gelés ou en brouillards glacés.

 

En fonction des régions, nous voyons que les peuples ont élaboré des concepts différents de l’au-delà. L’Hadès grec, le Schéol Hébreu ou l’Arallu des Assyro-Babyloniens, ne furent d’abord que des lieux souterrains où erraient les âmes indifférenciées des défunts. Cette conception évolua par la suite pour répondre à un besoin d’équité. Les bons et les méchants ne pouvaient coexister dans un même lieu et subir un sort identique. Peu à peu, l’au-delà devint le lieu du jugement où était scellé le destin de chaque âme, en fonction de ses mérites ou démérites.

 

Les Enfers ne sont pas seulement habités par les âmes des morts. Les légendes les ont peuplés d’une foule d’allégories terrifiantes, symbolisant l’anéantissement et la souffrance : maîtres, gardiens, monstres, démons, diables… Souvent, ils se divisent en secteurs correspondants aux différentes catégories de damnation. Dante décrivit un monde infernal s’érigeant en degrés multiples. Le Livre d’Enoch, texte apocryphe, donne de nombreux détails sur le Paradis et l’Enfer.

 

L’Apocalypse de Jean (vers 90 après J.-C.) décrit le Jugement dernier et les supplices réservés aux âmes damnés. L’Enfer y est dépeint comme un océan de souffre et de feu. Les textes apocalyptiques apocryphes tels « l’Apocalypse de Pierre », « La Vision de Paul », « l’Apocalypse de Paul », « les Actes de Thomas » décrivent les lieux et les tourments des damnés de manière plus ou moins détaillée : lande fétide hérissée de rochers pointus, parsemée de puits de sang, de brasiers et de fosses remplies d’excréments…



 

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Pour les Chrétiens, l’Enfer est un lieu de déchéance et de supplices. Créé à l’origine pour recevoir les anges déchus, il est devenu la résidence définitive des âmes perverties. L’Enfer est un point de non-retour. Il n’existe aucun espoir d’échapper à ses tourments. « Vous qui entrez ici, perdez tout espoir », écrivit Dante dans sa « Divine Comédie ». L’Enfer est une fournaise où les âmes sont éternellement tourmentées par des diables armés de piques et de fourches. On y trouve une série de tortures qui feraient frémir d’envie les inquisiteurs du Moyen-Age : fours crématoires, fers chauffés à blanc, roues armées de dents acérées, matelas de charbons ardents…

 

L’Enfer chrétien est peuplé de démons, à l’exemple du concept assyrien. Il est relié à la notion de punition éternelle, les tourments des pécheurs n’ayant pas de fin. Sainte-Thérèse d’Avila (1515-1582) eut une vision douloureuse de l’Enfer chrétien : « Je sentis dans mon âme un feu dont je suis impuissante à décrire la nature, tandis que mon corps passait par des tourments intolérables. J’avais cependant enduré dans ma vie des souffrances bien cruelles. (…) De plus, je voyais que ce tourment devait être sans fin et sans relâche. Et cependant toutes ces souffrances ne sont rien encore auprès de l’agonie de l’âme. Elle éprouve une oppression, une angoisse, une affliction si sensible, une peine si désespérée et si profonde, que je ne saurais l’exprimer. Si je dis que l’on vous arrache continuellement l’âme, c’est peu… Ici, c’est l’âme elle-même qui se met en pièces. Je ne saurais, je l’avoue, donner une idée de ce feu intérieur et de désespoir qui s’ajoutent à des tourments et à des douleurs si terribles. Dans ce lieu si infect d’où le moindre espoir de consolation est à jamais banni, il est impossible de s’asseoir ou de se coucher. L’espace manque. (…) Il n’y a point de lumière, mais les ténèbres les plus épaisses. »

 

Saint-François d’Assises (1182-1226) reçut une vision infernale que l’un de ses compagnons raconta en ces termes : « Il fut mené en esprit sur une très haute montagne où il y avait un abîme très profond, et çà et là des rochers brisés et escarpés d’où jaillissaient des aiguilles de diverses hauteurs, en sorte que l’aspect de cet abîme était effroyable à regarder. (…) Un angle lui montra une grande plaine remplie de pierres aiguës et tranchantes, d’épines et de ronces, et lui dit qu’il lui fallait passer pieds nus par toute cette plaine jusqu’à ce qu’il arrive au bout, où il voyait une fournaise ardente dans laquelle il lui fallait entrer. (…)






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Et comme il regardait, il vit autour de la fournaise beaucoup de démons ayant en mains des fourches de fer avec lesquelles, comme il hésitait à entrer, ils le poussèrent brusquement dedans. Puis, l’ange le conduisit à un pont que l’on ne pouvait passer sans grand danger, parce qu’il était très mince et étroit et très glissant sans parapets sur les côtés, et dessous passait un fleuve terrible, plein de serpents, de dragons et de scorpions, et qui répandait une très grande puanteur. »

 

Les prêtres donnèrent aux fidèles des descriptions infernales dantesques, afin de les contraindre, par la peur, à observer les principes moraux et religieux. En brandissant la menace des supplices infernaux, la prédication populaire révéla un jugement divin impitoyable, en contradiction flagrante avec la promesse évangélique. Comment concilier le châtiment éternel et la possibilité de rachat ? Le Nouveau Testament affina la conception de la justice. Le péché était condamnable soit, mais le pécheur ne pouvait être réduit à ses actes ni condamné pour l’éternité. Toute la dimension de la justice divine se manifestait à travers la gratuité de son pardon.

 

Dans la Bible, la notion de Jugement dernier est capitale. Dieu exerce un jugement personnalisé sur chaque individu.

 

Le Jugement est aussi un élément clé du Coran. Les Musulmans croient que le Jugement dernier sera précédé de bouleversements cosmiques pareils à ceux décrits dans l’Apocalypse. L’Enfer islamique est dominé par le feu, la poix brûlante et le souffre fondu. Il est pareil à un monstre qui dévorera tous les pêcheurs. Les damnés y sont tourmentés par une horde de mauvais esprits. Le Coran fait état de la venue d’un Antéchrist et du Christ qui régnera quarante ans sur Terre, après s’être converti à l’Islam. Alors, le cosmos sera détruit, les morts sortiront de leurs tombeaux et seront rassemblés devant le trône du Jugement, lorsque sonnera la trompette de l’ange annonciateur.

 


 

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Les Musulmans conçoivent la mort de deux manières. Selon les anciennes croyances populaires, elle est perçue comme la disparition totale de l’homme, corps et âme. Le défunt est « recréé » par Allah, le Jour de la Résurrection, à partir de l’os résiduel du coccyx. Selon des croyances postérieures, la mort représente la séparation de l’âme et du corps. L’âme va à la rencontre d’Allah, son juge. Le corps revient à la poussière, jusqu’à la résurrection finale qui le réunit de nouveau à son âme. Certains enseignements (Hadith) situent, au moment de la mort, l’interrogatoire du défunt dans son tombeau par les anges Munkar et Nakîr, suivi de l’attribution des récompenses ou des châtiments. Quelle que soit la religion, les théologiens s’accordent à reconnaître que la souffrance la plus terrible reste la privation de Dieu. La pensée chrétienne moderne analyse plutôt les flammes comme des tortures psychiques engendrées par l’âme révoltée (peur, remords, colère…) qui s’éteignent d’elles-mêmes, si l’esprit consent, dans un élan spontané, à se tourner vers l’amour divin. Parfois, les anciennes notions ont fait place à l’idée d’une annihilation du corps et de l’âme ou bien à des théories orientales faisant état de renaissances multiples. De plus en plus de Chrétiens adhèrent au concept de la réincarnation, en y ajoutant parfois les notions de pardon et de repentir chères à leur dogme.

 

L’au-delà tibétain est peuplé de nombreux dieux, génies, démons et saints qui entravent ou facilitent le destin de l’âme. L’homme suit le cycle de renaissances dont il doit échapper pour accéder au bonheur véritable. Dans l’hindouisme, le défunt erre à la recherche de son nouvel état. Il passe le fleuve Vaïtarani, correspondant au Styx grec. Après quoi, il atteint d’autres plans de conscience où durant un temps indéterminé, il assimile les expériences de sa précédente incarnation et se prépare à la suivante. L’âme y liquide aussi une partie de son karma. Le bon karma est épuré dans les multiples lieux de délices rattachés à l’un des nombreux Dieux du panthéon hindou, après quoi elle repart vers une autre étape de son évolution.

 



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On évoque ainsi le paradis de Shiva, de Vishnou ou encore de Krishna. Les Hindous admettent l’existence d’autres paradis correspondant aux dieux des Chrétiens, des Musulmans, des Juifs, chacun allant dans le lieu qu’il s’est imaginé durant sa vie terrestre. Les Enfers hindous sont des lieux d’expiation des mauvaises actions qui peuvent être des péchés capitaux ou des actes totalement dérisoires à nos yeux, comme par exemple le fait de manger, tout seul, des sucreries, de couper inutilement des arbres ou encore de se marier avant son frère aîné !

 

Certains êtres spirituellement avancés peuvent décider volontairement de se rendre dans les Enfers car ils y voient un moyen de libération plus rapide de leur mauvais karma. Les effets du karma étant multiples, l’âme peut transiter successivement dans plusieurs Paradis et Enfers où elle recueille les fruits de ses bonnes et mauvaises actions. Les six mondes de la renaissance selon les Bouddhistes sont symbolisés par le Bhava-Chakra ou roue de la vie qui comporte six rayons, soit un rayon pour chaque monde de renaissance possible. Ces six royaumes sont divisés en trois mondes allant du plus grossier au plus subtil : le monde du désir ou kâmaloka, le monde de la corporéité sans désir ou rûpaloka, et le monde de la non corporéité ou arûpaloka, ce dernier étant un monde exclusivement spirituel. La sphère des désirs comprend entre autres le monde des enfers ou naraka. Nous sommes susceptibles de renaître dans chacun de ces différents royaumes en fonction de notre karma. Les Enfers bouddhiques sont dirigés par le féroce Dieu Yama et constitués de huit lieux infernaux, chacun d’eux étant lui-même entouré par seize enfers annexes. Bouddha a décrit ces lieux comme étant carrés et dotés de quatre portes. Ils sont hauts, larges, ceints d’un rempart de fer et couverts d’une voûte de fer. Le sol est également de fer, porté à l’incandescence. Les hommes méchants et cruels y expient leurs crimes. Ces endroits ne sont que terreur, effroi et souffrance.

 

Sont destinés à y résider les hommes qui ont tué des créatures vivantes par stupidité, esprit de lucre, peur, colère ou bien pour en faire l’élevage, ceux qui ont volé, qui ont fait subir des supplices par le feu… L’Enfer le plus horrible est l’Enfer ininterrompu. Il y a aussi l’enfer « surchauffant » et le « grand hurlant » !

 

Chez les Chrétiens, on trouve un lieu d’expiation provisoire, le « Purgatoire », sorte de niveau intermédiaire, d’étape transitoire sur le chemin du Paradis. Il n’est apparu dans les textes officiels que vers le XIIIe siècle, sous la plume d’un certain Pierre Lombard qui lui donna le nom de « limbes », du latin nimbus, signifiant « bordure », « frange ». Les bébés qui n’avaient pas eu le temps d’être baptisés avant de mourir ou les adultes privés de raison séjournaient dans ces lieux, sans subir de damnation. Toutefois, ils se voyaient privés de la vision béatifique de Dieu.

 


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Les âmes des limbes attendaient le Jugement dernier, avant de pouvoir monter au ciel, totalement rachetées. Le Purgatoire (du latin purgare signifiant « purifier ») est le séjour temporaire de ceux qui doivent s’amender, avant de goûter aux divines saveurs du Paradis. Il ressemble à l’Enfer puisque les âmes y éprouvent de la souffrance mais le mal n’y est pas éternel. Il a une valeur réparatrice.

 

Le purgatoire est le palier vibratoire séparant le monde des vivants de l’au-delà. L’action du repentir y est primordiale. Notons que la religion catholique a permis la vente « d’indulgences » destinées à écourter la durée du séjour des trépassés dans le Purgatoire. En 1517, Luther prêcha la Réforme, dénonçant l’aspect commercial de cette pratique, mettant en exergue la gratuité du salut offert par Dieu. Selon Dante, le Purgatoire était lié à l’Enfer. Il était administré par des anges, non par des démons. Le feu y était expiatoire. Les âmes y vivaient dans la privation de Dieu, jusqu’à ce qu’elles aient achevé leur pénitence.

 

Notons que les islamistes, les Juifs et les protestants ne croient pas l’existence du Purgatoire, arguant du fait que les Ecritures n’y font pas mention. A l’opposé de l’Enfer, séjour des damnés, et du Purgatoire, espace réservé à la pénitence des âmes imparfaites, se trouve le Paradis céleste. Le mot « paradis », d’origine perse, repris en hébreu (pardès) et en grec (paradeisos), signifie « verger entouré de murs ». Il correspond au Jardin d’Eden de la Genèse, du mot sumérien edin, signifiant « plaine ». C’est dans ce lieu merveilleux que serait né le premier couple d’humains, Adam et Eve. Ils y vivaient heureux, entourés de fleurs, de fruits capiteux et d’animaux pacifiques jusqu’au moment où ils succombèrent à la tentation, commirent le péché originel à la suite duquel Dieu les chassa, et rendit les hommes mortels.

 


 

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Avec sa source centrale et ses quatre fleuves coulant dans quatre directions différentes, l’Eden représente le point d’origine, l’être en son principe divin. Sa localisation géographique a longuement été cherchée depuis l’Antiquité par les exégètes de la foi, les cosmographes et les voyageurs. Beaucoup le site en Irak actuel. Par la suite, l’Eden devint le séjour de l’au-delà réservé aux âmes bienheureuses. En son centre se dresse l’arbre de la vie et de la connaissance. Son fruit offre une surabondance de vitalité et de savoir. Sa perpétuelle régénération en a fait le symbole de la victoire de la vie sur la mort.

 

L’Eden symbolise un monde idéal libéré de l’emprise du mal. Il exprime toute la nostalgie d’une innocence disparue. Ce regret du Paradis perdu est universel. Il provient du désir de l’homme de dépasser sa condition pour retrouver son état de pureté originelle d’avant la chute. Enoch l’a décrit comme une maison de cristal où trône la Grande Gloire aux vêtements plus blancs que neige et plus éblouissants que le soleil. Les croyances antiques et les religions révélées ont élaboré des formes de Paradis différentes. Toutefois, elles ont en commun l’espoir en la vie éternelle pour les âmes pures et vertueuses.




Paradis
 

 

 

Les mondes célestes chrétiens sont des domaines où les croyants aspirent à l’union éternelle avec Dieu et avec ses anges. Pour les Chrétiens, la volonté d’accéder au salut éternel passe par la descente de la Jérusalem céleste sur Terre. L’Apocalypse de Jean décrit la cité comme une ville d’or pur semblable à du verre transparent, ceinte d’une muraille construite en jaspe, ornée de pierres précieuses et percée de douze portes qui sont douze perles gigantesques éternellement illuminées par la gloire de Dieu. Elle est traversée par le fleuve de vie, transparent comme du cristal. Les élus y jouiront de la béatitude éternelle et de l’extase absolue. L’imagerie populaire chrétienne se figure le Paradis comme un royaume céleste au seuil duquel se tient Saint-Pierre, le gardien de l’Eternel, détenant les clefs des portes. Il ne les ouvre que si l’on décline son nom et qualités. Le jardin d’Eden offre l’image d’une nature généreuse que le Coran décrit en détails, mettant en exergue ses beaux jardins gorgés de fruits, ses enivrantes voluptés, ses femmes permissives, ses douceurs mielleuses…

 

Le « Paradis de Mahomet » exprime le paroxysme des joies terrestres : sources, banquets, jeunes filles radieuses. Le mot Janna, « jardin » est employé soixante-six fois dans le Coran ! Les Bouddhistes considèrent le nirvana comme la seule échappatoire possible au Samsara ou cycle des renaissances multiples. Le mot nirvana signifie littéralement « extinction », comme une flamme qui s’éteint. Cet état est expérimenté par l’être qui a éliminé son ego et toutes les notions s’y rapportant. Il peut être résumé par ces mots : extinction de toute souffrance, paix, sentiment d’absolu, fin de toute trace de ce qui pourrait renaître, mort du désir, total détachement.

 

De nombreux Occidentaux se sont mépris sur le sens véritable de l’état de nirvana. Soit, ils l’ont assimilé au Paradis, soit ils l’ont perçu de manière pessimiste, n’y voyant que vide et anéantissement. De par sa nature, le nirvana échappe à toute définition terrestre. Il se situe bien au-delà des concepts humains. Bouddha n’a pas eu besoin de mourir pour connaître cette béatitude. Il l’expérimente de son vivant, après de nombreuses années d’ascétisme et de méditation. Il a atteint la région du ciel où il n’existe plus rien, où il y a cessation des idées et de la perception. Le nirvana est le domaine où la dualité n’a plus de sens celui de l’Unité retrouvée. Il symbolise la révélation de la nature divine des choses. De nos jours, les notions dépassées du Paradis, de l’Enfer et du Purgatoire sont devenues une source de confusion et de doute pour de nombreux fidèles. La perspective d’une vie spirituelle réduite à un choix aléatoire entre un lieu de délices et une sphère infernale, aussi bien que la perspective d’une annihilation complète du corps et de l’âme ont fait place à d’autres croyances, notamment à celle de la réincarnation.

 

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 16:14

Les Prophéties des calendriers Mayas

 

Le passage d’un cycle à l’autre

 

Il y a presque 2000 ans, une civilisation prodigieuse a illuminé le monde de mille et un feux ; ils s’appelaient les Mayas. Grâce à leur science mystérieuse, qui échappe encore à la science actuelle, les Mayas ont prophétisé un grand nombre d’événements majeurs de l’histoire qui se sont tous réalisés avec une étonnante précision. Ils ont prédit pour notre époque que de grands bouleversements auraient lieu entre 2004 et 2012. Ils ont appelé cette période le Cinquième Soleil : le soleil de la vie nouvelle…

 



Calendriers Mayas-v1


 

 

Les Mayas, une civilisation cosmique

 

Les Mayas sont une civilisation précolombienne qui nous a livré nombre de mystères fascinants, avec son héritage culturel de milliers de temples et de pyramides situés sur ce que les Indiens appelaient l’Ile de la Tortue, ou plutôt l’Amérique latine (les Mayas étaient installés sur un territoire délimité actuellement par le sud du Mexique, le Guatemala, le nord de Belize et l’ouest du Honduras).

 

C’est un peuple qui vivait selon le cosmos et les corps célestes. Ils pouvaient suivre les mouvements des astres grâce aux gnomons, des sortes de cadrans solaires qui étaient installés dans des observatoires dont les ouvertures, disposées de manière appropriée, permettaient de suivre le mouvement des planètes. Ils ont surtout étudié Vénus, Mars, Jupiter, Saturne et aussi les Pléiades, des étoiles dont les Mayas seraient originaires…

 

En plus d’être d’excellents astronomes, ils étaient de remarquables mathématiciens. Leurs calculs complexes étaient inscrits sur des Codex. Il ne nous en reste malheureusement que quelques exemplaires, la majorité ayant été détruite lors de la conquête espagnole.

 

Leurs calendriers étaient ainsi basés sur l’observation céleste et les calculs. Ces calendriers complexes et précis permettaient entre autres de calculer la longueur des phases de la lune, la position du soleil pendant les éclipses, les solstices et les équinoxes, ainsi que les cycles de la nature. Les calendriers permettaient aussi de prédire le futur et de fixer les dates des grandes cérémonies religieuses. Ces calendriers s’étendaient sur plusieurs millions d’années. Leur fiabilité astronomique ne fait plus de doute, car tous les calculs recensés se sont révélés exacts.

 

Les prophéties mayas : une précision chirurgicale !

 

La culture des Mayas et leur façon d’appréhender le temps, les saisons et les cycles vitaux sont très différentes des nôtres, elles sont vastes et complexes. En fait, les Mayas ont créé 17 calendriers, dont certains donnent une description détaillée des événements temporels sur une échelle de plusieurs millions d’années ! Le calendrier le plus célèbre et le plus étudié depuis 1987 est le « Tzolk’in » ou « Cholq’ij ». C’est un calendrier sacré qui détermine des tournants importants dans l’histoire de l’humanité. Il est basé sur le cycle des Pléiades.

 

Les événements mentionnés sur ce calendrier le sont au moyen de symboles. Par exemple, le 21 avril 1519 fut un jour très important pour les Mayas. Il est mentionné dans l’année du « Roseau », sous la forme d’un envol de papillons. En fait, ce jour correspond à l’arrivée de Hernando Cortez et de sa flotte composée de 11 galions espagnols. L’explorateur débarqua sur une plage de la côte américaine qui est devenu aujourd’hui la ville de Vera Cruz, au Mexique. Les Mayas avaient pu observer de loin l’arrivée des bateaux, dont les voiles se balançaient au rythme de l’eau. Cela leur fit penser à des vols de papillons juste à la surface des flots.



 

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L’arrivée de Cortez annonça de profonds bouleversements sur la civilisation maya, mais n’apportèrent ni paix, ni harmonie, ni fraternité. Cette ère nouvelle fut appelée « les Neuf Bolomtikus » ou « les Neuf Enfers » par les Mayas. Chacun de ces enfers durait en réalité 52 ans. Si l’on regarde l’histoire de la colonisation de l’Amérique du Sud, on constate que la situation fut effectivement infernale pour les indiens. Ils furent privés de leur terre, réduits en esclavage, rendus malades par les germes importés par les Espagnols, soumis à la convoitise, à la haine et à l’égoïsme des colons.

 

L’ère débutée à l’arrivée de Cortez s’est terminée le 16 août 1987 (1519 + (9 x 52) = 1987). Pour ceux qui la connaissent, cette date est celle de la Convergence Harmonique. Elle symbolise l’arrivée dans une nouvelle ère, celle du Monde du Cinquième Soleil. Cette date a été célébrée par des milliers de personnes dans le monde entier, qui se sont réunies sur des sites sacrés pour prier pour une transition harmonieuse. Le monde est entré depuis 1987 dans une forte régression du monde matérialiste. Cette régression est inéluctable. Nous sommes à l’aube de cette nouvelle ère, annonciatrice de paix, d’harmonie et de réconciliation avec la Mère-Nature. C’est encore une période de transition.

 

On constate que des changements sont en cours, même si la planète est ravagée par une énergie colossale qui provoque la destruction de l’environnement, le chaos social, les guerres et les changements climatiques. Tous ces profonds changements avaient été annoncés depuis longtemps par les Mayas.

 

Serez-vous prêt pour le 21 décembre 2012 ?

 

Pour la tribu des Mam, le 21 décembre 2012 est la date de la renaissance, l’entrée dans le Monde du Cinquième Soleil. Il est dit que pour la première fois depuis 26.000 ans, le soleil se lèvera à l’aube de ce jour de décembre pour rejoindre l’intersection de la Voie lactée avec le plan écliptique. Cette intersection formera comme une croix, dont il est dit qu’elle est l’incarnation de l’Arbre Sacré. Cela reprend la notion de l’Arbre de Vie, qui est mentionné dans toutes les traditions spirituelles du monde.

 

En fait, il est prévu qu’à cette date, l’axe polaire s’aligne sur le centre de notre galaxie. Selon certains observateurs, cet alignement devrait permettre l’ouverture d’un canal pour que l’énergie cosmique puisse couler à travers la Terre. Notre planète sera ainsi nettoyée de tous ses aspects négatifs et elle pourra s’élever vers un plus haut niveau vibratoire. Ce changement a déjà commencé et il va aller en s’accélérant d’ici à 2012. Nous pourrons parvenir à cette nouvelle ère seulement si la Terre demeure dans de bonnes conditions. D’ici là, il faudra œuvrer contre toutes les forces et les intérêts qui cherchent à la détruire.

 



Pyramides Mayas-v1

 

Face à ce changement annoncé, Carlos Barrios (archéologue et initié de renom dans la tradition maya) cherche à calmer ceux qui croient en la fin du monde. Selon lui, beaucoup de gens cherchent à faire du catastrophisme avec cette date, alors qu’en réalité ils sont mal informés. Seule la tradition maya ancienne possède la bonne interprétation : « L’humanité va continuer, mais d’une autre manière. Les structures matérielles changeront. A partir de là, nous aurons l’opportunité d’être plus humains ».

 

Nous vivons actuellement une étape décisive dans l’histoire de l’humanité. Toutes les prophéties et les traditions issues du passé indiquent que les années à venir seront une période-clé. Il est temps d’agir. La façon dont le monde prendra forme dans les années à venir dépendra de la façon dont chacun d’entre nous agira. Carlos Barrios a annoncé que de puissantes âmes ont choisi de se réincarner pendant cette période, chacune avec de grands pouvoirs. Certaines agiront du côté de la Lumière. D’autres agiront du côté de l’Ombre. Notre monde actuel, basé sur le capitalisme et la consommation, est condamné à disparaître. L’économie libérale n’est pas toute-puissante.

 

Les cinq premières années qui ont suivi 1987 ont amorcé le lent déclin du monde matérialiste dans lequel nous vivons. Les banques sont désormais devenues fragiles et pourraient même s’effondrer dans les prochaines décennies. La société telle que nous la connaissons disparaîtra, et nous serons impuissants. Pour survivre, il faudra se centrer sur nous-mêmes et sur la Terre. Les Pôles Nord et Sud vont s’inverser, le niveau des eaux va monter, tandis que de nouvelles terres émergeront, notamment vers Cuba.

 

Que représente l’année 2012 chez les Mayas ?

 

Les éventuels événements qui pourraient se produire d’ici à 2012 sont divers. D’après les « Anciens » qui sont des Mayas, Gardiens de la Connaissance, ils seraient eux aussi menacés et certains pourraient être éliminés dans les prochaines années. De nos jours, le côté Ombre a beaucoup de pouvoir, mais il diminuera dans les 3 ou 4 prochaines années. Tout ce qui nous paraît immuable maintenant pourrait donc bientôt changer, et des choses surprenantes sont sur le point d’arriver. Mais peut-être que certains d’entre vous se posent la question de savoir pourquoi 2012 est une année si importante. 2012 marque la fin de trois cycles : l’un de 26.000 ans, l’autre de 5125 ans et le troisième de 13 ans.

 

Lorsque ces trois cycles prendront fin le 21 décembre 2012, l’humanité entrera alors dans une nouvelle ère, marquée par une autre dimension. Il est nécessaire que chaque individu opère une transformation personnelle et suive les effets des énergies cosmiques pour atteindre ainsi une vie plus heureuse et plus harmonieuse.

 



Pyramides Mayas-v2


 

Les Mayas avaient également situé l’année 2004 comme le début du 5ème Age, qui doit se terminer en 2012.

 

Ce 5ème Age comprend plusieurs alignements cosmiques. C’est la tempête de comètes sur Jupiter entre 1996 et 1997 qui a provoqué des ondes magnétiques de grande amplitude ; celles-ci ont parcouru l’univers jusqu’à la Terre et ont créé des vibrations qui ont agi sur les forces gravitationnelles du soleil. Cela a pour conséquence de désaligner la Voie lactée et le mouvement de rotation des planètes.

 

Ces phénomènes devraient réveiller en nous des forces endormies. Les Mayas avaient en effet donné un nom à la valeur numérique 2004. Il s’agit d’Akabal, qui signifie temple maya secret. C’est le symbole d’une force mystérieuse sombre qui abrite à la fois le Bien et le Mal. En réalité, ce temple désigne le cœur humain et la Vérité qui en aura émergé à partir de 2004, que l’on ait été bon ou mauvais. Ces forces en action devront nous aider à vaincre nos démons intérieurs et à retrouver le bon chemin. Mais il y aura aussi de fréquents obstacles !

 

2004 est ainsi l’année du temple secret mais aussi le début d’une renaissance. Notre esprit aura peut-être la chance de voir un jour nouveau avec clarté, dévotion, espoir et opportunité pour tous ceux qui seront parvenus à trouver leur vérité intérieure.

 



Calendriers Mayas-v2

 
 
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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 15:44

Mozart

 

La Flûte enchantée et les Mystères d’Egypte

 

Composée en 1771, la Flûte enchantée est le Grand Œuvre initiatique de Mozart. Aboutissement d’un long processus commencé avec une œuvre de jeunesse, Thamos, roi d’Egypte, cet opéra révèle les étapes de l’initiation d’un couple aux mystères d’Isis et d’Osiris. Ce texte sacré devait servir de fondation au nouvel Ordre initiatique que Mozart avait l’intention de fonder. Mais ce génie fut assassiné au moment où cet Ordre devait voir le jour



Portrait de Mozart-v1

Mozart, le visionnaire Franc-maçon

 

Le 30 septembre 1791 fut créée à Vienne la Flûte enchantée « grand opéra en deux actes » de Mozart et Schikaneder, tous deux Francs-maçons. Si ce dernier a signé le livret de l’opéra, c’est bien à Mozart qu’il faut attribuer la conception du texte.

 

Plusieurs séances de travail sous la direction du Vénérable et alchimiste Ignaz von Born qui avait abandonné toute fonction maçonnique pour ne pas cautionner la politique répressive de l’Etat autrichien, permirent au musicien d’élaborer un véritable rituel, destiné à la future société initiatique, « la Grotte », qu’il avait décidé de fonder avec des Frères et des Sœurs, dont le clarinettiste Anton Stadler et la comtesse Thun.

 


 

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Les sources littéraires de la Flûte enchantée sont multiples, mais l’essentiel est ailleurs. Au contact de la Franc-maçonnerie depuis son adolescence, Mozart composa en 1773 la première version de Thamos roi d’Egypte qu’il retravailla en 1779. Cette vision de la confrérie des prêtres et des prêtresses du Soleil fut l’origine de l’extraordinaire plan d’œuvre consacré à l’initiation : Les Noces de Figaro, grade d’Apprenti ; Don Juan, grade de Compagnon ; Cosi fan tutte, grade de Maître ; la Flûte enchantée : initiation du Roi et de la Reine, et accomplissement de l’Art Royal.

 

A propos du livret de la Flûte enchantée, le Franc-maçon Goethe affirmait : « Il faut plus de savoir pour reconnaître de ce livret que pour la nier… Il suffit que la foule prenne plaisir à la vision du spectacle. Aux initiés n’échappera pas, dans le même temps, sa haute signification. »

 

« La Flûte enchantée, constate H. Barraud, n’est pas un opéra. C’est une cérémonie initiatique ». « C’est le plus grave des opéras où la clarté des symboles laisse transparaître toute une philosophie de la vie et de la lumière », confirme J.-F. Labie.

 

La Flûte enchantée, rituel égyptien du couple sacré

 

S’agit-il d’une simple initiation maçonnique au grade d’apprenti ? Certainement pas. Elle a déjà eu lieu pendant les Noces de Figaro et la Flûte enchantée évoque un rituel égyptien, celui des mystères d’Isis et d’Osiris, consacré à l’avènement du couple royal formé de Tamino et de Pamina. Formés sur la racine « min » qui évoque à la fois le dieu symbolisant la résurrection d’Osiris et la stabilité de l’œuvre royale, leurs noms sont complémentaires et indissociables.

 

L’un et l’autre s’évanouissent pour renaître, et leur amour, marqué du sceau de l’éternité, franchit les frontières de la mort. Avant leur mariage sacré, couronnement des quatre opéras initiatiques de Mozart, chacun devra suivre un chemin spécifique. Tamino affrontera les épreuves en compagnie de son double humain, Papageno, dont il finira par se détacher, tandis que Pamina bénéficiera de l’enseignement du Vénérable Sarastro, de Maître à disciple.



 

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La Reine de la nuit et son clan s’opposent à l’initiation d’une femme, de même que plusieurs Francs-maçons de la Loge de Sarastro. Or, celui-ci détient le cercle solaire aux sept rayons, symbole de la nécessaire union entre la voie masculine et la voie féminine. Conscient qu’il s’agit d’une démarche vitale, il lutte contre ces forces obscures et parvient à les vaincre.

 

Tamino devenant Osiris et Pamina Isis, ils reforment le couple primordial, à l’origine de toute harmonie : « Une femme qui n’a peur ni de la nuit ni de la mort est vénérable et sera initiée » ; et Pamina guide Tamino à travers le feu, l’eau et les ténèbres du trépas. En tous lieux, elle demeure à ses côtés, et l’amour crée le chemin. Ensemble ils accèdent au cœur du sanctuaire où les accueillent Frères et Sœurs. Revêtus d’habits sacerdotaux, ils règnent désormais sur la communauté des initiés, célébrant le triomphe de la lumière.

 

Pourquoi la « Flûte enchantée » ?

 

Souvent, on s’interroge sur le titre de l’opéra en s’étonnant que la fameuse Flûte enchantée n’y joue qu’un rôle mineur. Le texte, lui, souligne, au contraire, son rôle primordial. D’où provient-elle ? Pamina nous l’apprend, avant d’affronter avec Tamino l’épreuve décisive qui les conduira à l’initiation suprême : « Lors d’une heure magique, mon père l’a taillée au plus profond d’un chêne millénaire, alors que se produisaient l’éclair, le tonnerre, la tempête et le vacarme. » Cette Flûte est donc le chef-d’œuvre d’un Vénérable Maître connaissant l’emplacement de l’arbre de vie. Malgré le tumulte cosmique, il a transformé la nature en art. En cet instrument s’incarne le secret de la puissance vitale où résident les feux maîtrisés du Grand Œuvre.

 

A deux reprises la flûte enchanteresse sera offerte à Tamino. D’abord, par les trois Dames de la Reine de la nuit, chargées de lui en révéler les multiples fonctions : « C’est notre Reine qui te l’envoie. La flûte magique te protégera et te soutiendra dans le plus profond malheur. Avec elle, tu pourras agir en tout-puissant et transformer les passions des hommes. Le triste deviendra joyeux, le vieux garçon percevra l’amour. Une telle flûte vaut davantage que l’or et les couronnes, car elle multiplie le bonheur des hommes et la joie. »

 


 

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Ensuite, par les trois garçons solaires qui complètent la première révélation et permettent à Tamino, en jouant de la flûte, de percevoir toutes les puissances du jour et de la nuit. Lorsqu’il apprend des initiés que Pamina est vivante, Tamino rend hommage à ces Tout-Puissants en jouant de la flûte enchanteresse. Apparaissent alors des animaux de toutes les espèces : « Quelle n’est pas la puissance de ton son magique, parce que, charmante flûte, grâce à ton jeu, même les bêtes sauvages éprouvent de la joie.

 

Pendant ces terrifiants voyages, seule la flûte enchanteresse maintient le futur couple royal à l’abri des périls. Victorieux, le Frère et la Sœur accèdent au bonheur d’Isis et pénètrent dans un temple semblable à un soleil. La flûte enchanteresse se trouve donc au cœur de la démarche Initiatique de Pamina et de Tamino, et c’est grâce à elle qu’ils parviennent au terme de leur chemin.

 

Sans nul doute, le Frère Mozart a évoqué ainsi la Règle des Maçons de la pierre franche. Elle détourne les attaques d’un mauvais destin et permet aux initiés d’échapper à « peine, angoisse et danger ». Cette Règle des bâtisseurs en esprit est, par excellence, l’outil et l’instrument de la musique des sphères, l’expression de la pensée du Souverain Architecte des mondes qui, par l’Art royal, bâtit la vie à chaque instant. Et il appartient au nouveau couple royal, formé de Tamino et de Pamina, de prolonger son œuvre.

 

Le message initiatique de Mozart

 

En 1791, année de sa mort ou, plus exactement de son assassinat, Mozart préparait, en compagnie de son Frère Anton Stadler et de sa Sœur, la comtesse Thun, la création d’une nouvelle société initiatique, la Grotte. Intégrant la Franc-maçonnerie et la dépassant. Elle réunirait des Frères et des Sœurs qui célébreraient l’initiation aux mystères d’Isis et d’Osiris. Grâce à la Flûte enchantée et à d’autres œuvres, il est possible de mettre en lumière les valeurs fondamentales auxquelles le Maître Maçon Wolfgang Mozart était attaché et sur lesquelles il voulait fonder le nouvel édifice.

 

En premier lieu, la tradition initiatique de l’Egypte ancienne. Découverte lors de la composition de Thamos, roi d’Egypte, approfondie tout au long de son parcours maçonnique grâce aux recherches du Vénérable Ignaz von Born, elle permettrait aux Frères et aux Sœurs de boire à la source de la connaissance et de célébrer les rituels originels dont on retrouve des échos en Franc-maçonnerie.

 

Ensuite, la dimension spirituelle liée à la qualité même de cette initiation. Que désire Tamino ? L’amour et la vertu. Die Tugend, la Vertu, ne se limite pas à sa morale. Si elle fait la grandeur de l’initié, c’est parce qu’elle implique la rectitude et la capacité de suivre la voie droite et de respecter le Serment prononcé dans le temple. Il s’agit d’un concept très proche de Maât, la valeur centrale de la pensée égyptienne.




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« Ecoute bien notre enseignement recommandent à Tamino les trois êtres célestes : sois persévérant, patient et secret ». Au cœur de la grotte primordiale, le « Cabinet de Réflexion », figurent deux préceptes fondamentaux : Vigilance et Persévérance. S’y ajoutent l’ardeur et la pureté. « Que votre noblesse soit la clarté d’esprit, aimez l’ordre, la proportion et l’harmonie », recommande le Maître, faisant ainsi allusion à la Règle des Maçons de la Pierre franche, mûre expression de Maât, symbolisée par la flûte magique : « Une telle flûte vaut davantage que l’or et les couronnes, car elle multiplie le bonheur des hommes et la joie ».

 

« Si un être faillit, indique le Vénérable Sanistro, l’amour le conduit vers le devoir ». Ce simple précepte montre que cet amour-là n’est ni sentiment ni passion, mais force de l’âme capable de guider l’être. Lorsque Tamino tombe amoureux de Pamina il a la vision d’une image divine, autrement dit la déesse Isis, inaltérable et « toujours semblable à elle-même » malgré souffrance, violence et flatterie.

 

Les Noces de Figaro, Don Juan Cosi fan tutte et la Flûte enchantée forment un plan d’œuvre d’une parfaite cohérence qui retrace à la fois le parcours des grades maçonniques (Apprenti, Compagnon, Maître) et la formation du couple royal, formé du Frère et de la Sœur, dont le mariage alchimique s’accomplira au terme du rituel de La Flûte. « Il n’y a rien de plus noble que d’être épouse et mari. Mari et épouse, épouse et mari atteignent à la divinité » : encore faut-il que le couple soit initié aux grands mystères et rituellement consacré. « Une femme qui ne craint ni la nuit ni la mort est Vénérable et sera initiée ».

 

Le couple doit affronter l’épreuve suprême et grâce à la Règle et à sa puissance, il chemine, joyeux à travers la sombre nuit de la mort et atteint le temple où lui sont accordés l’esprit de sagesse et la consécration d’Isis. En mettant l’accent sur la formation et l’initiation du couple royal, Mozart écartait les élucubrations des hauts grades qui avaient conduit la Franc-maçonnerie dans l’impasse. Ainsi, il restitue le concept central de l’initiation égyptienne.

 

Alors, il devenait possible de travailler réellement à la construction du « Grand édifice », « le sanctuaire qui doit nous déchiffrer le grand mystère ». Selon la Flûte enchantée il comprend un temple central, celui de la Sagesse, encadré des temples de la Raison et de la Nature. Là résident la sagesse (Pilier de la Sagesse), le travail (Pilier de la Force) et les arts (Pilier de la Beauté). Là règne l’action (le rituel initiatique) et recule le désœuvrement, le fait d’être hors de l’œuvre.

 

Le couronnement de l’œuvre

 

« Celui qui chemine sur cette voie pleine de pénibles charges, annonce Mozart, sera purifié par le feu, l’eau, l’air et la terre ; s’il peut surmonter l’effroi de la mort, il s’élancera de la terre jusqu’au ciel. Illuminé, il sera alors capable de se consacrer totalement aux mystères d’Isis. » Au sein du temple, en effet, l’initié reçoit avec dignité « la vraie lumière de l’Orient ». Et seul l’être persévérant « peut s’approcher de la source de la lumière ». « Heureux qui pourra dire un jour : la lumière éclaire ma route. »

 

Sur la poitrine du Vénérable Sarastro brille le cercle solaire aux sept rayons, synthèse de l’initiation masculine et de l’initiation féminine que le « nouveau couple », formé de Tamino et de Pamina, aura pour devoir sacré de transmettre. Consumant toutes choses en les absorbant, ce cercle est l’image du Grand Œuvre alchimique réalisé lors du mariage du Roi et de la Reine.

 

La joie du Maçon ? Voir comment la nature révèle son secret par degrés, comment elle remplit l’esprit et le cœur de haute Sagesse. « Que la connaissance de la Sagesse soit ma victoire », souhaite Tamino, et la victoire de cette Sagesse sur les ténèbres est la condition indispensable pour que la terre devienne un royaume céleste. « La Force a triomphé, conclut le rituel de la Flûte enchantée, et, en guise de récompense, a couronné la Beauté et la Sagesse d’une éternelle couronne ». Ainsi, Mozart évoque-t-il le jeu initiatique des trois Grands Piliers de la Loge – Sagesse, Force et Beauté – élément essentiel de l’Art royal.

 

Mozart fut un authentique Maître spirituelle dont les œuvres majeures offrent une vision inédite de l’aventure initiatique. Véritable passeur, il relie l’au-delà et l’ici-bas, met en lumière les valeurs créatrices et ressuscite la tradition égyptienne qu’il considérait comme la source de l’initiation future.

 

 

Loge Rite Memphis-Misraim


 
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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 15:16

Matrix

 

Un film hautement initiatique

 

 

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Signé par deux jeunes réalisateurs, les frères Andy et Larry Wachowski, Matrix connut un succès fulgurant. Dans les jours qui suivirent sa sortie, on parlait déjà de « film-culte ». Les milieux intellectuels s’enthousiasmèrent d’autant plus qu’on découvrait un ouvrage du philosophe et sociologue Baudrillard dans les mains du personnage principal de l’histoire. Pour la sortie de Matrix II – Reloaded, il y eut même un colloque au centre Beaubourg.

 

Non seulement cette œuvre fut jugée remarquable par la mise en scène et le jeu des acteurs (Keanu Reeves, Carrie-Ann Moss ainsi que Laurence Fischburne et Hugo Weaving) mais encore pour son scénario se révélant d’autant plus fascinant qu’il juxtaposait trois thèmes principaux. D’abord celui de « l’intelligence artificielle » qui, exprimant le mythe de Prométhée ou de Faust, met en scène la figure de l’apprenti sorcier devenu, modernité oblige, informaticien de génie : la créature (en l’occurrence un cerveau cybernétique) se retournant contre son créateur. Puis, en second, propose une angoissante interrogation – convoquant Platon, Heidegger et Baudrillard – sur la notion de réalité. Un Hindou traditionnel verrait dans le virtuel une manifestation supplémentaire de la Maya, c’est-à-dire de l’apparence du monde comme illusion. Car, dans Matrix, virtuel et réel s’entrelacent de façon à piéger sans cesse la tangibilité de ce qui nous entoure. En un mot, l’ultime tentation de l’apprenti sorcier serait-elle de fabriquer une illusion d’existence aliénant définitivement le genre humain ?

 



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L’évocation de Platon et le principe de la Maya introduisent le troisième thème : l’attente d’un rédempteur de l’Humanité. Mais, avant de l’évoquer intervient le domaine de la connaissance initiatique. On pourrait, d’une certaine façon, comparer Matrix à la « Flûte enchantée » de Mozart car le symbolisme maçonnique y joue un rôle essentiel. Ne prenons qu’un seul exemple : le patronyme du héros, Thomas Anderson, fait songer à celui du rédacteur en 1717, des Constitutions maçonniques, le pasteur James Anderson. Simple coïncidence ? Sans doute pas puisque le prénom Thomas fait référence à l’apôtre considéré comme le saint patron des maçons et des architectes. De plus, l’apôtre Thomas est l’auteur d’un évangile apocryphe qui a pour nom « L’Evangile de Thomas » retrouvé dans les écrits gnostiques découvert à Nag Hammadi, en Egypte, en 1945. Thomas eut pour nom Dydime Jude Thomas ; dydime en grec signifie « jumeau », tout comme « jumeau » signifie, en syriaque, le nom tauma, dont dérive Thomas. Il s’agit bien entendu d’une parenté spirituelle : Dydime Thomas était considéré comme le double terrestre de Jésus.

 



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A noter, au passage, que le concepteur de la Matrice est précisément appelé « l’Architecte ». De plus, Anderson signifie tout simplement fils d’André. Supplicié sur la croix en X symbolisant la dimension céleste de l’être, saint André est associé à l’Ecosse et, de la sorte, à la Franc-Maçonnerie. Mais c’est sans doute avec ce qui suit que quelque chose de beaucoup plus singulier encore intervient dans le film. Ces références à des données maçonniques sont comme le vestibule d’un autre mystère. Ou, si l’on préfère, elles servent de vecteur à une thématique autrement plus ancienne que la Maçonnerie spéculative du XVIIIe siècle : la notion de Tradition primordiale qui, selon des auteurs tels que René Guénon et Julius Evola, constitue la clef de voûte de tout l’ésotérisme. Or, la notion de Tradition primordiale a pour corollaire la doctrine des Quatre Ages selon laquelle l’Histoire du genre humain n’est pas évolutive et progressiste mais, tout au contraire, cyclique et involutive. L’homme du dernier âge (associé au fer par Hésiode et les Perses et qualifié de sombre par les Hindous) est spirituellement inférieur en regard des êtres des Ages précédant et tout particulièrement ceux qui vécurent au premier Age (comparé à l’or, métal solaire synonyme de perfection). Cet homme, donc, apparaît conditionné, affaibli, incapable de percevoir, le sens supérieur de l’existence. Dans le film des frères Wachowski, la Matrice traduit de façon métaphorique l’état d’aliénation psychique de l’Humanité. Lorsque l’inversion des valeurs sera complète car parvenue au plus bas et, donc, à la fin de l’Age de fer, la Tradition primordiale fera irruption sous les traits d’un personnage hors du commun. Une sorte de rédempteur destiné à inverser le cours de l’Histoire. Dante Alighieri lui attribue un nombre particulier, le 515, précisément crypté dans Matrix. Ce personnage n’est autre que Thomas Anderson, alias Neo, surnom qui, par anagramme, donne One, le seul, l’Elu.



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Toutes ces références à des thèmes initiatiques sont-elles volontaires ou le résultat d’un singulier concours de circonstances ? A moins d’avoir une réponse précise des réalisateurs et scénaristes, nous ne pouvons que proposer une interprétation toute subjective de ce film exceptionnel. Une remarque s’impose toutefois : Matrix, traduit, certes, les angoisses d’une société désormais privée de repères – car subissant une crise des valeurs morales – et toujours plus dépendante du machinisme informatique. Mais, chose particulièrement remarquable, la réponse qu’un pareil film apporte à cette situation s’inscrit dans le registre eschatologique de la Tradition. Comme, du reste, pour les deux autres grandes épopées du Septième Art : Star Wars et Lord of the Rings. De telles œuvres seraient-elles prémonitoires d’un renouveau espéré et qui surgirait à la fin de l’Age sombre ? « Les événements à venir projettent leur ombre vers nous », a dit Goethe.

 

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 18:13

Les Secrets cachés dans les Noms et les Prénoms

 

L’Alphabet  sacré

 

 

Véritable talisman magique, nos noms et prénoms sont porteurs de notre chemin de vie, de notre destinée. Ils véhiculent et attirent des influences qui modèlent notre conscience et notre comportement de vie. Dès lors, peut-on parler de fatalité ? Mais nos noms ne sont-ils pas les « miroirs sonores » de notre identité propre ?

 



 

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La mémoire du nom : « Dis-moi comment tu t’appelles, je te dirai qui tu es »

 

Dans toutes les sociétés traditionnelles, le choix du prénom était une affaire importante : on consultait le prêtre, le sorcier, l’ancêtre du clan, la généalogie familiale, etc… avant de prénommer le nouveau-né. On avait conscience de l’influence de ce prénom. Il était porteur de tous les vœux de bonheur des « fées marraines » autour du berceau. Que l’enfant s’appelât Gilles (le « bouclier protecteur »), Jean (« Dieu le sauve ») ou Eléonore (« la lionne »), le choix du nom était une prière : les parents demandaient que ce nouveau-né fût « protégé », « sauvé », ou « fort(e) comme un (e) lion (ne) ».

 

Quant au nom de famille, il était, lui aussi, d’une extrême importance : il véhiculait toute la mémoire familiale, l’histoire du clan – parfois même celui d’une région entière, voire de tout un pays. Sur quelles bases logiques repose tout ce folklore ? Le fait qu’il soit absolument général, quelle que soit l’époque ou la civilisation considérées, attire notre attention sur son immense portée.

 



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Le nom est, en effet, une vibration sonore – on peut dire qu’il est comme un « mantra ». Cette émission sonore, lorsqu’elle est répétée, peut avoir une influence sur les champs d’énergie qui entourent la personne et la maintiennent en vie. Si toute matière est créée par les vibrations de la lumière et du son, toute vibration sonore a un impact sur la matière en affectant la particule ou la cellule – comme le fait la lumière. Or, cette connaissance du nom, restée très vivante dans les civilisations traditionnelles, est tombée chez nous en désuétude. On l’a assimilée à une superstition archaïque… Cependant, les progrès actuels de la science amènent à reconsidérer la question. Chez certains psychologues se dessine une tendance à accorder de l’importance au nom et à la façon dont il est perçu par son propriétaire. Les gens sont fiers – ou secrètement honteux – de leurs noms et prénoms, sans que l’on sache toujours pourquoi. Parfois, le malaise est tel qu’il affecte le comportement et perturbe quotidiennement l’équilibre.

 

J’ai connu en Bretagne, où le nom est fréquent, un homme qui s’appelait Lehideux. Il n’était pas, tout bien considéré, un monstre de laideur. Mais c’était l’idée qu’il avait de lui, et il faisait tout pour s’y conformer : bien avant les « crados », à une époque où personne ne savait encore à quoi ressemblait un jean, il en portait un, soigneusement troué, délavé et taché. Un précurseur ! Pour être parfaitement « hideux », il prenait grand soin de se laver le moins possible, de se raser à moitié, et d’ignorer le coiffeur local. A cette époque ancienne, où tous les hommes portaient costume, cravate, chemise propre et souliers cirés, cela étonnait. Bien entendu, ce comportement « hideux » rendait notre mal-aimé impropre à toute consommation sociale (et amoureuse !).

 

Nos noms nous révèlent !

 

Le nom porte en lui le mystère d’un passé antérieur. Déjà Edgar Cayce – pionnier dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres ! – avait attiré l’attention sur ce phénomène méconnu : « N’avez-vous pas compris que chez une âme individuelle, le nom traduit ses attitudes, ses désirs, ses diverses expériences d’incarnations passées ? A partir de son nom complet, on peut déchiffrer le programme de vie pour lequel cette âme individuelle a été appelée à l’existence ; et l’on peut déduire l’avenir vers lequel elle tendra, d’après la signification de son nom (…). Bien sûr, le nom n’est pas tout. Mais tout se tient ! (…) Les noms, voyez-vous, affectent à des degrés divers la conscience et l’éveil mental de la personne…

 

- Alors, demanda la consultante, quel est le meilleur moment pour choisir un nom pour l’enfant ?

 

- Lorsque vous aurez déterminé dans quel but vous voulez l’élever, dans quelles perspectives vous vous consacrerez à lui. »

 






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Ainsi, le nom complet n’est pas seulement un résumé des expériences d’incarnation. Le nom est une trajectoire… D’incarnation en incarnation, on porte une suite de noms – parfois différents, parfois étrangement semblables – et tous décrivent la trajectoire karmique de l’entité.

 

Si l’on pouvait analyser le sens de tous les noms portés par quelqu’un dans la suite de ses incarnations, on pourrait par ce moyen reconstituer toute son histoire – mais il faudrait pour cela être capable de comprendre les langues archaïques disparues (l’atlante commercial ou la caucasien d’avant le déluge !).

 

Ce qui m’a beaucoup frappée dans ces séquences de noms données par Cayce, c’est la répétition des mêmes sonorités au cours d’incarnations successives, dans des langues différentes et à bien des siècles de distance.

 

Par exemple, un consultant s’entendit dire par Cayce qu’il était la réincarnation du fameux corsaire Jean Laffite ; qu’avant cela, il avait vécu en Perse sous le nom d’Ajahan ; et auparavant encore, en Atlantide, où il s’appelait Ajr ! J’ai relevé beaucoup de cas semblables (mais avec une tendance de la secrétaire de Cayce à noter n’importe quoi ; d’où fréquents rappels à l’ordre du patron, qui reprenait le nom pour l’épeler !).

 

La plus frappante de ces séquences est celle du Christ Jésus que Cayce, fidèle à sa philosophie, estimait avoir été soumis au processus de la réincarnation, comme tout un chacun. Les séquences de vies antérieures attribuées au Christ présentent des noms très semblables : Joseph (Vizir de Pharaon), Josué (qui arrêta le soleil), Asaph (maître de chœur de David), Jéshua (grand-prêtre à Babylone)… pour finalement aboutir à « rabbi Ieshoua » dont nous avons fait « Jésus ».

 

Changer de nom pour changer sa vie ?

 

« Toutes les lettres d’un nom sont invisiblement pénétrées d’un principe de vie, c’est-à-dire d’un germe, d’un avenir », écrivait le docteur Encausse (alias Papus).

 

Alors, peut-on changer notre destinée en changeant de nom ? Il semble que oui. Ce faisant, bien sûr, on ne change pas de passé, mais on en gère mieux les conséquences puisque, selon la théorie de la réincarnation, tous nos malheurs sont la suite karmique de sottises des vies précédentes ! Par exemple, Monsieur : à 45 ans, il s’entendit conseiller de se faire appeler Michaël alors que son nom de baptême était Carl. Grâce à quoi « il pourrait prendre un nouveau départ en travaillant et en vivant conformément à son nouveau nom ».

 

Il ne faudrait pas croire pourtant que ce soit un remède absolu dans tous les cas ! Par exemple, un couple qui traversait une crise conjugale, espérait la résoudre en changeant de prénom. « Inutile, rétorqua Cayce. Vos deux prénoms sont significatifs de ce que vous avez à affronter réciproquement l’un chez l’autre ! Gardez-les comme vous les avez ! » Puis il précisa où et quand le mari et la femme s’étaient déjà connus : ils se retrouvaient cette fois pour aplanir un contentieux ! Voici une lecture encore plus explicite sur la question :

 

« Dans chaque nom se retrouve ce qui a été construit jadis par l’entité, et qui véhicule sa signification propre. Et cela donne à la personne le dynamisme nécessaire pour affronter, et dépasser, ses problèmes karmiques. Voilà pourquoi changer de nom, ou l’altérer, revient ç changer les vibrations qui entourent la personne, l’amenant ainsi à changer son environnement. »

 

Ainsi, vos noms et prénoms actuels sont comme un résumé de votre caractère et de votre histoire personnelle. Le nom est un emblème, un logo, une clé qui ouvre une porte sur l’éternité.

 

L’analyse karmique du nom

 

Comment analyse-t-on un nom ? D’abord c’est une technique personnelle par les références linguistiques et historiques. J’ai beaucoup travaillé avec le Dauza, qui est un superbe ouvrage de référence. La connaissance approfondie de plusieurs langues étrangères anciennes est indispensable dans ce domaine – particulièrement en France, pays qui a été pendant des siècles un bel exemple d’intégration réussie de peuples extrêmement divers. J’utilise également l’approche numérologique. Dans ce courant de pensée issu de la Kabbale, on convertit en chiffres les lettres du nom (par exemple, à partir de A=1, B=2, etc.) que l’on additionne pour aboutir à un nombre simple. Celui-ci est caractéristique de la personne et décrit sa destinée sur la magie des nombres.

 




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Comment sait-on que l’on a retrouvé une antérieure ? Il est certes difficile, actuellement, d’en avoir une preuve objective et, comme on l’a vu plus haut, c’est un grand débat dans les milieux de la psychologie. Mais l’émotion profonde, violente, inexplicable est toujours un indice. Elle peut-être déclenchée par un texte, par une image, par une musique, par un nom. Lorsque j’avais 15 ans, m’est tombé dans les mains un livre décrivant la vie quotidienne dans le monde grec – l’organisation des cités, les lois, l’ambiance… Je pleurais d’émotion et d’enthousiasme à chaque page – ignorant pourquoi. Aujourd’hui cela m’est clair : si mes parents m’ont donné trois prénoms grecs (Dorothée, Marguerite, Antoinette), c’est l’indice de plusieurs vies antérieures dans le monde grec, que j’ai identifiées.

 

Bien entendu, le nom de famille doit également être analysé de la même manière. On peut le mettre en relation avec la symbolique astrologique – ce qui est une autre façon de décrypter le fil d’Ariane des vies passées. Par exemple, quelqu’un qui s’appelle Noir ne peut manquer d’avoir des traits de caractère décrits par le Scorpion, qui régit cette couleur ou/et des vies en tant que « noir » en Afrique (chercher du côté des Poissons, symbole de ce continent !).

 

La mémoire familiale

 

Le nom de famille oblige l’individu qui le porte à vivre dans des vibrations extrêmement précises, délimitées non seulement socialement et géographiquement, mais aussi spirituellement. Mallarmé l’a dit bien mieux que moi : « Tout homme est enfermé dans le cercle d’un mot : son nom ! »

 

Comme l’individu, chaque famille poursuit un projet, elle est l’incarnation d’une idée. Autrement dit, chaque famille se charge de concrétiser un aspect de la Pensée créatrice de Dieu. Les membres qui s’y incarnent de génération en génération contribuent à exprimer ce projet familial. Certains traits de caractère se retrouvent de siècle en siècle : Saint-Simon, on s’en souvient, parlait de « l’esprit des Mortemart ». Il y a des traits physiques qui se transmettent, par exemple, le fameux nez des rois de France de la dynastie des Bourbons, le nez « bourbonien ». Le projet familial était autrefois concrétisé par une devise, par un blason qui était une sorte de logotype. Les familles étaient conscientes de leur devise, elles savaient que leur blason résumait leur projet familial. La généalogie, science qui se développe beaucoup à l’heure actuelle, a pour objet le déchiffrement de ce langage.

 

Edgar Cayce disait : « L’homme exerce sur le nom qui le désigne un droit de propriété absolu. Cette propriété a ceci de remarquable, et de particulier, qu’elle ne paie ni impôt, ni taxe, ni droit de succession ! Le nom est un bien patrimonial, parfois matrimonial, dont la gratuité est entière. Il ne se vend pas, ne se prête pas, ne se perd pas… Ce bien extraordinaire, puisqu’il échappe à la fois au fisc et au temps, impose des devoirs. Car ce nom a été illustré au cours des âges par d’honnêtes gens, de grands hommes, de beaux génies, et parfois de grandes crapules. Il n’importe. Certains noms connaissent la gloire, d’autres se contentent de l’obscurité. Certains sont lourds à porter, d’autres attirent la chance ». Ainsi, le nom est une « matière première sociale ». Il est un lien puissant. Il est la première pierre de l’édifice humain que constitue la société ou plutôt la première chaîne de l’amour – parfois de la haine – qui lie entre eux les êtres issus d’ancêtres communs. A ce titre, il mérite la plus grande considération.




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